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Les combattants de la véritéLa Tour de Garde 1956 | 15 octobre
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religion contre la fausse et ne nous relâchons pas dans notre zèle et notre foi, “ oubliant ce qui est en arrière et (nous) portant vers ce qui est en avant ”, à l’exemple de Paul (Phil. 3:13). Nous remporterons alors la victoire, grâce à Jéhovah, et recevrons, pour prix de notre fidélité, la vie avec la paix dans le monde nouveau de la justice (II Pi. 3:13). Aujourd’hui il y a un temps pour la guerre ; après Harmaguédon il y aura un temps pour la paix.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1956 | 15 octobre
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Comment je poursuis le but de ma vie
De Harry W. Arnott
LES joies et les bienfaits du discours du 3 avril 1955, l’activité qui suivit, et le Mémorial avec ses évidentes bénédictions de la part de Jéhovah, m’ont donné le désir d’écrire mon histoire. Elle commence vers le mois de juillet 1939, car c’est au cours d’une visite que ma grand-mère fit alors à la maison que je l’entendis pour la première fois parler de la vérité. Et, dès le début, j’obtins quelques leçons qui me furent d’une grande utilité dans les années qui suivirent. Grand-maman était active dans l’œuvre du témoignage depuis 1915, cependant de 1915 à 1939, elle n’avait guère vu de fruits directs, si toutefois il y en avait, de sa prédication du Royaume. Aussi vous pouvez imaginer sa joie de m’aider à prendre position. Depuis lors, elle a eu d’autres bénédictions semblables, mais sa patience pendant ces années-là fut un réel exemple pour moi. Elle me donna aussi de bons conseils scripturaux. Je me rappelle bien le jour où elle me prit à part, juste après que j’eus commencé à participer activement au service, avant la fin de son séjour parmi nous ; elle me dit : “ Voici une chose que tu ne dois jamais oublier : quoi que dise ou fasse un des frères, ne permets jamais que cela soit pour toi une cause de découragement ou une occasion de chute. Rappelle-toi que tu sers Jéhovah et non les hommes. Si tu t’attaches à Lui et à son organisation, tu ne te tromperas pas de chemin. ”
En mars 1940, je fus immergé et m’engageai comme pionnier au cours du mois de juin suivant. Dès ce moment-là, j’ai commencé réellement à poursuivre le but de ma vie, et au cours de toutes les années ultérieures, j’ai été très reconnaissant d’avoir mis toutes mes facultés au service du Royaume.
Je sais que, dans beaucoup de pays, il est nécessaire, lorsqu’on est pionnier général, d’avoir un travail à mi-temps pour subvenir aux nécessités de la vie ; mais, dès le début, il me fut agréable de pouvoir aller de l’avant sans cette obligation. Ce n’est pas que je disposais de ressources personnelles, ou que je recevais une aide de l’extérieur. Non. J’avais, je crois, environ six livres sterling (73 francs suisses) pour toute richesse lorsque j’entrai dans le service de pionnier à 18 ans, et je ne reçus aucune aide financière de la maison. Certains pensent peut-être que c’était de l’imprudence. Peut-être ; mais j’avais confiance en Jéhovah, et, bien que je fusse parfois “ à court de réserves ”, je ne manquais cependant pas du nécessaire. En regardant en arrière, je suis heureux qu’il en fût ainsi, car il y en a tant qui n’ont pas goûté les joies du service de pionnier parce qu’avant d’entreprendre ce service il leur fallait disposer de certaines choses, de certains biens matériels, d’une certaine somme d’argent mise de côté, toutes choses dont ils n’ont jamais disposé, semble-t-il, pour faire ce pas. Je n’accomplis donc jamais ce travail à mi-temps. Mais, plus tard, en 1942, je fus envoyé en Angleterre pour y travailler comme pionnier spécial, afin de participer à l’expansion dans les territoires isolés, et j’appréciai vivement l’aide financière de la Société.
Bien que, logiquement, je poursuivisse le but de ma vie, la seule interruption au cours de mes quinze années de service de pionnier fut involontaire. Elle eut lieu pendant les années de guerre, quand je voulus continuer mon ministère et que d’autres pensèrent différemment et me mirent en prison. Je m’estimais vraiment heureux d’avoir part à ce genre d’expérience avec d’autres frères et sœurs, qui refusèrent également de mettre fin à leur dévouement exclusif à Jéhovah. Cela se révéla une expérience des plus réconfortantes, bien qu’une épreuve. Avec tant de temps à ma disposition (les dix-sept premières semaines, je fus enfermé seul dix-neuf heures sur vingt-quatre, et même pendant les cinq heures de travail commun, je n’avais le droit de parler à personne), j’eus le temps de méditer. Puis tous les doutes que j’avais eus au sujet de la vérité me revinrent à l’esprit : “ Avais-je gaspillé ma vie pour de la fumée ? ” “ Étais-je poussé seulement par quelque expérience émotive de la jeunesse ? ” “ Pour quelle raison précise traversais-je ces épreuves ? ” Alors ce que Paul écrivit me revint aussi à l’esprit : “ Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. ” Et, en dépit de mes nombreuses faiblesses, c’était pour moi le plus grand encouragement de découvrir que, dans mon cœur, j’aimais la vérité et voulais plaire à Jéhovah. Alors, je ne doutais plus que ce fût la vérité, et quoique je pusse faillir, la vérité subsisterait ; aussi, avec l’aide de Jéhovah, je résolus de rester fidèle à la vérité.
Ce qui m’aida en ce temps-là, ce fut, en même temps que les expériences faites en prison, certains moments merveilleux vécus dans le service de pionnier spécial. Une affectation particulière à un territoire isolé reste toujours dans mon esprit. J’avais un excellent associé qui, depuis, est passé par Galaad, en même temps que sa femme ; ils sont maintenant en Afrique du Sud. L’amour chrétien et la camaraderie que nous connûmes ensemble fut pour nous deux une bénédiction merveilleuse et rendit le travail encore plus joyeux. En l’espace de quelques semaines après notre arrivée dans ce territoire isolé, nous avions vingt études dans une seule ville, et en moins d’un an, il fut possible d’organiser un nouveau groupe. Voir la “ semence productive ” de la Parole de Dieu se reproduire ainsi en si peu de temps nous fit frémir de bonheur. Naturellement, un dur travail allait de pair avec les joyeuses expériences ; certains jours, il fallait parcourir en vélo près de cent kilomètres pour s’occuper des études dans les fermes dispersées sur les collines. Mais ce goût du vrai service de pionnier avivait notre désir d’accomplir un jour le service de missionnaire, Jéhovah voulant. J’ai le souvenir très vif de notre retour à la maison aux environs de minuit après dix ou douze heures de service. En cheminant, nous parlions des bénédictions de la journée ou nous étonnions des merveilles de l’univers, quand les étoiles et la lune brillaient de tout leur éclat dans l’air clair et vif de l’Écosse septentrionale.
Quand, pour la première fois, j’entendis parler de Galaad, je voulus y aller. Je suppose que c’était la pensée “ de voyager vers d’autres lieux ”, dans un esprit d’aventure. Mais je sentais aussi que c’était le seul pas logique à faire que celui de se faire inscrire pour Galaad dès que l’occasion se présenterait. Si je ne le faisais pas, je sentais que j’apporterais
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