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La médisance peut entraîner votre perteLa Tour de Garde 1955 | 15 décembre
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d’une montagne afin de créer une division. Qu’ils sont dangereux, ces propos inutiles ! Voici ce qu’il est dit dans Matthieu 12:36, 37 : “ Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. ” D’après vous, comment sera considéré le bavardage durant les périodes de jugement ? Pouvez-vous justifier vos vains propos ? L’excuse que vous n’avez pas voulu faire du mal suffira-t-elle ? Aura-t-elle un accent de sincérité s’il est établi que vous avez continué à bavarder même après que certaines de vos histoires se sont révélées fausses ? Pourrez-vous vous décharger de la responsabilité des paroles sorties de votre bouche ? Soyez certains que vos paroles, si elles ne sont que vains bavardages, seront condamnées. Ne vaut-il pas mieux cultiver maintenant une langue qui guérit plutôt qu’une langue qui blesse : “ Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages apporte la guérison. ” — Prov. 12:18.
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Vous pouvez terrasser la médisanceLa Tour de Garde 1955 | 15 décembre
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Vous pouvez terrasser la médisance
“ Le vent du Nord enfante la pluie, — et la langue médisante un visage irrité. ” — Prov. 25:23, Li.
1. Quels exemples de Jacques soulignent la puissance de la langue, qui ne devrait pas servir pour bénir et pour maudire ?
LE DISCIPLE Jacques a parlé de la langue. Par des exemples frappants, il a souligné la difficulté de maîtriser ce membre minuscule. Un mors dans la bouche des chevaux dirige tout leur corps. Les vaisseaux, si importants qu’ils soient, sont dirigés par un tout petit gouvernail. De même la langue se glorifie de grandes choses. Un petit feu embrase une immense forêt ; la langue aussi est un feu, elle enflamme et souille tout le corps. Les bêtes ont été domptées par l’homme, “ mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ”. Car “ si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait ”. La source ne fait pas jaillir par la même ouverture le doux et l’amer. Un figuier ne produit pas des olives ni une vigne des figues. L’eau de mer ne produit pas non plus de l’eau douce. Cependant la même langue bénit et maudit. Cela ne lui sied pas. S’il est vrai qu’aucun homme n’est parfait et que nul n’est parvenu à la parfaite maîtrise de sa langue, cela n’est pas une excuse pour se livrer au bavardage ou à un langage obscène. Nous pouvons réduire au minimum les dommages causés par notre langue. Nous pouvons éviter qu’elle soit pleine d’un venin qui empoisonne les esprits. Nous pouvons éviter qu’elle soit un glaive tranchant ou une flèche aiguë en l’empêchant de porter atteinte à la bonne réputation d’autrui. Si elle est occupée avec les eaux de la vérité, elle n’aura pas le temps d’être enflammée par de vains propos. Jacques montre qu’il faut faire des efforts pour la maîtriser, disant : “ Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. ” — Jacq. 3:2-12.
2. Qu’est-ce qui explique en partie que les humains sont plus prompts à critiquer qu’à louer ?
2 Si nous comprenons pourquoi nous bavardons, cela peut nous arrêter avant de commencer. Il est de fait que les humains sont plus prompts à critiquer qu’à louer. Pourquoi sommes-nous enclins à dire le mal et à rester muet sur le bien ? Acceptons-nous le bien comme une chose due, qui ne nécessite pas de paroles ? Parlons-nous du mal parce qu’il nous irrite et que nous en sommes indignés ? Cela est peut-être vrai dans certains cas. Sommes-nous poussés à parler des cas exceptionnels, qui s’imposent à notre attention ? Nous parlons du bien s’il est remarquable et du mal s’il dépasse les limites. Cependant le bavardage ne s’occupe, le plus souvent, que de petites choses. Ainsi il semble y avoir encore autre chose que les extrêmes qui s’emparent de notre attention ou les méfaits assez graves pour nous soulever d’indignation.
3. Quelles conditions naturelles peuvent expliquer la tendance au bavardage ? Quel conflit en résulte-t-il ?
3 Les humains sont sociables, ils se réunissent, par nature, en sociétés. Ils aiment à échanger des communications et ils ont une forte tendance à dire à leurs semblables ce qu’ils viennent d’apprendre. Quand on sait quelque chose qu’un autre ne sait pas et qu’il nous est possible de le dire, de servir ce morceau, cela nous donne un sentiment de supériorité. Mais pourquoi les morceaux friands du bavardage sont-ils les plus savoureux ? Il est écrit : “ C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ”, et du cœur de l’homme déchu il est dit : “ Plus rusé que tout et méchant est le cœur : qui le connaît ? ” Ou bien : “ Le cœur est compliqué plus que tout, et pervers ! qui peut le pénétrer ? ” Il est dit alors que c’est Jéhovah qui scrute le cœur et qui peut le guérir. L’homme déchu incline au mal et son cœur, siège des motifs et de l’affection, est tortueux, rusé et malade et c’est du contenu de ce faible organe que la bouche parle. La chair a pour tendance de dire du mal, mais l’esprit éduqué par la Parole de Jéhovah s’efforce de suivre la loi divine. Il en résulte un conflit entre la loi de Dieu dans l’esprit et la loi du péché dans la chair, dont l’issue est souvent la suivante : “ Je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. ” Après nous être répandus en vains bavardages, nous nous en repentons et regrettons nos paroles. Nous regrettons notre faiblesse en ayant permis à certains propos d’entrer dans une oreille et de sortir par la bouche. Nous devrions affermir notre esprit dans la loi divine et prier pour que Jéhovah guérisse notre cœur et nous aide à écraser la loi du péché dans notre chair et à remporter la victoire. Les cœurs malades et tortueux sont enclins à voir la ruse et la maladie chez les autres et c’est de cette abondance que la bouche parle. C’est cette tendance qu’encouragent de nombreux journaux qui rapportent en gros titres des crimes abominables et font état de tous les potins. — Mat. 12:34 ; Jér. 17:9, 10, 14, Li ; Jé ; Rom. 7:15.
4. Quels motifs peuvent entraîner au bavardage ?
4 Il est des personnes qui médisent à dessein, dans l’intention d’abaisser leur semblable et de s’élever elles-mêmes. Le calomniateur peut desservir son prochain pour s’emparer de sa place, lui prendre ses amis ou obtenir sa position de service au sein du groupe. Il essaiera de susciter des sentiments hostiles contre quelqu’un qu’il n’aime pas. Souvent c’est l’envie et la jalousie qui motivent les bavardages. Le cancanier envie la situation, la réputation ou les bonnes œuvres de la victime. Pourquoi Caïn tua-t-il Abel ? “ Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. ” Pour la même raison, les discours de la médisance visent à élever leurs auteurs et à abaisser les autres. Ceux qui cherchent à s’élever ainsi seront certainement abaissés, de même que ceux qui favorisent leurs desseins en colportant leurs calomnies. En vue d’obtenir un avantage ou pour se mettre en faveur auprès de quelqu’un, il en est qui calomnient ceux que cette personne n’aime pas.
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