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  • Ce qu’il faut pour être éternellement heureux
    La Tour de Garde 1958 | 1er octobre
    • Ce qu’il faut pour être éternellement heureux

      “ La protection de la sagesse est comme la protection de l’argent. — Le profit de la science, c’est que la sagesse fait vivre son homme. ” — Eccl. 7:12, Li.

      1. Qu’est-​ce qui montre que les richesses ne peuvent procurer le bonheur éternel ?

      AVEZ-​VOUS ce qu’il faut pour être heureux ? Si oui, l’aurez-​vous pour longtemps ? La vie est courte. Comme l’herbe qui sèche, la fleur qui fane et la vapeur qui disparaît, l’homme vit peu de jours et retourne à la poussière. La fin de la vie est la fin du bonheur. Les richesses ne peuvent conserver la vie. “ La vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-​il dans l’abondance ”, a dit Jésus. Et le psalmiste déclare : “ Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu ; ils ne vivront pas toujours, ils n’éviteront pas la vue de la fosse. Ne sois pas dans la crainte parce qu’un homme s’enrichit, parce que les trésors de sa maison se multiplient ; car il n’emporte rien en mourant, ses trésors ne descendent point après lui. Il aura beau s’estimer heureux pendant sa vie, on aura beau te louer des jouissances que tu te donnes, tu iras néanmoins au séjour de tes pères, qui jamais ne reverront la lumière. L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, est semblable aux bêtes que l’on égorge. ” — Luc 12:15 ; Ps. 49:8-10, 17-21 49:7-9, 16-20, NW.

      PAS DE BONHEUR ÉTERNEL POUR L’ÂME IMMORTELLE

      2. Par quel enseignement les hommes refusent-​ils d’accepter le fait qu’est la mort, mais que prouve la Bible ?

      2 Refusant d’envisager l’oubli, les hommes ont enseveli ce fait qu’est la mort dans la fiction de l’immortalité. Leurs religions enseignent que l’âme est immortelle. L’homme n’est pas entièrement réduit à la poussière. Le temps ne le fait pas tomber dans l’oubli. L’âme continue son existence après la mort du corps. L’homme est conscient après la mort. Voilà ce qu’on enseigne. Mais la Bible dit le contraire : “ Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent. ” On croit que les morts savent ce qui se passe, mais la Bible est en désaccord sur ce point : “ Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien (...) car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts, où tu vas. ” On enseigne encore que c’est son âme immortelle qui sépare l’homme de l’animal. La Bible dit autrement : “ Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête est pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. ” L’âme pécheresse n’est pas immortelle : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” Même la seule âme sans péché qui ait vécu sur la terre en tant qu’homme a connu la mort, car il est écrit de Jésus : “ Il aura livré son âme à la mort. ” — Ps. 146:4 ; Eccl. 9:5, 10 ; 3:19, 20 ; Ézéch. 18:4 ; És. 53:12, Da.

      3. Quels bienfaits procure la sagesse ?

      3 Si ce n’est pas en une âme immortelle, en quoi placer notre espérance de vie ? Dans la sagesse : “ La protection de la sagesse est comme la protection de l’argent. Le profit de la science, c’est que la sagesse fait vivre son homme. ” Cette vie est aussi une vie heureuse : “ Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui possède de l’intelligence ! Car le gain qu’elle procure est préférable à celui de l’argent, et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or ; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie ; dans sa gauche, la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paisibles. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la possèdent sont heureux. ” — Eccl. 7:12, Li ; Prov. 3:13-18.

      LA SAGESSE ET LA PUISSANCE DIVINES

      4. Que dit en substance I Corinthiens 1:18-25 ?

      4 Quelle est la sagesse qui délivre de la mort et mène à la vie ? Qui sont ceux dont les voies sont agréables et les sentiers paisibles ? Qui est heureux parce qu’il la possède ? La première épître aux Corinthiens (1Co 1:18-25) révèle la sagesse qui indique le chemin du bonheur éternel : “ Car la prédication de la croix (poteau de supplice, NW) est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-​il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-​t-​il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. ”

      5. Est-​ce que toute sagesse humaine est folie pour Dieu et toute sagesse divine folie pour les incroyants ?

      5 Mais que faut-​il entendre par là ? Que toute la sagesse des hommes est folie aux yeux de Dieu ? Souvent l’application de la sagesse de l’homme guérit les malades et sauve les mourants. Elle produit des machines qui transportent l’homme sur terre, sur mer et dans les airs. Elle bâtit des maisons confortables et fabrique de nombreux objets très commodes. Grâce à cette sagesse l’homme sait transmettre la voix, la musique et même des films à des milliers de kilomètres. Quand elle est utilisée d’une manière convenable, l’ingéniosité de l’homme n’est pas une folie aux yeux de Dieu. N’est-​ce pas Dieu qui a donné l’attribut de sagesse à l’homme ? Et Jésus n’a-​t-​il pas dit : “ Les fils de ce système de choses sont plus sages pratiquement à l’égard de leur propre génération que les fils de lumière ” ? On ne peut pas dire non plus, sans restriction, que tous les hommes regardent la sagesse de Dieu comme une folie. Ils sont émerveillés par la sagesse divine reflétée dans le ciel étoilé, la terre verdoyante, la vie animale et leur propre corps, construit de façon si admirable. Quelle est donc la sagesse humaine que Dieu appelle folie et la sagesse divine que de nombreux hommes regardent comme insensée ? — Luc 16:8, NW ; Ps. 139:14.

      6. Quelle sagesse et quelle puissance de Dieu semblèrent une folie et une faiblesse aux hommes ?

      6 C’est le langage au sujet du poteau de supplice qui est une folie, une faiblesse, pour les incroyants. Le Christ cloué au bois est une faiblesse pour les Juifs et une folie pour les nations. Mais le Christ cloué au bois est puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont sauvés. La mort du Christ sur le poteau est la puissance et la sagesse de Dieu pour triompher de la mort et détruire la tombe. Mais Jésus-Christ semblait si faible aux Juifs. Ils méprisaient son humble origine. Que pouvait-​il sortir de bon de Nazareth ? Il ne fut pas instruit dans leurs écoles, il contredisait leurs religions établies, se mêlait aux pécheurs. Quand il pendait mourant au poteau, ils l’injurièrent et se moquèrent de lui, le considérant comme une chose faible : “ Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-​même ! ” Le Christ cloué au bois était une chose insensée pour les Grecs, qui méprisaient la Judée ; comment espérer le salut d’un tel lieu ? Ils ne firent aucun cas d’une doctrine qui enseignait le salut par la mort ignominieuse d’un Juif méprisé. Ils se glorifiaient de leurs spéculations philosophiques, étant toujours prêts à écouter tout langage sur l’évolution et l’immortalité de l’âme mais répugnant à prêter l’oreille à ce qu’ils considéraient comme des discours insensés sur Jésus et faits par des Juifs ignorants. — Mat. 27:42.

      7. Quelle sagesse humaine est folie aux yeux de Dieu ?

      7 Ainsi les Juifs pouvaient considérer Jésus le rédempteur comme faible et les Grecs croire que c’était une chose insensée ; néanmoins, cette chose insensée de Dieu est plus sage que tout projet humain pour effectuer le salut, et cette chose faible est plus forte que tout effort des hommes pour s’affranchir de la mort. Quand des hommes sages offrent des enseignements destinés à annuler ou à remplacer le Christ comme Rédempteur ou Roi, quand, par leurs projets, ils se proposent de faire ce que seuls peuvent accomplir la rançon ou le royaume, alors leur sagesse est insensée ou vaine aux yeux de Jéhovah. Ils devraient se défaire de cette folie afin de devenir vraiment sages, acceptant le Christ cloué au poteau, la sagesse et la puissance divines. Aussi Paul donne-​t-​il ce conseil : “ Que nul ne s’abuse lui-​même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-​il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu’elles sont vaines. ” — I Cor. 3:18-20.

      8. En général, quelle classe Dieu accepte-​t-​il et quelle classe rejette-​t-​il ? Pourquoi ?

      8 C’est parce que les sages selon ce monde considéraient le Christ cloué au bois comme une faiblesse ou une folie que Paul dit encore : “ Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ” Paul ne méprisait pas la connaissance. Il était instruit. Il engage vivement les chrétiens à étudier. Toute sagesse humaine n’est pas folie. C’est quand elle tente d’écarter la sagesse et la puissance de Dieu qu’elle est insensée et faible, et son détenteur n’est sage qu’à ses propres yeux. — I Cor. 1:26-29.

      9. Par quelle attitude des millions de personnes se rangent-​elles dans la classe des Juifs et des Grecs du temps de Paul ?

      9 À l’exemple des Grecs de l’antiquité, il est des millions d’hommes qui considèrent la rançon comme une folie et prennent leurs philosophies et leurs conceptions pour la sagesse. À l’exemple des Juifs, il y a des millions de personnes qui rejettent la rançon, considérée comme une chose faible, et qui adhèrent aux traditions et aux credo, regardés comme forts. Une publication religieuse a dit : “ À proprement parler, la mort du Christ n’était pas nécessaire pour le salut de l’homme. ” The Christian Beacon cita ces paroles du ministre Harry Emmerson Fosdick : “ Naturellement je ne crois pas à la naissance par une vierge ou au Rachat, cette doctrine surannée de la substitution ; et je ne connais aucun ministre chrétien intelligent qui y croit. ” Le ministre Lloyd C. Douglas déclara dans son livre The Living Faith : “ Je vous ai dit que ce point de vue conventionnel sur le rachat (...) n’était pas justifié parce qu’il n’y avait pas de fondement convenable à l’histoire d’Adam. ” Dans la plupart des cas, ce sont toujours “ les choses (...) qu’on méprise, celles qui ne sont point ”, les personnes considérées comme des riens, qui croient, tandis que les “ choses qui sont ”, les personnes importantes selon ce monde, rejettent la sagesse et la puissance de Jéhovah.

      COMMENT ÊTRE HEUREUX POUR TOUJOURS

      10. Que faut-​il faire pour que les mérites de Jésus-Christ cloué au poteau nous soient imputés ?

      10 De quelle façon les mérites du Christ cloué au bois nous sont-​ils imputés ? Hébreux 5:9 déclare : “ (Il) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel. ” Quels ordres a-​t-​il donnés, auxquels il faut obéir ? “ Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. ” “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit, et vous leur apprendrez à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” — Actes 1:8 ; Mat. 28:19, 20, Jé ; 24:14.

      11. Pour obéir à ces ordres, que faut-​il faire et pourquoi fait-​on ainsi preuve de sagesse ?

      11 Pour obéir à ces ordres, il faut étudier personnellement, se réunir et étudier avec d’autres, et ensuite recevoir une formation dans l’œuvre de témoignage. Après avoir reçu tout cela gratuitement, nous le donnons gratuitement. Le monde en général croit que cette prédication est une chose insensée et faible, mais dans le passé “ il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication ” et telle est encore sa manière de faire. Les Juifs du temps de Jésus ont vu dans le Christ une pierre d’achoppement et les nations ont pensé que sa mort était une folie. Les peuples de notre époque refusent la rédemption de Jésus et les ecclésiastiques modernistes qualifient le rachat de folie. Tous ces sages ont beau dire, il n’en reste pas moins qu’il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel nous pouvons acquérir un bonheur éternel, parce que “ il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés ”. — Actes 4:12.

      12. Pourquoi le repentir sur le lit de mort vient-​il trop tard ? Les richesses délivreront-​elles à Harmaguédon ?

      12 Il se peut que vous soyez actuellement heureux. Si vous avez la nourriture, le vêtement et l’abri en abondance, vous éprouvez peut-être un sentiment de sécurité. Mais quand viendra le jour de la mort, serez-​vous heureux ? Que donnerez-​vous pour votre vie ? Un repentir sur le lit de mort ? Ce sera aussi vain que la fiction de l’âme immortelle. Ce sera trop tard pour amasser des trésors dans le ciel par un fidèle service pour Jéhovah et par l’obéissance aux ordres du Christ. L’or et l’argent de la terre ne pourront vous racheter. Peut-être le moment de votre scène du lit de mort viendra à la guerre divine d’Harmaguédon. Les richesses accumulées par le matérialisme ne sauveront pas ses victimes : “ Ils jetteront leur argent dans les rues, et leur or sera pour eux un objet d’horreur ; leur argent et leur or ne pourront les sauver, au jour de la fureur de (Jéhovah). ” Quelle est la ligne de conduite pour maintenant et pour l’avenir ? — Ézéch. 7:19.

      13. Que nous faut-​il pour être heureux maintenant et que faut-​il pour acquérir le bonheur éternel ?

      13 On n’essaie pas de faire marcher un navire sur la terre ferme ou une voiture sur l’océan, ou encore de tondre le gazon avec une machine à écrire. On ne devrait pas essayer de faire faire à notre personne des choses pour lesquelles nous n’avons pas été faits. Un peu de nourriture, un peu de boisson et un peu d’argent ne sont pas des choses nuisibles, mais Dieu ne nous a pas créés pour être des gloutons, des ivrognes ou des matérialistes cupides. Il est bon de jouer un peu, mais non de devenir d’inutiles enfants joueurs. Il faut étudier pour acquérir la sagesse divine, il faut travailler dans le service de Jéhovah, il faut agir selon la justice envers tous et il faut avoir de l’amour pour Dieu, pour son prochain et pour soi. Il faut avoir certaines choses matérielles, mais sans le matérialisme. On a besoin de quelque argent, mais sans la démangeaison de l’argent. Si nous agissons de la sorte, nous serons heureux maintenant. Mais si nous mourons et retournons à la poussière ? Qu’est-​ce qui peut rendre la poussière heureuse ? Rien, à moins que Jéhovah fasse revenir cette poussière à la vie. Et il ne le fera que si nous avons profité de la seule rançon efficace, convenable et puissante. Que faut-​il donc pour nous rendre éternellement heureux ? Il faut Jésus-Christ cloué au poteau, la sagesse et la puissance de Dieu. Acceptez ces choses sans retard !

  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1958 | 1er octobre
    • Comment je poursuis le but de ma vie

      Raconté par Fred A. Anderson

      JE NAQUIS juste avant le début du siècle dans une ferme, dans l’est de l’État de Washington. Mes parents m’appelèrent Fred A. Anderson. Dès ma plus tendre enfance, je fus profondément impressionné par la beauté incomparable et la tranquillité des montagnes et des forêts qui entouraient notre vieille ferme.

      Comme j’étais le cadet d’une famille de onze enfants, on me laissait souvent à mes pensées et à mes distractions. Je passai une grande partie de mon temps à courir les forêts et les montagnes. Cela me laissa une profonde impression. Je voulais savoir qui pouvait être l’auteur de toutes ces œuvres puissantes. Quand je le demandais à mes frères, ils me répondaient invariablement : “ Oh ! tu es trop jeune pour comprendre. C’est simplement la nature. ” La nature, bon ! Mais je me demandais qui a fait la nature.

      Mes parents étaient venus d’Europe. Ils étaient travailleurs, sincères et honorables. Mais leur dur travail de défrichement leur laissait peu de temps pour l’instruction religieuse des enfants. Comme ils avaient l’esprit libéral, ils ne nous forcèrent pas à fréquenter une quelconque “ église ”.

      Lorsque le village eut grandi, quelques voisins organisèrent une école du dimanche. Quoique je l’eusse suivie assez irrégulièrement, c’est là que naquit mon grand intérêt pour la Bible. J’appris peu à peu à connaître la Bible en tant que révélation du grand Créateur.

      Enfin, je pus satisfaire ma faim de connaître Celui qui avait fait toutes les merveilleuses choses de la nature. C’est le premier verset de la Bible qui répondit à ma question : “ Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. ” Cette connaissance eut de l’effet sur moi. Elle marqua un grand changement dans ma manière de vivre. Je me mis respectueusement à étudier la Bible. Je n’y comprenais pas grand-chose, mais j’appris néanmoins que Jéhovah était un Dieu bienveillant, juste et plein d’amour.

      Mes parents moururent pendant ma tendre enfance. Je devins un jeune homme réfléchi. Pendant les deux dernières années de lycée, je commençai à suivre les études et les assemblées des témoins de Jéhovah, avec l’une de mes tantes. Elle avait déjà voué sa vie au service de Jéhovah. Elle m’aida à comprendre la Bible, et la vérité me faisait déborder de joie.

      La Première Guerre mondiale m’apporta ma première épreuve. Les États-Unis enrôlaient des millions de jeunes gens. Toute ma vie, j’avais haï la guerre. Est-​ce que j’allais étouffer ma conscience et partir pour la guerre ou respecter ma conscience tout en subissant les conséquences ? J’étais déterminé à ne pas tuer, même s’il me fallait aller en prison.

      Quel ne fut pas mon soulagement lorsque la guerre prit fin six semaines avant que je fusse appelé. J’étais si reconnaissant à Jéhovah de m’avoir épargné l’épreuve de partir pour la guerre ou d’aller en prison que je décidai sur-le-champ de le servir de tout mon cœur, pendant le restant de mes jours. Ainsi je voulus que le but de ma vie fût de servir Jéhovah de tout mon cœur. Au printemps de 1918, je symbolisai par l’immersion dans l’eau que je me vouais à Jéhovah. Immédiatement après, je me plongeai dans le service ; et je fis tout ce qui se présentait à moi. Cela me procura une grande joie et beaucoup de bénédictions. J’étais plein de gratitude envers Jéhovah.

      Mon premier service consista à distribuer des tracts de maison en maison. Ensuite, on fit appel à des volontaires qui offriraient L’Âge d’Or (maintenant Réveillez-vous !) en vue d’obtenir des abonnements. Cela aussi fut une grande joie pour moi. Pendant les huit années qui suivirent, j’eus le privilège de participer au travail de radiodiffusion. Dans tout le pays, les groupes locaux présentèrent chaque semaine des programmes de discours, de drames bibliques, de musique, etc. Je pris part à quelques-uns de ces programmes. Pendant tout ce temps, je continuai à étudier la vérité et à participer aux activités des groupes. Lorsque je me vouai à Jéhovah, je me rendis compte qu’il s’agissait d’un dévouement exclusif. Donc, afin de poursuivre le but de ma vie, je pris garde à toutes les directives qui vinrent de Jéhovah, et j’acceptai chaque responsabilité que l’on me confiait.

      En 1920, j’épousai une gentille sœur du groupe local. Peu de temps après, j’eus un accident et je fis une longue maladie, mais grâce à un traitement spécial et des soins assidus, je recouvrai presque entièrement la santé.

      Ma femme et moi décidâmes d’entrer dans le commerce, mais le monde des affaires nous rendit très malheureux. C’est alors que nous reconnûmes d’un commun accord que notre place était dans le service à plein temps, qui nous permettrait de servir Jéhovah en qualité de pionnier. Ma femme devint pionnier en 1926 ; et deux ans plus tard, après avoir tourné le dos à toutes les relations commerciales, je la suivis dans les rangs des pionniers. Quelle joie et quel bonheur pour nous ! Nous avions enfin trouvé notre place dans la vie, en chassant et en nourrissant les brebis du Seigneur, à plein temps. J’avais alors élargi mon dévouement à Jéhovah en poursuivant le but de ma vie de tout mon cœur en tant que pionnier.

      Notre première attribution nous conduisit dans le Dakota du Nord. Combien les gens étaient affamés spirituellement ! Nous plaçâmes des centaines de livres reliés et des brochures, et nous fîmes beaucoup d’abonnements. En été, nous prêchions dans le Nord, mais en hiver, nous travaillions trois comtés de l’Est du Texas. Quelle nouvelle expérience palpitante pour nous, car ni l’un ni l’autre n’avait jamais été dans le Sud. Nous commandâmes vingt-sept cartons de livres, de brochures et de Bibles pour notre territoire dans le Sud. Nous pensions que c’était là une énorme quantité d’écrits, mais au bout de deux semaines, notre stock était épuisé. Il semblait que chaque famille voulait obtenir de nos auxiliaires pour l’étude de la Bible.

      Qu’il était attrayant de poursuivre le but de sa vie en faisant le travail de pionnier ! Au cours de nos voyages qui nous conduisaient du Nord au Sud et, plus tard, du Sud au Nord, nous rencontrâmes des personnes qui avaient accepté des écrits lors de nos précédentes visites. Figurez-​vous notre joie quand ces personnes arrivaient à une connaissance exacte de la vérité, grâce à leurs propres efforts ! Bientôt,

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