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La chrétienté lutte contre DieuLa Tour de Garde 1973 | 1er janvier
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ce dernier, la Bible dit qu’“il régna d’abord sur Babel [ou Babylone], Érec, Accad et Calné, au pays de Schinéar. De ce pays-là sortit Assur ; il bâtit Ninive, Rehoboth-Hir, Calach, et Résen entre Ninive et Calach ; c’est la grande ville”. (Gen. 10:10-12.) Nimrod fut donc le fondateur de villes et de systèmes politiques, ce qui était contraire à la volonté de Jéhovah Dieu. La fausse religion tout entière se développa à partir de Babylone après le déluge de l’époque de Noé. Le texte de Genèse 10:8, 9 (NW) nous dit que Nimrod “se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”.
Selon les coutumes antiques de Babylone et d’Assyrie, le terme “chasse” ne s’appliquait pas seulement à la chasse des animaux sauvages, mais aussi aux campagnes militaires menées contre des créatures humaines qui devenaient des proies. C’est ainsi que Nimrod versa le sang humain par des guerres.
Ces détails relatifs à Nimrod conviennent également fort bien à la chrétienté. Comme lui, elle a établi ses propres systèmes religieux. On pense généralement qu’ils sont en harmonie avec la sainte Bible, mais en réalité ils sont calqués sur les enseignements religieux de l’antique Babylone. C’est l’empereur Constantin qui fit du christianisme la religion d’État de l’Empire romain. Selon l’évêque Eusèbe de Césarée, historien religieux, Constantin déclara qu’“à midi, alors que le soleil commençait à décliner, il vit de ses propres yeux une croix de feu dans le ciel, au-dessous du soleil, accompagnée des mots [en grec] PAR CECI TU VAINCRAS”. Cela allait évidemment “sanctifier” ses visées politiques. Ce signe, la croix, apparut désormais sur le bouclier de ses soldats, une armée d’adorateurs du dieu-soleil, qui s’en allaient tuer et conquérir.
Tout comme Nimrod, la chrétienté ne s’est pas occupée seulement de religion ; elle s’est mêlée à la politique du monde, imposant partout où cela était possible l’union de l’Église et de l’État, voire sa volonté à l’État. Elle a prétendu que ses empereurs et ses rois régnaient “par la grâce de Dieu”. Parlant du couronnement de Charlemagne comme empereur du “Saint-Empire romain” par le pape Léon, l’historien H. G. Wells écrit : “Léon III (795-816), qui invita Charlemagne à devenir César et le couronna à son corps défendant.” (Pocket History of the World, édition de mars 1944, p. 233.)
Non seulement la chrétienté a intronisé et détrôné des rois, mais ses évêques, ses archevêques et ses papes sont montés sur des “trônes” matériels, et on dit encore qu’ils “règnent” dans leur évêché ou sur leur siège pontifical. Comparez cette attitude avec les paroles de l’apôtre Paul rapportées dans I Corinthiens 4:8.
Les chefs politiques du présent monde occupent des positions prééminentes et sont l’objet d’une haute considération dans les Églises. Quelle différence avec Jésus-Christ qui refusa d’être établi roi sur la terre par des hommes ! Au gouverneur romain Ponce Pilate, il déclara : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source.” (Jean 18:36). Au contraire, la chrétienté affirme avec insistance que ses membres ont le devoir de participer à la politique. Dans certains pays, elle s’efforce parfois de les faire voter pour un candidat politique de son choix. Des membres du clergé ont même assumé des fonctions politiques, celle de président ou de premier ministre, par exemple.
Coupable d’effusion de sang
Que dire également de l’effusion de sang gratuite dont s’est rendu coupable Nimrod, “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah” ? Ce qu’il a fait n’est qu’une petite image des actes de la chrétienté. Sur une échelle beaucoup plus vaste, elle a participé, tel un “chasseur”, à des campagnes militaires avec des armes charnelles. Les guerres les plus sanguinaires de toute l’histoire humaine ont été livrées par des nations de la chrétienté, soit entre elles soit contre les prétendus infidèles ou païens. Tout cela n’est pas chrétien, mais babylonien, et rappelle Nimrod.
Les énormes pertes de vies humaines provoquées par ces guerres ont engendré des douleurs sans nom parmi les femmes de la chrétienté. Des journées commémoratives sont prévues chaque année, durant lesquelles les personnes affligées par la guerre se rendent dans les cimetières pour décorer la tombe de leurs soldats tués au combat. La mort des grands généraux et des autres chefs militaires glorieux est pleurée par les patriotes et les nationalistes de la chrétienté, et l’on prononce leur éloge à l’église, à l’occasion de leurs funérailles. Tout cela est en parfait accord avec le fait bien connu que les églises ont été utilisées en période de guerre comme bureaux de recrutement et centres de propagande. Cette association étroite entre des actes politiques et militaires et la “maison de Dieu” (l’église) au sein de la chrétienté nous fait penser à ces femmes israélites qui, à l’époque d’Ézéchiel, étaient assises et pleuraient Tammuz dans la cour intérieure du temple dédié au Souverain Seigneur Dieu.
Par ses actions, la chrétienté a-t-elle glorifié le nom de Jéhovah, le Dieu de la Bible ? Non, elle a plutôt jeté l’opprobre sur ce nom et, à cause d’elle, les habitants des pays non chrétiens en sont venus à haïr le christianisme. En présentant sous un faux jour le Dieu de la Bible et par ses actions non chrétiennes, la chrétienté a préparé un terrain fertile pour le communisme.
En outre, c’est au sein même de la chrétienté que la théorie de l’évolution a trouvé ses plus solides partisans. Pourquoi ? Parce que à cause de ses doctrines ridicules, erronées et déraisonnables, comme la trinité, l’enfer et la prédestination, de son enseignement relatif aux guerres, de son ingérence dans la politique et, ce qui n’est pas la moindre raison, à cause de sa préférence pour la critique rationaliste, elle a présenté la Bible comme un livre plein de contradictions, ridicule et inexact. Un grand nombre de ses ecclésiastiques les plus éminents sont allés jusqu’à accorder leur soutien à la théorie de l’évolution.
Dans toutes les nations de la chrétienté, les Églises se sont opposées à la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu. Le clergé a conspiré pour inciter les chefs politiques à arrêter les témoins de Jéhovah et à interdire leur œuvre, et il a soulevé la foule contre eux parce qu’ils invitent tous les hommes à étudier la Bible, afin d’apprendre ce qu’elle enseigne vraiment. En réalité, la chrétienté, qui participe au culte de Nimrod, fait partie de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Or, à tous ceux qui entretiennent des relations avec elle, Dieu donne cet ordre : “Sortez d’elle (...) si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” — Rév. 18:4.
La longue histoire de la chrétienté durant laquelle elle a lutté contre Dieu touche à sa fin. Elle s’est moquée de lui en diffamant son nom et celui de son Fils qu’elle prétend porter. Mais “on ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”. (Gal. 6:7.) La chrétienté sera détruite pour avoir combattu contre Dieu.
Faites-vous partie d’une Église de la chrétienté ? Dans ce cas, étudiez les Écritures avec l’aide des véritables chrétiens et abandonnez la chrétienté coupable d’avoir versé le sang. Pour votre vie, tournez-vous vers le vrai Dieu et son Royaume messianique.
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La science produira-t-elle un monde meilleur ?La Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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La science produira-t-elle un monde meilleur ?
LES hommes espèrent-ils que la science sauvera le monde de la destruction et fera de la terre une demeure agréable ? Les opinions sont partagées ; certains le pensent, d’autres en doutent. Cependant, la publicité et les divers moyens d’informations parlent généralement de ce que l’homme fait ou peut faire comme du “seul espoir”. Du moins, concluent-ils généralement que “s’il y a un moyen de rendre le monde heureux et d’établir la paix, l’intelligence de l’homme devra le trouver”. En fait, Dieu est laissé de côté.
Pour illustrer ce point de vue, citons un article du Boston Herald Traveler intitulé “L’homme peut-il gouverner le monde ?”. Il attirait l’attention sur les graves erreurs commises par l’homme, mais concluait ainsi : “[L’homme] avancera en trébuchant, en versant son sang et celui des autres, (...) jusqu’à ce qu’il apprenne à maîtriser ses guerres ou qu’il fasse exploser la planète.”
Les revues scientifiques accordent à la science un pouvoir presque surhumain. Dans un numéro récent de Science News, il y avait un article intitulé : “La génétique appliquée : mythe ou réalité ?” ; on pouvait y lire ces intertitres :
“Le secret du code génétique a été percé, et la génétique appliquée continue de progresser...”
“Grâce à la baguette magique de la biologie, l’homme est en train de devenir peu à peu tout à fait différent de ce qu’il était...”
Non content d’attribuer des possibilités exagérées à ces hommes, l’article leur donne le titre de “Nouveaux Biologistes” et leur accorde la responsabilité principale pour ce qui est de l’avenir de l’homme ; il dit :
“Les Nouveaux Biologistes, contrairement à l’image de fiction qu’on leur donne, s’intéressent profondément au pouvoir qu’ils détiennent de forger la destinée humaine et se soucient de ce qu’on ne fasse pas un mauvais usage de leurs découvertes.”
Est-il intelligent d’accorder à la science moderne et à ses réalisations industrielles le pouvoir de sauver le genre humain ? Est-il raisonnable de se tourner vers la philosophie et les sciences politiques qui ont tant contribué à la situation désastreuse de l’homme ? C’est pourtant ce qu’ont fait un nombre important de membres influents de la chrétienté, y compris les ecclésiastiques modernistes. Ils se sont détournés du culte de Jéhovah, le Dieu de la Bible, pour le remplacer par celui de leur choix. Ils vont même jusqu’à nier son existence. Au lieu de le considérer comme la source de toute lumière, ils accordent un profond respect aux savants et intellectuels modernes, et plus de foi à de simples hommes qu’à Jéhovah.
Le point de vue de Dieu
Quel est le point de vue du Dieu tout-puissant, le Créateur de l’homme, qui l’a doté de facultés de raisonnement et lui a donné tout ce qui est nécessaire à son bonheur ? Que pense-t-il de l’attitude de ceux qui se tournent vers la science comme vers un sauveur ?
Jéhovah Dieu a fait écrire dans la Bible, sa Parole, quelque chose qui nous révèle ses pensées et ses intentions à cet égard. Il s’agit du rapport d’Ézéchiel sur ce qui se passait au sein du prétendu peuple de Dieu à Jérusalem, quelque cinq ans avant la destruction de cette ville en l’an 607 avant notre ère. Rapportant ce qu’il avait vu dans une vision, Ézéchiel écrivit :
“Il [Jéhovah] m’amena donc à la cour intérieure de la maison de Jéhovah, et voici qu’à l’entrée du temple de Jéhovah, entre le portique et l’autel, il y avait environ vingt-cinq hommes, le dos vers le temple de Jéhovah et la face vers l’est, et ils se prosternaient vers l’est, vers le soleil. Puis il me dit : ‘As-tu vu cela, ô fils d’homme ? Est-ce chose si légère pour la maison de Juda de commettre les choses détestables qu’ils ont commises ici, pour qu’il leur faille remplir le pays de violence et pour qu’ils recommencent à m’irriter, et voici qu’ils avancent le rameau [la petite pousse] vers mon nez ? Et moi aussi j’agirai avec fureur. Mon œil ne s’apitoiera pas, et je n’éprouverai pas de compassion. Et assurément ils crieront à haute voix à mes oreilles, mais je ne les entendrai pas.” — Ézéch. 8:15-18, NW.
Ces Israélites se trouvaient dans la cour intérieure du temple dédié à Jéhovah. Ils étaient à l’entrée du temple lui-même, entre le portique et l’autel des sacrifices, au centre de la cour intérieure. Mais, attitude choquante, ils n’adoraient pas Jéhovah en cet endroit et ne se prosternaient pas en direction de son autel des sacrifices qui était à l’est par rapport à eux. Ils auraient dû se tourner à l’ouest, en direction du temple. Pourquoi ?
Dans le Très-Saint, la chambre la plus retirée du temple, se trouvait la sainte arche de l’alliance. Au-dessus de ce coffre, il y avait la lumière miraculeuse appelée Schékinah, qui symbolisait la présence de Jéhovah. Mais au lieu de regarder cette demeure symbolique de Dieu, les vingt-cinq hommes tournaient le dos à la Présence divine pour regarder vers l’est. Ignorant le Dieu qu’ils prétendaient représenter, ils se prosternaient pour adorer le soleil. Cela était une violation flagrante du commandement divin consigné dans Deutéronome 4:15-19.
Non contents de désobéir d’une manière aussi éhontée, ces hommes insultaient Dieu, car “voici, dit Jéhovah, qu’ils avancent le rameau [ou petite pousse] vers mon nez”. (Ézéch. 8:17, NW.) Ce rameau était utilisé dans le culte idolâtrique ; il pouvait être sculpté d’une certaine manière pour représenter la verge de l’homme. Le geste de présenter cette chose vers le nez de Jéhovah, comme si son odeur allait lui être agréable, était pour le moins une insulte ou un acte obscène. Non seulement ces vingt-cinq hommes rendaient un culte idolâtrique au soleil, mais ils ‘remplissaient le pays de violence’.
Dieu est insulté à notre époque
La chrétienté a-t-elle réellement accompli des choses aussi détestables que ces Juifs ? Peut-on faire une comparaison entre notre époque et la leur ? Certainement.
La science moderne est devenue une véritable “vache sacrée” qui doit être vénérée et qui passe avant la Bible et Dieu. La connaissance soi-disant “avancée” des savants, avec toutes leurs théories, est considérée comme une lumière particulièrement d’actualité qui a éclipsé la Bible qualifiée de “démodée”. En réalité, leurs techniques ne leur permettent d’étudier les lois divines que dans une certaine mesure et ne peuvent être appliquées que dans la limite de ces lois. Cependant, les divers moyens d’informations ne cessent d’honorer la technique plutôt que le Dieu qui l’a rendue possible. Ils laissent entendre que l’homme est grand, qu’il ‘arrache à la nature ses secrets’ et qu’il est en train de devenir le maître de l’univers.
Cette attitude, qui consiste à diriger toute l’attention sur l’homme, créé par Dieu, et à lui rendre ainsi tous les honneurs, est-elle nouvelle ? Non, cette tendance humaine a été décrite il y a des siècles par un apôtre, qui déclara : “Prétendant être sages, ils sont devenus fous et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en quelque chose comme l’image de l’homme corruptible et celle d’oiseaux et de quadrupèdes et de bêtes rampantes.” Le problème est différent et d’une gravité extrême parce qu’il a maintenant atteint son point culminant et doit être réglé définitivement. — Rom. 1:22, 23.
La contamination de la chrétienté par le culte des faux dieux, le culte idolâtrique de la science moderne par exemple, se manifeste d’une façon très sournoise. Ainsi, quand le 20 juillet 1969 un astronaute a foulé pour la première fois le sol lunaire, qui en a été glorifié ? Si l’on en juge par les noms utilisés par les savants responsables de l’expédition, ce ne fut certainement pas Jéhovah, le Créateur de la lune, mais le dieu-soleil de la mythologie. Comment cela ? En ce sens que le vaisseau spatial construit par les hommes pour cette expédition (et ceux qui le furent ensuite dans le même but) fut appelé “Apollo”. Malgré toutes les autres possibilités, on a choisi le nom d’un dieu idolâtrique de la mythologie grecque. Phœbus Apollo était le dieu-soleil des anciens Grecs et le frère jumeau d’Artémis (ou Diane), la déesse-lune.
Pourquoi des hommes intelligents, qui ont dû se conformer aux lois du Créateur pour réaliser leur exploit, ont-ils ensuite proclamé et glorifié le nom d’un dieu-soleil de l’Antiquité, qui en réalité n’est pas un dieu ? Il est évident que l’on fait passer l’homme avant Dieu. De plus, le fait que la chrétienté accepte généralement la théorie non démontrée de l’évolution est une preuve qu’elle adore le “soleil” des savants.
La science, attirée par le paganisme et considérée comme un “soleil”, principale source de l’intelligence humaine, a-t-elle fait progresser l’humanité vers un monde meilleur ? Une attitude semblable aux jours d’Ézéchiel a favorisé la violence dans le pays d’Israël. Cela n’est pas mieux à notre époque. Le clergé de la chrétienté n’a pas pu ou n’a pas voulu empêcher la science moderne de contribuer à l’invention et à l’utilisation des armes de guerre les plus diaboliques, dont le développement a atteint son point culminant avec les armes biologiques, radiologiques et nucléaires. Les travaux des savants ont joué un rôle très important dans les deux guerres mondiales. La violence qui a rempli la terre ne s’est pas limitée à ces deux conflits internationaux qui se produisirent essentiellement dans la chrétienté. Les philosophies modernes très prisées ont fait perdre aux fidèles des différentes Églises toute crainte véritable de Dieu, et la violence est maintenant un instrument très largement utilisé, même en temps de paix. La période qui a commencé en 1914 a été appelée officiellement une “ère de violence”.
Les techniques de la science moderne ont été appliquées dans l’industrie et le commerce. Il en est résulté une pollution croissante qui ruine le cadre naturel de l’homme. On exprime la crainte de voir la terre devenir sous peu un lieu impropre à l’existence de l’homme. Et que dire de l’ambiance morale dans laquelle il se trouve ?
Une nouvelle morale a été adoptée qui considère avec beaucoup d’indulgence même la fornication, l’adultère et l’homosexualité, et tend à permettre légalement de telles pratiques. Le clergé de la chrétienté s’abstient de donner le point de vue de la Bible sur ces choses. En fait, de nombreux ecclésiastiques éminents ont déclaré publiquement qu’ils étaient favorables à une législation qui supprimerait toute sanction contre les personnes immorales se livrant à ces pratiques impures. Les maladies vénériennes sont de plus en plus fréquentes et prennent des proportions épidémiques. Si de nombreuses personnes craignant Dieu s’en indignent, que dire de Dieu lui-même ? Il est tout aussi choqué que lorsque les vingt-cinq Israélites qui adoraient dans son temple, à Jérusalem, lui ‘avançaient le rameau vers le nez’.
Que fera Dieu ?
Après avoir montré à Ézéchiel les choses détestables qui se pratiquaient dans son temple, à Jérusalem, Jéhovah n’a-t-il rien fait ? Si. Il déclara : “Moi aussi j’agirai avec fureur. Mon œil ne s’apitoiera pas, et je n’éprouverai pas de compassion. Et assurément ils crieront à haute voix à mes oreilles, mais je ne les entendrai pas.” — Ézéch. 8:18, NW.
En a-t-il bien été ainsi ? Certainement. Environ trois ans et demi plus tard, quand Nébucadnetsar assiégea Jérusalem, le peuple fut plongé dans une grande détresse. Il connut la famine. Des mères ont même mangé leurs enfants. Des milliers d’Israélites furent frappés de maladie. Les luttes internes entre les Juifs assiégés ajoutèrent à leur détresse. Quand les soldats de Nébucadnetsar pénétrèrent dans la ville, des jeunes gens et des vieillards étaient étendus morts dans les rues. Des princes étaient pendus par les mains. Les prisonniers furent emmenés en esclavage en Babylonie. Bien que Dieu ait placé son nom sur la ville et sur son temple, il ne fit rien pour épargner les Juifs, tant leur idolâtrie répugnante et leurs pratiques obscènes l’avaient irrité (Lament. 2:21 ; 4:9, 10 ; 5:12). Pensons-nous que Dieu agira différemment à notre époque ?
La chrétienté a prétendu porter le nom de Dieu et du Christ, et conduire les hommes dans leurs voies. Mais elle a plutôt jeté un grand opprobre sur Jéhovah Dieu, sur son Fils et sur son culte. Elle a servi d’instrument à Satan le Diable, l’ennemi de Dieu, pour détourner de celui-ci le plus de créatures possible.
C’est pourquoi Jéhovah fera subir son courroux à la chrétienté rebelle et apostate, ainsi qu’à ses systèmes religieux, sans lui témoigner la moindre pitié ni écouter ses cris. La Bible décrit la chute de l’empire mondial de la fausse religion, symbolisé par Babylone la Grande, dont la chrétienté est la partie dominante. La présentant comme une grande prostituée, la Parole prophétique de Dieu déclare : “En un seul jour ses fléaux viendront, la mort et le deuil et la famine, et elle sera entièrement brûlée par le feu, parce que Jéhovah Dieu, qui l’a jugée, est fort.” — Rév. 18:2, 8.
Elle a entraîné les chefs du monde à adorer le “soleil”, la science humaine avec sa théorie évolutionniste. Elle récoltera le fruit de son action. La Bible révèle que les systèmes politiques et commerciaux seront ruinés et anéantis par Jésus-Christ durant la bataille d’Harmaguédon qui suivra immédiatement la destruction de la fausse religion. — Rév. 16:14-16 ; 19:17-21.
Bien que dure, l’intervention de Dieu contribuera au bonheur de ceux qui, n’étant ni stupides ni idolâtres, n’auront ni glorifié ni adoré le soleil, qu’il s’agisse du corps céleste lui-même ou du “soleil” humain qu’est la prétendue science. Il existe des hommes qui respectent et adorent le Créateur de l’univers. Ils se tournent vers lui pour obtenir la vie et l’espérance réconfortante d’un ordre nouveau, et ils ne seront pas déçus. — És. 45:22.
Même ceux qui ont placé leur confiance dans la science pourront obtenir le pardon divin s’ils reconnaissent avoir commis une idolâtrie et se tournent vers Dieu. En effet, “Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux”. Grâce à l’étude de la Bible, ces personnes peuvent connaître les dispositions prises par Dieu et espérer recevoir les bénédictions qu’il a prévues pour l’homme dès l’origine, c’est-à-dire vivre sur une terre vraiment pure et juste. Alors, elles pourront apprécier la véracité de ce psaume très ancien : “Jéhovah Dieu est un soleil et un bouclier ; il donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’innocence.” — Jacq. 5:11 ; Ps. 84:12, AC 84:11, NW.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1973 | 1er janvier
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Questions de lecteurs
● Dans quelle mesure la Loi juive interdisant à un homme d’avoir des relations intimes avec sa femme durant la menstruation de celle-ci s’applique-t-elle aux chrétiens ?
À propos des relations sexuelles durant la menstruation d’une femme, la Loi déclarait : “L’homme qui couche avec une femme pendant ses règles et découvre sa nudité : il a mis à nu la source de son sang, elle-même a découvert la source de son sang, aussi tous deux seront retranchés du milieu de leur peuple.” (Lév. 20:18 ; 18:19, 20 ; Jé). La Loi envisageait aussi le cas où une femme aurait ses règles inopinément au moment de ses relations intimes avec son mari. Dans Lévitique 15:24 (Jé), nous trouvons la loi s’appliquant à cette circonstance : “Si un homme couche avec elle, l’impureté de ses règles l’atteindra. Il sera impur pendant sept jours. Tout lit sur lequel il couchera sera impur.” Les deux conjoints n’étaient donc “retranchés”, c’est-à-dire mis à mort, que dans le cas où ils avaient délibérément des relations sexuelles durant la menstruation de la femme.
L’interdiction d’avoir des relations intimes quand la femme avait ses règles était motivée. Elle empêchait l’homme de devenir impur sur le plan religieux en ayant contact avec le sang de sa femme. Elle tenait compte également des limites physiques et biologiques de la femme. Quand elle était observée, cette loi contribuait certainement à la santé des femmes israélites. Dans son livre La Bible et la médecine moderne (angl.), le Dr Jacob B. Glenn déclare : “Les organes génitaux de la femme sont particulièrement sensibles à l’irritation et à l’excitation, plus spécialement durant les périodes de moindre résistance (la menstruation) ; d’où la loi très stricte en vigueur parmi les Juifs qui interdisait les relations intimes durant cette période.”
Les chrétiens ne sont plus sous la Loi de Moïse (Rom. 6:14). Toutefois, ils tiennent compte fort justement des principes qu’elle renferme et s’efforcent de vivre en conformité avec ceux-ci. Le fait que des relations intimes délibérées durant la menstruation d’une femme méritaient la peine de mort indique que Jéhovah Dieu accordait beaucoup d’importance à cette question.
Bien que le chrétien ne risque pas d’être jugé “impur” sur le plan religieux ou cérémoniel par une loi semblable, il se soucie néanmoins de garder une bonne conscience devant Dieu. Par exemple, les femmes chrétiennes sont encouragées à faire ce qui “convient” pour ce qui est de leur façon de se vêtir ou de se couvrir la tête. L’apôtre Paul parle également de certaines pratiques “qui ne conviennent pas” aux serviteurs de Dieu (voir Éphésiens 5:3, 4 ; Romains 1:28 ; I Corinthiens 11:13 ; I Timothée 2:9, 10). Il est vrai que la question des relations sexuelles est du domaine privé. Cependant, le chrétien peut se demander fort justement : “Est-il convenable que ma femme et moi ayons des relations intimes au moment de ses règles ? Cela paraît-il ‘naturel’ ?” Rappelons-nous qu’une chose peut être faite sans être pour autant ‘naturelle’ selon le point de vue biblique (voir Romains 1:26, 27). Les chrétiens doivent donc considérer ce qui est naturel et convenable avant de décider de ce qu’ils peuvent faire en toute bonne conscience.
En outre, les maris chrétiens sont dans l’obligation de ‘continuer de demeurer pareillement avec leurs femmes selon la connaissance, leur attribuant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin’. (I Pierre 3:7.) Examinée à la lumière de la Loi de Moïse, cette exhortation à demeurer avec une femme selon la connaissance pourrait inclure la nécessité d’avoir des égards pour elle durant sa menstruation. Il est évident que si un homme fait passer la satisfaction de ses désirs avant le bonheur de sa femme, il ne lui ‘attribue pas de l’honneur’. S’il ne tient pas compte des cycles menstruels et des vicissitudes de sa femme, il ne ‘demeure pas avec elle selon la connaissance’. En ne se maîtrisant pas quand le bonheur de son conjoint est en jeu, il transgresse le commandement biblique suivant : “Que chacun de vous sache comment posséder son propre vase dans la sanctification et l’honneur.” — I Thess. 4:4.
Les aînés, y compris ceux qui constituent le comité judiciaire d’une congrégation chrétienne, ne s’ingéreront pas dans la vie intime d’un couple. Cependant, si des conjoints leur demandent de l’aide à ce propos, ils peuvent leur donner des conseils appropriés ; mais leur autorité s’arrête là. Comme tous les autres chrétiens, ceux qui sont mariés voudront se fortifier spirituellement en faisant ce que leur conscience juge convenable. Ils considéreront également que Jéhovah Dieu s’intéresse à la manière dont ils se conduisent avec leur conjoint.
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Les besoins des pauvres seront-ils jamais satisfaits ?La Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Les besoins des pauvres seront-ils jamais satisfaits ?
LA PAUVRETÉ n’est pas un phénomène nouveau. Il y a près de 3 500 ans, il a été dit aux Israélites : “Car le pauvre ne manquera pas au milieu du pays.” (Deut. 15:11). Des siècles plus tard, après avoir apprécié un geste généreux, Jésus-Christ a reconnu ce fait indiscutable, en disant : “Les pauvres, en effet, vous les avez toujours, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.” — Mat. 26:11.
Dans le présent système de choses imparfait, il est pénible de voir des millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivre dans la misère. Peut-être est-ce votre cas ?
Croyez-vous qu’il soit difficile d’avoir un emploi stable ? Vous demandez-vous comment vous pourrez procurer à votre famille une nourriture suffisante ? Êtes-vous tourmenté à l’idée que votre santé et celle des vôtres pourraient avoir à souffrir de certaines privations ? Êtes-vous mal logé et avez-vous le sentiment de n’avoir aucun moyen de sortir de cette situation déprimante ? Vous êtes-vous jamais demandé quelle était la raison de cet état de choses et si les besoins des malheureux seront un jour satisfaits ?
Même si vous ne connaissez pas la misère, vous en êtes certainement témoin. Elle existe même au sein de nations prospères. Dans son livre La guerre à la misère (angl.), le sénateur Hubert H. Humphrey fait remarquer qu’aux États-Unis, ‘un Américain sur cinq connaît la misère, la honte, la détresse et la déchéance’. Éprouvez-vous de la pitié pour ces malheureux ?
Sur toute la terre, de nombreux indigents espèrent que les gouvernements les aideront d’une manière ou d’une autre. Néanmoins, ils reconnaissent volontiers avoir été trop souvent déçus.
Par exemple, songez à ce qui s’est passé en Colombie. En 1962, quand Guillermo León Valencia s’est présenté aux élections présidentielles, il citait souvent un vers de son père : “Une coupe pleine pour chacun.” Il promettait d’établir un “gouvernement des pauvres”. Mais a-t-il tenu promesse ? Les mesures d’austérité qu’il a prises sur le plan économique ont lésé précisément ceux-là mêmes qu’il prétendait favoriser. De la fin de 1962 au début de 1964, le coût de la vie a augmenté de 50 pour cent. Bientôt, l’homme de la rue appela le gouvernement de Valencia le “gouvernement des pauvres riches”.
Maintes fois déçues, de nombreuses personnes se tournent vers le communisme et le marxisme dans l’espoir que leurs conditions de vie s’amélioreront. Toutefois, à l’exemple des nations administrées par d’autres formes de gouvernement humain, les pays communistes ont été incapables d’apporter la solution à de nombreux grands problèmes de la vie. Ne connaissent-ils pas l’instabilité politique, les divisions nationalistes, l’effondrement des mœurs et de la famille, sans parler du problème de l’alcoolisme ? D’autre part, leurs habitants ont perdu une grande partie de leur liberté.
À vrai dire, aucun gouvernement humain n’a jamais été capable de soulager entièrement les malheureux. Cela signifie-t-il que ces derniers ne peuvent entretenir aucun espoir et que la misère existera toujours ? Pas du tout. Il existe un Être bien supérieur à l’homme qui a le désir et le pouvoir de faire disparaître la misère. Il s’agit de Jéhovah Dieu, le Créateur de l’homme, à propos duquel la Bible dit : “Tu ouvres ta main, et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie.” — Ps. 145:16.
Mais comment Jéhovah Dieu satisfera-t-il les besoins des pauvres ? L’article suivant vous donnera la réponse.
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Le gouvernement qui peut satisfaire les besoins de tousLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Le gouvernement qui peut satisfaire les besoins de tous
EN TANT que Créateur, Jéhovah Dieu est le Souverain légitime de l’univers. Il occupait déjà cette position avant que les gouvernements humains existent, et même avant l’apparition de l’homme. Il ne l’a jamais abandonnée. Toutefois, à cause de la rébellion de nos premiers parents, Adam et Ève, il a décidé d’exercer son autorité dans les cieux et sur la terre par l’entremise d’un gouvernement auxiliaire. Par celui-ci, il satisfera les besoins de tous. Le gouvernement lui-même sera composé de personnes choisies parmi les habitants de la terre.
Dans le livre biblique de Daniel, le chef que Jéhovah s’est adjoint est présenté comme “quelqu’un de semblable à un fils de l’homme”. (Dan. 7:13.) Il s’est avancé dans les cours célestes de Dieu, et on lui a donné “la domination, et l’honneur, et la royauté, pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent”. (Dan. 7:14, Da.) Plus tard, les saintes Écritures ont identifié ce “fils de l’homme” à Jésus-Christ (Mat. 12:40). D’autre part, dans le livre de Daniel, les rois adjoints au “fils de l’homme” sont appelés “saints du Très-Haut”. (Dan. 7:27.) D’après le dernier livre de la Bible, ceux qui régneront avec Jésus-Christ seront au nombre de 144 000. — Rév. 14:1-3.
Voyons maintenant la ferme espérance que ce gouvernement offre aux nécessiteux du présent monde.
Un roi qui s’intéresse aux pauvres
Nous pouvons avoir pleine confiance en Jésus-Christ, à qui Dieu a confié le pouvoir royal, car sa principale qualité est un amour désintéressé qui l’incite à l’abnégation. Il l’a prouvé en abandonnant sa demeure céleste, où il ne manquait de rien. Il prit “la forme d’un esclave, il devint selon la ressemblance des hommes”. Puis, il se laissa ‘mener comme un agneau à la boucherie’, afin que par sa mort ceux qui exerceraient la foi en lui puissent avoir la vie éternelle. — Phil. 2:6-8 ; És. 53:7.
Jésus-Christ traitera les affligés et les indigents avec compassion, car il sait ce qu’est la pauvreté. À propos de sa condition humaine, il a fait cette remarque : “Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des perchoirs, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer la tête.” (Mat. 8:20). En outre, Jésus se sentait attiré vers les affligés de toutes sortes. “Il en eut pitié”, et il était toujours prêt à les aider (Mat. 14:14). Un jour, un lépreux lui dit : “Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier.” Avec amour, Jésus lui répondit : “Je le veux. Sois purifié.” (Mat. 8:2, 3). N’aimeriez-vous pas avoir un roi aussi compatissant ? L’histoire de la vie de Jésus n’est-elle pas un gage de la réalisation certaine des paroles prophétiques suivantes relatives à son règne : “Il aura pitié de l’indigent et du pauvre.” — Ps. 72:13, CT.
Malgré la haute position céleste qu’il occupe à présent, Jésus-Christ est toujours aussi compatissant et aussi soucieux des intérêts des hommes. Il montre la même impartialité, ‘aimant la justice et haïssant l’iniquité’. (Héb. 1:9.) La Parole de Dieu nous dit : “Jésus-Christ est le même hier et aujourd’hui, et à jamais.” (Héb. 13:8). Celui qui a consenti à sacrifier son bien le plus précieux, sa vie, pour délivrer l’homme du péché et de la mort mérite à coup sûr toute notre confiance.
Les rois adjoints
Ceux qui sont choisis pour régner avec le Fils de Dieu doivent manifester le même amour et être prêts à livrer leur vie pour les autres (Jean 15:12, 13). À l’exemple de Jésus-Christ, ils doivent aimer le bien et haïr le mal. La Bible dit à leur propos : “Dans leur bouche il ne s’est pas trouvé de fausseté ; ils sont sans tache.” (Rév. 14:5). Aussi ne feront-ils pas à leurs sujets de fausses promesses hypocrites.
Sous tous les rapports, Jésus-Christ a donné un exemple parfait à tous ceux qui régneront avec lui. Montrant comment, avec amour et humilité, ils doivent s’intéresser et subvenir aux besoins de ses sujets terrestres, il leur dit : “Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands hommes exercent sur elles l’autorité. Il n’en est pas ainsi parmi vous ; mais quiconque veut devenir grand parmi vous doit être votre ministre, et quiconque veut être premier parmi vous doit être votre esclave. De même que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” (Mat. 20:25-28). Nous avons ainsi l’assurance que leur règne ne présentera aucun des défauts qui caractérisent les gouvernements humains imparfaits.
Les représentants terrestres du Roi
Mais vous vous demandez peut-être : “Puisque le Royaume de Dieu est un gouvernement céleste, comment la terre sera-t-elle administrée ?” Le Psaume 45:17 45:16, NW révèle prophétiquement que Jésus-Christ aura ici-bas des administrateurs princiers. Nous lisons dans ce passage : “Tes enfants prendront la place de tes pères ; tu les établiras princes dans tout le pays.” Cela signifie que nous pouvons nous attendre à ce que certains des fidèles ancêtres de Jésus, des hommes dignes comme Abraham, Isaac et Jacob, soient parmi ceux qui occuperont ces positions princières. Certains de ces futurs “princes” servent actuellement au sein de la véritable congrégation chrétienne. Ces hommes ne sont ‘ni amis de l’argent’ ni ‘avides d’un gain déshonnête’. (I Tim. 3:3 ; Tite 1:7.) En qualité de bergers spirituels, ils sont des “exemples pour le troupeau” et s’intéressent avec amour à tous les membres de la congrégation (I Pierre 5:2, 3). Leur fidélité leur vaudra d’être employés d’une manière encore plus merveilleuse dans l’administration de notre terre sous la direction du Royaume de Dieu.
Les sujets du Royaume de Dieu peuvent être sûrs que leurs besoins seront satisfaits. Non seulement le Royaume de Jéhovah et du Christ fera disparaître la pauvreté et la faim, mais il accordera la santé et la vie éternelle à ses sujets dévoués. Le texte d’Ésaïe 25:6-8 (AC) décrit en termes magnifiques ce que Jéhovah Dieu fera par le moyen de son Royaume ; nous y lisons : “Jéhovah des armées préparera pour tous les peuples (...) un festin de viandes grasses, un festin de vins pris sur la lie, de viandes grasses et pleines de moelle, de vins pris sur la lie et clarifiés (...). Il détruira la mort pour toujours ; le Seigneur, Jéhovah, essuiera les larmes de tous les visages.” Vos besoins ne seront-ils pas satisfaits ?
Il est vraiment encourageant de savoir que Jésus-Christ, ses rois adjoints célestes ainsi que ses représentants princiers sur la terre n’abuseront jamais de leur autorité. Jéhovah Dieu, qui est capable de discerner tous les mobiles et les inclinations du cœur, le sait avec certitude. Par conséquent, n’en doutons pas ; nos besoins seront satisfaits avec amour et compassion. La vie sous l’administration du Royaume de Dieu n’est-elle pas vraiment désirable ? Mais quand cela viendra-t-il ?
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La prospérité sous le Royaume de Dieu — dans notre générationLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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La prospérité sous le Royaume de Dieu — dans notre génération
LA SITUATION du monde est si critique que beaucoup de personnes bien informées se demandent si la vie continuera encore longtemps. Un rapport spécial paru dans le Washington Post disait : “En haut lieu on sent la menace d’un danger imminent, différent de tout ce que l’homme a connu jusqu’ici. Des spécialistes des questions de l’avenir l’appellent la crise des crises, le point culminant des erreurs continuelles de l’homme.”
Jamais l’homme n’a été aussi enclin à détruire la terre et à polluer l’air, l’eau et les aliments. Jamais les gouvernements n’ont eu à faire face à un si grand nombre de problèmes nationaux ou internationaux qu’ils sont bien incapables de résoudre. D’autre part, les adversaires de la souveraineté divine ne se sont jamais manifestés avec autant de force. Des millions de gens nient l’existence de Dieu. Beaucoup de ceux qui reconnaissent son existence prétendent néanmoins qu’il ne s’intéresse pas à l’humanité. Il est donc très urgent que Jéhovah Dieu prouve qu’il est Roi sur toute la terre.
Quelle joie d’apprendre que cela se produira dans notre génération ! Sous peu, le Royaume de Dieu et du Christ anéantira tous les gouvernements qui s’opposent à lui, et il administrera les affaires humaines sans rencontrer la moindre opposition (Dan. 2:44). La véritable prospérité commencera à régner, et la pauvreté, les souffrances ainsi que toute forme d’oppression disparaîtront. Pourquoi pouvons-nous en être sûrs ?
Premièrement, la chronologie biblique montre que depuis l’automne de 1914 nous vivons les “derniers jours” du présent système de choses. Jésus-Christ a indiqué que ces “derniers jours” ne se prolongeraient pas au-delà de la génération qui en a vu le début (Mat. 24:34). Au moins quelques témoins oculaires des horreurs de la Première Guerre mondiale verront la fin complète des gouvernements administrés par des hommes imparfaits et l’introduction d’une ère de prospérité sous le Royaume de Dieu.
Les conditions mêmes qui, selon les Écritures, devaient marquer les “derniers jours”, confirment la chronologie biblique. Lisez, par exemple, ce qui est écrit dans II Timothée 3:1-5: “Sache ceci : que dans les derniers jours il y aura des temps critiques, difficiles à affronter. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force.” Ces défauts ne caractérisent-ils pas notre époque, et ne sont-ils pas particulièrement évidents parmi ceux qui prétendent servir Dieu, c’est-à-dire les membres des Églises de la chrétienté ?
Étant donné que les “derniers jours” se termineront par la destruction complète de toute personne et de toute chose qui s’opposent au Royaume de Dieu, nous devrions réfléchir sérieusement à cette question et nous demander : Suis-je un fidèle défenseur du Royaume de Dieu digne d’être épargné ?
Par exemple, vous êtes-vous renseigné sur les principes moraux que Dieu a fait consigner dans la Bible et auxquels vous devez conformer votre vie (I Cor. 6:9-11) ? D’autre part, utilisez-vous au mieux vos possibilités ? Faites-vous tout votre possible pour avoir une maison propre et bien tenue ? Êtes-vous travailleur et vous efforcez-vous de développer au maximum vos aptitudes ? Employez-vous sagement vos forces et vos capacités en évitant de gaspiller vos ressources et votre énergie dans des habitudes malsaines ?
Même si vous n’êtes pas pauvre, menez-vous une vie conforme à la volonté divine ? Êtes-vous compatissant, généreux et plein d’amour ? Votre cœur vous incite-t-il à faire des efforts pour aider ceux qui sont dans le besoin indépendamment de leur volonté ? L’effroyable oppression subie malgré elles par des millions de personnes vous attriste-t-elle ?
Voilà des choses importantes, car Jéhovah Dieu veut pour sujets des gens dont les habitudes, la conduite, la personne et la maison sont pures. Il est rappelé aux chrétiens : “Comme le saint qui vous a appelés, vous aussi, devenez saints dans toute votre conduite, parce qu’il est écrit : ‘Vous devez être saints, parce que je suis saint.”’ (I Pierre 1:15, 16). De plus, Jéhovah Dieu n’approuve pas la paresse. La règle inspirée s’énonce ainsi : “Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.” (II Thess. 3:10). D’autre part, ceux qui sont insensibles aux besoins des opprimés et des affligés sont rangés parmi les méchants. Il est écrit dans Proverbes 14:21 (CT) : “Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais heureux celui qui a pitié des malheureux.”
Il est urgent de prouver par des actes positifs que vous aimez le bien et haïssez le mal. Vous devriez être heureux que Dieu se soit montré patient envers les hommes, en leur donnant à tous l’occasion de démontrer s’ils désirent ou non vivre selon ses voies.
Si vous aimez la vérité et la justice et si vous désirez ardemment faire la volonté de Dieu, nous vous encourageons à accepter l’invitation des témoins chrétiens de Jéhovah et à étudier la Bible avec eux. À votre tour, vous aurez l’espérance réconfortante de voir bientôt le Royaume de Dieu satisfaire les désirs de toutes les personnes sincères. La prospérité sous le Royaume de Dieu deviendra une réalité dans notre génération.
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Comment résoudre les problèmes de conscienceLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Comment résoudre les problèmes de conscience
“Je ne suis pas conscient de quelque chose contre moi-même. Cependant, par cela, je ne suis pas révélé comme juste, mais celui qui m’interroge est Jéhovah.” — I Cor. 4:4.
1. Qu’est-ce qui est toujours vrai à propos du sens moral des hommes en général ?
MALGRÉ la vague d’immoralité, de malhonnêteté et de criminalité qui déferle aujourd’hui sur le monde, on ne peut pas dire que tous les hommes n’ont “plus aucun sens moral”. (Éph. 4:19.) Comme à l’époque de Paul, des personnes n’ayant pas la connaissance exacte de la Parole de Dieu ont encore une certaine décence et un peu de ce sens moral que nous appelons la conscience.
2, 3. Comment les paroles de Paul rapportées dans Romains 2:12-16 éclairent-elles la question, et que nous aident-elles à comprendre à propos des lois humaines et de la conduite décente de nombreux hommes ?
2 Parlant des nations non israélites, qui n’avaient pas été admises dans l’alliance de la Loi, Paul déclara : “Car lorsque les gens des nations qui n’ont pas de loi font par nature les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas de loi [c’est-à-dire un code de lois donné par Dieu], sont une loi pour eux-mêmes.” Comment cela ? Parce que “ce sont ceux-là mêmes qui montrent que la chose de la loi est écrite dans leur cœur, tandis que leur conscience rend témoignage avec eux et, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés”. (Rom. 2:12-16.) Cette “loi pour eux-mêmes”, ils ne l’ont pas promulguée eux-mêmes à leur intention, sans se soucier des pensées des autres.
3 C’est le sens moral, hérité du premier fils terrestre de Dieu, qui opère comme une “loi” ou règle de conduite chez les hommes de toutes races et de toutes nationalités, maintenant comme dans le passé. Cela explique pourquoi les lois nationales ou tribales de tous les peuples ou presque ont reflété au moins quelques principes justes de Dieu, bien que ces peuples n’aient pas eu la Bible pour guide. Cela explique également pourquoi les hommes, bien que n’étant ni de vrais serviteurs de Jéhovah Dieu ni même de soi-disant chrétiens, peuvent généralement avoir une conduite “décente” en adhérant souvent à certains principes excellents. Cela nous permet en même temps de comprendre pourquoi Dieu a pu considérer le monde tout entier des hommes, et non pas seulement le peuple d’Israël admis dans son alliance, comme “passible de châtiment” et pourquoi, lors de l’exécution prochaine de son jugement, il pourra en toute justice ‘rendre à chacun selon ses œuvres’. — Rom. 2:6 ; 3: 9, 19.
4, 5. a) Comment le chrétien peut-il rendre honteux ceux qui parlent de sa conduite avec dédain ? b) Donnez des exemples.
4 Puisqu’il se tient à l’écart du monde des hommes éloignés de Dieu, le chrétien rencontrera de l’opposition (Jean 15:18-20). Cependant, cela ne doit pas l’empêcher de se conduire de façon à faire appel au sens de la justice, de la moralité ou de la décence qui peut encore habiter chez les gens de ce monde. Ceux-ci interpréteront peut-être mal les raisons de notre attitude ; ils diront que nous ‘n’aimons pas les hommes’, que nous sommes ‘antisociaux’, et ils nous accuseront de manquer d’égards pour nos semblables, d’être fanatiques et sans pitié. L’apôtre Pierre nous montre que nous pouvons et devons agir de manière à désarmer ceux qui nous critiquent. Il nous donne cette exhortation : “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, ceux qui parlent avec dédain de votre bonne conduite relativement à Christ, soient honteux. Car il vaut mieux souffrir parce que vous faites le bien, si la volonté de Dieu le désire, que parce que vous faites le mal.” — I Pierre 3:16, 17.
5 À notre époque, il y a de nombreux exemples montrant que la bonté, la serviabilité ou la générosité des chrétiens envers des personnes du présent monde ont complètement changé leur point de vue à propos des proclamateurs du Royaume de Jéhovah, de leur œuvre et de leur message. Même quand ils ont été injustement persécutés et incarcérés dans des prisons ou des camps de concentration, leur travail consciencieux et leur attitude respectueuse leur ont valu l’estime des fonctionnaires, et ceux-ci les ont placés à des postes de confiance et de responsabilité, tout comme Joseph dans l’Égypte antique. — Gen. 39:21-23.
6. Comment les relations du chrétien avec les gouvernements de ce monde sont-elles affectées par sa conscience ?”
6 Jéhovah Dieu a permis aux gouvernements humains de fonctionner sur la terre, et il s’en sert comme de son “ministre” pour ce qui est de punir les fautes et la mauvaise conduite. Aussi longtemps que Dieu tolérera ces gouvernements, le chrétien ne s’y opposera pas et ne transgressera pas leurs lois. Il ne peut s’attendre à jouir de la protection divine s’il se rend coupable de mauvaises actions et s’il est puni par les représentants de ces gouvernements. Toutefois, nous devons nous conformer aux lois pour une raison beaucoup plus importante que la seule crainte du châtiment infligé par l’autorité. Cette raison nous est donnée dans Romains 13:5 en ces termes : “Il y a donc une raison majeure pour que vous soyez dans la soumission, non seulement à cause de ce courroux [celui de l’autorité gouvernementale punissant les fautes] mais aussi à cause de votre conscience.” Qu’elle soit sévère ou légère, ce n’est pas la peine prévue qui détermine l’attitude du chrétien. C’est sa conscience qui le pousse à faire ce qui est bien, car, que les gouvernements terrestres de “César” interviennent ou non, “il faut que nous soyons tous manifestés devant le siège de justice du Christ”. — II Cor. 5:10.
7. En faisant appel à la conscience des autres, pouvons-nous permettre que celle-ci dirige notre conscience ?
7 Évidemment, nous ne permettrons jamais à la conscience enténébrée, souillée ou dépravée des autres de diriger notre propre conscience. Celle-ci doit être guidée par la Parole et l’esprit de Dieu, ce qui l’amènera parfois à rendre un témoignage tout à fait opposé à ce que certaines autorités exigeront de nous. Nous devrons réagir en toute conscience à l’exemple des apôtres qui déclarèrent : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29-32.
8. Citez des commandements, des interdictions et des principes de base contenus dans la Parole de Dieu qui doivent éduquer notre conscience chrétienne.
8 Par exemple, la Bible est très claire quand elle montre la nécessité pour les vrais chrétiens de rompre tous liens avec “Babylone la Grande”, l’empire mondial de la fausse religion (Rév. 18:2-5 ; II Cor. 6:14-18). Elle indique que les chrétiens “ne font pas partie du monde”, donc qu’ils ne participent pas à ses affaires politiques ni ne s’efforcent d’atteindre ses objectifs opposés au Royaume (Jean 17:14 ; 18:36 ; Jacq. 4:4). Sans la moindre équivoque, la Bible souligne le caractère sacré du sang et de la vie humaine, et exhorte les membres du peuple de Dieu à ‘forger de leurs glaives des hoyaux et à ne plus apprendre la guerre’ puisqu’ils n’ont pas à lutter “contre le sang et la chair”, mais contre les puissances démoniaques (Gen. 9:4-6 ; És. 2:2-4 ; Éph. 6:11, 12). La Parole de Dieu est également très claire et très précise quand elle condamne l’impureté sexuelle sous toutes ses formes (fornication, adultère et homosexualité) ainsi que toute inconduite, telle que l’ivrognerie, la malhonnêteté et le vol. — I Cor. 6:9, 10 ; Jean 8:44 ; Éph. 4:28.
Des problèmes de conscience difficiles à résoudre
9. a) Attendu que le chrétien n’est pas laissé sans lois ni principes bibliques, pourquoi certains problèmes sont-ils laissés à sa conscience ? b) Qu’est-ce qui détermine généralement le rôle que doit jouer la conscience lorsqu’il s’agit de décider si une chose est bonne ou mauvaise ?
9 Il y a donc de nombreux actes ou des pratiques que la Bible approuve ou condamne nettement. D’autres, très nombreux également, sont, de façon évidente, en harmonie ou en contradiction avec les principes qu’elle renferme. Cependant, et plus particulièrement dans la société humaine, moderne et compliquée qui s’est développée dans de nombreuses régions de la terre, il existe des situations ou des circonstances qui exigent que le chrétien prenne une décision personnelle selon sa propre conscience. Dans la vie, de nombreuses choses sont une question de degré. La différence entre une tape amicale et un coup vicieux est affaire de force. La différence entre un simple respect, — par exemple, le respect accordé à une autorité ou à un emblème national, — et un acte d’adoration est aussi une question de degré. Il n’y a pas vraiment de problème quand il s’agit de choisir entre deux solutions extrêmes. En revanche, la situation devient problématique quand on se trouve dans ce qu’on pourrait appeler une ‘zone intermédiaire’, proche de la ligne de démarcation séparant ce qui est nettement bien de ce qui est franchement mal. Plus nous nous trouvons près de cette ‘zone frontière’, plus notre conscience individuelle doit jouer un grand rôle dans notre décision. Que ferions-nous dans une telle situation ?
10, 11. a) À quoi Dieu s’attend-il de notre part quand de telles questions de conscience sont soulevées ? b) Quand nous nous trouvons devant un problème de conscience, devons-nous nous attendre à recevoir une règle nous disant ce que nous devons faire, et qui doit assumer la responsabilité de nos décisions ? c) Qu’est-ce qui est rendu manifeste devant Dieu par de telles décisions ?
10 Jéhovah Dieu s’attend à ce que nous utilisions notre intelligence, notre connaissance et nos facultés de jugement pour agir en toute conscience en fonction de ce que nous dicte notre foi. Dans de tels cas, Dieu ne nous soumet pas à la conscience de quelqu’un d’autre. Chacun doit prendre sa propre décision selon sa conscience éduquée par la Parole de Dieu. Nous devons également accepter les conséquences de notre décision et ne pas nous attendre à ce que quelqu’un d’autre prenne la décision à notre place et en assume la responsabilité.
11 Il serait mal de chercher à arracher d’un autre chrétien, du collège des aînés d’une congrégation ou du collège central de la congrégation chrétienne une loi ou une règle établissant la ‘ligne de démarcation’ dans une certaine situation. Quand la Parole de Dieu elle-même ne précise pas cette ‘ligne de démarcation’, aucun homme n’a le droit d’y ajouter quelque chose. Dans sa sagesse, Dieu nous permet de lui faire connaître ‘la personnalité secrète de notre cœur’ en la lui révélant par les décisions personnelles que nous prenons dans de telles situations. Il est vrai que nous pouvons parfois nous tromper sans pour autant avoir de mauvais mobiles, mais Dieu, qui lit dans nos cœurs, s’en rend compte.
12. Le fait que nous n’ayons pas conscience d’avoir commis une erreur est-il une garantie que nous sommes justes ? Pourquoi ?
12 Toutefois, quelle que soit notre décision, et même si nous la prenons avec une conscience nette, il nous faut toujours reconnaître qu’en dernier ressort c’est Dieu qui révélera si elle est bonne ou mauvaise, en son temps et à sa manière. Comprenant cela, l’apôtre Paul écrivit : “Car je ne suis pas conscient de quelque chose contre moi-même. Cependant, par cela, je ne suis pas révélé comme juste, mais celui qui m’interroge est Jéhovah. Aussi ne jugez rien avant le temps voulu, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui portera les choses secrètes des ténèbres à la lumière et rendra manifestes les conseils des cœurs, et alors chacun verra sa louange venir à lui de la part de Dieu.” — I Cor. 4:3-5.
13. a) Selon Romains 14:4, 10-12, quelle est la bonne attitude à adopter envers celui qui prend une décision selon sa conscience ? b) Cependant, quand la conscience des chrétiens assumant une responsabilité dans la congrégation intervient-elle ?
13 Quand surgissent des situations délicates, nous ne devrions pas juger un chrétien qui doit prendre une décision selon sa conscience. Nous n’aurons pas non plus le sentiment de commettre une erreur en le considérant toujours comme un serviteur approuvé par Dieu même si sa décision dans un tel cas n’est pas précisément celle que nous aurions prise à sa place. C’est Dieu qui le juge (Rom. 14:4, 10-12). D’autre part, les chrétiens occupant des positions de responsabilité dans la congrégation chrétienne doivent aussi se laisser guider par leur conscience dans leur œuvre de surveillance. Bien qu’ils puissent penser que leur décision aurait été différente de celle d’un frère se trouvant dans une situation particulière, la réaction de leur conscience sera modérée si, selon les Écritures, cette question doit manifestement être réglée par une décision personnelle. Si le chrétien montre de façon évidente qu’il a agi avec une conscience nette, leur conscience à eux les autorisera peut-être à lui confier une tâche ou à le recommander à une certaine position de responsabilité. Cependant, il se peut que leur conscience réagisse avec suffisamment de force pour qu’ils ne puissent le recommander à cette fonction. Là encore, c’est Dieu qui est leur juge, et on ne peut les condamner.
14. Quelles questions faut-il considérer ?
14 Ces questions délicates se posent très souvent dans le domaine de l’emploi. Votre travail vous permet-il de garder une conscience nette devant Dieu ? Vous permet-il de ‘vous recommander à toute conscience d’homme’ en tant que disciple sincère de Jésus-Christ ? Ce sont là d’importantes questions que nous examinerons dans l’article suivant.
[Illustration, page 46]
Devriez-vous écrire à la Société pour qu’elle vous donne une règle, afin de résoudre ce problème ? Quand une décision personnelle prise en toute conscience est exigée, c’est à vous de la prendre. Faites en sorte de garder une bonne conscience devant Dieu.
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Votre conscience et votre emploiLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Votre conscience et votre emploi
1. Pourquoi le travail du chrétien est-il un domaine important dans lequel il doit faire intervenir sa conscience ?
NOTRE travail occupe la plus grande partie de notre journée. Les chrétiens désirent sans aucun doute avoir une conscience nette quant au travail qu’ils accomplissent, en faisant “toutes choses pour la gloire de Dieu”. (I Cor. 10:31.) Votre emploi vous permet-il cela ?
2, 3. a) Quel genre d’emploi est manifestement mauvais, et le chrétien qui l’accepte peut-il dégager sa responsabilité ? b) Pourquoi certains emplois qui ne sont pas mauvais en eux-mêmes suscitent-ils néanmoins des problèmes de conscience ?
2 Il est évident que tout emploi exigeant principalement et d’une manière directe des actions condamnées de façon précise par la Parole de Dieu ou contraires à ses principes n’est pas bon. Un chrétien ne peut tout simplement en rejeter la responsabilité sur son employeur. Mais que dire d’un travail qui n’est pas en lui-même incompatible avec la Parole de Dieu, mais s’inscrit dans une affaire qui poursuit des objectifs contraires à la Bible ?
3 À titre d’exemple, prenons le cas d’un chauffeur qui exerce un métier tout à fait convenable. Mais une personne se disant chrétienne pourrait-elle servir de chauffeur à une bande de gangsters ? Ou bien un chrétien pourrait-il accepter d’être associé à une maison de prostitution en y travaillant comme portier ou serveur ? En revanche, supposez que votre travail consiste à distribuer du lait ou des journaux. En livrant du lait ou des journaux dans ce genre de maison mal famée, participeriez-vous pour autant à ses activités immorales ?
4. a) Si une personne ou une société pratique le mal, tout individu qui lui rend des services est-il complice de ses mauvaises actions ? b) Quel exemple Dieu donne-t-il en rendant certains services aux méchants sans pour autant participer à leurs actions ?
4 Il y a évidemment une différence entre le fait d’être complice d’actions répréhensibles et celui de rendre certains services à n’importe quelle personne, sans partialité ni aucune distinction. Nous avons l’exemple de Dieu lui-même qui pourvoit aux besoins de tous les hommes, qu’ils soient justes ou non. Comme Jésus l’a fait remarquer à ses disciples, Jéhovah Dieu “fait lever son soleil sur les méchants et les bons et (...) fait pleuvoir sur les justes et les injustes”. (Mat. 5:45.) De son côté, Paul dit que Dieu, le Créateur, “donne à tous [sans discrimination] la vie et le souffle et toutes choses”. (Actes 17:25.) Le fait que Dieu permet à la pluie de tomber sur les champs des méchants lui donne-t-il une part de responsabilité dans leurs mauvaises actions ? Par exemple, quand Dieu a donné des vêtements aux pécheurs Adam et Ève, risquait-il d’être accusé de soutenir ou d’excuser leur mauvaise action ? Non, c’était tout simplement un acte de bonté imméritée. — Gen. 3:21.
5, 6. a) De quelle façon un chrétien pouvait-il effectuer certains services dans la maison de César tout en maintenant une bonne conscience ? b) Quelle situation semblable peut exister à notre époque ?
5 Dans la lettre qu’il adressa aux chrétiens de Philippes, Paul envoya les salutations de leurs frères chrétiens “de la maison de César”. (Phil. 4:22.) Il s’agissait vraisemblablement de domestiques, esclaves ou hommes libres, le récit ne le précise pas, servant dans la résidence impériale. Ils accomplissaient peut-être certaines tâches, telles que la cuisine, le nettoyage ou d’autres services semblables, pour la famille impériale et son personnel. Comme nous l’avons déjà vu, les gouvernements humains assument certaines fonctions légitimes sous le regard de Dieu, bien qu’ils se rendent aussi coupables de certains actes qu’il condamne (Rom. 13:1-5). Quel que fût le travail particulier que ces chrétiens accomplissaient dans la maison de César, ils pouvaient manifestement s’en acquitter sans avoir le sentiment de participer à la politique, à la religion ou aux expéditions militaires et autres projets de Néron.
6 Il en est de même à notre époque. Nous pouvons faire de nombreuses choses pour nos semblables en les considérant tout simplement comme des humains, sans nous soucier si leur conduite est juste ou non. Pour reprendre notre exemple, ce n’est pas parce que quelqu’un vend du lait à une prostituée qu’on doit penser qu’il excuse sa conduite impure. Ce n’est pas parce qu’on enseigne la musique à un homme politique qu’on soutient ses activités.
7, 8. Pourquoi le point de vue de la Parole de Dieu est-il raisonnable et réaliste, et comment cela doit-il nous guider dans l’application des principes bibliques lorsque surgissent des problèmes de conscience ?
7 Bien que Jéhovah soit ferme et inébranlable pour ce qui est de la justice, il est aussi raisonnable (Jacq. 3:17). Il se montre tout à fait réaliste dans sa façon d’apprécier les choses et dans ce qu’il exige de ceux qui désirent lui plaire. C’est ce que révèlent les paroles inspirées de l’apôtre Paul rapportées dans I Corinthiens 5:9, 10. Rappelant aux chrétiens de Corinthe ses instructions antérieures, il leur dit : “Je vous ai écrit de cesser de fréquenter les fornicateurs, ne voulant pas dire de façon complète les fornicateurs de ce monde ou les gens avides et les extorqueurs ou les idolâtres. Autrement il vous faudrait, en fait, sortir du monde.” Les chrétiens doivent rejeter ‘les mauvaises compagnies qui corrompent les habitudes utiles’, mais ils ne peuvent vivre en ermites en se retirant dans des cavernes, des déserts ou des îles. Pourquoi ? Parce que la mission qui leur a été confiée, c’est-à-dire d’être la “lumière du monde”, exige qu’ils soient dans le monde tout en n’en faisant pas partie (I Cor. 15:33 ; Mat. 5:14-16 ; Jean 15:19 ; 17:15-18). Exiger d’eux qu’ils s’acquittent de leur mission et en même temps qu’ils se tiennent absolument séparés du monde serait contradictoire. Dieu ne demande pas cela. Nous ne devons pas non plus nous montrer déraisonnables dans notre façon de respecter les principes de sa Parole en recherchant la signification extrême de chacun d’eux, en nous efforçant de les appliquer de façon excessive et en insistant pour que tous nos frères fassent de même. — Phil. 4:5.
8 Tout en gardant ces pensées présentes à l’esprit, considérons certaines activités pour voir si elles sont catégoriquement condamnées par la Bible, si elles constituent des domaines dans lesquels la conscience de chaque chrétien déterminera ce qu’il doit faire ou encore dans quelle mesure il s’agit de problèmes de conscience.
Le jeu
9, 10. La Bible renferme-t-elle un commandement concernant directement le jeu, et pourquoi est-il possible de soulever une objection si l’on parle du jeu comme d’une forme d’“extorsion” ?
9 La Bible ne mentionne pas directement le jeu. Quelle doit donc être l’attitude du chrétien dans ce domaine ?
10 Certains comparent le jeu à l’extorsion dont il est question dans I Corinthiens 6:10. Mais on peut objecter que le verbe “extorquer” (mot ayant la même origine que le terme “torture”) implique fondamentalement l’emploi de la force, des menaces et d’autres pressions (telles qu’un abus d’autorité) pour obtenir quelque chose d’une personne non disposée à le donner. Or, si les gens qui jouent et perdent de l’argent n’en sont pas heureux, en général ils le font volontairement, parfaitement conscients qu’ils courent le risque de perdre de l’argent. Si le jeu ne peut être assimilé à l’extorsion, sur quelle base le chrétien le condamne-t-il ?
11, 12. a) Quels principes bibliques permettent à la conscience de s’exprimer à propos du jeu ? b) Que révèlent les conséquences du jeu durant toute son histoire ?
11 Il y a à cela plus d’une raison biblique. Le jeu mérite sans aucun doute d’être associé à l’avidité. Or, la Parole de Dieu inclut l’avidité et la cupidité dans l’idolâtrie (I Cor. 6:9, 10 ; Col. 3:5). Le jeu est opposé au principe biblique fondamental qui veut que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes et que l’homme fournisse un travail productif et honnête pour obtenir un salaire. Que produit le jeu ? Son histoire démontre qu’il pousse presque inévitablement à une forme quelconque de délinquance. Pourquoi ? Parce qu’il est contraire à l’amour. Il encourage l’égoïsme et fait perdre toute considération pour autrui. Le joueur désire obtenir l’argent des autres sans leur fournir le moindre service en retour. Certains voudraient ranger le jeu parmi les divertissements, mais les faits démontrent qu’il provoque bien souvent la tension, l’angoisse, le ressentiment et même la colère criminelle.
12 Une femme qui travaillait dans un casino aurait déclaré : “Le jeu endurcit tous ceux qui l’approchent. Après avoir travaillé un an ou plus dans un casino, un employé n’est plus ému par le spectacle de ces hommes et de ces femmes dont beaucoup, mentalement malades, jouent l’argent qui devrait subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Il n’est plus affecté par un des drames les plus tragiques et les plus anciens : la ruine de nombreuses vies humaines à cause de l’avidité de l’homme pour l’argent facile et de sa soumission à la fausse déesse de la Chance.”
13. Concernant le jeu, qu’est-ce qui montre que les Écritures ont raison d’associer l’avidité et la cupidité à l’idolâtrie ?
13 En effet, le jeu influence également la superstition, les joueurs étant parmi les gens les plus superstitieux. L’argent devient une idole et la Chance, une déesse. Dans Ésaïe 65:11 (NW), la Parole de Dieu parle de ceux qui abandonnent Jéhovah et “qui dressent une table pour le dieu de la Chance et [de] ceux qui remplissent jusqu’au bord le vin mélangé pour le dieu du Destin”.
14. En opposition à l’attitude cupide du joueur, quelle exhortation est faite aux chrétiens ?
14 Tout cela est sans aucun doute en contradiction flagrante avec l’exhortation de Paul aux chrétiens de Thessalonique les invitant à se “fixer pour but de vivre calmes” et à “travailler de vos mains”, afin que “vous marchiez dans la décence quant aux gens du dehors et que vous n’ayez besoin de rien”. (I Thess. 4:11, 12.) Dans le monde des hommes, il y a encore des principes décents pour ce qui est du travail honnête et productif, et le chrétien désire ‘se recommander lui-même à toute conscience d’homme’ dans ce domaine comme dans les autres. — II Cor. 4:2.
L’usage et la production des stupéfiants
15-17. a) Comment les habitants de certaines régions du globe utilisent-ils le bétel ? b) Quels sont les effets de cette pratique, et comment est-elle considérée par les autorités de certains pays ?
15 Dans de nombreuses régions de la terre, l’usage et la production de drogues nuisibles sont une autre source de problèmes. Par exemple, en Inde, aux Philippines et en Malaisie, les habitants ont une habitude populaire et ancienne : ils mâchent du bétel, connu aussi sous le nom de noix d’arec, graine d’un certain palmier. Des morceaux de bétel sont enroulés dans une feuille enduite de chaux vive et mâchés. Ce masticatoire donne à la salive une couleur rouge sang et noircit les dents, les abîmant bien souvent. De nombreux hommes adonnés au bétel perdent leurs dents dès l’âge de 25 ans. Selon l’Encyclopédie américaine (1956, t. XX, p. 573), la mastication du bétel a “un effet semblable à celle du tabac”. En Inde, on ajoute parfois du tabac au bétel, et le masticatoire ainsi obtenu est connu sous le nom de pan.
16 L’Evening News de Bombay du 4 avril 1972 rapporte que l’Extra Pharmacopia, publication de la Société pharmaceutique de Grande-Bretagne, range le bétel parmi les drogues. Un tribunal indien a donc décrété que le bétel ne pouvait être considéré comme un “aliment”.
17 Il est remarquable que de nombreuses personnes ayant fait usage du tabac et du bétel ont déclaré que des deux il leur avait été plus difficile de renoncer au bétel. Durant l’occupation de Taïwan par les Japonais, ceux-ci ont essayé en vain d’amener les indigènes à renoncer à cette habitude. De nombreux médecins de Taïwan pensent qu’il y a un rapport entre cette pratique et la fréquence du cancer de la bouche et du visage dans cette île.
18. Quelle pratique semblable existe en Amérique du Sud, et quelles en sont les conséquences ?
18 Les habitants de certains pays d’Amérique du Sud ont une habitude assez semblable ; ils mâchent des feuilles de coca additionnées de chaux vive. Puisque ces feuilles contiennent de la cocaïne, il s’agit là de toxicomanie. La coca fait oublier à ceux qui la mastiquent la faim et la fatigue, mais comme les autres narcotiques elle a finalement des effets nuisibles tant sur leur santé que sur leurs facultés mentales.
19. Que montrent les faits quant à l’usage du tabac ?
19 L’usage du bétel et des feuilles de coca est limité à certaines parties du monde. En revanche, le tabac est utilisé pratiquement dans le monde entier. C’est également une drogue. Comme preuve de son pouvoir, nous pouvons citer le fait que sa production atteint chaque année environ trois milliards et demi de tonnes, bien que les médecins aient signalé ses conséquences néfastes pour la santé de l’homme. Aux États-Unis, par exemple, environ 576 milliards de cigarettes et 7 milliards de cigares sont fabriqués chaque année. Or, un groupe de chercheurs nommés par le médecin-inspecteur de l’armée des États-Unis ont trouvé que, par rapport aux non-fumeurs, les risques de cancer du poumon sont dix fois plus élevés chez un fumeur modéré et vingt fois plus élevés chez les grands fumeurs. Le Dr Charles Cameron, membre de la Société américaine pour le cancer, déclara : “Le cancer du poumon est la maladie non infectieuse qui a enregistré l’accroissement le plus rapide durant toute l’histoire de la médecine.” Il a été rapporté également que le tabac favorise les maladies de cœur, les bronchites chroniques et l’emphysème. C’est pourquoi certains gouvernements ont promulgué des lois restreignant la publicité pour les cigarettes.
Appliquons les principes bibliques
20. Puisque la Bible ne parle pas de ces pratiques, cela signifie-t-il qu’elles ne posent aucun problème de conscience aux chrétiens ?
20 Là encore, la Bible ne mentionne pas la mastication du bétel ou des feuilles de coca, elle ne parle pas non plus de chiquer, de priser ou de fumer du tabac. Certains ont donc déclaré : “Tant que vous ne me montrerez pas un texte de la Bible parlant de l’usage du tabac [ou d’une autre denrée similaire], je continuerai d’en faire usage.” Mais cela ne revient-il pas à dire que, puisque la Bible n’interdit pas précisément de jeter ses ordures dans la cour du voisin, il n’y a pas de mal à agir ainsi ?
21, 22. Quels principes bibliques ont un rapport évident avec cette pratique, et quelles questions le chrétien doit-il se poser en toute conscience à propos de cette habitude ?
21 La Bible renferme des principes qui nous guident pour résoudre ce problème. Dans II Corinthiens 7:1, l’apôtre inspiré écrivit : “Donc, puisque nous avons ces promesses [d’être acceptés par Dieu comme ses enfants et serviteurs approuvés], bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, rendant parfaite la sainteté dans la crainte de Dieu.”
22 La “sainteté” est la qualité de ce qui est pur, éclatant, sans tache et réservé à un usage sacré. Celui qui fait usage du bétel, qui souille la bouche et les dents, des feuilles de coca ou du tabac, qui ont des effets nuisibles sur l’organisme, agit-il en harmonie avec cette exhortation biblique ? Le plus grand commandement consiste à ‘aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force’. Peut-on dire que l’on sert Dieu de ‘toute sa force’ quand on fait usage de produits que même les gouvernements condamnent parce qu’ils sont très dangereux pour la santé ? Si quelqu’un mastique des feuilles de coca, peut-on dire qu’il sert Jéhovah de ‘tout son esprit’ ? En réalité, celui qui s’adonne à de telles choses ne se livre-t-il pas à des actes “contre nature” en infligeant à son corps des dommages qu’il n’est pas en mesure de supporter ? — Marc 12:29, 30 ; Rom. 1:26.
Laissez parler votre conscience
23, 24. a) La conscience du chrétien n’est-elle concernée que dans le cas de l’usage des stupéfiants ? b) Étant donné que les plantes servant à la fabrication des stupéfiants ont été créées par Dieu, n’y a-t-il aucune objection à les cultiver et à les distribuer ? Donnez un exemple.
23 Que dire maintenant d’une personne qui cultive, prépare ou vend de telles choses pour subvenir à ses besoins ? C’est là sans doute une question de conscience. Quels principes devraient nous guider ?
24 Certains diront que ces choses font partie de la création terrestre de Dieu et que, par conséquent, il n’y a aucune raison de s’opposer à ce que quelqu’un les cultive. Il est vrai qu’elles ont été créées par Dieu, mais de bonnes choses en elles-mêmes peuvent être mal utilisées. Par exemple, les champignons ont également été créés par Dieu, mais quelques-uns seulement sont comestibles. Si nous faisons l’erreur de manger des champignons vénéneux, cela peut nous coûter la vie. Jéhovah a également créé des minéraux et des métaux, mais quand les hommes transforment le fer en armes de destruction à des fins politiques, font-ils un bon usage de la création divine ?
25, 26. a) Celui qui vend des stupéfiants est-il seul responsable du mal qui résulte de leur usage ? b) Quelles questions le chrétien doit-il considérer en toute conscience ?
25 Considérons les stupéfiants comme l’opium et l’héroïne. Les gens qui s’y adonnent ne les obtiennent pas directement du sol. Il y a de nombreuses opérations à faire. Les pavots doivent être cultivés, leur suc extrait et transformé en poudre d’opium. La morphine et l’héroïne sont obtenus par distillation. Ensuite, ces stupéfiants sont mis sur le marché et vendus. Dans tout ce processus, où commence et où s’arrête la responsabilité des maux et des crimes innombrables qui résultent de la toxicomanie ?
26 Bien que les effets nuisibles du tabac, du bétel ou de la coca soient plus lents que ceux de ces stupéfiants, on peut se poser la même question quant à leur production et à leur vente. Ces plantes peuvent avoir certains bons usages, — la nicotine, par exemple, sert à la fabrication d’un insecticide, — mais il n’en demeure pas moins vrai que ceux-ci n’absorbent qu’une partie infime de la production totale. N’oublions jamais que le second commandement en importance est celui qui nous ordonne d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Le suivons-nous si, volontairement et en toute connaissance de cause, nous contribuons à nuire à la santé de nos semblables par appât du gain ? — Mat. 22:39.
27, 28. Peut-on raisonnablement placer certaines boissons populaires dans la même catégorie que les stupéfiants et ainsi opposer les mêmes objections à leur production et à leur vente ? Sinon, quelle est la différence ?
27 Certains argumenteront en disant que même des produits comme le thé, le café et encore plus les boissons alcooliques peuvent également être accusés de nuire à la santé. Or, la Bible autorise nettement à faire un usage modéré des boissons alcoolisées (Deut. 14:26 ; Jean 2:1-10 ; Prov. 23:29-31 ; I Tim. 3:3, 8 ; 5:23). Toutefois, on ne trouve rien dans la Bible qui approuve l’usage du tabac, du bétel, de la coca et encore moins de la marijuana, de l’opium et d’autres produits semblables.
28 À propos des boissons comme le thé et le café, on peut poser cette question : Après des siècles de consommation, y a-t-il des preuves évidentes que ces boissons soient dangereuses, et des gouvernements ont-ils jugé bon de nous avertir de certains effets nuisibles pour notre santé ? Il est vrai que pour une personne souffrant de certains maux, tels qu’un ulcère, ces boissons peuvent être dangereuses ; dans ce cas-là, elle devra s’en abstenir. Le sucre est dangereux pour les diabétiques, mais pas pour les autres personnes. Pour une personne trop grosse, même le pain, les pommes de terre et le riz sont nuisibles (voir Proverbes 25:27). Il faut donc être raisonnable quand nous considérons cette question. Allons-nous faire taire notre conscience en discutant les faits relatifs à des substances qui, de toute évidence, sont foncièrement nuisibles et dangereuses ?
‘Marchez dans la décence quant aux gens du dehors’
29. En harmonie avec Galates 6:7, quelles questions sérieuses devrait-on se poser à propos d’un travail qui, dans ses résultats, nuit à la santé de l’homme ?
29 Ce ne sont là que quelques cas qui peuvent susciter des questions de conscience en rapport avec notre emploi. Cependant, en toutes circonstances, le chrétien doit reconnaître que “ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera”, — plutôt deux fois qu’une (Gal. 6:7). Que penserions-nous d’un travail qui, au lieu de procurer des bienfaits à notre prochain, lui ferait du tort ou nuirait à sa santé ? Bien qu’il ne soit pas directement condamné par la Bible, ce travail n’aura-t-il pas une influence défavorable, voire dégradante, sur le cœur et l’esprit de celui qui l’accomplit ? N’affaiblira-t-il pas sa conscience au point qu’il se trouvera peut-être des excuses pour se livrer à des pratiques qui sont directement condamnées dans la Parole de Dieu ? — I Thess. 4:12.
30. Pourquoi faut-il également tenir compte de la conscience des personnes extérieures à la congrégation chrétienne quand il s’agit de choisir un travail ?
30 Il faut aussi nous recommander nous-mêmes à la conscience de nos semblables par notre sincérité. Il n’y a pas très longtemps, quelques Églises importantes des États-Unis ont été critiquées parce qu’elles investissaient beaucoup d’argent dans l’industrie de la guerre tout en prétendant être en faveur de la paix. Si un chrétien s’élève contre une pratique contraire aux principes bibliques et qu’en même temps il gagne sa vie grâce à un travail qui favorise et encourage essentiellement cette pratique, se recommande-t-il à la conscience des autres ? Ceux-ci le croiront-ils sincère quand il défendra les autres principes de la Parole de Dieu et la promesse biblique d’un nouvel ordre de choses juste ?
31, 32. a) Quelle question peut être soulevée à propos d’un chrétien occupant un tel emploi pour savoir s’il est digne d’assumer une responsabilité dans la congrégation ? b) Ne pas être “sous le coup d’accusations” signifie-t-il qu’un surveillant ou un serviteur ministériel doit tenir compte des scrupules ou des croyances de chacun ?
31 Et s’il s’agit d’un chrétien qui ‘recherche la charge de surveillant’ ou désire être employé comme serviteur ministériel dans la congrégation ? Si son travail produit des choses nuisibles à l’homme, peut-on considérer qu’il ‘n’est pas sous le coup d’accusations’ ou qu’il a “un excellent témoignage des gens du dehors” ? — I Tim. 3:1, 7-10 ; Tite 1:6.
32 Ces conditions requises des surveillants et des serviteurs ministériels chrétiens n’ont rien à voir avec les accusations injustes ou non fondées. Par exemple, dans les pays dominés par l’Église catholique, le divorce est parfois considéré comme un péché, même si l’adultère, raison reconnue par la Bible, en est la cause. Un chrétien qui serait critiqué parce qu’il aurait divorcé pour un motif biblique ne serait pas disqualifié pour être surveillant ou serviteur ministériel, car une telle critique serait non fondée.
33, 34. Le fait qu’un certain travail soit courant dans une région particulière ou qu’il soit généralement accepté par tous ses habitants enlève-t-il automatiquement toute objection de conscience ?
33 Quelqu’un dira peut-être : “C’est vrai, mon travail ne fait pas tellement de bien à mes semblables. Mais là où j’habite, la majorité des gens font ce travail. C’est la principale ressource de la région.” Cela change-t-il quelque chose s’il s’agit d’un problème de conscience ?
34 Si, par exemple, le jeu constitue la principale ressource d’une ville ou d’un État, les habitants se soucieront peut-être peu de voir une personne qui prétend être un disciple sincère de Jésus-Christ travailler dans un établissement de jeux. Mais un tel emploi est-il pour autant convenable aux yeux de Dieu ? En outre, comment la conscience et le cœur du chrétien lui-même en seraient-ils affectés ? Sa conscience lui permettrait-elle de s’approcher de son Père avec “franc-parler” en étant pur de toute souillure méritant la désapprobation divine ? Dans I Jean 3:19-22, nous lisons : “À ceci nous saurons que nous venons de la vérité et, devant lui, nous assurerons notre cœur à propos de tout ce en quoi notre cœur peut nous condamner, parce que Dieu est plus grand que notre cœur et qu’il connaît toutes choses. Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons du franc-parler envers Dieu ; et quoi que nous demandions, nous le recevrons de lui, parce que nous observons ses commandements et que nous faisons les choses qui sont agréables à ses yeux.” Ce “franc-parler” a sans aucun doute une très grande valeur et doit être conservé à tout prix.
La foi est nécessaire
35. Pourquoi le fait d’examiner en toute conscience notre emploi peut-il être une épreuve pour notre foi ?
35 Il est vrai que certains changements importants peuvent être nécessaires dans votre vie pour obtenir une conscience pure devant Dieu et pour nous recommander à la conscience de nos semblables. Il est parfois difficile de trouver un emploi qui ne soit pas en conflit avec notre conscience. Cela met à l’épreuve notre foi dans le pouvoir de Dieu de venir à notre aide en réponse à nos efforts sincères pour lui plaire. C’est à juste titre que la Bible associe étroitement la foi et la conscience (I Tim. 1:5, 18, 19 ; 3:8, 9 ; Héb. 10:22). Croyons-nous vraiment que non seulement Jéhovah existe, mais qu’il “devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement” ? — Héb. 11:6.
36, 37. S’il semble presque impossible de trouver un emploi qui ne heurte pas notre conscience chrétienne, quels exemples modernes et passés peuvent nous encourager et nous donner confiance ?
36 Dans le monde entier, des milliers d’hommes et de femmes peuvent témoigner que Dieu a le pouvoir, les capacités et la volonté de venir en aide à ceux qui s’efforcent de garder une bonne conscience devant lui. Peut-être penserez-vous qu’en renonçant à votre emploi pour des raisons de conscience vous vous retrouverez dans une situation pratiquement désespérée. Mais pensez à ce que d’autres ont fait. Songez aux femmes qui, avant d’apprendre la vérité contenue dans la Parole de Dieu, vivaient en concubinage avec des hommes mariés à qui elles avaient donné des enfants. Leur refus de continuer à vivre en concubinage signifiait la perte de leur moyen d’existence et même de leur logement. Pourtant, des centaines de femmes ont fait ce pas avec foi, et Jéhovah Dieu a pris soin d’elles.
37 Pensez également aux nombreux esclaves de l’Empire romain qui acceptèrent le christianisme. Ils appartenaient à leur maître dont ils dépendaient entièrement pour vivre. Néanmoins, ils durent obéir à leur conscience chrétienne. Si leur maître leur ordonnait d’agir contrairement aux principes chrétiens, ils devaient refuser, reconnaissant que Dieu et son Fils étaient leurs Maîtres suprêmes. Eux aussi devaient avoir une grande foi. — I Pierre 2:18-20 ; Éph. 6:5-8 ; Col. 3:22-25.
38. Bien que n’ayant pas dû changer de genre de travail, pourquoi de nombreux chrétiens ont-ils dû opérer des changements importants pour garder une conscience pure ?
38 Tout en continuant à travailler dans la même branche, des milliers d’hommes ont dû réformer radicalement leurs méthodes de travail ou même changer d’employeur parce que, bien que le travail lui-même fût parfaitement convenable, on les poussait à agir malhonnêtement. De nombreux travaux consistant à rendre un service personnel, tels que la réparation de postes de radio, d’automobiles et de montres, sont souvent entachés de malhonnêteté quand on fait payer un prix excessif aux clients ou qu’on leur compte le prix de pièces qui n’ont pas été montées ou des heures de travail qui n’ont jamais été effectuées. C’est du vol. Avant de devenir chrétiens, d’autres hommes qui travaillaient comme représentants de commerce avaient l’habitude de mentir au sujet des produits qu’ils vendaient. Cela est frauduleux. Les chrétiens ont “renoncé aux choses secrètes dont on a honte” et ils n’agissent pas “avec astuce”, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la congrégation (II Cor. 4:2). Ils suivent cette exhortation : “Vous étant maintenant dépouillés de la fausseté, que chacun de vous dise la vérité à son prochain (...). Que le voleur ne vole plus, mais plutôt qu’il travaille dur, faisant de ses mains ce qui est du bon travail, afin qu’il ait de quoi donner à celui qui est dans le besoin.” Leur conscience les pousse à rejeter toute mauvaise action, afin de ne pas ‘affliger l’esprit saint de Dieu’. — Éph. 4:25-30.
Demeurons raisonnables et équilibrés
39-41. a) Comme dans tous les autres domaines, quel point de vue voudrons-nous adopter si notre emploi suscite un problème de conscience ? b) Si le travail d’un chrétien soulève des questions de conscience, quelle décision les aînés de la congrégation pourront-ils prendre ? Par quelle conscience seront-ils guidés ?
39 Remarquons une fois encore que toutes les exigences de Jéhovah Dieu sont réalistes. Ses principes nous dirigent d’une manière claire et excellente. Cependant, il ne demande rien d’excessif ou d’impossible à atteindre, nous obligeant à “sortir du monde” pour avoir une conscience nette. — I Cor. 5:10.
40 Prenons, par exemple, le cas d’un chrétien qui travaillerait dans une exploitation agricole se consacrant presque uniquement à la culture d’une plante foncièrement mauvaise pour l’homme. Supposons que son travail ait un rapport direct avec la production ou la distribution de cette plante. Sa conscience l’incitera ou ne l’incitera pas à renoncer à un tel travail. Cependant, même si elle ne le pousse pas à l’abandonner, et s’il fait partie d’une congrégation chrétienne, la conscience des aînés de cette congrégation ne leur permettra peut-être pas de recommander ce chrétien comme aîné ou serviteur ministériel.
41 En revanche, le chrétien peut travailler dans la même ferme, mais accomplir des tâches qui n’ont aucun rapport matériel avec la culture et la distribution de la plante en question, par exemple en étant au service de la famille du propriétaire, en faisant des travaux de ménage ou d’autres tâches domestiques du même genre. Il peut penser que son travail n’a aucun rapport avec les travaux produisant la plante nuisible. Là encore, les aînés de la congrégation que fréquente cet homme agiront selon leur conscience en le recommandant ou non comme aîné ou serviteur ministériel. Les aînés considéreront également l’effet qu’une telle recommandation pourrait avoir sur la congrégation en général et sur les gens du voisinage.
42. a) Tout en nous efforçant de garder une conscience pure, de quoi nous abstiendrons-nous et quel sera notre objectif ? b) Quelle attitude équilibrée garderons-nous dans les situations délicates ?
42 À l’exemple de l’apôtre, nous désirerons tous ‘nous exercer continuellement pour avoir cette conscience que nous ne commettons pas d’offense contre Dieu et les hommes’. (Actes 24:16.) De même, nous devons comprendre qu’il serait vain de discuter de toutes les conséquences mineures ou de toutes les applications possibles d’un principe biblique, d’essayer de définir la ligne de démarcation précise et d’établir un véritable talmud définissant tout ce qui est permis et tout ce qui ne l’est pas. Donnant à Timothée des instructions relatives à son ministère à Éphèse, Paul lui écrivit : “Réellement, le but de ce commandement, c’est l’amour venant d’un cœur pur et d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. Pour avoir dévié de ces choses, certains se sont détournés vers de vaines paroles, voulant être des enseignants de la loi, alors qu’ils ne comprennent ni les choses qu’ils disent, ni les choses au sujet desquelles ils font d’énergiques affirmations.” (I Tim. 1:3-7 ; voir 6:3-5). Lorsqu’une décision doit être laissée à la conscience des chrétiens, nous ne chercherons pas à leur imposer la nôtre. Nous ne les rabaisserons pas parce qu’ils se montrent trop scrupuleux et nous ne nous permettrons pas de les critiquer ni de les juger parce que leur conscience est plus large que la nôtre dans certaines situations délicates. — Rom. 14:3, 10.
43. Si malgré nos efforts pour agir en toute bonne conscience nous commettons néanmoins des erreurs, que pouvons-nous faire pour ne pas avoir mauvaise conscience ?
43 Puisque nous sommes imparfaits, nous commettrons des erreurs et nous ferons des choses que nous regretterons ensuite. Cependant, nous ne serons pas torturés par une conscience coupable si nous confessons promptement notre faute à Dieu et si nous nous tournons vers lui en recherchant son pardon par l’entremise de son Fils. Considérez le cas du roi David en lisant ce qui est rapporté dans le Psaume 32:1-6. Réjouissons-nous en pensant que le sacrifice rédempteur du Fils de Dieu peut faire la propitiation de nos péchés et purifier notre conscience, nous donnant ainsi l’assurance réconfortante que Dieu ne nous reprochera pas ces erreurs. Nous pouvons donc continuer à le servir avec bonne conscience, avec une joie et un contentement profonds, avec la paix de l’esprit et l’espérance de la vie éternelle.
[Illustration, page 51]
Est-il bien de parler de l’amour du prochain tout en cultivant du tabac qui peut ruiner sa santé ?
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Une question importante — sommes-nous pour ou contre le gouvernement divin ?La Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Une question importante — sommes-nous pour ou contre le gouvernement divin ?
DURANT l’été dernier, des milliers de personnes se sont vu poser franchement cette question à l’une ou l’autre des assemblées de district “Le gouvernement divin”, organisées pendant quatre jours par les témoins de Jéhovah. Pour les 152 premières assemblées, d’autres devant avoir lieu plus tard, il y eut une assistance totale de 1 246 419 personnes. Finalement, le monde des hommes tout entier devra répondre à cette question, la décision de chacun signifiant pour lui la vie ou la mort.
À moins que vous ne l’ayez déjà fait, vous devrez tôt ou tard répondre à cette question importante. Quoi qu’il en soit, ce bref rapport sur ce qui a été dit au cours de ces assemblées vous aidera beaucoup à prendre une décision.
En réalité, cette question n’est pas nouvelle et ce n’est pas la première fois que les hommes doivent y répondre. C’est ce qui a été montré dès le premier jour de l’assemblée avec le discours “Sommes-nous pour ou contre le gouvernement divin ?”
Ce discours clé montra que l’hostilité au gouvernement divin a commencé dans le domaine invisible il y a de nombreux millénaires. Une créature spirituelle (ou ange) s’est faite elle-même “Satan” et “Diable”, c’est-à-dire un “adversaire” de Dieu et un “calomniateur”. Par conséquent, tous ceux qui s’opposent au gouvernement divin prennent position pour Satan le Diable et imitent ainsi d’autres rebelles comme Adam et Ève, Caïn, leur fils premier-né, les anges désobéissants qui vécurent maritalement avec des femmes avant le déluge, et le rebelle Nimrod qui apparut après ce cataclysme.
Le Seigneur Jésus-Christ adopta une attitude tout à fait opposée à celle de ces rebelles. Lui aussi a dû décider s’il était pour ou contre le gouvernement divin. Quand Satan, le “dieu de ce système de choses”, lui offrit le gouvernement de tous les royaumes du monde, Jésus refusa cette offre en disant : “C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre un service sacré.” (II Cor. 4:4 ; Mat. 4:10). Votre attitude envers le monde et sa politique est-elle identique à celle de Jésus-Christ ?
Comment nouer de bonnes relations avec Jéhovah
Ces assemblées ont attiré l’attention sur la nécessité de nouer et de préserver de bonnes relations avec Jéhovah en reconnaissant sa souveraineté. Le discours clé a montré que cela est important et urgent, en disant :
“Nous sommes maintenant très près de voir la ‘clôture du système de choses’. Le gouvernement humain exercé par des hommes imparfaits, pécheurs et mortels, est sur le point de disparaître de la terre dans la plus terrible ‘tribulation’ ayant jamais eu lieu et annoncée prophétiquement dans la Bible.”
Voilà pourquoi les hommes ne peuvent tarder à prendre position pour le gouvernement divin. Cela veut dire que nous devons apprendre quelle est la volonté de Dieu et l’accomplir promptement dans tous les domaines de notre vie. Cela implique également maintenir notre intégrité, rechercher premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et nous abstenir de toute participation aux affaires politiques pour proclamer avec obéissance le Royaume de Dieu.
Avez-vous adopté pareille attitude après avoir reconnu le gouvernement divin ? Bien sûr, il faut encore faire d’autres choses pour nouer de bonnes relations avec Dieu.
C’est ce qu’a montré clairement le discours “Suivons le Principal Agent du gouvernement divin”. Il exhortait chacun à se repentir de ses péchés, à renoncer à sa conduite antérieure et à faire l’offrande de sa personne à Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ pour accomplir la volonté divine. Cette offrande de soi doit être ensuite symbolisée par le baptême. Avez-vous fait ce pas ?
Les arguments bibliques soutenant ces pensées furent dans une large mesure tirés de la lettre de l’apôtre Paul aux Romains. Dans les versets 8 à 10 du chapitre 10 Ro 10:8-10, nous lisons :
“‘La parole est près de toi, dans ta propre bouche et dans ton propre cœur’ ; c’est-à-dire la ‘parole’ de la foi, que nous prêchons. Car si tu déclares publiquement cette ‘parole dans ta propre bouche,’ que Jésus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.”
Au premier siècle de notre ère, l’apôtre Paul et ses compagnons de mission ont fait en sorte que la “parole”, ou message, relative à Dieu et à son Christ soit très près des hommes. À leur tour, un grand nombre d’entre eux ont pu transmettre cette “parole”. Ils ont également reconnu avec foi que Jésus-Christ est Seigneur et que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Ils ont donc renoncé à leur faux culte et se sont voués à Jéhovah.
Il en va de même aujourd’hui. Les hommes qui se vouent à Dieu doivent être poussés par leur cœur plein d’amour et de gratitude à faire la déclaration ou confession publique ou à reconnaître que Jésus-Christ est leur Seigneur. Ce faisant, ils reconnaissent également que Jéhovah Dieu est leur Propriétaire.
Comment cela ? Eh bien ! Jésus-Christ n’a-t-il pas donné l’exemple ? Effectivement, il s’est renié lui-même, reconnaissant appartenir à Jéhovah. Il exhorta ses disciples à se renier eux-mêmes pour devenir esclaves de Jéhovah Dieu. Après avoir fait cela, à l’exemple de Jésus, les disciples doivent être baptisés. — Marc 8:34 ; Mat. 3:13-17.
“Mais, demanderez-vous, quand faisons-nous ‘la déclaration publique pour le salut’ en reconnaissant Jésus-Christ comme notre Seigneur et Jéhovah comme notre Propriétaire ?” L’orateur répondit : “On fait oralement cette confession ou cet aveu devant le ministre chrétien qui préside la cérémonie du baptême.” Au cours des 152 premières assemblées de cette série, 29 087 personnes ont reconnu appartenir à Dieu en se faisant baptiser. Mais le baptême n’est pas une fin en soi, car l’orateur montra qu’ensuite les chrétiens voués continuent à faire cette déclaration publique en s’exprimant au cours des réunions chrétiennes et en participant à la proclamation publique des vérités bibliques.
Maintenons de bonnes relations avec Dieu
D’autres parties de l’excellent programme des assemblées ont mis en évidence ce qu’il fallait faire pour demeurer un serviteur approuvé de Jéhovah, le Souverain divin.
Ainsi, il y eut une représentation intitulée “Servez Jéhovah de toute votre âme” qui montra la nécessité d’être entièrement dévoué à Jéhovah, afin de garder de bonnes relations avec lui. Elle laissait entendre qu’on peut avoir initialement un bon cœur, mais perdre la faveur divine pour avoir omis de consacrer toute son âme (c’est-à-dire toutes les fibres de sa personne) et toute sa force au service de Jéhovah. L’avertissement est puissant : Gardez-vous de gaspiller inutilement vos forces dans la recherche de choses vaines, mais efforcez-vous toujours d’être très actif en accomplissant votre ministère chrétien d’une excellente manière.
Une autre partie du programme souligna que nous devons servir Jéhovah non pas en ayant pour objectif une certaine date, mais avec la vie éternelle en vue. Dans ce discours intitulé “Servons avec l’éternité en vue”, l’orateur a souligné cette pensée à l’aide d’un exemple. ‘Comparé à une baguette qui s’étendrait sur des milliers de kilomètres, a-t-il dit, le présent ne représente qu’un centimètre. Ne limitez pas votre vie à un centimètre !’
Les assistants à ces assemblées ont été très émus par les différentes scènes représentant l’histoire dramatique de Joseph et de ses demi-frères. Cette représentation soulignait la nécessité de cultiver la miséricorde, une qualité divine. Nous nous rappelons que Joseph mit à l’épreuve ses demi-frères avant de révéler son identité et de leur accorder son pardon miséricordieux. Cet exemple illustre bien la différence qu’il y a entre être miséricordieux et trop tolérant, entre pardonner et excuser ou tolérer le mal. Il a ensuite été expliqué comment ces principes bibliques peuvent être appliqués à notre époque. À propos d’un adolescent rebelle, il a été montré qu’un père peut et doit pardonner à ses enfants, mais qu’il ne peut pas et ne doit pas excuser leur mauvaise conduite. Il lui faut veiller à ce que ses enfants soient corrigés, afin qu’ils ne commettent pas des fautes plus graves.
Une autre représentation dramatique a souligné la nécessité de cultiver une autre qualité pour rester approuvé par Dieu. Cette représentation ayant pour thème “Ceignez-vous d’humilité d’esprit” montra l’importance de rejeter tout orgueil et de se montrer réellement humble plutôt que d’avoir une trop haute opinion de soi-même. L’histoire biblique ancienne nous fournit un exemple en la personne de Naaman, l’orgueilleux chef des armées syriennes. Pour être guéri de la lèpre, il devait exercer la foi et obéir humblement aux instructions du serviteur d’Élisée en se baignant sept fois dans les eaux du Jourdain. L’humilité procure des bénédictions alors que l’orgueil nous en prive. Telle est la leçon donnée par cette représentation dramatique.
Tous ceux qui désirent garder la faveur de Dieu doivent aussi cultiver la fidélité. C’est ce que montra le discours “Dieu s’attend à ce que nous soyons fidèles” qui aida les assistants à apprécier les valeurs. L’orateur déclara : “Dieu peut donner des capacités à n’importe quelle personne ou les améliorer, mais il accorde beaucoup plus de valeur à la fidélité, car c’est quelque chose que l’individu lui-même doit développer. Une personne fidèle peut être employée par Dieu pour n’importe quel dessein.”
Deux autres qualités, l’amour et la haine, furent considérées. Toutes deux doivent être cultivées par le chrétien s’il désire jouir de la faveur divine. Le discours “L’amour et la haine — des qualités divines” souligna la nécessité d’aimer ce que Dieu aime. En revanche, il faut haïr ce qu’il hait, c’est-à-dire la fornication, l’adultère, l’inconduite, la calomnie, le bavardage mal intentionné et les ennemis déclarés de Dieu. L’amour selon Dieu est une force puissante qui nous aidera à faire le bien, tandis que la haine selon Dieu nous empêchera d’adopter des voies contraires à celles de Jéhovah. — Ps. 119:113 ; Prov. 6:16-19.
“Reconnaissez-vous le pouvoir de la prière ?”. Cette question fut posée franchement durant cette assemblée à ceux qui s’intéressent au gouvernement divin. La prière procure des bienfaits intérieurs en maintenant notre esprit et notre cœur dans la bonne direction. Elle nous incite à agir conformément à ce que nous demandons à Dieu. Mais ce n’est pas tout. Une prière sincère conforme à la volonté de Dieu peut provoquer une action de sa part. Quand elle reflète un souci profond et sincère, elle peut changer quelque chose en rapport avec ce que Dieu fait et le moment où il le fait. La prière a donc un grand pouvoir. — II Cor. 1:8-11 ; Héb. 13:18, 19 ; Jacq. 5:16.
L’administration des congrégations reflète le gouvernement divin
Certaines des parties les plus importantes du programme des assemblées de district concernaient la structure interne de l’organisation, c’est-à-dire le collège des aînés dans chaque congrégation ainsi que leurs responsabilités. Elles ont montré comment le gouvernement divin se traduit dans l’organisation moderne des témoins de Jéhovah. Les changements apportés dans l’organisation des congrégations inciteront certainement les assistants à considérer les assemblées de 1972 comme une étape importante dans la marche progressive du peuple de Dieu en direction de l’ordre nouveau qui sera dirigé par le gouvernement divin.
Certains aspects pratiques de cette réorganisation ont été expliqués et démontrés durant les quatre jours d’assemblée, afin de souligner les responsabilités bibliques que doit assumer chaque collège d’aînés et comment ceux-ci peuvent s’en acquitter pour la bénédiction des congrégations et à la gloire de Dieu.
Par exemple, quand un chrétien a un problème personnel qu’il a du mal à résoudre, vers qui devrait-il se tourner pour recevoir de l’aide et des conseils ? Vers un aîné de la congrégation qui est spirituellement qualifié et capable de lui donner de bons et sages conseils. Il a été répété que chaque aîné est un surveillant établi par l’esprit saint pour “paître la congrégation de Dieu”. Comme un berger plein d’amour, l’aîné ainsi consulté doit offrir toute l’aide possible, avec douceur et amour, afin que le chrétien ayant un problème puisse redresser sa façon de penser et éviter de commettre une grave transgression. — Actes 20:28 ; Gal. 6:1.
Mais qu’en est-il si un chrétien, qui a déclaré s’être offert à Jéhovah comme esclave, ‘pratique le péché’ en désobéissant volontairement et à plusieurs reprises aux justes lois de son Dieu ? Le programme montra clairement que dans un tel cas les aînés qui constituent le comité judiciaire de la congrégation corrigeront et extirperont le mal. Ils doivent assumer cette responsabilité devant le Souverain divin de la congrégation chrétienne. De cette façon la pureté et l’intégrité de la congrégation seront protégées, et celle-ci restera digne d’être employée par Jéhovah.
La question “Acceptez-vous les conseils sans vous offenser” ? fut posée aux assistants et examinée sous la forme d’une discussion. Celle-ci montra que s’il veut continuer à jouir de la faveur divine, le chrétien qui est repris doit garder une bonne attitude envers le conseil ou la discipline qui lui est donné. Les conseils et la discipline sont véritablement des expressions de l’amour de Dieu (Héb. 12:5-11). Au cours de la discussion, les assistants ont pu entendre cette remarque incitant à la réflexion :
“Quand quelqu’un ayant une sagesse, une expérience et une perspicacité beaucoup plus grandes que nous, prend à cœur nos intérêts et désire nous aider à éviter une voie menant au désastre, n’est-ce pas faire preuve de sagesse que de l’écouter ?”
Chacun doit personnellement reconnaître le gouvernement de Jéhovah
Du début à la fin, le programme a souligné le fait que tous les aspects de la vie du chrétien doivent être influencés par sa reconnaissance du gouvernement de Dieu. Le discours d’ouverture présenté par le président de l’assemblée et intitulé “Ne vivons plus pour nous-mêmes” a montré cela très clairement.
Le président demanda aux assistants : ‘Respectons-nous les commandements de Dieu en leur accordant une attention sincère et en obéissant spontanément ? Nous laissons-nous diriger par la Parole de Dieu non seulement dans les choses importantes, mais dans tous les domaines de la vie ?’ Ces questions incitent à la réflexion. Le gouvernement de Dieu s’exerce avec amour. Il ne s’agit pas d’une dictature et il ne nous rabaisse pas. Jéhovah fait confiance à ses serviteurs. Son gouvernement étant fondé sur l’amour, la justice, la sagesse et la miséricorde, nous devrions lui obéir spontanément.
Comme le montra le discours “Avez-vous vraiment appris à connaître Dieu ?”, ceux qui connaissent vraiment Jéhovah le démontrent personnellement par une attitude sincère. Connaître personnellement Jéhovah signifie connaître ses qualités, sa façon de considérer les choses et sa manière d’agir. Le connaître intimement exige également qu’on lui accorde une confiance totale. Quiconque parvient réellement à la connaissance de Dieu ne laissera pas de place au doute quant à la fidélité des aînés que Dieu a établis pour conduire la congrégation ou quant à l’organisation elle-même utilisée par Jéhovah. Le Dieu d’amour ne permettra jamais que son peuple dévoué, pour qui son Fils bien-aimé a donné sa vie, subisse un tort spirituel quelconque.
Il n’y a pas de relations plus précieuses que celles, personnelles et étroites, qui unissent le Souverain divin au serviteur qu’il approuve. Cette vérité impressionna vivement tous ceux qui assistèrent à ces assemblées. Il a également été souligné que plus vite une personne acquiert une connaissance exacte des vérités bibliques, plus grands sont les bienfaits personnels qu’elle reçoit. Cette connaissance l’empêche de gaspiller ses forces, son temps et ses capacités à la recherche de choses vaines. Il est très urgent que les serviteurs voués à Dieu se dépensent sincèrement dans l’œuvre consistant à prêcher le Royaume et à faire des disciples. Cela est d’autant plus urgent que sous peu tous ceux qui ne soutiennent pas fidèlement le gouvernement de Jéhovah seront détruits pour l’éternité.
Continuons à prêcher le Royaume et à faire des disciples
Avant la destruction de tous ceux qui s’opposent à son gouvernement, Jéhovah Dieu désire que tous les habitants de la terre aient l’occasion d’entendre la “bonne nouvelle du royaume”. C’est pourquoi ses témoins sur toute la terre participent à l’œuvre de prédication et d’enseignement la plus importante de toute l’histoire humaine. Grâce à celle-ci, une grande foule de personnes au cœur droit répondent à l’invitation et participent à leur tour à cette œuvre, démontrant ainsi leur soumission au gouvernement de Dieu.
L’œuvre des témoins de Jéhovah consistant à prêcher le Royaume et à faire des disciples a reçu un puissant stimulant quand, le premier jour de l’assemblée, un nouveau livre de 192 pages, intitulé Une organisation pour prêcher le Royaume et faire des disciples, a été présenté. Les autres jours, les assistants ont reçu avec autant d’enthousiasme quelques autres publications. Il y eut la Bible en anglais vivant, une nouvelle traduction de Steven T. Byington dans laquelle le tétragramme hébreu est fidèlement rendu par “Jéhovah”. Le livre en anglais de 416 pages Le paradis rétabli parmi les hommes — par la Théocratie ! fut également présenté à ces assemblées.
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