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Les chefs communistes ont reçu une pétitionLa Tour de Garde 1957 | 15 avril
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Les vrais chrétiens s’aiment les uns les autres et s’intéressent beaucoup à leurs compagnons chrétiens. Ils s’entraident matériellement et spirituellement chaque fois que cela est nécessaire. Les témoins de Jéhovah sont de tels chrétiens, c’est pourquoi, au cours des neuf derniers mois ils vous ont adressé de toutes les parties de la terre une pétition, à vous qui occupez une position honorable dans l’Union Soviétique, pour que vous enquêtiez sur les abus perpétrés contre leurs compagnons témoins de Jéhovah de votre pays et que vous accordiez la liberté du culte à nos frères dans le Christ.
La pétition vous fut envoyée en des vingtaines de langues, des 199 assemblées de témoins de Jéhovah. Chaque exemplaire fut expédié sous pli recommandé par poste aérienne. En outre, pour être sûr que cette importante question vienne à votre connaissance, des exemplaires de la pétition furent également transmis par l’intermédiaire des représentants diplomatiques soviétiques dans chaque pays.
462 936 témoins de Jéhovah du monde entier ont approuvé cette pétition et attendent maintenant des nouvelles relatives aux mesures que prendra le gouvernement de l’Union des Républiques socialistes soviétiques pour soulager les souffrances des témoins de Jéhovah chrétiens qui se trouvent dans ce pays.
En notre qualité de conseil d’administration des témoins de Jéhovah du monde entier, nous sommes autorisés à vous transmettre ci-joint une pétition combinée traitant des difficultés des témoins de Jéhovah à l’intérieur de l’Union Soviétique. Et, en qualité de ministres du Dieu suprême, Jéhovah, nous sommes obligés de vous demander de considérer ce sérieux problème. Nous sommes toujours disposés à envoyer notre délégation à Moscou pour l’entrevue que nous vous avons proposée.
Nous, comme représentants des 462 936 témoins de Jéhovah qui approuvèrent la pétition, vous demandons respectueusement une réponse rapide. La responsabilité repose maintenant sur vous devant le Très-Haut, Jéhovah Dieu. “ Ne risquez pas de vous trouver en guerre contre Dieu. ” — Actes 5:39, Jé.
Présentée par les directeurs,
WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY OF PENNSYLVANIA
N. H. Knorr, président
F. W. Franz, vice-président
Grant Suiter, secrétaire-trésorier
H. H. Riemer, secrétaire-trésorier adjoint
T. J. Sullivan, directeur
L. A. Swingle, directeur
M. G. Henschel, directeur.
Annexe
En faisant des démarches réitérées et pressantes pour que cette affaire soit résolue, les témoins de Jéhovah ont accompli un triple devoir. Ils ont rendu témoignage à la suprématie de Jéhovah ; ils ont attiré l’attention des ennemis de Jéhovah sur l’injustice de leur conduite et ils se sont efforcés d’aider leurs frères derrière le rideau de fer.
Ils sont assurés de la promesse de Jésus : “ Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. ” — Luc 18:7, 8.
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Le paradis rouge dévoiléLa Tour de Garde 1957 | 15 avril
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Le paradis rouge dévoilé
Des rapports reçus de première main sur les camps d’esclaves russes démontrent la fausseté de la prétention du communisme d’être un messie moderne matérialiste. Comment était-ce dans ces camps ? L’article suivant donne la réponse.
SUR la terre, plus d’une personne sur trois vit aujourd’hui sous la dictature communiste. Beaucoup furent asservies par la domination militaire, tandis que d’autres furent manifestement persuadées que le communisme offrirait de meilleures conditions d’existence que celles sous lesquelles elles avaient vécu.
C’est un fait que certains des gouvernements que le communisme renversa avaient besoin d’être changés. Mais les gens qui acceptèrent le communisme échangèrent simplement une oppression pour une autre. Le paradis promis n’apparut pas. Au lieu de cela, des dénonciateurs secrets, une police d’État brutale et d’immenses camps de travail se développèrent.
L’ordre de choses en vigueur sous la domination soviétique s’est révélé un échec en ce qui concerne la liberté du peuple, surtout eu égard à la liberté que le marxisme avait prétendu lui apporter. Même les religions de la chrétienté qui se pratiquent dans ces pays ont dû apporter leur aide à l’empire rouge. Mais des milliers de porteurs de la vraie religion, proclamateurs du véritable espoir messianique, ont été emprisonnés et torturés par les maîtres cruels du “ paradis du peuple ”.
LE MESSAGE PÉNÈTRE EN RUSSIE
On s’est demandé pendant longtemps comment la bonne nouvelle du royaume établi de Dieu pénétrerait derrière le rideau de fer, mais les Russes eux-mêmes rendirent cette chose possible.
Après la deuxième guerre mondiale, le gouvernement soviétique annexa les territoires de la Moldavie, de l’Ukraine occidentale, de la Russie subkarpatique, la Russie blanche et les États baltes, où vivaient plusieurs milliers de témoins de Jéhovah. Ces chrétiens commencèrent immédiatement à déverser des flots de vérité dans le puissant désert communiste, participant ainsi à la prédication mondiale que Jésus avait prédite pour notre temps (Mat. 24:14). Ces flots de vérité coulèrent dans toutes les directions à l’intérieur de l’empire rouge, au nord, à l’est et au sud, jusqu’aux camps d’esclaves de Vorkuta et aux centaines d’autres dispersés dans toute l’Union soviétique.
En 1951 seulement, plus de sept mille de ces témoins chrétiens furent “ exilés à vie en Sibérie ”, ils devaient vivre ou mourir dans cette contrée inhospitalière.
Mais ces sept milliers de personnes ne furent pas les seules à subir ces traitements. Un témoin, qui avait passé dans les camps d’esclaves plus de temps que la plupart des autres prisonniers, écrit au sujet des tortures qu’il subit uniquement à cause de sa religion :
“ Le 10 avril 1940, je commençai ma vie errante à travers les prisons et les camps du “ paradis rouge ”, vie qui dura quatorze ans, durant lesquels je comparus cinq fois devant les tribunaux. ” Dans un wagon de chemin de fer découvert, sans siège, sans nourriture, boisson ou bois, il fut emmené dans une direction inconnue en même temps que des centaines d’autres. Souvent, le matin, il trouvait morts, gelés, des compagnons avec lesquels il avait parlé le soir. Aussi n’est-ce pas étonnant qu’il écrive : “ Peu survécurent au transport. ”
À Wierchaturia, dans la voïvodie de Sverdlovsk, ses compagnons et lui, à moitié gelés, faibles et sur le point de mourir de faim, commencèrent une marche de quatre jours. On les obligea à défricher les bois, à construire des baraques, à bâtir une scierie. Il dit : “ Des planches de bois servaient de lits, nos propres pantalons de sacs de paille, nos casquettes d’oreillers et nos vestons de couvertures. Beaucoup moururent. J’ai souvent rendu témoignage à certains de
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