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La responsabilité chrétienne envers autruiLa Tour de Garde 1957 | 15 août
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frères et de sœurs de maturité, capables de prendre la direction dans le ministère et d’aider autrui à pratiquer la pure adoration. Les “ autres brebis ” affluent comme des nuées de colombes. Qui va les aider ? Il n’y a qu’une seule réponse : Nous les aiderons et cela sous la direction du Roi. L’œuvre à accomplir est grande et le dépôt nous en a été confié. Montrons-nous de dignes intendants. Nos actions parleront. “ Qu’on nous regarde comme subordonnés au Christ et comme des intendants des saints secrets de Dieu (...) ce qu’on demande des intendants, c’est que chacun soit fidèle. ” — Luc 19:13, 25, 26 ; I Cor. 4:1, 2, NW ; Col. 1:24-29.
22. Quel est le meilleur moyen de montrer que nous apprécions le dépôt que Jéhovah nous a confié ?
22 Nous ne méritons pas ce que Jéhovah nous a donné. Il y a tant de choses pour lesquelles il faut humblement lui rendre grâces. “ (Il) nous a sauvés (...) non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels. ” Montrons-nous toujours pleins de gratitude pour la bonté non méritée manifestée à notre égard et pour le merveilleux dépôt qui nous a été confié. Montrons notre appréciation pour l’honneur que Jéhovah nous fait en nous attribuant le ministère. C’est le moment non pas de nous complaire en nous-mêmes mais d’être actifs dans le ministère. Non par contrainte mais volontairement, pour des motifs d’amour, acceptez les responsabilités et fuyez toutes les choses qui n’édifient pas. “ Tout est permis, mais tout n’édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. ” — II Tim. 1:9 ; I Pi. 5:2, 3 ; I Cor. 10:23, 24.
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Le Christ mourut-il sur une croix ?La Tour de Garde 1957 | 15 août
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Le Christ mourut-il sur une croix ?
Longtemps, la croix de forme traditionnelle a été acceptée par beaucoup comme le symbole de la religion chrétienne. Est-ce là ce que la Bible et les faits historiques indiquent ?
DEUX jeunes gens, âgés de dix-sept ans, se jetèrent dans l’East River à New-York, au plus fort de l’hiver. Des fervents de la culture physique ? Non. Des fous, momentanément ? Non. Ils le faisaient pour montrer leur vénération de la croix. Un prêtre orthodoxe avait jeté un crucifix à plus de trente mètres dans le fleuve et ces jeunes gens essayaient de le retrouver, jouant leur rôle dans un rite religieux. — New York Times, 23 janvier 1956.
En 1956, après quinze années d’un travail opiniâtre, un sanctuaire de plus de deux cents mètres de long fut achevé pour servir de tombeau fabuleux pour Franco et d’autres chefs du parti phalangiste espagnol. Il est orné d’une croix de granit de plus de cent cinquante mètres de haut, visible de Madrid, à cinquante kilomètres environ.
Il y a deux ans, les associations féminines des États-Unis se mirent à recueillir des millions de dollars pour édifier la plus grande croix du monde, au sommet de la montagne Bald Knob dans l’Illinois méridional.
Des faits divers tels que ceux-là montrent en quelle haute estime on tient la croix dans la chrétienté.
La croix est un “ gibet formé le plus souvent de deux pièces de bois placées en travers l’une sur l’autre, où l’on attachait les condamnés à mort ”. (Larousse du XXe siècle.) Dans la Bible, le mot grec rendu ordinairement par croix est stauros. Son équivalent latin est crux. Le stauros ou crux sur lequel le Christ mourut était-il une croix ayant la forme traditionnelle ?
Oui, affirment les porte-parole de la chrétienté, tels que les Signs of the Times du 23 octobre 1956. Cette revue déclare d’un ton positif que le stauros sur lequel le Christ mourut était une telle croix. Pour appuyer cette assertion, il cite plusieurs autorités, profanes et religieuses. Mais quels sont les faits ?
Les faits sont que les autorités ne s’accordent pas à reconnaître qu’il n’existe “ aucun doute ” sur la nature du stauros sur lequel le Christ mourut et qu’elles ne sont pas du même avis pour affirmer que ce fut la croix ayant la forme traditionnelle. The Encyclopædia Britannica, éditions de 1907 et 1942, sous le terme “ croix ”, déclare que le Christ, “ ainsi qu’on le croit généralement ”, est mort sur une telle croix, que c’est tout au plus “ par tradition universelle ” seulement que cette affirmation repose.
Quant aux autorités religieuses, l’une d’elles déclare : “ Les récits relatifs à la manière de crucifier étant si peu explicites, tout degré de certitude est impossible1. ” Et une autre affirme qu’“ on ne trouve pas de données précises dans le Nouveau Testament concernant la nature de la croix sur laquelle Jésus mourut. Ce sont seulement les écrivains de l’église après Justin le Martyr qui indiquent la croix mixte à quatre bras comme instrument de torture du Christ2 ”.
Et, concernant les termes stauros et crux, on nous dit que “ stauros signifie, au sens propre, simplement un poteau ”. “ Dans un ouvrage de Tite-Live même (historien romain vivant peu de temps avant le ministère du Christ), crux signifie un simple poteau. ” “ Les Hébreux n’ont pas de mot plus précis pour croix que “ bois ”3. ”
POURQUOI CE NE FUT PAS UNE CROIX TRADITIONNELLE
Eu égard à ce qui précède, on ne peut honnêtement affirmer que le Christ fût sans aucun doute cloué sur la croix de forme traditionnelle. Il est d’un remarquable intérêt de noter que ce sont précisément les autorités qui inclinent pour l’opinion que le Christ fut cloué sur une telle croix qui admettent le doute. Mais ceux qui soutiennent que le Christ mourut sur un simple poteau ou perche ne sont pas dans le doute. L’un d’eux déclare : “ Jésus mourut sur un simple poteau. Cette manière de voir est appuyée par : a) l’usage, habituel en ce temps-là, de ce moyen d’exécution dans l’Orient ; b) indirectement, le récit lui-même des souffrances de Jésus et c) de nombreuses expressions des premiers pères de l’église. ” — The Cross and Crucifixion, Hermann Fulda.
Que le Christ ne mourut pas sur la croix de forme traditionnelle est encore indiqué par le témoignage des catacombes. Ainsi, Dean Burgon, dans ses Lettres de Rome (angl.), écrivit : “ Je doute qu’une croix se trouve sur un quelconque monument chrétien des quatre premiers siècles. ” Mons Perret, qui passa quatorze années à faire des recherches
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