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Ces enfants qui ne sont pas les vôtres: comment les élever?La Tour de Garde 1985 | 15 avril
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Ces enfants qui ne sont pas les vôtres: comment les élever?
LE JOUR de son mariage, Félix s’est retrouvé instantanément père de famille. Sa femme avait déjà une fille de sept ans issue d’un premier lit. Alors qu’il se promenait seul avec sa belle-fille, un peu plus tard dans la même journée, il a eu la désagréable surprise de l’entendre prononcer des gros mots, et il l’a gentiment reprise. La réaction de la fillette ne s’est pas fait attendre: “Dis donc, lui a-t-elle répliqué, tu n’es pas mon père!” Félix était abasourdi. Comme il était chrétien, il désirait bâtir une maisonnée qui glorifierait Celui ‘à qui toute famille doit son nom’. Or voilà qu’il commençait à entrevoir les tensions que son nouveau foyer allait avoir à affronter. — Éphésiens 3:15.
Autrefois, la plupart des familles composites résultaient du remariage d’un veuf ou d’une veuve, mais en ces “derniers jours” la multiplication rapide des divorces a entraîné un accroissement spectaculaire de leur nombre (II Timothée 3:1-5). Pourquoi? Parce que environ 80 pour cent des divorcés, dont beaucoup ont des enfants à charge, se remarient. À ce phénomène s’ajoutent les mariages de célibataires qui ont des enfants. Si l’on en croit un organisme formé pour aider les familles issues de plusieurs unions, en 1990 les Américains qui auront contracté un second mariage seront plus nombreux que ceux qui en seront toujours à leur premier, si bien que la ‘famille mixte’ deviendra l’un des modèles de foyer les plus répandus. Or ce type de famille rencontre des problèmes tout à fait spécifiques.
Une situation bien particulière
Alors que dans un premier mariage l’immaturité d’un des conjoints constitue généralement la principale cause des problèmes, dans un remariage c’est surtout sur l’éducation des enfants que le bât blesse. En effet, c’est une véritable gageure pour un beau-père ou une belle-mère que de gagner l’amour et le respect d’enfants avec lesquels il n’a aucun lien naturel et qui le considèrent parfois comme un intrus. Quant au père ou à la mère proprement dit, il doit apprendre à témoigner son amour à son nouveau conjoint sans s’aliéner ses propres enfants. De plus, quand un second mariage réunit des garçons et des filles ou qu’un homme adopte une belle-fille, il faut compter avec une autre cause de tension: le risque d’immoralité. Selon certaines statistiques, 25 pour cent des familles issues de plusieurs unions seraient le théâtre de relations sexuelles illicites. — I Corinthiens 6:9, 10.
Les enfants, pour leur part, sont souvent aux prises avec des sentiments qui vont du rejet à la jalousie, en passant par la rancœur et les conflits intérieurs portant sur leur fidélité à leurs parents. Le choc émotionnel consécutif à un divorce ou à la mort d’un père ou d’une mère leur rend la tâche plus difficile encore. Malheureusement, les faits montrent que plus de quatre remariages sur dix s’achèvent par un divorce dans les cinq premières années. Néanmoins, il est possible de réussir sa vie de famille dans ces conditions. Comment?
Un bon fondement pour résoudre les problèmes
“Si Jéhovah lui-même ne bâtit la maison, c’est inutilement que ses bâtisseurs y ont travaillé dur.” (Psaume 127:1). Pour que Jéhovah ‘bâtisse’ une famille issue de plusieurs unions, il faut que tous les membres de celle-ci accordent la première place à ses commandements, à ses principes et à ses conseils afin d’obtenir sa bénédiction. “La seule chose qui nous a vraiment aidés, confie Félix, ç’a été de faire passer la Parole de Jéhovah avant nos sentiments personnels. J’ai toujours évité de parler à ma belle-fille de ma façon de voir les choses, et je me suis servi de la Bible pour créer un terrain d’entente sur lequel nous pouvions nous rejoindre.” En d’autres termes, Félix a utilisé les Écritures pour “remettre les choses en ordre”, et il en a fait l’autorité suprême dans son foyer (II Timothée 3:16). Quand les enfants voient que les parents eux-mêmes se soumettent au “conseil de Jéhovah”, ils sentent que leur maison est régie par ses principes stables, et non par les caprices de leur beau-père ou de leur belle-mère. — Proverbes 19:21; 20:7.
Un chrétien et une chrétienne qui avaient chacun trois rejetons et qui se sont unis pour fonder une nouvelle famille ont réussi leur mariage parce que “les enfants s’efforçaient réellement de mettre les principes de la Bible en pratique”. Une fois parvenu à l’âge adulte, l’un de ces jeunes gens a écrit: “Dans un amalgame de deux familles, les préoccupations humaines risquent toujours de prendre le pas sur les questions spirituelles. On a tôt fait de se soucier davantage de bien s’entendre que de servir Jéhovah tous ensemble.” De fait, nombre de foyers chrétiens de ce genre conviennent que pour réussir il est indispensable d’entretenir de bonnes relations personnelles avec Dieu et de faire de vigoureux efforts pour appliquer sa Parole.
Le discernement: une qualité nécessaire
Peu après le remariage de sa mère, Marla, qui avait alors 12 ans, est devenue rebelle au point de faire plusieurs fugues. À juste titre, sa mère et son beau-père exigeaient d’elle l’obéissance, mais ils avaient tendance à négliger le facteur affectif. “Maman et moi, nous étions très proches l’une de l’autre, explique Marla, un peu comme deux sœurs. Nous dormions dans le même lit. Quand mon beau-père est arrivé, j’ai perdu cette intimité, et je n’ai pas tardé à penser que je n’étais plus chez moi.” Un conjoint s’imagine rarement à quel point il donne aux enfants de l’autre l’impression de les supplanter dans le cœur de leur père ou de leur mère. Aussi risque-t-il de ne pas accorder assez d’importance au trouble émotionnel qui en résulte. Mais qu’y faire?
Selon Proverbes 24:3, c’est “par le discernement” qu’une maisonnée “s’avérera solidement établie”. Celui qui a du discernement ne s’arrête pas aux actes et aux paroles; il en cherche les causes profondes. Par exemple, votre beau-fils ou votre belle-fille vous paraîtra peut-être distant. Mais pourquoi l’est-il? Ne serait-ce pas parce que ses sentiments sont partagés, parce qu’il craint d’être infidèle à son père ou à sa mère qui n’est plus là? Elizabeth Einstein, qui a élevé les enfants de son conjoint, écrivait ce qui suit dans son livre La famille refondue (angl.): “On ne remplace jamais le père ou la mère d’un enfant. Même celui qui est mort ou qui a abandonné ses enfants occupe toujours une place importante dans la vie de ces derniers. Le secret qui permet de réussir sa vie de beau-père ou de belle-mère tient en ces quelques mots: N’essayez pas d’acheter les enfants à force de cajoleries, et ne revendiquez pas ce à quoi vous pensez avoir droit. Je ne l’ai moi-même compris que récemment.” Elle poursuivait ainsi: “Selon toute vraisemblance, c’est encore le meilleur moyen de gagner le cœur de votre beau-fils ou de votre belle-fille.” Les parents chrétiens qui sont dans la même situation et qui font preuve de discernement ne s’attendent pas à un “amour immédiat”. Ils ne prennent pas ombrage quand cet amour n’est pas prompt à se manifester. Mais cela est loin d’être facile.
“Je suis vaccinée contre l’hostilité d’autrui, se lamentait une belle-mère, sauf quand elle vient de la fille de mon mari. Il suffit qu’Amy me repousse pour qu’une belle journée s’assombrisse et pour que toute joie m’abandonne.” Elle ajoutait: “Amy compte beaucoup pour moi. Je tiens à jouer convenablement mon rôle de belle-mère.” Évidemment, on comprend qu’il soit pénible de se sentir ainsi rejeté. Cependant, la Bible donne ce conseil: “Ne te presse pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation, c’est ce qui repose dans le sein des stupides.” (Ecclésiaste 7:9). Celui qui est trop susceptible pourrait vite en venir à nourrir de la rancœur ‘en son sein’, ce qui se traduirait sans doute par des paroles et des actes irréfléchis.
Mais quels fruits le discernement produit-il dans la pratique? Le jour de ses noces, quand il s’est fait rembarrer par sa belle-fille, Félix s’est souvenu qu’elle avait été très proche de son père avant la mort de ce dernier. Aussi lui a-t-il fait cette réponse pleine de discernement: “C’est vrai, je ne suis pas ton père, mais j’aimerais être ton ami et ton frère spirituel.” Vous aussi, soyez “sage de cœur”, et apprenez en même temps à ne pas être trop sensible. — Proverbes 16:21; 14:1.
Le manque d’intimité naturelle qui caractérise les familles issues de plusieurs unions conduit souvent à ce que la Bible appelle la “présomption”. Selon un dictionnaire hébreu, il s’agit là d’une sorte d’“obstination” qui pousse quelqu’un à ‘réclamer ce à quoi il n’a absolument pas droit, en se refusant à toute concession’. Or cette forme d’égocentrisme provoque des luttes (Proverbes 13:10). “Bien que cela n’ait pas été facile, je me suis efforcée de ne plus penser uniquement à mes sentiments, expliquait une belle-fille. Il m’a alors été possible de comprendre ceux de l’autre et de me mettre à sa place. Je n’ai pas renoncé pour autant à mes propres sentiments, mais je les ai élargis pour qu’ils englobent une personne de plus.”
Cependant, pour apprendre à se soucier d’autrui les membres d’une famille issue de plusieurs unions doivent communiquer entre eux. En Proverbes 13:10 nous lisons encore: “La sagesse est chez ceux qui délibèrent.” Des ‘délibérations’ ou discussions régulières peuvent aplanir les problèmes et contribuer à l’unification de la famille. Pour cela, il est toutefois nécessaire que les parents partagent le même point de vue lors de ces entretiens. Dans ce domaine, la persévérance donne souvent de bons résultats. Vous trouverez d’autres suggestions utiles à la page 27. — I Pierre 3:8.
Grâce à de telles ‘délibérations’, il n’est pas jusqu’aux risques de fautes sexuelles qui ne puissent être conjurés. Avant de se remarier, des pères et des mères ont eu avec leurs enfants des conversations franches où ils ont abordé la façon dont les filles devraient désormais s’habiller ou se comporter en présence de leur beau-père ou de leurs demi-frères, le cas échéant. À mesure que les enfants grandissent, il est souvent nécessaire que les parents prennent l’initiative d’autres discussions de même type, car en général les enfants hésitent par pudeur à aborder eux-mêmes ce genre de sujets.
La discipline
Sans conteste, la discipline constitue le sujet le plus délicat dans les foyers issus de plusieurs unions. Puisque “la sottise est liée au cœur” des enfants, y compris ceux qui appartiennent à ce type de famille, ces derniers ont absolument besoin de recevoir une discipline suivie (Proverbes 22:15; 13:1). Peu après son mariage, une chrétienne du nom de Pat s’est aperçue que jusque-là la fille de son mari n’en avait fait qu’à sa tête. “J’ai veillé soigneusement à respecter le principe de l’autorité”, explique-t-elle. Soit dit en passant, avec le temps la belle-fille de Pat est devenue l’une de ses meilleures amies. “J’étais toujours prête à lui expliquer le pourquoi d’une décision, à discuter avec elle et à revenir sur ce que je lui avais dit, ajoute-t-elle, mais je ne transigeais jamais sous prétexte que quelque chose ne lui plaisait pas. Je me suis montrée inébranlable pour l’ordre établi par Jéhovah.”
“En fait”, déclaraient Emily et John Visher, un couple de conseillers conjugaux spécialisés dans les problèmes des familles issues de plusieurs unions, “la discipline ne prend vraiment que si celui qui la reçoit attache de l’importance aux réactions de la personne qui l’administre et à ses relations avec elle”. Tant que ce lien n’existe pas, certains ont jugé bon de laisser au père ou à la mère de l’enfant la responsabilité de le discipliner en priorité. Bien sûr, même dans ce cas le mari demeure le chef de la famille. Toutefois, s’il instruit clairement sa femme sur les motifs qui doivent donner lieu à une correction, il peut très bien la charger ensuite de l’appliquer dans la pratique. D’après la Bible, le père comme la mère sont en droit de promulguer des ‘lois’ en matière de discipline (Proverbes 1:8; 6:20; 31:1). Puisque toutes les familles issues de plusieurs unions sont différentes, il n’y a pas de règles fixes sur la façon de discipliner. Cependant, le beau-père ou la belle-mère devrait particulièrement veiller à corriger “selon ce qui est juste”, sans tomber dans l’excès en exigeant tout de suite de trop grands changements de la part de l’enfant, ce qui pourrait avoir pour effet de l’exaspérer (Ésaïe 28:26-29; Colossiens 3:21). Réciproquement, les enfants devraient accepter la discipline de leur beau-père ou de leur belle-mère. Dans les temps bibliques, Esther s’est montrée obéissante et reconnaissante à Mardochée, son tuteur ou père adoptif, qui l’a élevée après la mort de ses parents. La discipline qu’il lui a donnée a fait d’elle une excellente femme. — Esther 2:7, 15, 20.
Il arrive que la discipline définie par l’un des parents soit sapée parce que l’autre ne l’applique pas à son propre enfant. Une chrétienne mère de trois enfants et remariée avoue: “On se sent tiraillée entre deux êtres que l’on aime tendrement.” Néanmoins, n’oubliez pas qu’en pareille situation ce sont vos relations avec votre conjoint qui passent en premier. Même si cela vous est quelquefois difficile, ne laissez jamais votre affection naturelle créer une barrière entre vous deux. Abraham a fait preuve de sagesse en ne permettant à aucun membre de sa maisonnée de nuire à ses rapports avec Sara, sa femme, ou de contrecarrer l’accomplissement de la volonté divine. — Genèse 16:1-6; 21:8-14.
Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’éprouver les mêmes sentiments envers les enfants de son conjoint qu’envers les siens, les uns comme les autres devraient être l’objet d’un traitement équitable. L’un des principes de base qui doivent présider à tout bon jugement est le suivant: “Tout le monde doit être traité de la même façon.” (I Timothée 5:21, Le Livre). On a tôt fait d’excuser les défauts de son propre enfant et de grossir ceux des autres. Mieux vaut donc que le mari et la femme discutent d’abord entre eux de leurs éventuelles divergences de vue relatives à la discipline et qu’ils parviennent à un accord pour pouvoir ensuite faire bloc devant les enfants. Après avoir grandi dans une famille issue de deux mariages, Alesia, qui a 19 ans maintenant, se souvient: “Il y a une chose qui me paraît essentielle: C’est que mes parents étaient logiques avec eux-mêmes en matière de discipline. Qui que nous soyons, nous savions qu’ils nous corrigeraient pour nos fautes. Leurs principes et leurs exigences étaient toujours les mêmes.”
Soyez patient — il faut du temps
“Mieux vaut la fin d’une chose, par la suite, que son commencement. Mieux vaut celui qui est patient que celui qui est hautain d’esprit.” (Ecclésiaste 7:8). Alors que beaucoup renoncent dans les premiers temps, qui sont les plus difficiles, ceux qui persévèrent se rendent généralement compte que leur famille commence à surmonter ses problèmes. “Selon les statistiques, il faut entre quatre et sept ans pour qu’une famille refondue se stabilise et que s’y développe un sentiment d’appartenance”, expliquait Elizabeth Einstein. La mise en pratique des principes bibliques peut accélérer le processus d’adaptation. Néanmoins, il demeure absolument nécessaire de se montrer ‘patient d’esprit’.
“Un homme [ou une femme] trop content de lui-même”, qui s’imagine détenir le secret du bonheur familial et qui exige des changements immédiats de la part des autres “provoque des querelles”. On ne renonce pas facilement aux convictions et à la conception de la vie familiale que l’on a depuis des années. Aussi est-il sage de ne pas “se fier aux impulsions de son cœur”, mais de compter modestement sur la direction et l’aide de Jéhovah. — Proverbes 28:25, 26, Bible en français courant.
Une récompense: la réussite
La connaissance, les aptitudes et l’expérience de chaque membre d’une famille composite peuvent s’enrichir grâce à cette réunion d’individus d’origines différentes. Au sujet de sa belle-fille, une mère chrétienne faisait cette remarque: “Valérie a donné une nouvelle dimension à notre foyer. Plus d’une fois sa manière de voir les choses a élargi nos horizons.” En outre, si les liens qui vous unissent à vos propres enfants sont précieux, l’intimité que vous réussirez à créer, malgré l’absence d’affection naturelle, avec un enfant qui vous aura peut-être repoussé au début constituera un sujet de joie tout à fait particulier, comme quantité de parents en ont fait l’heureuse expérience.
Certes, il faut affronter des problèmes considérables dans ces cas-là, mais il est d’autant plus satisfaisant de parvenir à les résoudre. Dans le feu de cette épreuve se forgeront des qualités spirituelles de grande valeur, telles la patience, la compréhension, la compassion et l’abnégation. “J’ai appris à faire tout mon possible pour régler les difficultés et à laisser celles qui subsistent entre les mains de Jéhovah”, déclarait Louise après avoir élevé trois enfants qui n’étaient pas les siens. “J’en ai retiré des leçons très précieuses. Cela m’a aidée à devenir une femme meilleure et plus spirituelle, et à me rendre vraiment compte que lorsqu’on sert Jéhovah on n’est jamais seul pour porter son fardeau.”
La récompense qui consiste à voir votre famille glorifier Dieu vaut bien toute la peine que vous pouvez y consacrer. Quand le roi David a montré à son fils comment construire un temple pour la louange de Jéhovah, il a aussi énoncé le secret qui permet de bâtir avec succès une famille issue de plusieurs unions. Voici ses paroles: “Que Jéhovah soit avec toi (...)! Puisse seulement Jéhovah te donner prudence et intelligence (...) pour garder la loi de Jéhovah, ton Dieu! Alors tu auras du succès.” — I Chroniques 22:11-13.
[Encadré, page 27]
RECETTE POUR LA COMMUNICATION FAMILIALE:
1) Trouvez un moment et un endroit convenables pour exprimer régulièrement vos sentiments.
2) Efforcez-vous tous d’épancher votre cœur, et parlez librement de vos rancœurs et de vos peines. Montrez que vous attachez de l’importance aux sentiments de chacun. — Job 33:3.
3) Essayez de présenter ce que vous avez sur le cœur comme l’expression d’un sentiment plutôt que comme une accusation. Par exemple, dites: “Quand j’ai vu que personne n’avait fait la vaisselle, cela m’a beaucoup contrariée”, et non: “Décidément, tout le monde s’en fiche. Vous êtes tous des égoïstes et des irresponsables.” — Colossiens 4:6.
4) Témoignez-vous de la bonté et cherchez à comprendre les sentiments des autres. — Éphésiens 4:31, 32.
5) Efforcez-vous de trouver des solutions pratiques et raisonnables aux problèmes, en prenant en considération les principes bibliques qui sont en jeu.
6) Terminez toujours la discussion sur des paroles constructives et encourageantes qui contribueront à assurer une atmosphère chaleureuse au sein de la famille et qui donneront à chacun de ses membres un sentiment de dignité. — Éphésiens 4:29.
[Illustration, page 26]
Les parents qui prennent le temps de ‘délibérer’ ensemble préviendront nombre des problèmes qui risquent de surgir dans l’éducation de leurs enfants.
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La justice turque condamne les Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1985 | 15 avril
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La justice turque condamne les Témoins de Jéhovah
LE 12 DÉCEMBRE 1984, à Ankara, une décision scandaleuse a été prise par la Cour de sûreté de l’État turc. Elle condamnait cinq Témoins de Jéhovah à une peine de six ans et huit mois de prison et de deux ans et deux mois d’exil. Dix-huit autres Témoins ont été incarcérés pour quatre ans et deux mois, après quoi ils devraient être exilés pendant un an et quatre mois. D’autres encore ont été traduits en justice criminelle.
Leur ‘crime’? Ils avaient été jugés coupables de violer l’article 163 du Code pénal turc. Au dire de cet article, c’est un crime que de “faire de la propagande religieuse dans le but de changer l’ordre social, économique, politique ou juridique de l’État”. On prétendait donc que ce petit groupe de Témoins de Jéhovah essayait de renverser l’ordre politique de la Turquie. Mais en quoi une poignée d’hommes et de femmes pacifiques, non armés et sans aucune expérience en matière de subversion pouvaient-ils bien constituer une menace pour le régime turc?
Des citoyens respectueux des lois
Les Témoins de Jéhovah sont connus dans le monde entier pour leur respect des lois. Par exemple, un gouverneur général du Nigeria disait à leur sujet: “Ils ont beaucoup contribué à l’édification spirituelle de notre peuple.” Et encore: “Si toutes les confessions étaient comme les Témoins de Jéhovah, il n’y aurait plus ni meurtres, ni cambriolages, ni délits, ni prisonniers, ni bombes atomiques. Il ne serait plus nécessaire de verrouiller les portes, ni de jour ni de nuit.”
Qui plus est, les Témoins de Jéhovah ne se sont jamais mêlés de politique. Leur neutralité dans ce domaine est de notoriété publique. Un
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