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La préconnaissance de DieuLa Tour de Garde 1971 | 1er juin
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possède une force parfaite, il n’en use pas obligatoirement, dans toute l’étendue de son omnipotence, dans tous les cas ou en toutes circonstances. Il est bien évident qu’il ne l’a pas fait, sinon en exécutant ses jugements comme par le déluge ou à d’autres moments, il aurait détruit la terre et ce qu’elle renferme, et non pas simplement quelques villes antiques ou certaines nations (Gen. 6:5-8 ; 19:23-25, 29). Par conséquent, quand Dieu exerce sa puissance, il ne donne pas libre cours à son pouvoir illimité, mais il se laisse guider par son dessein et tempère sa force par sa miséricorde quand ses créatures en sont dignes. — Néh. 9:31 ; Ps. 78:38, 39.
De même, si sous certains rapports il plaît à Dieu d’user de sa préconnaissance infinie d’une manière sélective et au degré qui lui semble bon, il est évident qu’aucun homme ni aucun ange ne peut lui dire avec raison : “Que fais-tu ?” (Job 9:12 ; És. 45:9 ; Dan. 4:35). Ce n’est donc pas une question de capacité ; il ne s’agit pas de savoir ce que Dieu peut prévoir, préconnaître ou prédéterminer, car “pour Dieu toutes choses sont possibles”. (Mat. 19:26.) La question est de savoir ce que Dieu juge bon de prévoir, de préconnaître et de prédéterminer, car “il fait tout ce qu’il veut”. — Ps. 115:3.
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Usage sélectif de la préconnaissanceLa Tour de Garde 1971 | 1er juin
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Usage sélectif de la préconnaissance
LE CONTRAIRE du prédestinatianisme, c’est-à-dire la conception qui veut que Dieu emploie sa préconnaissance à son gré et de façon sélective, devrait s’accorder avec les justes principes divins et la révélation que Jéhovah nous donne de lui-même dans sa Parole. Or, à la différence de la théorie du prédestinatianisme, de nombreux passages bibliques nous montrent que Dieu se livre à un examen avant de prononcer son jugement sur une situation en cours.
Par exemple, après que l’iniquité se fut développée dans les villes de Sodome et de Gomorrhe, Jéhovah informa Abraham de son intention de faire une enquête (par l’entremise de ses anges) pour voir “s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi, et si cela n’est pas, je le saurai”. (Gen. 18:20-22 ; 19:1.) Il parla de ‘connaître’ Abraham et, après que ce dernier lui eut obéi au point de se montrer disposé à sacrifier Isaac, il lui dit : “Je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.” — Gen. 18:19, Da ; 22:11, 12.
Par préconnaissance sélective il faut entendre que Dieu pouvait juger bon de ne pas connaître d’avance indistinctement tous les actes futurs de ses créatures. Loin de faire en sorte que l’histoire de l’homme depuis sa création ne soit qu’une simple reproduction de ce qu’il avait déjà prévu et prédéterminé, Dieu pouvait en toute sincérité placer devant le couple originel la perspective de la vie éternelle sur une terre exempte de méchanceté. Son premier fils et sa première fille terrestres reçurent l’ordre d’agir comme ses représentants parfaits et sans péché, et à ce titre de remplir la planète, de la transformer en un paradis et de dominer sur la création animale. En fait, ces instructions octroyaient à nos premiers parents un privilège empreint de véritable amour et exprimaient le sincère désir de Dieu à leur égard ; il ne s’agissait pas d’accomplir une mission vouée d’avance à l’échec. L’épreuve prévue au moyen de l’“arbre de la connaissance du bien et du mal” ainsi que la création de l’“arbre de la vie” au milieu du jardin d’Éden ne constituaient pas des décisions dépourvues de sens ou injustes, ce qui aurait été le cas si Dieu avait su d’avance que le couple humain pécherait et ne serait jamais en mesure de manger de l’“arbre de la vie”. — Gen. 1:28, 2:7-9, 15-17 ; 3:22-24.
Celui qui proposerait à quelqu’un une chose qu’il désire ardemment, mais à des conditions qu’il sait impossibles, agirait d’une manière hypocrite et cruelle. Or, la vie éternelle est présentée dans la Parole de Dieu comme un but que tous peuvent atteindre. Après avoir exhorté ses auditeurs à ‘demander et à chercher sans cesse’ les bonnes choses venant de Dieu, Jésus fit remarquer qu’un père ne donne pas une pierre ou un serpent à son enfant qui lui demande du pain ou un poisson. Indiquant comment son Père considère le fait de décevoir les espoirs légitimes d’une autre personne,
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