de leurs frontières, la paix internationale serait-​elle assurée pour autant ? Pour cela, il faudrait un gouvernement mondial.

La santé est un autre facteur indispensable au bonheur. Ce n’est que depuis peu que les gouvernements ont réellement abordé ce problème. Évidemment, il n’y a pas de bonheur parfait sans la santé, la nôtre et celle des membres de notre famille. Personne ne désire mourir quand il jouit d’une bonne santé, de la paix et de la liberté. Ainsi donc, pour que le bonheur soit véritable et sans nuages, il faudrait supprimer la crainte de la mort. Mais quel gouvernement est capable de le faire ? Quel gouvernement est à même de pourvoir d’une manière certaine aux besoins vitaux de ses sujets sur les plans matériel, spirituel et intellectuel ? Un tel gouvernement existe-​t-​il ?

Y a-​t-​il un gouvernement capable de procurer au peuple toutes ces choses désirables et indispensables, tout au moins la plupart d’entre elles ? Un gouvernement quelconque est-​il à même d’inculquer à ses sujets un amour et une volonté de coopération assez puissants pour favoriser l’introduction de ces conditions agréables ? Avons-​nous de bonnes raisons de croire que les hommes progressent actuellement en direction de ce but ? Que révèle l’histoire des gouvernements humains jusqu’à ce jour ?

Que dire des gouvernements humains ?

PEUT-​ON imaginer une forme de gouvernement que l’homme n’ait pas encore essayée ? Les gouvernements actuels sont en grande partie le produit de la “science politique”. Il s’agit d’une étude sérieuse des expériences et des erreurs faites par l’homme pour se gouverner lui-​même, dans l’intention de faire profiter les gouvernements actuels des meilleures méthodes expérimentées.

En conséquence, nous devrions avoir à tout le moins quelques gouvernements en mesure de satisfaire les besoins des gens, répondant ainsi à leur attente. Est-​ce le cas ? Que nous révèlent les faits relatifs aux gouvernements humains ?

Un appel en faveur d’un gouvernement mondial

Le New York Times du dimanche 21 mai 1972 publia une déclaration hors texte formulée par un groupe de citoyens bien connus, originaires de trente-deux pays différents, qui l’avaient signée : les “premiers citoyens de la planète”. Cette déclaration, intitulée “UN MANIFESTE