BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Veillez sur vous-même et sur votre enseignement
    La Tour de Garde 1969 | 1er avril
    • Veillez sur vous-​même et sur votre enseignement

      “Prête une constante attention à toi-​même et à ton enseignement. Demeure dans ces choses, car en agissant ainsi, tu te sauveras, toi et ceux qui t’écoutent.” — I Tim. 4:16.

      1. Qui créa la parole, et pour quel usage ? b) Comment le premier homme utilisa-​t-​il ce don ?

      DÈS les premiers mots de son récit, la Bible déclare que Dieu parla. Il donna des instructions concernant sa création. Il nomma chacune de ses œuvres, attribua à celles-ci une tâche à accomplir et leur assigna des limites (Gen. 1:1-15). Quelques phrases plus loin, nous lisons que Jéhovah créa l’homme et la femme. Il donna à Adam des instructions à propos de “l’arbre de la connaissance du bien et du mal”. (Gen. 2:16, 17.) Adam parla ; plus tard, Ève répéta même ces instructions. “Et Jéhovah Dieu, qui avait formé du sol tous les animaux (...) et tous les oiseaux (...), les fit venir vers l’homme (...).” L’homme parla encore : “Adam donna des noms à tous les animaux domestiques, aux oiseaux du ciel et aux animaux des champs.” (Gen. 2:19, 20, AC). Lorsque Jéhovah présenta la première femme à l’homme, ce dernier déclara : “Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.” (Gen. 2:23). Depuis cette époque, et tout au long des siècles, les hommes ont parlé.

      2. La parole est-​elle précieuse pour l’homme ? Sous quels rapports ?

      2 Durant toutes ces années, les hommes ont eu besoin de communiquer entre eux par la parole. Cette communication leur a permis d’acquérir la connaissance. De plus, elle est indispensable pour enseigner. Par la parole l’homme a pu avoir un contact mental avec ses semblables. C’est grâce à elle que nous pouvons faire connaître nos pensées et savoir ce que pense autrui. La faculté de communiquer avec nos semblables au moyen de la parole augmente avec la croissance de l’individu. On dit même que les tout jeunes enfants accroissent leur capacité de prononcer distinctement au fur et à mesure qu’ils mangent une nourriture plus consistante et qu’ils exercent les muscles de leur langue. L’apôtre Paul, qui était passé maître dans l’usage de la parole, déclara : “Quand j’étais tout petit, je parlais comme un tout-petit.” (I Cor. 13:11). En général, les hommes aiment parler, et nombreux sont ceux qui ne parlent que pour le plaisir de parler. L’homme ne peut pas, au cours de sa brève existence, examiner tous les mots qui ont été écrits et préservés jusqu’à nos jours. Cependant, avec le temps, par l’étude et l’usage, vous pouvez devenir plus qualifié dans l’emploi des mots. Comme pour toute autre activité, une habileté accrue procure de plus grandes satisfactions.

      3. a) Qu’est-​ce qui rend la parole possible ? b) Comment peut-​on employer utilement sa faculté de parler ?

      3 Jéhovah, le Maître Architecte et Créateur de l’homme, nous a donné ce qui est nécessaire à la parole : les lèvres, la langue et la gorge qui, renforcées par le corps servant de caisse de résonance, rendent possible une communication, précieuse et agréable, qui permet de transmettre à autrui des pensées édifiantes et de louer Dieu. Noah Webster affirma que “le langage et la parole sont un don venant directement de Dieu”. Il y a très longtemps, le prophète Ésaïe écrivit : “Le Seigneur, Jéhovah, m’a donné une langue de disciple, pour que je sache fortifier par ma parole celui qui est abattu.” (Is. 50:4, AC). Le rédacteur du Psaume 71 met en évidence dans les Ps 71 versets 8, 15, 23 et 24, l’un des usages précieux de cette faculté merveilleuse ; il dit : “Que ma bouche soit remplie de tes louanges” ; “ma bouche publiera ta justice” ; “en te célébrant, j’aurai la joie sur les lèvres” ; “ma langue chaque jour publiera ta justice”.

      4. a) Pouvons-​nous employer notre faculté de parole conformément à l’exhortation que Paul donna à Timothée ? b) Quel effet peuvent avoir nos paroles ?

      4 Plus de 500 ans après, Paul mit l’accent sur le bon usage de l’instrument qui nous sert à parler, disant : “Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole ordurière, mais toute parole qui soit propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique ce qui est favorable aux auditeurs.” (Éph. 4:29). Dans II Timothée 2:2, 24, Paul s’adresse à Timothée et à nous-​mêmes en ces termes : “Les choses que tu as entendues de moi avec l’appui de beaucoup de témoins, ces choses, confie-​les à des hommes fidèles, qui, de leur côté, sont suffisamment qualifiés pour en enseigner d’autres. (...) Un esclave du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner.” Votre langage est votre moyen d’enseignement. Pris isolément, les mots peuvent n’avoir que peu de sens, mais groupés et prononcés avec émotion, ils peuvent devenir acerbes, sévères, durs, froids et mesquins, ou bien agréables, tendres, aimants, bienveillants et gentils.

      LE VOCABULAIRE EST NÉCESSAIRE

      5. a) Qu’indique généralement le fait d’hésiter ou de trébucher en lisant ? b) Est-​ce dû à un vocabulaire limité ? c) Pourquoi l’homme doit-​il parler ?

      5 Votre vocabulaire comporte-​t-​il suffisamment de mots pour vous permettre d’instruire vos semblables d’une manière agréable ? Vous contentez-​vous de communiquer avec autrui plutôt que d’avoir le plaisir de posséder des mots qui vous serviront d’instruments ? À la page 39 de son livre L’étude est une tâche difficile (angl.), William Armstrong écrivit : “La paresse mentale et le vocabulaire limité sont généralement des compagnons de lit dans un même cerveau.” Vous pouvez vous contenter de quelques centaines de mots, mais si vous en possédez quelques milliers, ils ajouteront de la vie et de la couleur à l’excellente œuvre d’enseignement que vous effectuez, et vous en retirerez une satisfaction plus grande. Si vous vous rendez compte que vous hésitez et trébuchez en lisant ou que vous cherchez vos mots lorsque vous parlez, c’est que votre vocabulaire est pauvre. Il est possible de l’enrichir en vous intéressant davantage aux mots, ces instruments dont on se sert chaque jour, et en vous efforçant de mieux les comprendre. Salomon, qui était réputé pour sa sagesse, fit cet effort ; c’est ce que l’on remarque dans Ecclésiaste 12:10 (Li), où l’on peut lire : “Qohéleth [l’Assembleur] s’est appliqué à trouver des paroles agréables et à écrire correctement des paroles de vérité.” Examinez votre réserve de mots disponibles dans votre langue et vous en trouverez de nombreux autres à ajouter à votre vocabulaire. Par exemple, la langue française compte des dizaines de milliers de mots. Pourquoi ne pas exprimer convenablement vos pensées, alors qu’il y a un si grand nombre de mots qui ne demandent qu’à être utilisés ? Cela ne veut pas dire que nous devons être des dictionnaires vivants, mais plutôt qu’il nous faut suivre le bon exemple laissé par les rédacteurs de la Bible qui écrivirent dans un langage simple, facile à comprendre, mais néanmoins avec conviction et d’une manière significative. Leurs écrits ne manquent pas non plus de sagesse. Paul s’exclama : “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu !” (Rom. 11:33, 34). Voyez à quel point Jésus a progressé sous la direction de son Maître-Enseignant ; c’est ce que Paul révéla plus tard, disant : “Soigneusement dissimulés en lui [Christ] sont tous les trésors de sagesse et de connaissance.” (Col. 2:3). Avec une réserve de sagesse illimitée et des moyens d’expression si extraordinaires, l’homme doit parler ; il doit communiquer avec ses semblables.

      6. Quand la parole rend-​elle quelqu’un heureux ?

      6 Toute action, qu’il s’agisse de construire une maison, de coudre un vêtement, de planter du blé ou de jouer d’un instrument de musique, procure un sentiment de satisfaction et de contentement. Il en est de même si vous parlez du Royaume de Dieu à quelqu’un. Lorsque vos mots transmettent l’idée exprimée à l’esprit de votre interlocuteur et que celui-ci la comprend, alors vous êtes heureux. La Bible dit que vous devez l’être : “On éprouve de la joie à donner une réponse de sa bouche ; et combien est agréable une parole dite à propos !” (Prov. 15:23). Pour ce qui est d’obtenir de bons résultats par ses paroles, Jéhovah nous a donné un bon exemple ; il dit : “Ainsi en est-​il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins.” — És. 55:11.

      7. a) Quand devrions-​nous cesser d’améliorer notre vocabulaire ? b) Expliquez ce que fit Jésus dans son Sermon sur la montagne ?

      7 Évidemment, cela signifie qu’il faut faire des efforts et étudier. Quelqu’un pourra objecter : “Je suis trop vieux pour étudier” ou bien “je suis trop occupé”. Une revue professionnelle déclara : “Sur 400 hommes d’État, peintres, militaires, poètes et écrivains célèbres, 35 pour cent d’entre eux ont réalisé leur plus grande œuvre entre 60 et 70 ans, 23 pour cent entre 70 et 80 ans, et 8 pour cent après 80 ans.” (Printing Impressions, juillet 1966, p. 74). Il y a plus de 300 ans, Shakespeare écrivit : “Certains hommes semblent ne jamais vieillir ; ils sont toujours actifs en pensées et toujours prêts à adopter de nouvelles idées ; on ne peut jamais les accuser d’être arriérés (...). Ils goûteront toujours aux meilleures choses qui existent et ils seront les premiers à découvrir les meilleures qui existeront.” Tryon Edwards écrivit également : “L’âge ne dépend pas des années, mais du tempérament et de la santé. Certains hommes sont nés vieux, d’autres ne le deviennent jamais.” (The New Dictionary of Thoughts, p. 13 et 15). Il est triste de voir un vieillard ayant parcouru le chemin difficile et compliqué de la vie, qui, parce qu’il n’en a pas eu l’occasion, n’a pas trouvé la sagesse. Toutefois, il est encore plus désolant d’entendre dire par un vieil homme, à qui l’on donne la possibilité d’acquérir la vraie sagesse : “Je suis trop vieux pour apprendre.” La Bible parle à maintes reprises d’hommes et de femmes fidèles qui n’ont cessé d’apprendre durant toute leur vie. Vous avez une raison supplémentaire de progresser jour après jour : vous avez la perspective de la vie éternelle. Il faut plus d’un jour pour apprendre les vérités relatives au Royaume de Dieu ou pour améliorer votre vocabulaire. Il faut du temps, mais pensez à ce que vous pouvez faire au moyen de quelques mots et grâce à une bonne compréhension de la Parole de Jéhovah. Le Sermon sur la montagne que Jésus donna en l’an 31 de notre ère dans les jolies collines de Galilée, en est un bon exemple. Trois chapitres de l’Évangile de Matthieu, les chapitres cinq à sept Mt 5-7, contiennent cent sept versets. Jésus utilisa un vocabulaire de six cent vingt et un mots différents (selon le compte établi dans la Traduction du monde nouveau en anglais) pour exprimer des pensées qui sont toujours connues ou entendues par le monde des hommes. La Bible rapporte que lorsque Jésus eut achevé son sermon, “l’effet en fut que les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non comme leurs scribes”. (Mat. 7:28, 29.) Des personnalités non chrétiennes ont reconnu que ce Sermon était un chef-d’œuvre en matière de communication (Mahatma Gandhi ; voyez La Tour de Garde [angl.], année 1958, p. 139). Au cours des quinze minutes que demande la lecture de ce Sermon, Jésus vous enseigne de nombreuses choses très utiles, qui signifient pour vous la vie éternelle. Vous remarquerez que ce discours exceptionnel contient des idées et non pas seulement des mots vides de sens. Il exprime des pensées profondes.

      8. a) Décrivez les problèmes rencontrés de nos jours dans le domaine de la communication entre les hommes. b) Quelle carence observe-​t-​on un peu partout ?

      8 En dépit des organes soigneusement conçus dont Dieu a doté l’homme pour qu’il puisse parler, et malgré le grand nombre de mots, d’expressions et de sons disponibles, la communication demeure un des grands problèmes de l’homme. On le rencontre partout. Dans l’industrie, on se plaint qu’il n’y a pas de contact entre la direction et le personnel, et que les différents services ne transmettent pas les renseignements nécessaires aux services voisins. Les chefs des organisations religieuses ne suivent pas l’exemple de Moïse ou de Jésus, car ils ne parlent pas aux gens. Le langage des hommes politiques a généralement plusieurs aspects ou significations, au point que, pour le commun peuple du moins, il n’est pas possible de discerner une idée juste en laquelle placer sa confiance. Le commerce qui pousse à la vente et assaille les gens d’un tas d’idées, et dont le but est de créer des désirs, offre une image si confuse qu’on ne peut croire aux déclarations de ses représentants ni les accepter pour vraies. Il existe d’autres barrières qui empêchent l’échange d’idées. Les hommes de science s’expriment oralement et par écrit, mais seuls leurs confrères comprennent leur langage. Ceux qui ont une grande instruction échangent des propos hors de la portée de ceux qui ont fréquenté moins longtemps les écoles ou les universités. Les médecins communiquent entre eux, mais lorsqu’un malade désire savoir de quoi il souffre, il doit toujours poser des questions, et bien souvent, on ne lui dit pas tout. Des maris et des femmes rencontrent le même problème. “Nous ne nous parlons jamais”, disent-​ils. La majorité des parents ont du mal à parler avec leurs enfants. En fait, un grand nombre de jeunes gens emploient un langage qui leur est propre et que leurs parents comprennent difficilement. Pourquoi les gens ne parlent-​ils pas ? Pourquoi ceux qui ont des idées qui pourraient être utiles à leurs semblables gardent-​ils le silence ?

      DONNONS DES CONSEILS

      9, 10. a) Quelle est l’attitude de beaucoup de personnes pour ce qui est de donner des conseils ? b) Quel est, à ce propos, le point de vue de la Bible ? Que déclare-​t-​elle ?

      9 Ce problème présente un autre aspect ; les hommes s’attendent toujours à ce que quelqu’un d’autre qu’eux-​mêmes donne un conseil à celui qui en a besoin pour faire des progrès ou pour éviter un danger qui le menace. Cela se voit partout. Des conjoints recherchent un conseiller, les parents renvoient leurs enfants à une tierce personne pour recevoir l’instruction, les industriels paient des intermédiaires pour communiquer entre eux et les chefs politiques s’envoient réciproquement des ambassadeurs.

      10 Même des ministres chrétiens s’abstiennent de donner un conseil nécessaire ou de dire quelques mots qui pourraient aider un des leurs à éviter des difficultés. Ils pensent peut-être : “C’est au surveillant de s’occuper de cela.” Dans Galates 6:1, la Bible donne cette exhortation : “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-​même, de crainte que tu ne sois aussi tenté.” Il n’y a pas que les surveillants de congrégation qui ont des qualifications spirituelles. Lorsqu’il vous arrive de rencontrer sur la route un panneau annonçant “Danger — Pont coupé”, discutez-​vous de l’habileté de celui qui a peint ce panneau ou bien êtes-​vous heureux d’avoir vu cet avertissement qui vous a peut-être sauvé la vie ? Celui qui comprend ce qu’exige Dieu à propos d’un principe régissant la conduite chrétienne devrait avertir son frère s’il remarque que celui-ci emprunte une voie qui l’amènera à transgresser ce principe. Si un frère a besoin d’aide sous la forme d’une parole de réconfort ou d’encouragement, presque tout le monde est capable de lui apporter cette aide. Dans I Thessaloniciens 5:11, Paul déclara : “Aussi réconfortez-​vous mutuellement et édifiez-​vous l’un l’autre, comme déjà vous le faites.”

      AUGMENTEZ VOTRE HABILETÉ À VOUS EXPRIMER

      11. Quelle aide la Bible nous offre-​t-​elle pour améliorer nos possibilités de communiquer avec autrui ?

      11 Comment peut-​on augmenter son habileté à s’exprimer ? Comment améliorer votre vocabulaire qui est votre moyen de communication ? Où peut-​on trouver une aide digne de confiance et valable ? Tout d’abord, la Bible est le meilleur guide qui soit dans ce domaine, car non seulement elle utilise un langage compréhensible, mais elle exprime clairement chaque point et fournit des pensées dignes de confiance. Puisque Jéhovah en est l’Auteur, il a certainement veillé sur son contenu inspiré et s’est assuré de l’emploi d’expressions et de mots appropriés. Par suite, si nous lisons quotidiennement la Bible, nous disposerons du même moyen de communication, excellent, puissant et expressif. Cependant, il ne s’agit pas seulement d’augmenter la force de ses mots ou de veiller au choix de ceux-ci. Il faut aimer la vérité exprimée dans la Parole de Dieu pour transmettre des pensées édifiantes et capables de diriger une vie. Nombreux sont ceux qui possèdent un excellent vocabulaire, mais dont la langue peut manquer de maîtrise. Le livre des Proverbes (12:18) nous montre clairement le contraste qui peut exister ; il dit : “Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages apporte la guérison.” Il est donc nécessaire d’apprendre la vérité contenue dans la Parole de Dieu pour savoir ce que Jéhovah exige de ses créatures.

      12. Pourquoi la compréhension des exigences divines est-​elle indispensable pour améliorer notre façon de parler ?

      12 Transmettre des renseignements à autrui implique plus que parler. On ne peut réfléchir sur un sujet à moins de pouvoir utiliser des mots ayant une signification. Nous ne pouvons pas non plus transmettre des paroles utiles et instructives à moins d’avoir des idées. Remarquez comment, dans la sagesse de Dieu exprimée dans Proverbes 5:1, 2, la pensée et la parole sont étroitement liées ; nous lisons : “Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion, et que tes lèvres gardent la connaissance.” Si nous ignorions cette excellente instruction, nous serions du nombre de ceux qui sont décrits dans Proverbes 29:20, où il est écrit : “Si tu vois un homme irréfléchi dans ses paroles, il y a plus à espérer d’un insensé que de lui.” Ainsi, le but à atteindre n’est pas seulement de s’efforcer d’acquérir un vocabulaire utile, mais d’apprendre tout ce que nous pouvons concernant les desseins de Jéhovah. Au fur et à mesure que nous recherchons les trésors de vérité, nous ajoutons à notre vocabulaire des mots et des expressions dont nous aurons besoin pour transmettre la vérité à d’autres personnes, dans diverses circonstances. C’est ce qu’a montré Paul en disant : “Prête une constante attention à toi-​même et à ton enseignement.” (I Tim. 4:16). Moïse avait reçu une bonne instruction dans la maison de Pharaon (Héb. 11:23-28). Cependant, il s’inquiétait de savoir s’il était capable de s’exprimer clairement ; il dit à Jéhovah : “Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme à la parole facile, et cela dès hier et dès avant-hier, et même encore depuis que vous parlez à votre serviteur ; j’ai la bouche et la langue embarrassées.” (Ex. 4:10, AC). Jéhovah montra à Moïse qu’il était la Source de la faculté de parler d’une manière édifiante, Celui qui “a donné la bouche à l’homme”. — Ex. 4:11, AC.

      13. a) Quel instrument décrit dans les Écritures nous donne un bon exemple pour ce qui est de l’emploi de la parole ? b) De quelle façon ?

      13 L’“esclave fidèle et avisé” a été établi par Jésus-Christ pour nourrir la maison des domestiques, et, jusqu’à ce jour, il a pris la tête dans l’enseignement de la vérité. Ce fidèle “esclave” collectif donne le bon exemple pour ce qui est d’employer avec efficacité de nombreuses langues dans de nombreux pays, afin de répandre la bonne nouvelle du Royaume. Le langage utilisé dans les publications écrites sous la surveillance de cet “esclave” est clair et compréhensible ; de plus, il dirige toujours le lecteur vers la Parole de Dieu. Le programme des réunions qui ont lieu dans toutes les congrégations du monde est préparé par cet “esclave (...) avisé” dans le but d’édifier la foi grâce à une connaissance accrue de Dieu (Rom. 10:14). La position courageuse adoptée par cet “esclave” fidèle en faveur des principes de la Parole de Jéhovah reflète une dignité rassurante et un esprit fortifiant. En plaçant la sagesse de Dieu au-dessus de la connaissance des hommes, cet “esclave” fidèle est seul à transmettre la nourriture spirituelle à la maison des domestiques, et il continue de jouir de la bénédiction de Jéhovah. — Mal. 3:10.

      AMÉLIOREZ VOS MOYENS

      14. Comment l’application du conseil contenu dans Proverbes 13:20 nous aide-​t-​elle à améliorer notre faculté de parler ?

      14 Une autre façon de veiller sur notre enseignement et d’améliorer nos moyens d’expression nous est recommandée dans Proverbes 13:20, où nous lisons : “Celui qui fréquente les sages devient sage.” Cela requiert plus que l’étude, comme Paul l’écrivit dans Éphésiens 5:15 : “Veillez donc très attentivement à ce que vous marchiez non comme des insensés mais comme des sages.” Toutefois, il vous faut reconnaître que “ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas”. (Jér. 10:23.) La Bible rapporte que “la congrégation dans toute la Judée et la Galilée et la Samarie entra dans une période de paix et s’édifiait ; et comme elle marchait dans la crainte de Jéhovah et dans la consolation de l’esprit saint, elle se multipliait”. (Actes 9:31.) Noé marchait avec Dieu (Gen. 6:9). Jésus a donné le bon exemple quant à la façon de marcher (I Jean 2:6). Ainsi, marcher avec quelqu’un signifie être en union avec lui et faire les choses ensemble, dans un même esprit. C’est ce que montra Paul dans Éphésiens 2:1-3 ; entre autres choses, il dit : “Vous marchiez jadis selon le système de choses de ce monde (...). Nous nous sommes tous conduits jadis en accord avec les désirs de notre chair, accomplissant les choses voulues par la chair et les pensées.” Les membres du peuple de Dieu s’aident mutuellement et arrivent à l’unité de pensée sur les principes bibliques, parce qu’ils permettent à la Parole de Dieu, à son esprit et à son peuple mûr de les édifier. Le Psaume 119:63 montre quelle est l’attitude d’un sage serviteur de Dieu ; il dit : “Je suis l’ami de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes ordonnances.”

      15. De quelle manière Paul explique-​t-​il les progrès du chrétien ?

      15 Les Écritures nous amènent à la conclusion suivante : On ne peut faire tous ces progrès par sa propre force ; ils ne sont possibles que grâce à Jéhovah, ce que montre Paul dans II Corinthiens 3:5, 6 en ces termes : “Non pas que nous-​mêmes nous soyons suffisamment qualifiés pour considérer quelque chose comme venant de nous-​mêmes, mais si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu, qui, en fait, nous a suffisamment qualifiés pour être ministre d’une nouvelle alliance.”

      LA FRÉQUENTATION DES AUTRES

      16. Citez d’autres bienfaits que l’on retire à marcher en compagnie de ceux qui respectent les principes bibliques.

      16 La fréquentation de ceux qui se laissent guider par les principes bibliques est une chose précieuse. En compagnie de telles personnes on peut se sentir vraiment à l’aise. Il est vrai qu’elles aussi commettent des fautes ou font des erreurs, mais vous pouvez attirer leur attention sur l’enseignement de la Bible, et elles vous écouteront. À une époque où les gens sont orgueilleux, c’est une bénédiction de pouvoir fréquenter des personnes qui acceptent la correction venant des Écritures et qui réagissent franchement et spontanément par ces mots : “Je regrette ; je vous prie de ne pas m’en tenir rigueur.” Ce sont des personnes sages.

      17. a) Les progrès dans l’art de s’exprimer sont-​ils rapides ? b) De quelles façons particulières devons-​nous veiller à assurer nos progrès ? Donnez un exemple.

      17 Peu à peu nous progressons dans tous les domaines ; non seulement nous augmentons notre connaissance, mais nous améliorons notre façon de l’utiliser. C’est dans ce domaine que vous devez veiller sur vous-​même. Veillez également aux petites choses et aux moindres possibilités qui vous sont offertes. Ceci vous assurera des progrès réguliers et vous encouragera au cours des années. Lorsque vous avez le privilège de donner une allocution dans la congrégation, présentez-​vous vos idées de telle sorte qu’elles soient compréhensibles ? Recherchez-​vous dans le dictionnaire les mots peu usités pour être certain de les employer de la bonne façon et de les prononcer correctement ? Quand vous faites la lecture lors de l’étude de La Tour de Garde, veillez-​vous à être en mesure de lire tous les mots sans trébucher ? Lorsque vous allez de maison en maison, vous reposez-​vous exagérément sur le fait que vous connaissez mieux la Bible que tous ceux que vous visitez, réduisant ou négligeant ainsi votre préparation ? Et vous, parents, vous abstenez-​vous d’éduquer vos enfants progressivement, jour après jour, les renvoyant à l’instruction de la télévision parce que vous n’avez pas envie de parler avec eux ? C’est comme si vous appreniez une langue étrangère. Si chaque jour vous faites l’effort d’ajouter un ou deux mots à votre vocabulaire, vous ne tarderez pas à disposer de plusieurs centaines de mots et vous pourrez parler cette langue. Au fur et à mesure que vous continuerez d’ajouter des expressions et des mots, votre langage deviendra plus pittoresque, plus expressif et plus utile. Soyez patient et réjouissez-​vous de chaque progrès, même minime. Souvenez-​vous qu’avec le temps et une formation régulière, les bébés incapables de s’exprimer deviennent des adultes qui parlent.

      18. a) Où pouvons-​nous trouver le reflet exact de notre image ? b) Quelle précaution faut-​il prendre ?

      18 Veillez sur vous-​même en consultant le miroir que Jéhovah a prévu pour l’examen de soi, c’est-à-dire “la loi parfaite, celle de la liberté”. (Jacq. 1:25.) Soyez bon envers vous-​même et évitez d’être trop exigeant, ce qui vous amènerait à être constamment irrité et fatigué. Les Écritures conseillent d’employer comme miroir la Parole de Dieu plutôt que de faire comme certains qui comparent toutes leurs actions à celles de leurs semblables. Nous devons uniquement imiter Jésus-Christ, qui a dit que son fardeau était léger (Mat. 11:30). Si vous faites de votre mieux, ne vous souciez pas de ce que les autres disent ou font. D’autre part, il ne serait pas sage d’adopter l’attitude affectée de nombreuses personnes à propos des progrès réalisés dans le domaine de la connaissance et des capacités. Pour beaucoup, progresser est un travail, et dans le présent monde moderne, le travail ne suscite pas toujours l’intérêt. Pour garder un bon équilibre sous ce rapport, il faut considérer d’autres choses ; c’est ce que nous ferons dans l’article suivant.

  • La croissance vient de Jéhovah
    La Tour de Garde 1969 | 1er avril
    • La croissance vient de Jéhovah

      1. Quelle est la conception de l’homme sur la croissance ?

      IL Y A partout quelque chose qui croît ou se développe : des animaux, des plantes, des arbres, de la végétation de toutes sortes, des hommes, des organisations, des villes, des pays, des conditions et des projets. En fait, chaque fois qu’il y a changement, on peut dire qu’il y a croissance. Une situation ou des conditions peuvent aller de mal en pis. Parce que certains ne peuvent discerner les signes visibles d’un changement, ils en concluent qu’il n’y a pas de croissance. À notre époque moderne, l’homme recherche des progrès et des changements formidables. Dans les communications, les transports, les modes, l’architecture, les spectacles et dans tous les aspects de la vie, l’homme a été habitué à s’attendre et à rechercher des bouleversements extraordinaires. Ceux-ci provoquent souvent l’aventure et l’émotion, ce qui retient l’attention de l’homme et lui fait oublier momentanément la monotonie de la vie quotidienne. Cependant, jour après jour, l’homme se regarde dans son miroir et ne remarque pratiquement aucun changement. Physiquement il ne change que très lentement. Ayant atteint l’âge adulte, il reste plus ou moins le même durant des années. Mais qu’en est-​il de la croissance que ne reflète pas le miroir ? Qu’en est-​il de l’équilibre mental et de la croissance spirituelle, de votre croissance en tant que serviteur de Dieu ?

      2. Qu’est-​ce qui provoque la croissance, et peut-​elle être freinée ?

      2 Il y a derrière tout cela une impulsion qui provoque la croissance. Bien sûr, nous savons que la pluie et un sol nutritif font pousser la végétation et que la nourriture fait croître physiquement l’homme. Mais qu’est-​ce qui permet à une personne de croître spirituellement ? Qu’est-​ce qui la pousse à adorer Dieu ? Qu’est-​ce qui incite les ministres de Dieu, non seulement à lui demeurer fidèles année après année, mais aussi à progresser constamment dans la production des fruits de l’esprit décrits dans Galates 5:22, 23 ? Si l’on considère la végétation ou les animaux, on peut toujours trouver certaines plantes ou certains animaux chétifs, dont la croissance semble avoir été entravée. De la même façon, on peut remarquer une chose semblable dans la congrégation chrétienne (Voir Galates 5:7). Pourquoi ? Pourquoi ceux qui servent Jéhovah ne croissent-​ils pas tous et ne profitent-​ils pas tous de la riche nourriture spirituelle qui leur est offerte ?

      3. Donnez les raisons pour lesquelles il y a croissance physique et spirituelle.

      3 Afin de réaliser le dessein pour lequel il a été créé, l’homme doit croître tant spirituellement que physiquement. La croissance physique vient de Jéhovah, car il pourvoit en premier lieu aux choses matérielles nécessaires aux besoins et au plaisir de l’homme. Au cours des générations, il a veillé à ce qu’il y ait une réserve abondante de nourriture, d’air et d’eau, et, bien que l’homme ait fait un mauvais usage de ces choses, des milliards de personnes vivent encore grâce à ces éléments indispensables à la vie. Jéhovah n’a jamais cessé de satisfaire les besoins de ses créatures, et il n’a pas agi comme le font les hommes qui privent de certaines choses quelques personnes honnêtes parce qu’un grand nombre d’autres personnes malhonnêtes en font un mauvais usage. ‘Il fait lever son soleil sur les méchants et les bons et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes.’ (Mat. 5:45). Il a également pourvu à sa Parole, à son Fils et à son esprit pour donner la nourriture nécessaire à la croissance de l’homme. Bien que la Parole de Dieu soit ignorée et l’objet d’attaques, elle est toujours disponible en de nombreuses langues. Le Fils de Dieu est vivant, la rançon est payée et les bienfaits de celle-ci sont encore accessibles à tout le monde des hommes (Jean 3:16). L’esprit de Dieu opère de nos jours comme au commencement, afin que sa volonté s’accomplisse. — Gen. 1:2 ; II Pierre 1:21.

      4. Illustrez le plaisir qu’offre la vie au cours de la croissance.

      4 Jéhovah ne s’est pas contenté de nous fournir les choses strictement indispensables. Il a pourvu en abondance à d’autres choses supplémentaires qui ajoutent beaucoup au seul plaisir de vivre. Pensez à la nécessité de manger. On peut survivre assez facilement en prenant une nourriture modeste de façon rapide et en toute simplicité. Mais consacrez un peu plus de temps à la préparation de la nourriture et ajoutez-​y quelques condiments ou épices ; servez chaque plat d’une manière un peu spéciale pour aiguiser l’appétit ; disposez la table de façon agréable et ajoutez la lumière chaude et tremblotante de quelques chandelles. Placez autour de cette table plusieurs amis reconnaissants et écoutez leurs propos joyeux et agréables. Prévoyez, si vous le voulez, un fond musical discret qui favorise la détente. N’est-​ce pas là un moment agréable ? Toutes ces choses supplémentaires, ou l’une d’entre elles, stimulent la croissance, beaucoup plus que le simple fait de se nourrir en toute hâte. Ce sont là des extra qui peuvent rendre l’homme heureux. Cela est vrai, non seulement à l’occasion des repas, mais dans tous les autres aspects de la vie.

      5. Pourquoi ne pouvez-​vous pas établir pour une autre personne un programme lui permettant de croître ?

      5 Notre façon d’agir à l’égard de nos frères doit également être l’objet de nos pensées. Les possibilités de l’homme sont limitées ; chacun doit avoir la sagesse de le reconnaître. Toutefois, il y a des gens qui empiètent souvent sur la responsabilité personnelle de leur prochain en poussant celui-ci à faire plus qu’il ne le désire. C’est la vérité contenue dans la Parole que Dieu a inspirée par son esprit qui doit inciter son peuple à lui rendre un service plus important. Les membres de celui-ci répondront de leurs actes devant Dieu ; ils agissent conformément à leur conscience. Personne ne peut écouter la conscience de son prochain ou s’adresser à Dieu à sa place. Il n’est pas nécessaire de vous demander quels sont les mobiles de votre frère ou d’exiger qu’il vous fasse un rapport sur la moindre de ses actions. S’il refuse un privilège de service, ne vous hâtez pas de conclure qu’il est en train d’abandonner la vérité (Prov. 18:13). S’il ralentit quelque peu son service, c’est peut-être parce qu’il s’occupe davantage d’un autre aspect de son ministère qui retient son attention ; ce sont ses affaires. Si quelqu’un prend des congés ou se repose après une activité intense, point n’est besoin de s’en émouvoir. Jésus comprit la nécessité de se reposer et de se soustraire aux pressions de la vie quotidienne. Après avoir suivi un programme très chargé, les apôtres firent un rapport à Jésus. “Il leur dit : ‘Venez, vous-​mêmes, à part, dans un endroit solitaire, et reposez-​vous un peu.’ Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et il n’était même pas commode de prendre un repas.” (Marc 6:31 ; voir également Matthieu 14:13). Cependant, Jésus et les apôtres ne se sont pas affaiblis dans la foi, et leur croissance n’a pas été affectée. Vous mêlerez-​vous des affaires d’un autre serviteur, alors qu’il s’occupe des tâches qui lui ont été confiées ? Non, bien sûr. C’est ce que montre Paul dans Romains 14:4, en ces termes : “Qui es-​tu pour juger le serviteur de maison d’un autre ? C’est devant son propre maître qu’il se tient debout ou tombe. En fait, il sera tenu debout, car Jéhovah peut le faire tenir debout.”

      6, 7. a) Qu’est-​ce qui constitue de la mauvaise herbe dans le champ de la croissance ? Comment ces choses prennent-​elles naissance ? b) De quelle manière peut-​on se protéger contre le doute ?

      6 On peut comparer les doutes à de la mauvaise herbe qui pousserait dans le champ des ministres chrétiens en pleine croissance ; ils affaiblissent et détruisent le contentement, la paix de l’esprit et la joie qu’on éprouve dans le service de Jéhovah. Le doute peut provenir d’une connaissance insuffisante et provoquer l’inquiétude. Des chrétiens peuvent avoir certaines préférences et, parce qu’elles ne sont pas aussitôt partagées, se mettre à critiquer et commencer à douter que Jéhovah soutienne son “esclave fidèle et avisé”. Certains peuvent se refroidir dans le culte qu’ils rendent à Dieu et, étant constamment assaillis par l’esprit d’indépendance et de rébellion qui prédomine dans le présent système de choses, manquer de force pour chasser le doute de leur esprit. D’autres encore se soucient à l’excès à propos de la nourriture, du vêtement, du logement et des autres choses agréables qu’offre le monde ; ils concentrent leur attention sur ces choses désirables et, craignant d’en être privés, ils perdent le sens des valeurs. Dans Luc 12:29, nous trouvons le conseil suivant : “Cessez donc de chercher ce que vous mangerez et ce que vous boirez, et cessez d’être dans une incertitude anxieuse.”

      7 La discipline de soi-​même joue un rôle important dans la défense contre le doute. Jésus déclara que là où il y a la foi, le doute n’existe pas (Mat. 21:21). Il est nécessaire de veiller sur sa façon de penser ; pour cela, il faut se discipliner. C’est ce que met en évidence Proverbes 5:1, 2, où nous lisons : “Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion.” Dans Philippiens 4:7, Paul montre que la paix de Dieu “gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus”. Si quelqu’un maintient constamment ses pensées fixées sur quelque objectif, il voudra vraisemblablement avancer en direction de celui-ci, afin d’atteindre son but. Cette pensée est nourrie et fortifiée par une connaissance accrue du sujet, laquelle, avec le temps, attire de plus en plus l’individu. Ce désir agit comme un moteur qui le pousserait vers ce but. “Car ceux qui sont en accord avec la chair fixent leur esprit sur les choses de la chair.” (Rom. 8:5). Si quelqu’un ne veut pas en arriver là, il lui faut exercer la maîtrise de soi et cesser de penser à cette chose. Le livre des Proverbes (23:7) montre ce qui se passe, en ces termes : “Car il est tel que sont les pensées dans son âme.” Job explique que Jéhovah agit conformément à ses pensées et à ses désirs ; remarquez ce qui est écrit dans Job 23:13 (AC) : “Mais il a une pensée : qui l’en fera revenir ? Ce qu’il désire, il l’exécute.”

      8, 9. a) Comment certains peuvent-​ils concevoir une vie réglée par les principes bibliques ? b) Dites brièvement dans quels domaines l’homme devrait être dirigé d’une façon raisonnable.

      8 La croissance d’une personne est souvent arrêtée ou freinée parce qu’elle ne fait pas d’effort réel pour jouir de la vie. Certains pensent que s’ils servent Dieu et se conforment aux principes de la Bible, ils subiront une contrainte et nuiront à leur croissance. Pourtant, un examen de la question révèle que celui qui vit conformément aux principes de la Bible pourra faire de plus grands progrès que la majorité des hommes, et atteindre un niveau bien supérieur. La Bible attire notre attention sur le principe directeur suivant : “Que votre nature raisonnable devienne connue de tous les hommes.” — Phil. 4:5.

      9 Notre “nature raisonnable” est un pivot qui nous permet d’équilibrer nos besoins. D’un côté, il y a nos préférences, nos désirs, la variété infinie des choses créées par Jéhovah, nos aversions et les droits des autres. D’autre part, contrairement à une nature raisonnable, il y a les engouements, la rébellion, l’indépendance et la crainte ; on distingue la crainte de l’homme et de l’avenir, celle de perdre son emploi, de manquer de nourriture ou de vêtements, de ne pas avoir de logement, et la crainte de la mort et du malheur.

      LES BESOINS DE L’HOMME

      10. Quels sont les besoins de l’homme, et comment sont-​ils satisfaits ?

      10 Nous avons besoin d’une nourriture simple mais capable de soutenir notre corps, de nous maintenir en vie et de nous permettre de travailler. On trouve cette nourriture dans toutes les parties de la terre. Que ce soit du pain, du riz, du poisson, des fruits, de la viande ou des légumes, c’est de la nourriture. À ce propos, le Psaume 104:14, 15, 24 (AC) nous donne une assurance vieille de plusieurs centaines d’années, mais toujours valable. Il dit : “Il fait croître l’herbe pour les troupeaux, et les plantes pour l’usage de l’homme ; il tire le pain du sein de la terre, et le vin qui réjouit le cœur de l’homme ; il lui donne l’huile qui brille sur sa face, et le pain qui affermit son cœur. Que tes œuvres sont nombreuses, Jéhovah ! Tu les as toutes faites avec sagesse ; la terre est remplie de tes biens.” Le Psaume 136:25 ajoute : “Celui qui donne la nourriture à toute chair, car sa miséricorde dure à toujours !” Nous avons besoin de vêtements, mais Jéhovah les a fournis à l’homme depuis le début de son existence (Gen. 3:21). L’homme construit son abri, un autre de ses besoins, de diverses manières et selon une architecture variée, en utilisant les matériaux fournis par Jéhovah.

      LES PRÉFÉRENCES ET LES AVERSIONS DE L’HOMME

      11. L’homme doit-​il jouir des choses qu’il désire et qu’il est capable d’obtenir ?

      11 Outre ces besoins fondamentaux, il y a bien d’autres choses que nous aimons et désirons. Lorsque Jéhovah donna ses instructions aux Israélites, il leur dit : “Tu achèteras avec l’argent tout ce que désirera ton âme, des bœufs, des brebis, du vin, des liqueurs fermentées, tout ce que te demandera ton âme, et tu mangeras là devant Jéhovah, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta maison.” (Deut. 14:26, AC). Nous ajoutons donc à nos besoins une nourriture savoureuse, des vêtements variés, un foyer confortable, une musique agréable à nos oreilles et la fréquentation édifiante de nos frères. Jéhovah nous offre même davantage. À son propos, le psalmiste dit : “Tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie.” — Ps. 145:16.

      LA VARIÉTÉ INFINIE DES CHOSES CRÉÉES PAR JÉHOVAH

      12. Les désirs de l’homme dépassent-​ils ce que Jéhovah a prévu pour son usage ? Expliquez.

      12 Cependant, la satisfaction des désirs de l’homme, même de ceux qui sont dans ses possibilités, est loin de nécessiter toutes les choses matérielles créées par Dieu pour le plaisir de ses créatures terrestres. Paul s’exclama : “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu !” (Rom. 11:33). On reconnaît facilement la sagesse de Dieu dans la multitude de choses qui sont à la disposition de l’homme. Nous sommes invités à en faire usage, car “toute création de Dieu est excellente, et rien n’est à rejeter si c’est reçu avec actions de grâces”. (I Tim. 4:4.) La création de Dieu est-​elle limitée ? Peut-​on l’explorer en quelques minutes ? Un chercheur nous fait part de ses constatations, telles qu’elles sont rapportées dans Ecclésiaste 8:17 : “J’ai vu toute l’œuvre de Dieu, j’ai vu que l’homme ne peut pas trouver ce qui se fait sous le soleil ; il a beau se fatiguer à chercher, il ne trouve pas ; et même si le sage veut connaître, il ne peut pas trouver.” L’œuvre divine est d’une beauté qui est au-dessus de toute description. Quel peintre ou quelle caméra peut saisir la couleur, la profondeur, l’ambiance et l’étendue des cieux ? Avez-​vous respiré tous les parfums qui existent ? Avez-​vous entendu tous les sons et tous les genres de musique de la terre ? Vous êtes-​vous mêlé à la gaieté insouciante des enfants à l’esprit ouvert, vivant ainsi à chaque instant une expérience inoubliable ? Connaissez-​vous le monde merveilleux des hommes par la fréquentation des représentants de toutes les nations et tribus de la terre ?

      LES AVERSIONS ET PRÉJUGÉS DE L’HOMME

      13. Comment nos préjugés peuvent-​ils être remplacés par ce qui est raisonnable ? Quelle voie sûre faut-​il suivre ?

      13 Étroitement liés à l’orgueil et aux traditions éphémères, les préjugés ont pour origine l’ignorance. On les rencontre généralement chez ceux qui ne connaissent pas suffisamment leurs semblables et qui, de ce fait, sont enclins à accepter les ouï-dire et la propagande non fondée. Il y a différentes sortes de préjugés : l’orgueil de sa race, de sa famille, de son pays, de ses richesses, de son rang ou de sa profession et de sa religion ; on peut aussi faire preuve d’orgueil à propos des manquements d’autrui et d’autres choses encore. On entend souvent cette réflexion : ‘Puisque je n’aime pas cela, ce doit être mauvais et il ne faut pas le permettre.’ Pierre déclara : “Vraiment je m’aperçois que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:34, 35). Dans I Corinthiens 4:6, 7, Paul nous montre également quel est le point de vue de Jéhovah sur cette question ; il dit : “‘N’allez pas au delà des choses qui sont écrites,’ afin que, personnellement, vous ne vous enfliez pas en faveur de l’un contre l’autre. Car qui est-​ce qui te rend différent d’un autre ? En fait, qu’as-​tu que tu n’aies reçu ? Si maintenant tu l’as vraiment reçu, pourquoi te glorifies-​tu comme si tu ne l’avais pas reçu ?” Étant donné que les facteurs qui influencent vos sentiments et affectent vos décisions sont trop nombreux, il n’est pas sage d’agir d’après vos aversions et vos préjugés. Le point de vue de vos parents, l’influence subie au cours des années où vous étiez malléable et la pression qu’exerce sur vous l’esprit du présent système de choses, vous empêchent d’être complètement affranchi du favoritisme. Une autre erreur commune à tous les hommes consiste à rappeler les fautes commises par les autres, même s’il ne s’agit que d’une mauvaise action isolée. Des années plus tard, elle est encore le sujet des conversations. Chaque fois que le nom de la personne est mentionné, la faute commise revient à la pensée. C’est une forme de vengeance, bien que l’affaire ait été tirée au clair et qu’on ait décidé de tout effacer. La voie de la sagesse consiste à suivre les principes de la Bible, c’est-à-dire aimer ce que Dieu aime et haïr ce qu’il hait. — Voir Proverbes 6:16-19 ; Psaumes 97:10 ; 11:5 ; Hébreux 1:9.

      LES DROITS D’AUTRUI

      14. En respectant la liberté de notre prochain, quelle instruction biblique suivons-​nous ? Jusqu’où irons-​nous dans cette voie ?

      14 Étant donnée notre aversion arbitraire pour certaines choses, nous pourrions arriver à priver nos semblables de la liberté à laquelle ils ont droit. Dans l’épître aux Romains, au chapitre quatorze Ro 14, Paul traita cette question avec franchise, disant : “Accueillez l’homme ayant des faiblesses dans sa foi, (...) car Dieu l’a accueilli.” (Rom. 14:1-3). Comme dans le passé, le manger et le boire peuvent être, aujourd’hui aussi, la cause de problèmes. Paul a déclaré qu’il ne fallait pas faire de ces choses notre souci majeur, mais plutôt concentrer notre attention sur le Royaume. Il dit : “Cesse de démolir l’œuvre de Dieu rien que pour un aliment.” (Rom. 14:20). Il peut en être de même pour d’autres choses. Des frères zélés peuvent être à ce point absorbés par la vérité, qu’ils pousseront constamment les autres à augmenter leur activité, sans leur permettre de décider eux-​mêmes combien de temps ils pensent consacrer aux diverses activités de la congrégation. N’allez pas au-delà de ce que disent les Écritures (I Cor. 4:6). Permettez aux autres de s’occuper de responsabilités que vous pouvez ne pas comprendre ou même ignorer. Offrez votre aide quand cela est possible, mais ne forcez personne. “La sagesse d’en haut est tout d’abord chaste, puis pacifique, raisonnable, prête à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits.” — Jacq. 3:17.

      LE CONTRAIRE D’UNE NATURE RAISONNABLE — LES DÉSIRS NUISIBLES

      15. Hors du domaine de la raison, qu’est-​ce qui prédomine ? Est-​il sage de suivre la majorité ou les idées de celle-ci ?

      15 Dans le présent système de choses, l’homme est dominé et dirigé par des désirs puissants. Du fait de l’influence de ces forces, il est de plus en plus difficile de trouver une personne qui mette en pratique le conseil suivant rapporté dans Tite 3:2 : ‘Ne parlez en mal de personne, ne soyez pas batailleurs, soyez raisonnables, montrez une entière douceur envers tous les hommes.’ L’esprit du monde incite l’homme à attirer l’attention sur lui-​même, à se mettre en évidence et à devenir rapidement quelqu’un. Cette conception du présent ordre de choses est très bien décrite dans I Jean 2:16, où nous lisons : “Parce que tout ce qui est dans le monde — le désir de la chair et le désir des yeux et l’orgueilleux étalage de ses ressources — ne vient pas du Père mais vient du monde.” Ces désirs nuisibles exercent leur influence dans un grand nombre de domaines. Telle une épidémie, les engouements qui font appel aux sentiments égoïstes balayent les gens, et ils ne disparaissent que lorsque surgit la vague suivante de passions excessives. Pourquoi une personne raisonnable négligerait-​elle hâtivement les dispositions innombrables prises par Dieu pour le plaisir de ses créatures, et tomberait-​elle dans la bassesse qui résulte des pensées imparfaites des hommes ? Les vêtements sont confectionnés pour augmenter l’attrait sexuel ; les lunettes, avant tout utiles et nécessaires, sont maintenant conçues pour attirer l’attention sur celui ou celle qui les porte. Le manger et le boire ne servent plus uniquement à satisfaire les besoins pour lesquels ils ont été créés, mais on s’en sert pour se procurer des sensations fortes.

      LE CONTRAIRE D’UNE NATURE RAISONNABLE — LA CRAINTE

      16. Quelles sont les différentes craintes qui affligent l’homme, et que recommanderiez-​vous pour surmonter ces craintes ?

      16 La crainte est une force restrictive ; elle peut ralentir la croissance du ministre de Dieu et le contraindre à l’inactivité. Si, connaissant les principes bibliques, vous faites de votre mieux pour vous y conformer, pourquoi craindriez-​vous ce que pensent les hommes et vos frères en particulier ? La crainte dénote un manque de connaissance de ce qui est bien ; elle indique également que la personne qui est en proie à ce sentiment se retient de faire ce qu’elle sait être bien. Celui qui discerne ce qui est juste et l’accomplit sans craindre ce que pensent les hommes, croît. Jésus déclara : “Gardez-​vous bien de pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux.” (Mat. 6:1). Ayez plutôt la crainte de Jéhovah, ce qui vous vaudra sa bénédiction, selon ce que dit l’Écriture : “La crainte de Jéhovah est l’école de la sagesse.” “Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent.” (Prov. 15:33, AC ; Ps. 145:19). Nous pouvons donc être raisonnables et rejeter la crainte des faux dieux, de la superstition et du malheur. Le résultat sera le suivant : “En paix je me coucherai et je m’endormirai aussitôt ; car toi, Jéhovah, toi seul, tu me fais habiter dans la sécurité.” (Ps. 4:9, AC 4:8, NW). La crainte de la mort n’a plus de prise sur nous, car nous avons la promesse que nous serons bientôt affranchis de son esclavage (Héb. 2:14, 15). En étant dignes et respectueux, tout en rejetant la crainte servile, nous pourrons résoudre de nombreux problèmes, car “la crainte des hommes tend un piège”. — Prov. 29:25.

      17. À quelle humble conclusion doit-​on arriver pour toujours ?

      17 La vie est assez compliquée sans qu’on y ajoute des problèmes supplémentaires qui gêneraient la croissance de nos frères et ralentiraient la nôtre. Jouissez de la vie dès maintenant en servant Jéhovah. Peu importe le nombre de privilèges que vous recevez, et quelles que soient votre capacité pour effectuer votre travail, votre efficacité et votre façon de vous organiser, ne vous confiez jamais en l’homme pour croître, mais reconnaissez toujours que c’est ‘Dieu qui fait croître’. — I Cor. 3:7.

  • Je mets les intérêts du Royaume à la première place
    La Tour de Garde 1969 | 1er avril
    • Je mets les intérêts du Royaume à la première place

      RACONTÉ PAR ROSCO JONES

      CHEZ nous il y avait dix enfants, et la ferme que nous habitions était située à environ seize kilomètres à l’est de Raleigh, en Caroline du Nord. C’est là que je suis né le 11 septembre 1895, et que j’ai vécu jusqu’à vingt et un ans, aidant mon père à subvenir aux besoins de la famille. Mes parents, très religieux, appartenaient à l’Église baptiste de l’endroit. Mon père, qui était diacre, veillait à ce que nous allions régulièrement au temple et à ce que nous soyons pourvus de toutes sortes de livres religieux.

      Mon père avait eu précédemment des contacts avec les Étudiants de la Bible, comme on appelait alors les témoins de

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager