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Les parties contractantes de la nouvelle allianceLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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Les parties contractantes de la nouvelle alliance
“Des jours viennent, dit Jéhovah, où je ferai (...) une alliance nouvelle (...). Car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit Jéhovah ; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché.” — Jér. 31:31-34, AC.
1. Selon le New York Post, l’assemblée constituante qui établit l’Organisation des Nations unies en 1945 était le plus important rassemblement depuis quel événement des temps anciens, et en conséquence quelles questions se posent ?
IL Y A vingt ans, quand l’Organisation des Nations unies fut établie, un journal (le New York Post) décrivit l’Assemblée constituante de San Francisco comme étant “le rassemblement le plus important tenu par les hommes depuis la Cène”. Cette assemblée conclut un accord avec cinquante et une nations, en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Que se passa-t-il donc lors de la Cène, pour que celle-ci soit regardée comme étant supérieure à toutes les autres réunions organisées au cours des dix-neuf siècles écoulés, jusqu’à la création de l’Organisation des Nations unies ? Fut-elle également à la base d’un accord ? Certainement, bien que le New York Post ne considérât peut-être pas cet accord comme étant une chose importante à l’époque où il fut conclu.
2. Quand, où et comment eut lieu la “Cène” ?
2 L’assemblée à l’occasion de laquelle fut fondée l’Organisation des Nations unies eut lieu en 1945, à San Francisco, en Californie (États-Unis). La “Cène” se tint en l’an 33 de notre ère, au Moyen-Orient, dans la ville de Jérusalem. Au début du repas, treize hommes étaient présents dans une vaste chambre haute de la Ville sainte. Avant la fin du repas, l’un d’entre eux avait été congédié par le maître de cérémonie. Ces hommes célébraient le repas pascal annuel, en même temps que d’autres membres fidèles de leur nation, mangeant un agneau rôti avec des herbes amères, du pain sans levain ou pain azyme (Matzot) et du vin rouge. Le repas pascal a continué d’être observé par certains groupements religieux jusqu’à cette année. En conséquence, pourquoi le repas qui a eu lieu en l’an 33 a-t-il été appelé la Cène ou dernier repas ? Pour qui était-ce le dernier repas ?
3. Pour qui était-ce le dernier repas, et quel repas a été célébré depuis lors à la date anniversaire de cette nuit-là ?
3 C’était le dernier repas terrestre de ce genre du maître de cérémonie. Voici ce qu’il déclara aux hommes qui prenaient ce repas avec lui : “J’ai beaucoup désiré manger cette pâque avec vous avant que je souffre ; car je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le royaume de Dieu.” Ce fut également la dernière Pâque que ces hommes observèrent, car par la suite, ils célébrèrent un autre repas, qui avait lieu cependant le jour anniversaire de cette même nuit. Il fut appelé “le Repas du Seigneur”, parce qu’il fut institué en cette nuit de l’an 33, par leur Seigneur, le maître de cérémonie. Jusqu’à cette année, les fidèles disciples du Seigneur ont continué de le célébrer, à la date anniversaire de son institution. — Luc 22:12-16 ; I Cor. 11:20.
4. Quand fut institué le Repas du Seigneur, avec qui, et quelles choses servirent d’emblèmes ?
4 Après avoir éliminé l’homme indésirable du milieu d’eux, le maître de cérémonie institua le Repas du Seigneur avec les onze fidèles qui restaient, employant le pain sans levain et le vin rouge qui étaient encore sur la table. Ces deux choses servaient d’emblèmes. Ainsi, le pain symbolisait son corps humain parfait qu’il livrerait à la mort, et le vin représentait son sang qu’il répandrait en mourant comme un homme innocent par la main de ses ennemis. Cet événement devrait être commémoré chaque année en mémoire de son sacrifice humain parfait offert à Dieu pour les péchés du monde des hommes. — Mat. 26:26-30.
5. Quelle chose nouvelle Jésus mentionna-t-il en servant la coupe de vin, et combien de temps cette chose devait-elle durer ?
5 Lorsque Jésus remit à ses disciples la coupe de vin afin qu’ils se la passent et en boivent, il leur dit : “Cette coupe signifie la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être versé pour vous.” (Luc 22:20 ; I Cor. 11:25). C’est ici qu’il est question d’une alliance. Jésus-Christ l’appela la nouvelle alliance. Elle était nouvelle par rapport à une autre alliance qui devenait désuète et devait disparaître. Il se peut, et c’est même vraisemblable, que les onze hommes qui burent de cette coupe de vin se souvenaient de la prophétie de jadis annonçant la façon dont Dieu contracterait une nouvelle alliance avec son peuple choisi. Il est évident que celle-ci n’avait rien de commun avec la célèbre “Alliance” conclue entre les années 1919 et 1920, alliance qui n’était autre que la Constitution de la Société des Nations, qui fut établie après la Première Guerre mondiale, mais qui est morte maintenant ainsi que son “Alliance”. La “nouvelle alliance” prédite existe encore de nos jours, et des hommes de toutes les nations en reçoivent les effets bienfaisants. Mais de quelle alliance s’agit-il ?
6. En droit, qu’est-ce qu’une alliance, selon l’Encyclopédie américaine ?
6 En droit, une alliance, selon l’Encyclopédie américaine (édition de 1929), est “un accord entre deux ou plusieurs personnes, conclu par un pacte, et selon lequel l’une des parties s’engage à faire ou à ne pas faire certaines choses, ou promet qu’un état de choses donné doit ou ne doit pas exister”.
7. Quel est le mot hébreu pour alliance, et quelle est peut-être la dérivation appropriée de ce mot ?
7 Attendu que la “nouvelle alliance” prédite a été mentionnée pour la première fois dans les saintes Écritures hébraïques, l’Encyclopédie britannique (onzième édition) déclare bien à propos :
Alliance, (...), accord mutuel de deux ou de plusieurs parties, ou engagement pris par l’une des parties. Dans la Bible, le mot hébreu berith ברית désigne généralement de nombreuses sortes d’accord ; il désigne un pacte entre deux personnes ou un traité entre deux nations, telle que l’alliance contractée entre Abimélec et Isaac, soit entre les Philistins et les Israélites (Genèse 26:26...) ; ce mot s’applique plus particulièrement à un accord entre Dieu et les hommes, ou par exemple à une alliance relative à l’observance d’un rite religieux, Dieu étant considéré comme l’une des parties. Deux propositions ont été suggérées pour la dérivation de berith : 1) ce mot aurait pour racine “couper”, selon le rite primitif consistant à couper les victimes en deux parts entre lesquelles passaient les parties contractantes ; comparez le grec [couper un serment] au récit (Genèse 15:17) relatif à l’alliance conclue entre Dieu et Abraham, lorsqu’une “fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés”, victimes qu’Abraham avait sacrifiées (...).
LES PARTIES CONTRACTANTES
8, 9. a) Quelles sont les deux parties contractantes de la nouvelle alliance ? b) Quel prophète annonça à l’avance cette alliance, et quelle question relative aux parties contractantes les termes de la prophétie soulèvent-ils ?
8 Qui sont les parties contractantes de la nouvelle alliance, et comment pouvons-nous savoir aujourd’hui si certains d’entre nous forment l’une de ces parties ? De toute évidence, d’après la déclaration faite par Jésus au début du Repas du Seigneur, les parties de la nouvelle alliance sont 1) la fidèle congrégation de Jésus représentée par les onze apôtres et 2) Dieu, à qui Jésus-Christ offrit le sacrifice de sa vie humaine. Ces onze fidèles apôtres étaient des Juifs circoncis, aussi nous posons-nous cette question : La nouvelle alliance a-t-elle été contractée entre Dieu et les Juifs seulement ? De plus, les termes mêmes de la prophétie de la nouvelle alliance n’indiquent-ils pas qu’elle fut conclue uniquement avec les Juifs ou Israélites selon la chair ? La prophétie concernant la nouvelle alliance fut prononcée par Jérémie, prêtre juif du septième siècle avant notre ère ; nous y lisons :
9 “Des jours viennent, dit Jéhovah, où je ferai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je conclus avec leurs pères le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’eux ont rompue, quoique je fusse leur époux. Car voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit Jéhovah : je mettrai ma loi au dedans d’eux et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Un homme n’enseignera plus son prochain, ni un homme son frère, en disant : ‘Connaissez Jéhovah ;’ car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit Jéhovah ; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché.” — Jér. 31:31-34, AC.
10. Conformément aux termes de la prophétie, à qui Jéhovah proposerait-il de conclure une alliance ?
10 Cette prophétie fut prononcée par Jérémie et adressée aux Juifs circoncis de son époque qui appartenaient aux tribus de Juda et d’Israël. Jéhovah Dieu avait conclu une alliance avec leurs ancêtres quand il les avait délivrés de l’Égypte, plus de huit cents ans avant le temps de Jérémie. Selon les termes de la prophétie de Jérémie, Jéhovah proposerait aux Juifs charnels et circoncis des tribus de Juda et d’Israël de conclure avec eux la nouvelle alliance promise.
11. Dans quelle mesure les Israélites acceptèrent-ils l’alliance mosaïque, et quelle question se pose quant à l’acceptation de la nouvelle alliance ?
11 Toutefois, la question suivante se pose : La nation juive tout entière, c’est-à-dire toutes les tribus de Juda et d’Israël, accepterait-elle d’entrer dans la nouvelle alliance suivant les clauses prescrites ? Lorsque Jéhovah contracta la première alliance avec les Juifs au mont Sinaï en Arabie, il se servit du prophète Moïse comme médiateur. Quand Dieu proposa l’alliance de la Loi à la nation d’Israël, “le peuple tout entier répondit : ‘Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah.’” Et plus tard, lorsque l’alliance entre Dieu et Israël entra effectivement en vigueur grâce au sacrifice d’animaux, “Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de Jéhovah et toutes les lois ; et le peuple entier répondit d’une seule voix : ‘Tout ce qu’a dit Jéhovah, nous le ferons.’” — Ex. 19:1-8 ; 24:1-3, AC.
12. À qui Jésus offrit-il la coupe de vin en faisant mention de l’alliance, et sous quelle alliance le peuple juif prétend-il vivre aujourd’hui ?
12 Aujourd’hui, le peuple juif compte 12 867 000 personnes réparties sur toute la terre. Ces hommes prétendent-ils être admis dans la nouvelle alliance ? Certainement pas ! Sous la conduite de leurs rabbins, ils affirment avec force qu’ils sont encore assujettis à l’ancienne alliance, celle de la Loi, transmise par Moïse au mont Sinaï. Mais que firent leurs ancêtres lorsque Jésus-Christ institua le Repas du Seigneur il y a dix-neuf siècles ? C’est uniquement à ses apôtres que Jésus offrit la coupe de vin en disant : “Buvez-en tous ; car ceci signifie mon ‘sang de l’alliance,’ qui doit être versé pour beaucoup pour le pardon des péchés.” Ces apôtres étaient tous Juifs. Ils acceptèrent l’invitation d’entrer dans la nouvelle alliance qui serait validée par le sacrifice et le sang de Jésus-Christ. Mais qu’en est-il de la nation juive tout entière ?
13. Aux jours des apôtres, quels sont ceux de la nation juive qui acceptèrent la nouvelle alliance ?
13 Tous les Juifs rassemblés à Jérusalem pour la célébration de la Pâque acceptèrent-ils la nouvelle alliance instituée par Jésus-Christ ? Leurs grands prêtres, sous-prêtres, scribes, Sadducéens et Pharisiens entrèrent-ils dans la nouvelle alliance conclue avec Dieu, acceptant le sang versé de Jésus-Christ comme “sang de l’alliance” destiné à rendre celle-ci effective ? L’histoire révèle que seul un reste et non pas tous les Juifs reconnurent cette alliance.
14. À qui fut d’abord offert le privilège d’entrer dans la nouvelle alliance, et selon le récit biblique, combien de Juifs devinrent croyants ?
14 La nation tout entière, “la maison d’Israël”, se vit offrir le privilège de contracter la nouvelle alliance. C’est à eux qu’elle fut présentée en premier lieu. Cette invitation était en parfaite harmonie avec les paroles de la prophétie de Jérémie 31:31-34. Aussi, le jour de la Pentecôte, après que Jésus eut institué le Repas du Seigneur, l’apôtre Pierre déclara à une foule de plus de trois mille Juifs rassemblés à Jérusalem : “Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” (Actes 2:36). Et ce jour-là le nombre des croyants s’éleva à trois mille âmes. Peu de temps après, leur nombre atteignit cinq mille.
15. Par rapport aux millions de Juifs de l’époque, combien d’entre eux obéirent à la foi ?
15 Avant que la persécution ne frappât à Jérusalem sous la direction du Pharisien juif Saul de Tarse, la parole de Dieu “croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi”. (Actes 2:41 ; 4:4 ; 6:7.) Toutefois, sur les millions de Juifs qu’il y avait à cette époque, quelques milliers seulement acceptèrent le sang versé de Jésus-Christ comme le “sang de l’alliance” et entrèrent dans la nouvelle alliance.
16. Selon la nouvelle Encyclopédie juive (angl.), de quelles relations vis-à-vis de Dieu le peuple juif se réclame-t-il, quel était le but de ces relations, et comment cela s’est-il vérifié ?
16 La nouvelle Encyclopédie juive (angl.) de Bridger, Wolk et Eban, publiée en 1962 à New York, ne fait allusion à aucune “nouvelle alliance”, mais voici ce que nous pouvons lire sous le mot “Alliance” (Berith) :
La tradition juive considère les relations existant entre le peuple juif et Dieu comme des relations d’alliance. Dieu a imposé à Israël certaines obligations et lui a fait des promesses. En revanche, Israël a accepté ces obligations, avec la certitude que Dieu accomplirait ses promesses. En règle générale, le but de cette alliance était d’apporter aux hommes du monde la connaissance du vrai Dieu, et de préciser les exigences rituelles et morales de la Loi. La promesse faite par Dieu annonçait que le peuple juif serait une bénédiction pour l’humanité, et une lumière pour les nations. (...) Que le monde occidental ait accepté la Bible juive comme base de ses croyances, et qu’il ait considéré la contribution des Juifs à la culture comme étant très importante au point de qualifier notre civilisation de judéo-chrétienne, cela constitue une preuve de la réalisation partielle de la promesse selon laquelle les Enfants d’Israël deviendraient une bénédiction pour l’humanité tout entière. Les Juifs orthodoxes et autres ramifications du judaïsme acceptent jusqu’à un certain point la doctrine de l’alliance et le “choix” du peuple juif comme étant un fait éternel, au sens littéral d’un accord passé entre Dieu et Israël. Notons ici que le christianisme se considère lui-même comme l’héritier de cette doctrine d’alliance. — Pages 98-100a.
17, 18. a) Dieu étant l’une des parties contractantes, l’autre partie n’est-elle constituée que de quelques milliers de Juifs selon la chair ? b) En quelle qualité entrent-ils dans la nouvelle alliance, et comment cela est-il rendu possible ?
17 Faut-il en déduire que l’une des parties contractantes de la nouvelle alliance n’est constituée que de quelques milliers de Juifs des tribus de Juda et de l’Israël pris au sens littéral ? Certainement pas ! Jéhovah constitue l’autre partie de la nouvelle alliance, et il permit que le privilège d’entrer dans cette alliance soit offert spécialement et exclusivement aux Juifs circoncis, pendant une période de trois ans et demi environ, après la Pentecôte de l’an 33. Après cela, les nations non juives ou non israélites eurent la possibilité d’être admises dans la nouvelle alliance. C’est alors que le centurion italien de Césarée devint croyant et reconnut le sang de Jésus-Christ comme étant le “sang de l’alliance”. (Dan. 9:24-27 ; Actes 10:1 à 11:18.) À partir de ce moment-là, Jéhovah Dieu répandit son esprit saint sur les croyants non juifs qui devinrent ses enfants spirituels, les Israélites spirituels.
18 De la même manière, depuis la Pentecôte, Jéhovah a répandu son esprit sur les croyants juifs qui sont devenus ses enfants spirituels, des Juifs ou Israélites spirituels. Tous les croyants, tant les Juifs selon la chair que les Gentils, furent admis dans la nouvelle alliance en qualité de Juifs spirituels ou Israélites spirituels.
19, 20. a) Depuis l’an 36, a-t-il été nécessaire d’être Juif selon la chair pour entrer dans la nouvelle alliance ? Comment l’apôtre Paul explique-t-il cela dans Romains 2:28, 29 et 9:1-8 ?
19 Ainsi, après la conversion du centurion italien Corneille, en l’an 33 de notre ère, il n’était pas nécessaire qu’un croyant soit Juif ou Israélite selon la chair pour entrer dans la nouvelle alliance transmise par le Médiateur Jésus-Christ.
20 C’est la raison pour laquelle l’apôtre Paul, Juif converti au christianisme, déclara : “Car n’est pas Juif celui qui l’est au dehors, ni circoncision, celle qui est au dehors, dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au dedans, et sa circoncision est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit.” En conséquence, après avoir exprimé son affliction parce que ses frères juifs n’avaient pas saisi le privilège qui s’offrait à eux de recevoir “l’adoption comme fils et la gloire et les alliances”, Paul dit : “Cependant, ce n’est pas comme si la parole de Dieu avait échoué. Car ce ne sont pas tous ceux qui sont issus d’Israël qui sont vraiment ‘Israël’. Parce qu’ils sont la postérité d’Abraham [selon la chair], tous n’en sont pas non plus les enfants, mais : ‘Ce qui sera appelé “ta postérité” sera par Isaac.’ C’est-à-dire : les enfants dans la chair ne sont pas réellement les enfants de Dieu, mais les enfants de la promesse sont comptés comme la postérité.” — Rom. 2:28, 29 ; 9:1-8.
21. Qui sont donc les parties contractantes de la nouvelle alliance, et comment Paul confirme-t-il ce fait dans Galates 6:14-16 ?
21 Ces Juifs spirituels ou Israélites spirituels constituent maintenant le véritable Israël avec qui la nouvelle alliance a été conclue. Avec Jéhovah Dieu, ils forment les parties contractantes de la nouvelle alliance. L’apôtre Paul exprima clairement ce fait. Après s’être adressé à la congrégation des croyants de la province romaine de Galatie, il écrivit à la fin de sa lettre : “Que cela n’arrive jamais que je me glorifie, sinon dans le poteau de torture de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde a été mis au poteau pour moi et moi pour le monde. Car la circoncision n’est rien, pas plus que l’incirconcision, mais une nouvelle création est quelque chose. Et tous ceux qui marcheront de manière ordonnée selon cette règle de conduite, sur eux soient paix et miséricorde, oui sur l’Israël de Dieu.”
22. Par quelles paroles d’introduction le disciple Jacques révèle-t-il dans sa lettre qui sont ceux avec lesquels Jéhovah conclut sa nouvelle alliance ?
22 En harmonie avec cette règle énoncée dans Galates 6:14-16, le disciple Jacques commença sa lettre envoyée aux croyants dispersés sur toute la terre en disant : “Jacques, esclave de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dispersées : Salutations !” (Jacq. 1:1). En les appelant les “douze tribus”, Jacques montre qu’il considère ces croyants chrétiens comme étant le vrai “Israël de Dieu”, l’Israël de Dieu tout entier, qui a été préfiguré par les maisons de Juda et d’Israël (Jér. 31:31-33, AC). De nos jours, il existe encore sur la terre des membres de cet “Israël de Dieu” spirituel, admis dans la nouvelle alliance.
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Les bienfaits de la nouvelle alliance divine s’étendent au monde entierLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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Les bienfaits de la nouvelle alliance divine s’étendent au monde entier
1. Pour ce qui est de servir en qualité de médiateurs, quel contraste existe entre Moïse et Jésus-Christ ?
TOUS les membres de la nation spirituelle appelée l’“Israël de Dieu” acceptent comme véridique ce que l’apôtre Paul affirme dans I Timothée 2:5, 6, savoir : “Il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous.” Le prophète Moïse est mort depuis plus de trois mille quatre cents ans, et de ce fait il ne peut plus remplir les fonctions de médiateur entre Dieu et les hommes de sang juif. Mais qu’en est-il du Fils de l’homme, Christ Jésus ? Après sa mort en tant que “rançon correspondante”, il ressuscita et reçut comme récompense la vie immortelle auprès de Jéhovah Dieu dans les cieux. Il continue donc d’être le “seul médiateur entre Dieu et les hommes”.
2. Selon Hébreux 8:6-12, de quelle alliance Jésus-Christ est-il le Médiateur, et avec qui fut-elle conclue ?
2 Jésus est le Médiateur de la nouvelle alliance conclue entre Dieu et l’“Israël [spirituel] de Dieu”. À titre de preuve, citons la lettre divinement inspirée adressée aux Hébreux convertis au christianisme (Héb. 8:6-12) : “Maintenant Jésus a obtenu un service public plus excellent, si bien qu’il est aussi le médiateur d’une alliance également meilleure, qui est légalement fondée sur de meilleures promesses. Car si cette première alliance avait été sans défaut, il n’y aurait pas eu à chercher place pour une seconde ; car il trouve effectivement à redire contre le peuple, quand il dit : “‘Voici que des jours viennent,” dit Jéhovah, “et je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance ; non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, parce qu’ils ne sont pas demeurés dans mon alliance, de sorte que j’ai cessé de m’occuper d’eux,” dit Jéhovah.’ ‘“Car voici l’alliance que je contracterai avec la maison d’Israël après ces jours-là,” dit Jéhovah.’” Puis le rédacteur de la lettre envoyée aux Hébreux poursuit en citant l’explication divine de la nouvelle alliance, consignée par écrit dans Jérémie 31:31-34.
3. Comment est la nouvelle alliance par rapport à l’ancienne, et pourquoi ?
3 Montrant la supériorité de la nouvelle alliance sur l’alliance de la Loi conclue avec l’Israël selon la chair, le même écrivain déclare : “Combien plus le sang du Christ, qui par un esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant ? Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance.” — Héb. 9:14, 15.
4. D’après Hébreux 12:18-24 et 13:20, 21, de quoi les chrétiens hébreux s’étaient-ils approchés, et à quel sang devaient-ils s’intéresser ?
4 Toujours dans cette même lettre, le rédacteur informe ces chrétiens que, bien qu’ils soient Hébreux, ils ne se sont pas approchés du mont Sinaï en Arabie, où Moïse exerça les fonctions de médiateur. Leur parlant comme à des Israélites spirituels, il leur dit : “Vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, de Dieu le Juge de tous, et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits, et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang d’aspersion.” “Et que le Dieu de paix, qui a ramené des morts le grand berger des brebis avec le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous équipe de toute bonne chose pour faire sa volonté.” — Héb. 12:18-24 ; 13:20, 21.
5. Conformément au livre de la Révélation, combien de personnes sont admises dans la nouvelle alliance conclue par Dieu au moyen de Jésus-Christ ?
5 Dans Révélation 7:4-8, l’apôtre Jean nomme les “douze tribus” de l’Israël spirituel, et indique que ces Israélites spirituels sont au nombre de 144 000, soit 12 000 de chacune des “douze tribus”. Révélation 14:1-5 nous présente tous les membres de l’“Israël [spirituel] de Dieu” comme se tenant sur le mont Sion céleste, avec l’“Agneau” de Dieu, leur Médiateur, Jésus-Christ. Il y est précisé que ces 144 000 n’ont pas été rachetés ou sauvés de l’antique Égypte, mais qu’“ils ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”. À l’heure actuelle, il existe 12 867 000 Juifs circoncis selon la chair, alors que les non-Juifs, c’est-à-dire le reste de l’humanité, comptent plus de trois milliards de personnes. On voit donc qu’un nombre relativement petit d’hommes est admis par Dieu dans sa nouvelle alliance dont Jésus-Christ est le Médiateur.
6. Combien reste-t-il aujourd’hui d’hommes admis dans la nouvelle alliance, et comment s’identifient-ils eux-mêmes chaque année à cette classe ?
6 Aujourd’hui, il ne doit plus y avoir qu’un très petit nombre d’hommes admis dans cette nouvelle alliance en tant qu’Israélites spirituels. Ces quelques hommes se font connaître à l’occasion du Repas du Seigneur célébré chaque année le soir du 14 nisan (selon le calendrier biblique), car ils participent au pain et au vin emblématiques. Les rapports recueillis dans le monde entier indiquent qu’en 1965, environ 11 500 chrétiens ont pris les emblèmes, confessant, par ce geste, qu’ils sont des Israélites spirituels admis dans la nouvelle alliance conclue avec Jéhovah Dieu.
7. a) Combien de personnes reçoivent donc directement les bienfaits de la nouvelle alliance ? b) Néanmoins, combien d’hommes reçoivent déjà maintenant les effets bienfaisants de la nouvelle alliance, et combien y en a-t-il qui en profiteront encore ?
7 Puisqu’un si petit nombre d’hommes sont admis dans la nouvelle alliance prédite dans Jérémie 31:31-34, et que même ceux-là seront tous transférés au mont Sion céleste, très peu d’humains reçoivent directement les bienfaits de la nouvelle alliance. Cela est exact ; il n’empêche que le monde des hommes tout entier pourra recevoir les effets bienfaisants de cette alliance nouvelle. En effet, dès à présent, les bénédictions procurées par cette alliance ne sont pas limitées aux 11 500 Israélites spirituels qui prennent les emblèmes au Repas du Seigneur. Non, car déjà maintenant, les bienfaits de cette alliance commencent à s’étendre au monde entier. Cela est vrai surtout de plus d’un million d’adorateurs de Jéhovah Dieu qui collaborent directement avec le petit reste de l’“Israël [spirituel] de Dieu”. Quant à savoir comment ils reçoivent ces bienfaits et comment tous les hommes, les vivants et les morts, auront la possibilité de les recevoir, il faut d’abord comprendre dans quel dessein Dieu a conclu cette nouvelle alliance.
LE DESSEIN DIVIN
8, 9. a) Que faut-il faire pour comprendre le but de la nouvelle alliance ? b) Conformément à ce que Dieu déclara au mont Sinaï, que devait produire l’alliance de la Loi ?
8 La nouvelle alliance remplace l’alliance de la Loi contractée jadis avec l’Israël charnel. Par conséquent, pour comprendre le but de la nouvelle alliance, il suffit de connaître celui de l’ancienne alliance. Au mont Sinaï, en Arabie, Dieu offrit à la nation d’Israël de l’admettre dans une alliance ayant Moïse pour médiateur, et il déclara aux Israélites : “Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et vous ai amenés vers moi. Maintenant, si vous voulez écouter ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon domaine propre parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous me deviendrez un royaume de prêtres et une nation sainte.” — Ex. 19:4-6, CT.
9 Notez les termes “mon domaine propre” et “un royaume de prêtres et une nation sainte”. Si elle obéissait strictement aux termes de cette alliance avec Dieu, la nation d’Israël selon la chair deviendrait quelque chose de particulier. Quoi ? Elle pouvait devenir pour Dieu, à titre permanent, “mon domaine propre parmi tous les peuples”. Elle ne deviendrait pas une nation sainte dont quelques membres seulement seraient prêtres et d’autres seraient rois, mais elle deviendrait à la fois une “nation sainte” et “un royaume de prêtres”. Autrement dit, chaque membre de cette “nation sainte” serait roi et prêtre. La “nation sainte” tout entière servirait Dieu en tant que prêtrise royale.
10, 11. a) L’alliance de la Loi atteignit-elle ce but, et qu’indiqua Jérémie à ce sujet ? b) La nouvelle alliance manquera-t-elle son but, et quels éléments favorables possède-t-elle ?
10 Voilà quel était le dessein divin, mais il restait à savoir si la nation des Israélites circoncis selon la chair l’accomplirait. Si l’Israël charnel avait profité de cette occasion pour devenir un “royaume de prêtres”, que de bienfaits il aurait pu procurer aux autres peuples parmi lesquels Dieu l’avait choisi comme son “domaine propre”, sa “nation sainte” !
11 Plus de huit cents ans après Moïse, Jéhovah Dieu inspira son prophète Jérémie et lui fit prédire une alliance nouvelle, ce qui prouvait que la nation d’Israël manquait de réaliser le dessein divin. En tant que nation, les Israélites ne deviendraient pas le “domaine propre” de Dieu, sa “nation sainte” et son “royaume de prêtres”. Plus de six cents ans après Jérémie, le Médiateur de la nouvelle alliance promise apparut ici-bas en la personne de Jésus-Christ, le Fils de Dieu descendu du ciel. En tant qu’homme parfait et sans péché, Jésus put présenter le sacrifice qui devait fournir le sang nécessaire pour valider la nouvelle alliance qui allait être conclue entre Dieu et l’Israël spirituel. Quel était le but de cette alliance ? Rien de moins que celui que devait atteindre l’ancienne alliance, celle de la Loi mosaïque. L’ancienne alliance manqua son but, qui était de produire un “royaume de prêtres”. Et la nouvelle alliance, serait-elle un échec, elle aussi ? Non ! car le “sang de l’alliance” nouvelle est meilleur que le sang des animaux dont Moïse aspergea le livre de la Loi et les Israélites. Le Médiateur de cette alliance est également supérieur, puisqu’il n’est pas mort comme Moïse. À cet effet, la Bible déclare :
12, 13. Le fait qu’il demeure vivant à jamais confère quel pouvoir au Grand Prêtre de Dieu, pouvoir qu’il exerce en faveur de ceux qui sont admis dans la nouvelle alliance ?
12 “Mais lui, parce qu’il demeure vivant à jamais, il a une prêtrise sans successeurs. Ainsi donc il est aussi capable de sauver de façon complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, étant toujours vivant pour plaider pour eux. Car c’est bien là le grand prêtre qui nous convenait, loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et devenu plus élevé que les cieux.” — Héb. 7:24-27.
13 Possédant cette qualité très importante, Jésus-Christ, le Grand Prêtre désigné par Dieu, peut sauver complètement ses 144 000 fidèles disciples, les “douze tribus” de l’“Israël [spirituel] de Dieu”, et en faire la “nation sainte” de Dieu, son “domaine propre parmi tous les peuples”, son “royaume de prêtres”. Effectivement, l’apôtre Pierre applique ces mêmes termes aux chrétiens, qu’il appelle “résidents temporaires dispersés”, “élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, avec sanctification par l’esprit, dans le but d’être obéissants et aspergés du sang de Jésus-Christ”. — I Pierre 1:1, 2.
14. Selon Pierre, que deviennent les chrétiens admis dans la nouvelle alliance, contrairement aux Juifs qui ont rejeté Jésus-Christ ?
14 Soulignant la différence entre les chrétiens et les Juifs circoncis selon la chair qui avaient rejeté le Seigneur Jésus-Christ, l’apôtre Pierre, lui-même chrétien juif, écrit : “C’est à cette fin même qu’ils ont été établis. Mais vous êtes ‘une race élue, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale, afin que vous déclariez au loin les qualités’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Car autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous étiez ceux à qui il n’avait pas été fait miséricorde, mais maintenant vous êtes ceux à qui il a été fait miséricorde.” — I Pierre 2:8-10.
15. Comment Jean montre-t-il dans la Révélation que les Israélites spirituels admis dans la nouvelle alliance ne manquent pas le but de cette dernière ?
15 Les Israélites spirituels dans la nouvelle alliance ne manquent pas le but que cette dernière leur a assigné, qui est de devenir un “royaume de prêtres”. À titre de preuve, citons cette confession de l’apôtre Jean au sujet du Médiateur Jésus-Christ : “À celui qui nous aime et qui nous a déliés de nos péchés au moyen de son propre sang — et il a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père — oui, à lui soient la gloire et la puissance à jamais. Amen.” (Rév. 1:5, 6). Dans cette même révélation, Jean voit les vingt-quatre aînés symboliques se prosterner devant l’Agneau, Jésus-Christ, et lui dire : “Tu as été égorgé et, par ton sang, tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.” — Rév. 5:8-10.
16, 17. Selon Révélation chapitre vingt, comment Jean confirme-t-il que la nouvelle alliance atteint le but fixé ?
16 Ce que l’apôtre Jean voit plus tard, toujours dans cette même révélation, confirme que la nouvelle alliance ne manque pas son but, qui est de produire un “royaume de prêtres”. Après avoir vu Satan le Diable lié et lancé dans l’abîme pour les mille ans du règne du Christ, Jean poursuit en disant :
17 “Et je vis des trônes, et il y eut ceux qui s’y assirent, et le pouvoir de juger leur fut donné. Oui, je vis les âmes de ceux qui avaient été exécutés à la hache à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus et pour avoir parlé de Dieu, et ceux qui n’avaient adoré ni la bête sauvage ni son image et qui n’avaient pas reçu la marque sur le front et sur la main. Et ils vinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. (...) C’est la première résurrection. Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ; sur ceux-ci la seconde mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” — Rév. 20:4-6.
18. Comparez la nation de l’Israël spirituel à la prêtrise de l’ancien Israël.
18 Ainsi, la nation tout entière de l’Israël spirituel devient un “royaume de prêtres”, avec Jésus-Christ, le Grand Prêtre désigné par Dieu. Dans l’Israël de jadis, seule la famille d’Aaron était désignée pour constituer un corps de prêtres sous la direction d’Aaron, le premier grand prêtre. Mais ils n’étaient pas des prêtres royaux ; ils ne formaient pas “un royaume de prêtres” qui régnait sur le reste de la nation d’Israël.
19. De tout Israël, qui finalement reçut les pouvoirs royaux, et quelle alliance fut conclue relativement à ce privilège ?
19 Plusieurs siècles après Aaron, lorsque Jéhovah Dieu donna à la nation d’Israël un roi humain, il suscita David de Bethléhem en tant que deuxième roi de tout Israël, sans toutefois lui conférer les pouvoirs sacerdotaux. Le cœur de David étant entièrement dévoué au culte de Dieu, Jéhovah, agissant de son plein gré, conclut avec David une alliance pour un royaume éternel dans sa famille.
L’ALLIANCE DU ROYAUME CONCLUE AVEC DAVID
20. Cette alliance du Royaume fut conclue dans le cadre de quelle autre alliance, et pourquoi le Royaume de l’héritier permanent ne fut-il pas assujetti à cette autre alliance ?
20 Cette alliance du Royaume fut contractée avec un homme assujetti à l’ancienne alliance ; aussi fut-elle conclue dans le cadre de l’alliance de la Loi (II Sam. 7:8-17 ; Deut. 17:14-20). Celui qui se révéla être l’Héritier permanent de l’alliance du Royaume était, lui aussi, un homme né sous l’alliance de la Loi ; il s’agit de Jésus, descendant de David (Gal. 4:4). Cependant, Jésus accomplit la Loi de l’ancienne alliance, allant même jusqu’à mourir en tant que sacrifice humain offert à Dieu, et de cette façon il cessa d’être soumis à l’alliance de la Loi. Il s’ensuit que son Royaume n’est pas non plus assujetti à l’alliance de la Loi. — Rom. 7:1-6 ; Mat. 5:17-19 ; Éph. 2:13-15 ; Col. 2:13, 14.
21. a) Qui était Melchisédek, et David fut-il son successeur ? b) Cependant, que jura Jéhovah selon le Psaume 110:1-6, serment qui a un rapport avec Melchisédek ?
21 Bien entendu, Jéhovah Dieu avait déjà eu un roi sur la terre, à savoir Melchisédek, roi de Salem. Cet homme était également “prêtre du Dieu Très-Haut”, et en cette qualité il reçut une dîme sacerdotale du patriarche Abraham, qu’il bénit (Gen. 14:18-20, AC). Melchisédek régna pendant un certain temps dans le pays que Dieu donna par la suite à la nation d’Israël, mais il ne fut jamais soumis à l’alliance de la Loi. David, roi d’Israël, ne fut pas un successeur du roi Melchisédek, et il ne régna pas à la manière de celui-ci. Toutefois, dans Psaume 110:1-6 (AC), le roi David écrivit que Jéhovah Dieu jura de nommer un prêtre éternel à la manière de Melchisédek, et que ce prêtre siégerait sur un trône royal à la droite de Dieu, dans le ciel. Le roi David reconnut que ce Roi-Prêtre céleste à venir serait son “Seigneur”.
22. a) Le serment fait par Jéhovah relativement à Melchisédek avait-il un rapport avec l’alliance de la Loi, et fut-il prononcé à l’égard des 144 000 Israélites spirituels admis dans la nouvelle alliance ? b) À quelle époque Dieu fit-il ce serment, accomplissant ainsi Psaume 110:4 ?
22 Jéhovah Dieu jura donc à propos de celui qui serait “prêtre à jamais, selon la manière de Melchisédek”. Ce serment n’avait aucun rapport avec l’alliance de la Loi conclue avec la nation d’Israël. Il n’en faisait pas partie et il ne fut pas prononcé dans le cadre de l’ancienne alliance, pas plus que le roi Melchisédek ne fut soumis à l’alliance de la Loi contractée avec Israël. Ce fut à Jésus-Christ que Jéhovah Dieu jura qu’il l’établirait prêtre à jamais, selon la manière de Melchisédek (Héb. 5:5-10). Notez que Dieu ne prononce pas un tel serment à l’égard des 144 000 Israélites spirituels qui suivent Jésus et qui sont admis dans la nouvelle alliance. Par conséquent, le serment divin concernant la prêtrise royale ressemblant à celle de Melchisédek est une alliance personnelle. Dieu la contracta avec Jésus-Christ, et avec lui seul. À quelle époque Dieu lui fit-il ce serment ? Ce fut lorsqu’il oignit Jésus d’esprit saint après son baptême dans l’eau. Grâce à ce serment divin et à cette onction, Jésus était qualifié pour remplir les fonctions de Prêtre et de Médiateur de la nouvelle alliance. — Héb. 5:4-10.
23, 24. a) La nouvelle alliance est-elle une alliance “personnelle” ou non ? b) Quelle autre alliance Jésus-Christ conclut-il avec ceux qui sont admis dans la nouvelle alliance, et quelle alliance Dieu avait-il contractée auparavant avec Jésus-Christ ?
23 Quant à la nouvelle alliance, elle n’est pas une alliance personnelle. Il s’agit d’un contrat que Dieu fait au moyen d’un médiateur avec un peuple, une nation tout entière, dans le dessein de faire de tous ses membres un royaume de prêtres. Mais avec qui cette nation admise dans la nouvelle alliance sera-t-elle un “royaume de prêtres”, une “prêtrise royale” ? La réponse à cette question fut donnée par le Médiateur de la nouvelle alliance, la nuit où il institua le Repas du Seigneur et fit mention de la nouvelle alliance. Quand ses fidèles apôtres se mirent à discuter pour savoir “lequel d’entre eux semblait être le plus grand”, Jésus affirma : “Vous êtes ceux qui sont restés attachés à moi dans mes épreuves ; et je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël.” — Luc 22:24-30.
24 Remarquez que dans ce passage, Jésus-Christ parle de ce qu’il appelle “mon royaume”. C’est lui qui conclut une alliance avec ses disciples pour un royaume, afin qu’ils soient avec lui dans son Royaume. Mais auparavant, Jéhovah Dieu avait déjà fait sa propre alliance pour le Royaume avec une seule personne, Jésus-Christ. C’est après cela que Jésus-Christ admet ses 144 000 disciples dans son Royaume. Dans ce dessein, il remplit les fonctions de Médiateur de la nouvelle alliance conclue entre Dieu et ses 144 000 disciples, et c’est cette alliance nouvelle qui comporte une prêtrise, fonction que Jésus ne mentionna pas quand il parla à ses disciples de son alliance avec eux pour un royaume. En tant que prêtre à la manière de Melchisédek, Jésus règne dans le ciela.
“UN ROYAUME DE PRÊTRES”
25. À qui se limite la nouvelle alliance, qui en recevra les bienfaits, et quand se manifesteront-ils particulièrement ?
25 La nouvelle alliance est limitée à la “nation sainte” composée des 144 000 Israélites spirituels. Néanmoins, les bienfaits que procurera cette alliance s’étendront au monde entier. Comment cela ? C’est que la nouvelle alliance produit un “royaume de prêtres”, une “prêtrise royale” qui doit servir sous le Grand Prêtre royal, Jésus-Christ, le Roi-Prêtre ressemblant à Melchisédek. Au moyen de la nouvelle alliance, Dieu produit une “prêtrise royale” soumise à Jésus-Christ, et elle doit dispenser des bienfaits au monde entier. Les bienfaits de ce “royaume de prêtres” produit par la nouvelle alliance se manifesteront particulièrement au cours des mille ans, car alors “ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui”. — Rév. 20:4-6.
26. En qualité de “ministres d’une nouvelle alliance”, à qui Paul et Timothée procurèrent-ils des bienfaits à leur époque, et à qui le reste étend-il aujourd’hui les bienfaits de cette alliance ?
26 Cependant, les bienfaits de la nouvelle alliance ont déjà commencé à s’étendre au monde entier. Voici dix-neuf siècles que l’apôtre Paul écrivit ce qui suit aux Israélites spirituels à Corinthe, en Grèce : “Si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu, qui, en fait, nous a suffisamment qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance, non d’un code écrit, mais de l’esprit ; car le code écrit [par Moïse] condamne à mort, mais l’esprit rend vivant.” (II Cor. 3:5, 6). Déjà à cette époque-là, Paul et son compagnon Timothée agissaient en tant que “ministres d’une nouvelle alliance”. Toutefois, ils ne procurèrent des bienfaits qu’à des Israélites spirituels, admis dans la nouvelle alliance grâce au ministère de Paul et de Timothée. Mais aujourd’hui, le reste des “ministres d’une nouvelle alliance” est en train d’étendre les bienfaits de cette alliance à l’humanité en général.
[Note]
a Il n’est pas nécessaire que Jéhovah Dieu conclue personnellement avec Jésus une “nouvelle” alliance pour le Royaume, pour que celui-ci monte sur le trône de David, car, de par sa naissance en tant qu’homme, Jésus hérita l’alliance du Royaume que Dieu avait faite jadis avec David. Jésus devint ainsi l’Héritier permanent du Royaume de David. Toutefois, le serment de Dieu relatif à un prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek est différent. Il s’agit d’une alliance pour un royaume céleste. C’est une alliance “personnelle” pour un royaume, conclue uniquement avec Jésus-Christ. Ainsi, ces deux alliances concernant un royaume ne s’appliquaient pas à la nation d’Israël ni aux disciples de Christ, mais seulement à Jésus-Christ lui-même. D’autre part, la nouvelle alliance est faite avec les 144 000 disciples par “l’intermédiaire” d’un médiateur, Jésus-Christ. Cette nouvelle alliance avec la “nation sainte” des Israélites spirituels produit le “royaume de prêtres”, qui sert sous la direction de Jésus-Christ, le Roi-Prêtre semblable à Melchisédek. Par conséquent, dans Luc 22:28-30, Jésus conféra un royaume à ses disciples. Il nous faut donc établir une différence entre les alliances du Royaume conclues avec une seule personne, à savoir Jésus-Christ, et la nouvelle alliance contractée avec la nation de l’Israël spirituel. Jésus-Christ devint Roi-Prêtre dans les cieux, conformément au serment de Jéhovah Dieu et non en vertu de la nouvelle alliance.
[Illustration, page 370]
Dieu conclut une alliance pour que Jésus soit Roi-Prêtre à la manière de Melchisédek.
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Les bénéficiaires actuels sont identifiésLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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Les bénéficiaires actuels sont identifiés
1. D’après Révélation chapitre sept, quels sont ceux qui bénéficient plus particulièrement du ministère accompli par le reste, et qu’est-ce qui montre s’ils sont admis dans la nouvelle alliance ?
AUJOURD’HUI, en 1966, le ministère du reste des “ministres d’une nouvelle alliance” est connu dans toutes les nations. Les hommes qui en bénéficient plus particulièrement sont représentés dans le dernier livre de la Bible sous les traits d’“une grande foule, que personne ne pouvait [alors] compter, de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues, se tenant devant le trône [de Dieu] et devant l’Agneau [Jésus-Christ]”. L’apôtre Jean eut la vision de cette “grande foule” après avoir vu les 144 000 membres des douze tribus de l’Israël spirituel marqués du sceau (Rév. 7:4-9). Par suite, cette “grande foule” n’est pas dans la nouvelle alliance. Ses membres sont cependant parmi les premiers à en recevoir les bienfaits, puisqu’ils se joignent aux membres du reste de l’Israël spirituel qui sont “ministres d’une nouvelle alliance”.
2, 3. a) Quand La Tour de Garde de Sion attira-t-elle pour la première fois l’attention de ses lecteurs sur cette “grande foule” ? b) Suivant les conceptions de l’époque, de quoi se composait cette “grande multitude”, et quelle était sa destinée ?
2 Mais qui compose cette “grande foule” ? Ce fut longtemps un mystère. Dès sa première année de parution, le journal La Tour de Garde de Sion attira l’attention de ses lecteurs sur cette “grande multitude”. (Apoc. 7:9, Sy.) Mais à l’époque, on croyait qu’il s’agissait d’une classe spirituelle de chrétiens destinés à aller au ciel. On pensait que les 144 000 disciples fidèles deviendraient l’Épouse céleste du Christ, tandis que la “grande multitude” serait une classe céleste secondaire composée des demoiselles d’honneur ou “compagnes” de la classe de l’Épouse. — Ps. 45:15, 16 45:14, 15, NW.
3 Par exemple, dans le quatrième numéro de La Tour de Garde (éd. angl.), daté d’octobre 1879, l’article intitulé “Le Jour du Seigneur” déclarait :
C’est donc pendant que le “petit troupeau”, l’“Épouse”, l’“Église triomphante”, est intronisé avec Jésus et inflige les jugements écrits, et pendant que l’autre classe de chrétiens dans l’Église — ceux qui affectionnent les choses de la chair et qui sont laissés dans le monde — lavent “leurs robes”, c’est alors donc que l’Agneau paît ceux-ci avec la vérité et les conduit (les uns rapidement, les autres plus lentement) aux sources des eaux de la vie, amenant finalement tous ceux qui se laissent conduire à la condition céleste, les recevant dans sa demeure éternelle, où ils seront à l’abri de toute larme, de toute douleur et de tout chagrin ; c’est pourquoi nous les voyons (Apoc. 7:14) “revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains”, et que le récit nous dit : “Ce sont ceux qui viennent de” (...) “la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes,” etc. ; “C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple.” — Paragraphe sept.
Le neuvième paragraphe du même article applique à ces mêmes chrétiens le Psaume 45:14 45:13, NW, en tant que “compagnes” de l’Épouse céleste du Christ.
4. D’où devait sortir cette grande multitude, et quel corps devait-elle recevoir ?
4 Dans le même numéro du journal, l’article suivant, intitulé “La réconciliation du monde”, parle de cette grande multitude et affirme, au paragraphe vingt-quatre : “Le ‘petit troupeau’ ou classe de l’épouse et la multitude qui vient de la grande tribulation (Apoc. 7:14) recevront pour toujours des corps spirituels.”
5. a) S’attendait-on à ce que la “grande multitude” survive lors de la bataille d’Harmaguédon ? b) Quelle erreur le reste des 144 000 membres commit-il sur la base de cette compréhension ?
5 Cette première compréhension de ces choses nous empêcha de porter notre attention sur la “grande multitude” ou “grande foule” avant l’heure prévue par Dieu. Elle incita les membres du reste des 144 000 “ministres d’une nouvelle alliance” à guetter l’apparition d’une grande multitude de chrétiens engendrés de l’esprit qui, pensaient-ils, sortiraient de Babylone la Grande pendant la “grande tribulation” finale que connaîtrait le monde entier, et qui laveraient leurs robes d’identification et les blanchiraient, avant de verser leur propre sang dans le martyre. On ne pensait pas qu’ils survivraient sur la terre à la bataille d’Harmaguédon, mais on s’attendait à les voir mourir avant la fin de ce conflit. Sous ce rapport-là, le reste se trompait dans son attente.
6. Pourquoi la tribulation qui commença en 1914 ne fut-elle pas une surprise pour les membres du reste ?
6 En 1914, une tribulation vint telle qu’il n’y en avait pas eu depuis le déluge. Mais elle ne fut pas une surprise pour les membres du reste, car ils savaient que les temps des Gentils ou “temps fixés des nations” devaient arriver à leur terme vers le 1er octobre 1914.
7. a) Au cours de la Première Guerre mondiale, qui les membres du reste ne virent-ils pas émerger ? b) Quelle espérance le discours prononcé à Los Angeles en 1918 proposait-il, mais qui n’identifiait-il pas ?
7 La Première Guerre mondiale semblait interminable pour le reste, qui fut persécuté plus que jamais auparavant, et pourtant, aucune “grande multitude” ne sortait en masse des nombreux systèmes religieux de la chrétienté. Puis le dimanche 24 février 1918, alors que la Première Guerre mondiale atteignait son paroxysme, le président de la Watch Tower Bible & Tract Society prononça à Los Angeles un discours intitulé “Le monde a pris fin ! Des millions de personnes actuellement vivantes peuvent ne jamais mourir !” Cette conférence donnait aux hommes l’espoir de ne jamais mourir sur la terre, de survivre à la “grande tribulation” qui avait commencé, de traverser la bataille d’Harmaguédon et d’entrer dans le nouvel ordre de choses sous le Royaume céleste de Dieu et du Christ. Cependant, cet exposé n’identifia pas les survivants terrestres d’Harmaguédon à la “grande multitude” de l’Apocalypse (7:9, Sy). L’orateur les considérait comme des hommes en général, amis de la justice mais non voués à Dieu et non engendrés de l’esprit.
8. Quelle parabole fut expliquée en 1923, lors du congrès de Los Angeles, à qui s’adressait le dernier paragraphe de la Résolution adoptée, et que leur était-il demandé de faire ?
8 Cinq années plus tard, soit le dimanche 26 août 1923, toujours à Los Angeles, le même orateur prit la parole devant un auditoire de plus de 30 000 personnes, sur le thème : “Toutes les nations marchent vers Harmaguédon, mais des millions d’hommes actuellement vivants ne mourront jamais”. Ce fut là le point culminant d’un congrès de huit jours réunissant le peuple de Jéhovah. La veille, dans l’après-midi, l’orateur avait parlé devant les congressistes sur la parabole de Jésus au sujet des “brebis et des boucs”, rapportée dans Matthieu 25:31-46. Au cours de cet exposé, il identifia la classe des “brebis” à une classe terrestre qui survivra à Harmaguédon et entrera dans le nouvel ordre soumis au Royaume céleste de Dieu. À la fin de son discours, l’orateur proposa l’adoption d’une Résolution comportant dix-sept paragraphes, dont le dernier demandait aux brebis de “se déclarer individuellement et collectivement être du côté du Seigneur et en harmonie avec sa cause, et disposées à recevoir les bénédictions du Royaume que Dieu a préparé à leur intention dès la fondation du monde”. Mais aucun effort spécial ne fut déployé pour rassembler de telles “brebis”.
9. À cette époque-là, à qui les étudiants de la Bible croyaient-ils que la nouvelle alliance s’appliquait, et que disait à ce sujet le livre Consolation pour les Juifs ?
9 À cette époque-là, les Étudiants de la Bible croyaient que la nouvelle alliance prédite dans Jérémie 31:31-34 ne s’appliquait pas aux 144 000 Israélites spirituels, mais qu’elle allait être conclue avec les Juifs charnels après la bataille d’Harmaguédon. Devant des auditoires importants, ils prononcèrent le discours “Le retour des Juifs en Palestine” et en octobre 1925, ils publièrent en anglais le livre Consolation pour les Juifs. Sous l’en-tête “La nouvelle alliance”, les pages 97 à 103 de cet ouvrage traitaient de cette alliance et l’appliquaient exclusivement aux Juifs charnels réunis en Palestine. Le troisième paragraphe à compter de la fin du livre déclarait : “Le jour du jubilé est arrivé ; la bonne nouvelle doit être annoncée au peuple d’Israël, puis à tous les peuples de la terre. — Voir Psaume 89:16 89:15, NW.”
10, 11. a) Par la suite, dans quel ouvrage plus important le contenu de ce livre fut-il incorporé, et en quelle année parut-il ? b) Suivant ce livre, quelle faveur spéciale les Juifs devaient-ils recevoir, et que devait-il se passer en Palestine et à Jérusalem ?
10 Par la suite, le contenu du livre Consolation pour les Juifs fut incorporé dans un ouvrage plus important, le livre cartonné intitulé “Vie”, mis en circulation le 15 juillet 1929 et destiné principalement au public juif.
11 Sous l’en-tête “Toutes les nations”, on pouvait lire à la page 322 de l’édition française de ce nouveau livre :
La nouvelle alliance n’entraînera pas seulement pour les Israélites le retour aux privilèges dont ils jouissaient autrefois ; car les faveurs divines s’étendront désormais à tous les peuples et à toutes les nations de la terre. Le Seigneur fit, en effet, cette promesse formelle à Abraham : “Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité”, et cette postérité est le Christ (Galates 3:16, 27-29). C’est encore la raison pour laquelle le “reliquat” des chrétiens vivant actuellement sur la terre porte un si vif intérêt au rétablissement de toutes choses en leur état originel.
Un peu plus loin, le dernier chapitre de ce livre déclarait, aux pages 331 et 332 :
L’Éternel avait promis la Palestine à Abraham, à Isaac et à Jacob (...). Ils doivent ressusciter pour que la promesse du Seigneur s’accomplisse. (...) Jésus (...) a déclaré que ces hommes de Dieu seront les représentants du royaume des cieux sur la terre. — Matthieu 8:11, 12. Les Écritures nous autorisent à admettre que la ville de Jérusalem sera la capitale de la terre. En effet, voilà très longtemps que Dieu a choisi cette ville, et l’a marquée de son nom. Il semble donc parfaitement logique de supposer que lorsque ces fidèles serviteurs du Seigneur qui lui ont toujours été entièrement dévoués auront été ramenés à la vie et réinstallés en Palestine, la ville de Jérusalem deviendra le siège terrestre du Royaume.
12. À qui les “brebis” de la parabole des brebis et des boucs donnée par Jésus devaient-elles se soumettre, et quelle attitude avait-on à l’égard du rassemblement de ces “brebis” ?
12 Ainsi, en l’année 1929, l’attention des chrétiens se portait plus sur les Juifs circoncis selon la chair que sur les “brebis” de la parabole de Jésus relative aux brebis et aux boucs. Ces “brebis” étaient reléguées au second plan par rapport aux Juifs, et après Harmaguédon, elles devaient se soumettre aux Juifs. À cette époque-là, aucun effort spécial n’a été déployé pour rassembler ces “brebis” dans le “seul troupeau” du “berger accompli”, Jésus-Christ.
13. À qui le livre Lumière, paru en 1930, appliquait-il le passage de Révélation 7:9-17, et en conséquence, quelle attention accorda-t-on aux “autres brebis” ?
13 En 1930, le livre Lumière, imprimé en deux volumes, commentait verset par verset le livre de l’Apocalypse ou Révélation. Mais il voyait toujours dans la “grande multitude” d’Apocalypse 7:9-17 (Sy) une classe de chrétiens engendrés de l’esprit dont chacun, après avoir subi le martyre à Harmaguédon, pourra “vivre en créature spirituelle”, tout en occupant une position secondaire eu égard à l’Épouse du Christ (tome I, pages 100-106). À cause de cette façon de voir les choses, la classe terrestre des “brebis” ou des “autres brebis” du Berger accompli ne fit l’objet d’aucune attention particulière. — Jean 10:16 ; La Tour de Garde de mars 1924, page 69, paragraphe 33.
14. a) En raison de quelle compréhension le livre Justification, paru en 1921, élimina-t-il le point de vue selon lequel la “grande multitude” se compose de ceux qui sont marqués au front ? b) À qui ce livre identifiait-il ceux qui sont marqués au front ?
14 En 1931, le premier volume de l’ouvrage intitulé Justification sortit des presses en anglais. Dans son commentaire sur le neuvième chapitre de la prophétie d’Ézéchiel Éz 9, ce livre disait à propos des hommes devant être marqués au front et épargnés : “Ceux qui sont marqués ne peuvent faire partie de la ‘grande multitude’ ou classe qui vient de la ‘tribulation’, parce que (...) les membres de cette classe ne seront pas épargnés lors de la grande détresse ; au contraire, ils ont été désignés pour mourir. (...) Ils ne seront pas délivrés à l’heure de la détresse. Au temps de la détresse, ils seront obligés de prendre position aux côtés du Seigneur, mais ils devront mourir afin de vivre en tant que créatures spirituelles.” Puis le livre Justification poursuit son explication en identifiant ceux qui sont marqués aux “autres brebis” terrestres, aux “brebis” de la parabole de Jésus concernant les brebis et les boucs, les “brebis” devant survivre à la bataille d’Harmaguédon et entrer dans l’ordre nouveau promis par Dieu.
15. Que déclare le livre Justification à la page 108, à propos du but de l’œuvre de témoignage, et quelle activité relative aux “autres brebis” ne fut pas encouragée ?
15 À propos de l’œuvre consistant à marquer les hommes au front, le livre Justification (éd. fr., tome I, page 108) déclarait : “Rappelons qu’il ne s’agit pas de faire des prosélytes ou de chercher des membres pour une organisation, mais que la publication de la vérité est faite pour que les hommes qui désirent abandonner l’organisation impie de la chrétienté puissent se ranger ouvertement aux côtés du Seigneur et nourrir l’espoir d’échapper à la grande détresse lorsque commencera l’œuvre de destruction.” On voit donc que même en 1931, année où le reste des 144 000 Israélites spirituels adopta le nom de “témoins de Jéhovah”, aucune exhortation ne fut donnée pour rassembler et organiser ces hommes marqués, ces “autres brebis”.
16. a) Qui distrayait l’attention du reste ? b) En 1922, que révélèrent les tomes II et III du livre Justification concernant les promesses bibliques de rétablissement ?
16 De toute évidence, les Juifs circoncis selon la chair et les hommes qu’on croyait constituer la “grande multitude” de chrétiens de second ordre engendrés de l’esprit, distrayaient l’attention du reste spirituela. En 1932, cependant, les tomes II et III de l’ouvrage Justification furent publiés, traitant des vingt-quatre derniers chapitres de la prophétie d’Ézéchiel Éz 25-48. Au moyen de ces livres, Jéhovah révéla à son peuple que les prophéties sur le rétablissement s’appliquaient, non aux Israélites terrestres ou Juifs circoncis selon la chair, mais au fidèle reste de l’Israël spirituel, depuis l’année 1919. — Voir Justification, tome II, de la page 254 jusqu’à la fin du livre.
17. Quel effet cette explication eut-elle pour les Juifs, mais quelles perspectives le livre Justification offrit-il pour la “grande multitude” ?
17 Cette explication aida les chrétiens à détourner leur attention des Juifs, mais elle ne régla pas la question de la nouvelle alliance et elle laissa subsister l’idée qu’il fallait aider une “grande multitude” de chrétiens engendrés de l’esprit à sortir de Babylone la Grande, et plus particulièrement de la chrétienté. Le tome III de Justification affirmait que cette classe spirituelle secondaire est représentée prophétiquement dans le temple d’Ézéchiel décrit dans les chapitres quarante à quarante-huit du livre de ce prophète Éz 40-48. — Voir les pages 240, 265-269 de l’édition anglaise du tome III.
18. Au moyen de La Tour de Garde qui expliqua la nouvelle alliance, quelle meilleure compréhension obtint-on en 1934 ?
18 Deux années plus tard, soit en 1934, on parvint à une meilleure compréhension de ces choses. Dans son numéro du 15 juillet 1934, La Tour de Garde (page 213, paragraphe 10) expliquait que la nouvelle alliance ne serait pas conclue en Palestine, après Harmaguédon, avec les Juifs circoncis selon la chair, mais qu’elle était déjà en vigueur chez les Israélites spirituels. L’article en question déclarait : “La nouvelle alliance a été passée (...) en faveur de l’Israël spirituel et à son profit. (...) Les Israélites naturels ayant rompu les termes de l’alliance faite en Égypte, il eût été inconséquent de la part de Dieu de conclure avec ce même peuple, une alliance nouvelle plus élevée et plus sublime encore que l’ancienne. Ce fait seul suffit à indiquer qu’il n’était pas possible que la nouvelle alliance fut faite avec les descendants naturels d’Abraham.” (Voir aussi le livre Jéhovah, éd. fr. pages 170-171). Cette explication nouvelle procura au reste une grande joie.
LES “AUTRES BREBIS” ET LE BAPTÊME
19. Dans le numéro du 15 août 1934 du périodique La Tour de Garde, quel encouragement fut donné aux “autres brebis” concernant l’offrande de soi, le baptême et les études bibliques ?
19 La Tour de Garde, dans son édition anglaise du 15 août 1934, devait apporter aux “autres brebis” aussi de réels encouragements. Cette classe terrestre des “autres brebis” fut préfigurée jadis par un non-Israélite nommé Jonadab, fils de Récab et ami de Jéhu, roi d’Israël. C’est pourquoi l’article intitulé “Sa bonté” appela les “autres brebis” les Jonadabs ou la classe des Jonadabs. Aux paragraphes 34, 35, l’article disait :
Un Jonadab devrait-il se consacrer à Jéhovah et se faire baptiser ? Réponse : Il est certainement juste qu’un Jonadab se consacre à l’accomplissement de la volonté de Dieu. Nul ne recevra jamais la vie s’il n’agit ainsi. Le baptême ou l’immersion dans l’eau est uniquement un symbole qui montre qu’un homme s’est consacré à l’accomplissement de la volonté de Dieu ; c’est pourquoi un baptême n’est pas contre-indiqué. (...) Le temps est venu où doit être enseignée la classe de Jonadab, les “millions”, ce qui signifie la même chose. — Citation de l’édition française du 15 novembre 1934.
Puis l’article de La Tour de Garde expliqua comment les membres du reste oint devaient procéder pour diriger les réunions auxquelles assisteraient des Jonadabs. L’article précisait : “De pareilles études sont très nécessaires et permettent surtout à la classe des Jonadabs de connaître la volonté de Dieu les concernant.”
20. Selon le livre Jéhovah, paru le 15 novembre 1934, avec qui la nouvelle alliance fut-elle conclue, selon l’expression “avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda” ?
20 Trois mois plus tard, cependant, soit le 15 novembre 1934, le livre Jéhovah sortit des presses de la Société à Brooklyn, New York. À la page 182 de la première édition anglaise de cet ouvrage, on trouve toujours l’idée d’une classe spirituelle secondaire qui devait encore sortir de Babylone la Grande et prendre position pour Jéhovah. En conséquence, tout en expliquant que la nouvelle alliance ne s’applique pas aux Juifs circoncis selon la chair, ce livre affirme (pages 181, 182 de l’édition anglaise de 1934) :
La maison spirituelle d’Israël comprend tous ceux qui, par l’exercice de la foi dans le sang de Jésus-Christ comme rançon de l’homme, ont convenu, par alliance, de faire la volonté de Dieu et ont été engendrés par lui. Elle comprend donc nécessairement tous ceux qui ont été engendrés de l’esprit, et particulièrement le “petit troupeau”. (...) Cette prophétie a trait à une nouvelle alliance qui devait être conclue avec la maison de l’Israël spirituel. Autrement dit, elle comprend l’Israël spirituel tout entier, y compris tous ceux qui ont été engendrés de l’esprit. Elle devait être conclue aussi avec la maison de Juda, c’est-à-dire avec la classe du Royaume, qui sera adjointe à Jésus-Christ, le “lion de la tribu de Juda”. (Apoc. 5:5.) — Voir aussi la page 185, paragraphe deux.
21. Ainsi, vers la fin de 1934, quelle classe occupait une place plus importante que les “brebis terrestres” dans l’esprit des membres du reste ?
21 Ainsi donc, à la fin de 1934, cette classe secondaire d’Israélites spirituels engendrés de l’esprit détournait encore l’attention des membres du reste et occupait dans leur esprit une place plus importante que celle de la classe terrestre des Jonadabs ou “autres brebis” qui devaient être marqués au front (Ézéch. 9:4). Voilà qui explique pourquoi ces hommes marqués ne reçurent aucune invitation précise à assister au Repas du Seigneur célébré le 14 nisan 1935b.
ON DISCERNE ENFIN LA “GRANDE FOULE”
22. Quel congrès fut annoncé dans le numéro du 1er avril 1935 de La Tour de Garde, et quels sont ceux qui furent spécialement invités à y assister ?
22 Cependant, la classe des Jonadabs ou des “autres brebis” allait bientôt connaître une grande joie. On annonça que pendant cinq jours les témoins de Jéhovah allaient tenir un congrès. À partir du 1er avril 1935, l’édition anglaise de La Tour de Garde publia l’avis suivant : “La Tour de Garde rappelle de nouveau à ses lecteurs qu’un congrès de témoins de Jéhovah et de Jonadabsc se tiendra à Washington du 30 mai au 3 juin 1935. Nous espérons que de nombreux membres du reste et Jonadabs seront en mesure d’y assister. Jusqu’à maintenant, peu de Jonadabs ont eu le privilège d’assister à un congrès. Le congrès de Washington pourrait les réconforter et les aider grandement.” (Page 98). “Il s’agit d’un congrès de service, et nous espérons que tous les membres du reste et les Jonadabs participeront au service.” — Page 110.
23. Lors du congrès de Washington, quelle révélation fut faite concernant la “grande multitude” de Révélation 7:9-17 (Sy) ?
23 Effectivement, ce congrès de Washington procura des bienfaits aux Jonadabs. L’après-midi du 31 mai, deuxième jour du congrès, le président de la Société Watch Tower s’adressa à son auditoire visible et aussi, par la voie des ondes, à un auditoire invisible à l’écoute des stations de radio WBBR et WHPA, sur le sujet “La grande multitude” prédite dans Apocalypse 7:9-17 (Sy). Au cours de son exposé, l’orateur démontra que la fameuse classe spirituelle secondaire n’existait pas et par suite que l’image de la “grande multitude” ne s’appliquait pas à une telle classe. Cette “grande multitude” se composait plutôt des Jonadabs des temps modernes et ces Jonadabs devaient montrer la même fidélité envers Jéhovah Dieu que les membres du reste spirituel.
24. Comment la joie ineffable procurée par cette révélation s’étendit-elle dans le monde entier, et que rapporte l’Annuaire des témoins de Jéhovah à ce sujet ?
24 La joie ineffable que connurent les Jonadabs présents au congrès de Washington cet après-midi-là devait bientôt s’étendre aux autres membres de cette classe dans le monde entier, car cette nouvelle révélation fut publiée dans un article en deux parties intitulé “La grande multitude” imprimé dans La Tour de Garde des 1er et 15 août 1935 en anglais et des 1er et 15 novembre 1935 en français. Plus tard, le Yearbook ou annuaire des témoins de Jéhovah pour 1936 déclarait (page 63) : “Cette révélation enthousiasma les frères et les stimula en vue d’activités redoublées. Des rapports nous sont parvenus d’un peu partout dans le monde exprimant la joie des membres du reste du fait qu’ils ont maintenant le privilège d’apporter le message à ceux qui composent la grande multitude et que ceux-ci vont collaborer étroitement avec eux pour honorer le nom du Seigneur.”
25. a) Comment les privilèges de service accordés aux Jonadabs ont-ils été élargis en mai 1937 ? b) Comment cette disposition s’est-elle avérée être providentielle, comme nous pouvons le voir de nos jours ?
25 Dans les congrégations du peuple de Jéhovah, des privilèges de service plus grands s’ouvrirent bientôt aux membres de la classe des Jonadabs ou à la “grande multitude”, car dans son numéro du 1er mai 1937 en anglais et du 1er juillet 1937 en français, La Tour de Garde imprima cet avis à l’intention des groupes ou congrégations :
Si le groupe ne comprend pas de membres capables de remplir les fonctions attribuées à un serviteur de groupe et au comité de service, mais qu’il y ait par contre des Jonadabs possédant le zèle et l’aptitude nécessaires, on formera de Jonadabs le comité de service.
À présent, vingt-neuf années plus tard, nous sommes bien placés pour constater combien cette disposition était providentielle, puisque le reste des “ministres d’une nouvelle alliance” ne compte plus qu’environ 11 500 membres, et de ce fait il s’est avéré nécessaire de désigner des “autres brebis” à des postes de surveillant et de serviteur ministériel dans la plupart des quelque 24 000 congrégations fonctionnant dans le monde entier.
26. a) À la suite de cela, à quel événement les Jonadabs furent-ils spécialement invités à assister chaque année ? b) Comment la joie des Jonadabs atteignit-elle son paroxysme en 1950, grâce aux possibilités de service ?
26 À la suite de cette annonce concernant le “Serviteur de groupe”, les Jonadabs furent invités à assister en tant que compagnons du reste au Repas du Seigneur célébré le 15 avril 1938 (La Tour de Garde du 1er mars 1938, page 66). Mais la joie de la classe des Jonadabs ou des “autres brebis” atteignit son paroxysme en 1950. Le samedi soir 5 août 1950 à l’occasion de l’assemblée internationale que les témoins de Jéhovah tenaient au Yankee Stadium de New York, on révéla, à l’aide des Écritures, que des hommes capables parmi les “autres brebis” qu’on est en train de rassembler, pourront être nommés “princes sur toute la terre” après la bataille d’Harmaguédon, avec les hommes dont il est question dans le Psaume 45:17 (AC 45:16, NW). — La Tour de Garde, 1er janvier 1951, pages 13, 14 ; 15 avril 1951, pages 122-124.
27. Où le Berger accompli amenait-il enfin les “autres brebis” ?
27 Ainsi, les “autres brebis”, membres voués et baptisés de la “grande multitude”, commençaient enfin à trouver la place qui leur convenait aux côtés du reste oint des “ministres d’une nouvelle alliance”. Le Berger accompli, le Seigneur Jésus-Christ, commençait à amener ses “autres brebis” dans son “enclos”, où les membres du reste du “petit troupeau” se trouvaient déjà réunis, afin que, dès maintenant, il y ait “un seul troupeau” sous “un seul berger”. — Jean 10:16 ; Luc 12:32.
LES BIENFAITS SE RÉPANDENT
28. Combien y avait-il de congrégations du peuple voué de Jéhovah en 1942, au milieu de la guerre, combien de personnes prenaient part à l’œuvre de prédication, et combien y a-t-il eu de congrégations et de proclamateurs au cours de l’année de service écoulée ?
28 Les ravages provoqués entre 1939 et 1945 par la Seconde Guerre mondiale ne réussirent pas à rompre l’union du reste oint et des “autres brebis” terrestres. C’est pourquoi le nombre de ces “brebis” qui se montrent bonnes à l’égard des frères spirituels du Christ n’a cessé de croître, de sorte qu’à l’heure actuelle elles composent une “grande foule”. En 1942, au milieu de la guerre, 5 232 congrégations du peuple voué à Jéhovah nous firent parvenir un rapport sur leur prédication de “cette bonne nouvelle du Royaume” par la terre habitée tout entière, 160 000 membres du reste et des “autres brebis” ayant pris part à la proclamation de ce message du salut (Yearbook de 1943, pages 221, 222). Mais pendant l’année de service écoulée, soit en 1965, il y a eu 24 158 congrégations dans plus de 190 pays, et la moyenne mensuelle des proclamateurs a été de 1 034 268 membres du reste et “autres brebis”.
29. Qu’est-ce que cela signifiait pour ce qui est de l’accroissement des “autres brebis”, et combien de personnes ont commémoré la mort du Seigneur au cours de cette année de service ?
29 Incontestablement, les “autres brebis” rassemblées au sein du “seul troupeau” étaient d’ores et déjà une “grande foule”, d’autant plus que le reste des “ministres d’une nouvelle alliance” ne comptait plus que 11 550 membres. Ceux-ci participèrent au pain et au vin emblématiques lors du Repas du Seigneur célébré le 16 avril 1965, faisant partie d’une assistance mondiale de 1 933 089 personnes réunies pour commémorer la mort du Seigneur Jésus-Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance.
30. Quant à la connaissance, quel devait être l’un des bienfaits de la nouvelle alliance, et avec qui cette connaissance est-elle partagée ?
30 Par conséquent, il est hors de doute que les bienfaits de la nouvelle alliance commencent déjà à s’étendre au monde des hommes en général. Aux termes de cette nouvelle alliance, les membres du reste oint, qui sont dans cette alliance divine, doivent tous connaître Jéhovah, “depuis le plus petit jusqu’au plus grand”. Les membres du reste possèdent déjà cette connaissance du Dieu Très-Haut, et ils la partagent avec la “grande foule” qui ne cesse de croître dans toutes les parties du monde.
31. Quel bienfait dû à la miséricorde divine la nouvelle alliance promit-elle, et par l’intermédiaire de qui celui-ci est-il accordé aux membres du reste ?
31 En outre, dans la nouvelle alliance, Jéhovah déclara qu’il pardonnerait l’iniquité et ne se souviendrait plus du péché des membres du reste des Israélites spirituels (Jér. 31:34, AC). Ils ont obtenu, en effet, le pardon de leurs péchés grâce au sacrifice parfait librement consenti par le Médiateur de la nouvelle alliance, Jésus-Christ, l’“Agneau de Dieu”.
32. Qui d’autre profite aujourd’hui de ce pardon, et comment les Écritures représentent-elles ces chrétiens voués et baptisés ?
32 Aujourd’hui, les membres de la “grande foule”, qui se sont voués à Dieu et ont symbolisé leur offrande par le baptême dans l’eau obtiennent, eux aussi, le pardon de leurs péchés grâce au sang de l’Agneau, Jésus-Christ. Ils sont en paix avec Jéhovah Dieu et ils font partie de ses “hommes de bonne volonté”. (Luc 2:14.) Dans sa parabole des brebis et des boucs, Jésus les appelle “les justes”. La Révélation (7:9, 14) les représente “vêtus de (...) robes blanches” qu’ils ont lavées et blanchies “dans le sang de l’Agneau”. Dieu les reconnaît dès à présent ; c’est pourquoi “ils lui rendent un service sacré jour et nuit dans son temple” et Dieu essuie toute larme de leurs yeux. — Rév. 7:15-17.
33. a) Quels sont ceux qui reçoivent aujourd’hui les bienfaits de la nouvelle alliance, et grâce au ministère de qui ? b) Quelle promesse se réalisera quand ces derniers auront achevé leur ministère terrestre ?
33 À mesure que le reste oint des “ministres d’une nouvelle alliance” poursuivent leur ministère avec l’aide des “autres brebis”, la “grande foule” de ceux qui reçoivent les bienfaits de leur ministère ne cesse de croître. Ainsi, bien que la nouvelle alliance divine ne s’applique pas au monde entier des hommes, ses bienfaits s’étendent de plus en plus sur toute la terre, procurant aux “brebis”, en vue de leur salut éternel, la connaissance vivifiante de Jéhovah Dieu et de son Roi régnant, Jésus-Christ (Jean 17:3). À l’heure prévue par Dieu, les membres du reste achèveront leur ministère terrestre. Conformément à la promesse que Jésus-Christ leur a faite, ils seront unis à lui dans le ciel. — Luc 22:28-30.
34. Quel service ces ministres accompliront-ils alors, et quels sont ceux qui, sur terre, recevront les bienfaits qui découleront de la réalisation des desseins divins relatifs à la nouvelle alliance ?
34 Alors, le “royaume de prêtres” que la nouvelle alliance divine aura réussi à produire, sera complet. Ses membres accompliront un service royal et sacerdotal avec le grand Roi-Prêtre, Jésus-Christ, préfiguré par Melchisédek. Puis, pendant les mille ans du règne du Christ, le monde entier des hommes vivants et morts recevra des bienfaits comme jamais auparavant, parce que Dieu aura accompli victorieusement le dessein bienveillant dans lequel il contracta la nouvelle alliance. — Rév. 20:4-6 ; 21:3, 4.
[Notes]
a Notez ce que déclare le livre Justification, tome I, page 207, concernant la confirmation ou l’inauguration de la nouvelle alliance conclue avec les Israélites selon la chair, quand les “anciens prophètes et témoins de Dieu seront les répondants des Juifs sur la terre”. (Édition française de 1931.) Voyez également le tome III, pages 255 à 257 (édition anglaise de 1932), à propos de l’inauguration de la nouvelle alliance, qui concernait l’avenir et devait s’étendre à toute l’humanité.
b Voir La Tour de Garde du 1er février 1935 (édition anglaise), page 47, paragraphes un et deux.
c À cette époque-là, les Jonadabs ou “autres brebis” n’étaient pas considérés comme étant des “témoins de Jéhovah”. — Voir La Tour de Garde du 15 novembre 1934 (édition française), page 345, paragraphe 31.
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Je mets les intérêts du Royaume à la première placeLa Tour de Garde 1966 | 15 juin
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Je mets les intérêts du Royaume à la première place
Raconté par Hélène Hartstang
JE SUIS née à Dresde, en Allemagne, et suis membre d’une famille de quatre enfants ; j’ai été élevée par des parents qui craignaient Dieu et nous emmenaient régulièrement aux réunions des témoins de Jéhovah, alors connus sous le nom d’Étudiants de la Bible. Je me rappelle l’émotion que nous avons ressentie lorsque, en 1912, Charles T. Russell, premier président de la Société Watch Tower, est venu dans notre ville où il a parlé devant un vaste auditoire. Comme j’avais reçu à la maison une bonne formation dans le domaine de la connaissance de la Bible et de l’appréciation du Créateur, j’ai décidé, à l’âge de quinze ans, de vouer ma vie à Jéhovah Dieu, et j’ai symbolisé ce don par l’immersion dans l’eau.
En septembre 1932, confiante en la force de Jéhovah pour suppléer à mes manquements, j’ai quitté la chaude atmosphère familiale pour entrer dans le service à plein temps et m’occuper des intérêts du Royaume. En compagnie de plusieurs autres missionnaires, j’ai été envoyée à Amsterdam, en Hollande. La tâche qui nous
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