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La règle par excellence est-elle suffisante ?La Tour de Garde 1957 | 1er janvier
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CONDITIONS REQUISES POUR OBTENIR LA VIE
Les conditions requises par Dieu ne sont pas des conditions d’un jour par semaine, elles s’étendent à la vie de tous les jours. Le vrai christianisme agit sur une personne, il la change. Sa conception de la vie est profondément modifiée ; elle devient une nouvelle personnalité. Notez la portée du commandement de Dieu : “ Vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. ” (Col. 3:9, 10). Pour faire cela, on doit être vraiment humble ; il faut aimer la justice. Dieu l’exige en ces termes : “ Avant que fonde sur vous le jour de l’indignation de Jéhovah. Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-vous mis à couvert de la colère de Jéhovah. ” — Soph. 2:2, 3, AC.
Le monde nouveau sera complètement juste. Ce vieux monde méchant doit prendre fin. Bientôt il sera détruit à Harmaguédon. Aussi Dieu dit : “ Puisque donc toutes choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et de votre piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ? ” — II Pi. 3:11, 12.
Nous devons constamment étudier la Parole de Dieu et aider les autres spirituellement. Ils doivent entendre parler du monde nouveau de Dieu et de la proximité d’Harmaguédon. Nous manifestons notre amour envers Dieu et notre prochain en parlant aux autres des desseins de Jéhovah. C’est ce que fait la société du Monde Nouveau des témoins de Jéhovah. Vous pouvez prendre part à l’œuvre que Jésus a ordonnée pour ces derniers jours : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” — Mat. 24:14.
Si nous agissons vraiment selon la “ règle par excellence ”, nous dispenserons des dons spirituels, et si ceux-ci sont associés à “ la sainteté de notre conduite ”, ils montreront que notre amour pour Dieu est total. Appliquer la “ règle par excellence ” seulement dans son sens étroit en faisant du bien matériel à autrui n’est pas suffisant.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1957 | 1er janvier
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Comment je poursuis le but de ma vie
de Thomas R. Yeatts
EN JETANT un regard rétrospectif sur la façon dont j’ai poursuivi le but de ma vie, je trouve beaucoup de manquements. Cependant, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah Dieu, il y a bien plus de quoi être reconnaissant que d’être triste. J’ai été élevé dans la vérité, mais je n’ai pas trouvé cela tout naturel, j’ai toujours gardé à l’esprit que la vérité est quelque chose de très particulier, un joyau de grand prix.
Je suis l’aîné de plusieurs frères et sœurs. Nous fûmes élevés dans une ferme qui était loin d’un groupe du peuple de Jéhovah. C’est pourquoi, quand nous déménageâmes en 1931 dans une localité proche d’une ville, je commençai à être actif dans le service de témoignage, j’avais alors 17 ans. À cette époque, il n’y avait pas de programme d’entraînement. Un frère me remit simplement quelques livres et me dit : “ Va dans cette maison. ” J’y allai, mais j’étais très nerveux. Il arriva que les habitants de cette maison étaient de bonne volonté, aussi simplifièrent-ils énormément ma tâche. À la fin de la première journée, je me sentais comme un proclamateur vétéran. De 1931 à 1938, j’étais un proclamateur de groupe actif. En 1938, j’assistai à la première assemblée de quelque importance, à College Park, Maryland, et écoutai frère Rutherford nous parler de Londres, Angleterre, sur le sujet “ Remplissez la terre ” et “ Face aux réalités ”. Je me fis baptiser à cette assemblée. J’y vis aussi frère Edouard Keller pour la première fois, mais sept ans plus tard, je fis plus ample connaissance avec lui dans la classe d’espagnol, à Galaad.
En 1939, j’assistai à l’assemblée de New-York. J’eus beaucoup de plaisir à voir cette grande ville pour la première fois et à circuler en métro, sans parler de l’émeute qu’il y eut à Madison Square Garden, pendant la conférence publique du dimanche. J’arrivai à New-York avec quatre dollars dans la poche, et je rentrai avec un dollar.
En 1940, j’assistai à l’assemblée de Detroit, Michigan, où le livre Religion (angl.) fut mis en circulation. C’est là que je vis frère Covington pour la première fois. Par un frère je fus présenté à ma future femme, une sœur rousse de Syracuse, New-York, qui s’inscrivit pour le service de pionnier lors de cette assemblée, et qui est restée pionnier depuis.
Au printemps de 1941, je fus arrêté (pour la première fois de ma vie) en même temps que quarante autres frères, pendant que je faisais le service des périodiques dans la rue, lors de l’assemblée de circuit à Staunton, Virginie. Nous fûmes retenus au commissariat de police près d’une heure, tandis que frère Macmillan se rendit chez le procureur de la ville, pour lui lire la décision de la Cour suprême. Celui-ci dit qu’il n’avait eu aucune idée d’une si belle victoire et téléphona au commissaire de police pour lui dire de nous libérer. Nous retournâmes dans la rue et plaçâmes tous les périodiques que nous avions. La même année, j’assistai à l’assemblée de St-Louis. J’étais alors devenu serviteur de groupe. En octobre 1941, je reçus mon questionnaire pour l’armée, une année après m’être inscrit pour la conscription. En novembre, environ deux semaines avant l’attaque contre Pearl-Harbour, alors que j’étais encore proclamateur de groupe, je reçus mon exemption du service militaire, en qualité de ministre de l’Évangile, et je gardai cet état pendant toute la guerre, sans que j’eusse besoin de me présenter une seule fois devant un conseil de révision.
Au printemps de 1942, un jeune pionnier passa par notre ville et me dit, entre autres, que je devrais montrer une plus grande reconnaissance pour ma qualité de ministre et entrer dans le service de pionnier à plein temps. J’avais alors une voiture neuve et je gagnais bien tout en accomplissant mon ministère. Quelques membres du groupe local cherchaient à me retenir (ce n’était pas difficile) en disant que je devrais laisser à quelqu’un d’autre, qui gagnait moins que moi, le soin d’entrer dans le service de pionnier. Cependant, le 4 juillet 1942, je “ déclarai mon indépendance ” et commençai le service de pionnier. C’était pendant une campagne de brochures, et j’en plaçai environ 400 au cours de ce mois. Je faisais une comptabilité serrée de mes recettes et de mes dépenses, et je finis le mois avec dix dollars de plus qu’au début. Depuis ce temps-là, je n’ai jamais été particulièrement à court d’argent, et je n’ai certainement jamais “ manqué un repas ”.
J’avais une voiture mais pas de remorque ; ma fiancée avait une remorque mais pas de voiture ; alors nous décidâmes que la meilleure chose à faire était de se marier. Après l’assemblée de Cleveland, en septembre 1942, je me rendis à Syracuse contre le gré de quelques-uns de mes amis, et j’obtins la main de ma femme et sa remorque, puis nous poursuivîmes le service de pionnier en Virginie, avec succès et bonheur.
Environ une année avant, j’avais rempli une demande pour entrer dans le service du Béthel et l’avais presque oubliée. Ce devait être une semaine après notre mariage quand je reçus une lettre de la Société me disant que si j’étais encore célibataire, je pourrais aller travailler à la ferme du Royaume, à South Lansing, New-York. J’informai la Société que je n’étais plus célibataire, mais que s’il y avait une place pour un couple marié, nous serions tous deux contents d’y aller. Peu après, nous reçûmes une lettre de frère Knorr disant qu’il n’y avait momentanément pas de place, mais que nous devrions continuer notre service de pionnier et que Jéhovah nous bénirait. C’est ce que nous fîmes, et Jéhovah nous a bénis.
En juin 1944, je devins pionnier spécial. Nous fûmes envoyés à Appalachia, Virginie, une ville minière située juste derrière la chaîne de Big Black Mountain où se trouve Harlan County, Kentucky. Les gens y sont un peu rudes mais pleins de bienveillance et généreux lorsqu’ils vous connaissent. Nous rencontrâmes
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