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  • Comment puis-je oublier un béguin?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 28

      Comment puis-​je oublier un béguin?

      UNE revue pour les jeunes affirme: “Chez la majorité des adolescents, le béguin est aussi courant que le rhume.” Presque tous les jeunes passent par là, mais presque tous parviennent sains et saufs à l’âge adulte sans que leur amour-propre et leur sens de l’humour en aient pâti. Toutefois, quand c’est vous qui êtes épris de quelqu’un, vous n’y voyez rien de risible. Un jeune homme raconte: “J’étais frustré parce que je ne pouvais rien y faire. Je savais qu’elle était trop âgée pour moi, mais je l’aimais. J’avais une vision des choses complètement faussée.”

      Le profil du béguin

      Il n’y a aucun mal à éprouver des sentiments profonds pour quelqu’un, pourvu qu’ils ne soient pas impurs ni déplacés (comme envers une personne mariée). (Proverbes 5:15-18.) Cependant, chez l’adolescent, ce sont souvent les “désirs propres à la jeunesse” qui dirigent ses pensées et ses actions (2 Timothée 2:22). Alors qu’il doit encore apprendre à maîtriser les désirs nouveaux et puissants que la puberté fait monter en lui, il peut être envahi par des sentiments romanesques exacerbés sans avoir personne à qui les manifester.

      D’autre part, “les filles gagnent de l’assurance et de l’aisance en société plus tôt que les garçons”. C’est pourquoi “souvent elles trouvent leurs camarades de classe bien jeunes et fades comparés à leurs professeurs” ou à d’autres hommes plus âgés qu’elles et inaccessibles (revue Seventeen). Ainsi, une adolescente peut voir en son professeur préféré, en son chanteur favori ou en une connaissance d’âge mûr l’homme “idéal”. C’est souvent le même phénomène qui se produit chez les garçons. Pourtant, cet amour que vous éprouvez pour un personnage dont tout vous sépare se fonde plus sûrement sur l’imagination que sur la réalité.

      Pourquoi le béguin est-​il dangereux?

      Bien que les béguins soient pour la plupart étonnamment éphémères, ils peuvent quand même être très nuisibles à l’adolescent. Tout d’abord, bien des personnes qui émeuvent les jeunes ne sont pas honorables. Un sage a dit: “La sottise a été placée dans beaucoup de hautes situations.” (Ecclésiaste 10:6). Ainsi, on idolâtre un chanteur qui a une voix suave ou une prestance extraordinaire. Mais sa moralité est-​elle louable? Est-​il “dans le Seigneur”, c’est-à-dire chrétien et baptisé? — 1 Corinthiens 7:39.

      La Bible dit encore: “L’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu.” (Jacques 4:4). Votre amitié avec Dieu ne serait-​elle pas compromise si vous vous épreniez de quelqu’un dont Dieu condamne les agissements? La Bible ordonne aussi: “Gardez-​vous des idoles.” (1 Jean 5:21). Quand un jeune tapisse les murs de sa chambre d’affiches représentant une vedette de la chanson, qu’est-​ce, sinon de l’idolâtrie? Comment voulez-​vous que cela plaise à Dieu?

      Certains permettent à leur lubie de l’emporter sur la raison. Une jeune femme raconte: “Chaque fois que je lui demande ce qu’il ressent, il nie éprouver quoi que ce soit pour moi. Mais je vois dans son regard et dans son comportement que ce n’est pas vrai.” Le jeune homme en question a pourtant essayé de lui faire comprendre avec tact qu’il ne s’intéresse pas à elle, mais elle ne veut pas s’en tenir à un refus.

      Cette autre adolescente s’est entichée d’un chanteur en vogue: ‘Je veux sortir avec lui, et j’ai prié pour que ça arrive. J’ai pris l’habitude de dormir avec son album, parce que c’était ce qui me rapprochait le plus de lui. J’en suis maintenant à un point tel que je me tuerai si je ne parviens pas à mes fins.’ Une passion aussi folle peut-​elle plaire à Dieu, qui nous ordonne de le servir avec “bon sens”? — Romains 12:3.

      La Bible dit en Proverbes 13:12: “L’attente différée rend le cœur malade.” Entretenir l’espoir romanesque d’une impossible rencontre est mauvais puisque, selon les médecins, un amour non partagé engendre “dépression, anxiété et maux en tout genre (...), insomnies ou apathie, douleurs thoraciques ou difficultés respiratoires”. (Voir 2 Samuel 13:1, 2.) Une jeune fille éprise d’un garçon a avoué: “J’en perds l’appétit. (...) Je n’arrive plus à étudier. Je (...) rêve de lui. (...) Je suis malheureuse.”

      Songez aux dégâts que vous faites en laissant un fantasme dominer votre vie. Le spécialiste Lawrence Bauman fait remarquer que l’un des premiers signes d’un béguin dévorant est la “baisse d’intérêt à l’école”. Autre conséquence fréquente, l’amoureux s’éloigne de ses amis et de sa famille. Également peut s’ensuivre l’humiliation. L’auteur Gil Schwartz témoigne: “Il m’est pénible de l’admettre, mais je me suis comporté comme un idiot lorsque j’ai eu le béguin pour Judy.” Longtemps après que les choses sont rentrées dans l’ordre, vous rougissez encore au souvenir d’avoir poursuivi quelqu’un de vos assiduités, ou de lui avoir fait une scène en public ou, plus généralement, de vous être ridiculisé.

      Regardez la réalité en face

      Le roi Salomon, un des hommes les plus sages qui aient jamais vécu, est tombé éperdument amoureux d’une jeune fille qui ne partageait pas ses sentiments. Il composa à son sujet un des plus beaux poèmes de tous les temps, dans lequel il lui dit qu’elle était “belle comme la pleine lune, pure comme le soleil radieux”; mais rien n’y fit! — Cantique des cantiques 6:10.

      Néanmoins, Salomon finit par renoncer à essayer de la persuader. Et vous, comment pouvez-​vous dompter vos sentiments? “Celui qui se confie en son cœur est stupide”, dit la Bible (Proverbes 28:26). Voilà qui est particulièrement vrai quand on est le jouet d’illusions romanesques. Mais “c’est celui qui marche dans la sagesse qui échappera”; autrement dit, il faut voir les choses telles qu’elles sont.

      “Comment distinguer un espoir légitime d’un espoir sans fondement? demande Howard Halpern. En analysant les faits attentivement et lucidement.” Posez-​vous ces questions: Quelles chances y a-​t-​il pour que nous vivions un véritable amour? Cette personne a-​t-​elle une certaine célébrité? Si oui, vous avez peu de chances de la rencontrer un jour! Pas plus que vous n’en avez si l’élu de votre cœur est une personne d’âge mûr, un professeur par exemple.

      En outre, la personne que vous aimez vous a-​t-​elle jusqu’à présent accordé la moindre attention? Non? Alors, avez-​vous une seule bonne raison de croire que les choses changeront dans l’avenir? N’est-​ce pas tout simplement vous qui décelez un intérêt amoureux dans des paroles et des actions banales? Soit dit en passant, dans la plupart des pays, l’usage veut que ce soit l’homme qui prenne l’initiative de courtiser qui il veut. Une jeune fille peut donc se couvrir de honte en poursuivant de ses assiduités un garçon qui reste absolument de marbre.

      Cela dit, que feriez-​vous si vos sentiments étaient partagés? Êtes-​vous prêt à assumer les responsabilités du mariage? Si la réponse est non, alors ‘éloignez de votre cœur le déplaisir’ en refusant de vous nourrir de rêves. Il y a “un temps pour aimer”. Dans votre cas, ce temps sera peut-être dans plusieurs années, quand vous serez plus âgé. — Ecclésiaste 3:8; 11:10.

      Analysez vos sentiments

      Charles Zastrow fait cette réflexion: “On a le béguin pour une personne qu’on idéalise, qu’on déclare ‘parfaite’, c’est-à-dire dotée de toutes les qualités pour faire un bon conjoint.” Pourtant, le conjoint ‘parfait’ n’existe pas. “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas la gloire de Dieu”, dit la Bible. — Romains 3:23.

      Posez-​vous donc ces questions: Est-​ce que je connais vraiment bien cette personne que j’aime? Est-​ce d’une image que je suis amoureux? Est-​ce que je ferme les yeux sur ses travers? Il se peut que ce seul regard objectif sur l’homme ou la femme de vos rêves vous fasse dégringoler de votre nuage! Il est utile aussi d’analyser le genre d’amour que vous éprouvez. L’auteur Kathy McCoy écrit: “L’amour puéril peut s’enflammer ou s’éteindre subitement (...). On ne se préoccupe que de soi, et on est amoureux de l’idée d’être amoureux (...). L’amour puéril est obsédant, possessif et jaloux (...). L’amour puéril exige la perfection.” — Voir 1 Corinthiens 13:4, 5.

      L’oublier

      Certes, même avec tous les raisonnements du monde, vous ne pourrez chasser entièrement ce sentiment. Mais vous pouvez éviter d’aggraver le problème. Votre sentiment de solitude empirera si vous lisez de troublants romans d’amour, regardez des films d’amour ou simplement écoutez certains genres de musique. Refusez donc de ressasser des regrets. “Où il n’y a pas de bois, le feu s’éteint.” — Proverbes 26:20.

      Un amour utopique ne peut remplacer ceux qui vous aiment vraiment et se soucient de vous. C’est pourquoi ne vous isolez pas (Proverbes 18:1). Probablement trouverez-​vous en vos parents un grand réconfort. En effet, quoi que vous ayez fait pour dissimuler votre état d’âme, il se peut qu’ils aient discerné qu’un souci vous ronge. Pourquoi ne pas leur parler et leur ouvrir votre cœur? (Voir Proverbes 23:26.) Vous pouvez également trouver une oreille attentive en la personne d’un chrétien mûr.

      “Restez actif”, conseille Esther Davidowitz, auteur pour adolescents. Ayez un passe-temps, faites de l’exercice, apprenez une langue, entreprenez d’approfondir une question biblique. Demeurez absorbé dans des activités utiles, et votre douleur s’estompera.

      Il n’est pas facile de se relever d’un béguin. Mais, le temps aidant, votre peine s’atténuera. Vous aurez appris beaucoup sur vous-​même et sur vos sentiments, et vous saurez mieux, dorénavant, accueillir l’amour véritable que l’avenir vous réserve peut-être! Mais, à ce moment-​là, comment saurez-​vous si c’est bien de l’amour?

      Points de discussion

      ◻ Pourquoi le béguin est-​il fréquent chez les jeunes?

      ◻ Quels personnages peuplent souvent les rêves romanesques des jeunes, et pourquoi?

      ◻ Pourquoi le béguin est-​il dangereux?

      ◻ Que peut faire l’adolescent(e) qui veut surmonter son béguin?

      ◻ Comment peut-​on refuser de nourrir des illusions romanesques?

      [Entrefilet, page 223]

      ‘J’en perds l’appétit. Je n’arrive plus à étudier. Je rêve de lui. Je suis malheureuse.’

      [Illustration, page 220]

      Il est fréquent de voir des adolescents s’éprendre d’une personne de l’autre sexe plus âgée et inaccessible.

      [Illustration, page 221]

      Un regard lucide et objectif sur cette personne peut vous guérir de vos illusions.

  • Puis-je commencer à fréquenter?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 29

      Puis-​je commencer à fréquenter?

      DANS de nombreux pays, le flirt est considéré comme un divertissement romantique, un amusement. Il peut revêtir diverses formes. Pour certains, un rendez-vous est une affaire sérieuse qui doit se dérouler dans les règles: le programme comporte obligatoirement des fleurs, un bon dîner et un baiser d’adieu. Pour d’autres, cela consiste simplement à passer un moment avec quelqu’un de l’autre sexe qu’ils trouvent agréable. Il arrive même que deux jeunes de sexe différent que l’on voit toujours ensemble affirment être ‘seulement amis’. Qu’on appelle cela flirter, être ensemble ou simplement se voir, le résultat est le même: un jeune homme et une jeune fille passent beaucoup de temps ensemble, souvent sans chaperon.

      Cette coutume n’existait pas aux temps bibliques. Néanmoins, quand elles sont menées intelligemment, prudemment et honorablement, les fréquentations sont un bon moyen pour deux personnes d’apprendre à se connaître. Sans aucun doute, cela peut être très agréable. Mais cela signifie-​t-​il pour autant que vous devriez fréquenter?

      L’incitation de l’entourage

      Vous vous sentez peut-être incité à sortir. La plupart de vos camarades ont probablement un petit ami ou une petite amie, et, naturellement, vous ne voulez pas paraître anormal, différent. Il se peut aussi que vous subissiez l’influence d’amis et de parents bien intentionnés. Quand Marie-Anne, 15 ans, fut invitée par un garçon, sa tante lui conseilla: “Qu’importe que tu veuilles ou non épouser ce garçon! Sortir avec un garçon fait tout simplement partie de ton éducation. (...) Après tout, si tu repousses toujours les jeunes gens, tu te feras mal voir et personne ne t’invitera plus.” Marie-Anne reconnaît: “Les propos de ma tante m’ébranlaient. Allais-​je laisser passer une bonne occasion? Ce garçon avait une voiture, beaucoup d’argent, et j’étais sûre que je m’amuserais beaucoup. Sortirais-​je avec lui, ou non?”

      Certains jeunes se sentent poussés à avoir un petit ami en raison de leur désir d’affection. “J’avais besoin d’être aimée et appréciée, explique Anne, 18 ans. Comme je n’étais pas très proche de mes parents, je recherchais cette intimité chez le garçon que je fréquentais; j’avais quelqu’un auprès de qui je pouvais m’épancher et qui me comprenait vraiment.”

      Toutefois, un adolescent ne commencera pas à fréquenter pour la simple raison qu’on l’y incite. Les fréquentations sont une affaire sérieuse, puisque c’est normalement une étape qui conduit au mariage. Au mariage? Certes, c’est peut-être la dernière chose à laquelle pensent la plupart des jeunes qui flirtent. Mais en fait, quelle raison deux personnes de sexe différent auraient-​elles de se mettre à passer beaucoup de temps ensemble, mise à part celle d’envisager de se marier? Au bout du compte, des fréquentations qui n’ont pas cet objectif se révèlent n’être qu’un simple “divertissement”. Pourquoi donc?

      Les inconvénients du flirt

      Les jeunes passent par une période difficile que la Bible appelle “la fleur de l’âge”. (1 Corinthiens 7:36.) Durant cette période, le jeune éprouve en général un puissant désir sexuel. Ce phénomène n’a rien d’anormal, puisqu’il fait partie de la croissance.

      Mais sous ce rapport, un important problème se pose dans le cadre des fréquentations: les adolescents commencent tout juste à apprendre à maîtriser ces désirs sexuels. Sans doute connaissez-​vous bien les lois divines concernant la sexualité et désirez-​vous sincèrement rester chaste (Voir le chapitre 23). Malgré tout, le principe biologique suivant entre en jeu: que vous le vouliez ou non, plus vous aurez de contact avec quelqu’un de l’autre sexe, plus votre désir sexuel augmentera (Voir les pages 232 et 233). Nous sommes tous ainsi faits! Si vous vous mettez à fréquenter avant d’avoir mûri un peu et de pouvoir mieux maîtriser vos réactions, cela exigera de vous plus que vous ne le pouvez. Malheureusement, de nombreux jeunes ne s’en rendent compte que lorsqu’ils en font la triste expérience.

      Voici le témoignage d’un jeune homme: “Quand on a commencé à se fréquenter, on ne s’embrassait pas et on ne se tenait pas la main. Je voulais simplement jouir de sa compagnie et lui parler. Cependant, elle était très affectueuse et désirait s’asseoir tout près de moi. Avec le temps, on s’est pris par la main et on s’est embrassé. Cela a éveillé chez moi un désir sexuel très fort qui a influencé mes pensées au point que je désirais être avec elle, non seulement pour lui parler, mais pour la tenir, la toucher et l’embrasser. Mais ce n’était pas suffisant! La passion me rendait fou. Parfois je me sentais misérable et honteux.”

      Il n’est guère étonnant que le flirt aboutisse souvent à des relations sexuelles immorales. D’après une enquête menée auprès de plusieurs centaines d’adolescents, 87 % des filles et 95 % des garçons accordaient à la sexualité dans leurs fréquentations “soit une importance relative, soit une grande importance”. Toutefois, 65 % des filles et 43 % des garçons ont reconnu qu’il leur était arrivé, à l’occasion d’un flirt, d’avoir eu des relations sexuelles, alors qu’ils n’en avaient pas vraiment envie.

      Linette, 20 ans, raconte: “Plus nous nous voyions, plus nous étions attirés l’un vers l’autre. Le fait de s’embrasser a perdu de son intérêt et nous avons commencé à nous livrer à des caresses intimes. J’ai eu les nerfs détraqués parce que je me sentais impure. Mon ami a fini par attendre de moi que j’aille ‘jusqu’au bout’ (...). J’étais très troublée et je perdais la tête. Je ne pensais qu’à une chose: ‘Je ne veux pas le perdre.’ J’étais très malheureuse.”

      Certes, tous ceux qui sortent ensemble ne finissent pas par avoir des relations sexuelles; certains interrompent leurs témoignages d’affection à la dernière limite. Cependant, qu’arrive-​t-​il si l’on éveille le désir sexuel, mais qu’on ne le satisfasse pas d’une manière honorable? Cette attitude engendre automatiquement des frustrations, qui ne sont d’ailleurs pas limitées au domaine sexuel.

      La rupture est douloureuse

      Un jeune homme exprime son embarras en ces termes: “Au début, j’aimais beaucoup Cathy. D’accord, je reconnais lui avoir demandé de faire certaines choses qu’elle ne trouvait pas correctes. Maintenant, je me sens déloyal parce que je me désintéresse d’elle. Comment puis-​je ‘laisser tomber’ Cathy sans blesser ses sentiments?” Dans quelle situation ambiguë ce garçon s’est-​il mis! Que ressentiriez-​vous à la place de Cathy?

      La peine de cœur est un trouble fort répandu chez les adolescents. Certes, il peut être attrayant de voir deux jeunes gens se promener main dans la main. Cependant, il n’est guère probable qu’un an plus tard ces mêmes jeunes gens seront toujours ensemble, encore moins qu’ils se seront mariés. Un amour de jeunesse est presque automatiquement voué à l’échec. Débouchant rarement sur le mariage, il se termine souvent dans le déchirement.

      Après tout, durant l’adolescence, votre personnalité évolue encore. Vous découvrez qui vous êtes, ce que vous aimez réellement, ce que vous voulez faire dans la vie. Une personne que vous trouvez intéressante aujourd’hui peut fort bien vous sembler ennuyeuse demain. Toutefois, si vous avez laissé naître des sentiments amoureux à son égard, vous en pâtirez forcément. Il n’est guère étonnant que, d’après plusieurs études, “une querelle avec une petite amie” et “une déception amoureuse” figurent au nombre des circonstances responsables d’un grand nombre de suicides chez les jeunes.

      Suis-​je prêt?

      Voici ce que Dieu dit aux jeunes: “Réjouis-​toi, jeune homme [ou jeune fille], dans ta jeunesse, et que ton cœur te fasse du bien dans les jours de ton jeune âge, et marche dans les voies de ton cœur et dans les choses que voient tes yeux.” Les jeunes ont effectivement tendance à ‘marcher dans les voies de leur cœur’. Pourtant, ces “voies” qui semblent agréables mènent très souvent au déplaisir et au malheur. Aussi la Bible donne-​t-​elle ce conseil dans le verset suivant: “Éloigne donc de ton cœur le déplaisir et écarte de ta chair le malheur, car jeunesse et printemps de la vie sont vanité.” (Ecclésiaste 11:9, 10). Éprouver du “déplaisir” signifie avoir un profond chagrin ou être très affligé. Un “malheur” désigne un événement qui affecte cruellement quelqu’un. Voilà qui peut rendre la vie insupportable.

      Les fréquentations sont-​elles en elles-​mêmes une source de déplaisir et de malheur? Pas nécessairement, mais elles risquent de le devenir si vous flirtez ‘pour le plaisir’ ou si vous vous engagez dans des fréquentations avant d’y être prêt. Posez-​vous les questions suivantes; elles vous aideront à connaître votre situation.

      Les fréquentations favoriseront-​elles ou entraveront-​elles ma croissance affective? Les fréquentations vous limiteront à des relations fille-​garçon. Ne serait-​il pas plus bénéfique que vous élargissiez le cercle de vos amis? (Voir 2 Corinthiens 6:12, 13.) Suzanne déclare: “Je me suis liée d’amitié avec des chrétiennes plus âgées qui faisaient partie de la congrégation. Elles manquaient de compagnie, et moi j’avais besoin de leur influence pondératrice. Je venais souvent prendre le café chez elles. Nous passions de bons moments à discuter et à rire ensemble. J’ai noué avec elles des amitiés profondes et durables.”

      En ayant des amis de tous âges, des deux sexes et aussi bien célibataires que mariés, vous apprendrez à avoir de l’assurance en société, y compris avec des personnes de l’autre sexe. Vous y parviendrez bien plus facilement qu’en sortant avec une personne en particulier. En outre, en fréquentant des gens mariés, vous aurez une vision plus réaliste du mariage. Vous serez mieux préparé pour choisir plus tard un bon conjoint et assumer votre rôle dans le cadre du mariage (Proverbes 31:10). Joëlle admet: “Je ne suis pas prête à me marier et à m’installer. Il me faut encore apprendre à me connaître et j’ai de nombreux objectifs spirituels à atteindre. Pour le moment, je n’ai donc pas besoin d’être très proche d’un garçon.”

      Ai-​je envie de blesser les sentiments d’autrui? Si deux personnes laissent se développer entre elles des sentiments amoureux sans envisager le mariage, elles risquent de se faire du tort. Sincèrement, est-​il honnête de couvrir quelqu’un d’attentions amoureuses simplement pour savoir s’y prendre avec les personnes de l’autre sexe? — Voir Matthieu 7:12.

      Qu’en disent mes parents? Souvent, les parents se rendent compte de dangers que leurs enfants ne soupçonnent pas. Après tout, ils ont été jeunes eux aussi. Ils savent quelles difficultés peuvent surgir quand deux jeunes gens de sexe différent passent beaucoup de temps ensemble. Aussi, ne vous rebellez pas contre vos parents s’ils s’opposent à ce que vous fréquentiez (Éphésiens 6:1-3). Probablement estiment-​ils que vous devriez attendre d’être plus âgé pour commencer à fréquenter.

      Suis-​je capable de suivre les principes moraux de la Bible? Quand on “a passé la fleur de l’âge”, on parvient mieux à maîtriser ses pulsions sexuelles — et même alors ce n’est pas facile. Êtes-​vous réellement prêt à nouer d’étroites relations avec quelqu’un de l’autre sexe tout en restant chaste?

      De nombreux jeunes qui se posent ces questions parviennent à la même conclusion que Marie-Anne (déjà citée). Elle déclare: “J’étais décidée à ne pas me laisser influencer par les autres. Je ne voulais pas sortir avec un garçon avant d’être mûre pour le mariage et d’avoir rencontré quelqu’un possédant les qualités que je désire trouver chez un mari.”

      Marie-Anne aborde ici un aspect primordial de la question, sur lequel il vous faut réfléchir avant de commencer à fréquenter.

      Points de discussion

      ◻ Que signifie pour vous le terme “flirt”?

      ◻ Pourquoi certains jeunes se sentent-​ils poussés à sortir avec quelqu’un de l’autre sexe?

      ◻ Pourquoi n’est-​il pas sage pour quelqu’un qui est à “la fleur de l’âge” de commencer à fréquenter?

      ◻ Comment un jeune peut-​il ‘écarter le malheur’ quand il se met à fréquenter?

      ◻ Quels sont quelques-uns des problèmes qui peuvent surgir quand un garçon et une fille sont ‘simplement amis’?

      ◻ Comment savoir si vous pouvez commencer à fréquenter?

      [Entrefilet, page 231]

      “Le fait de s’embrasser perdit de son intérêt et nous avons commencé à nous livrer à des caresses intimes. J’ai eu les nerfs détraqués parce que je me sentais impure. Mon ami a fini par attendre de moi que j’aille ‘jusqu’au bout’.”

      [Entrefilet, page 234]

      “Comment puis-​je ‘laisser tomber’ Cathy sans blesser ses sentiments?”

      [Encadré/Illustration, pages 232, 233]

      L’amitié entre un garçon et une fille est-​elle possible?

      Les liaisons dites platoniques (relations affectueuses entre un homme et une femme et dans lesquelles le sexe n’entre pas en ligne de compte) sont très répandues chez les jeunes. Gaël, 17 ans, explique: “Il m’est plus facile de parler avec les filles, parce qu’elles sont généralement plus compréhensives et plus sensibles.” D’autres jeunes affirment que cette sorte d’amitié les aide à développer une personnalité plus harmonieuse.

      La Bible exhorte les jeunes hommes à considérer “les jeunes [femmes] comme des sœurs, en toute chasteté”. (1 Timothée 5:2.) En appliquant ce principe, on peut nouer une amitié saine et pure avec des personnes de l’autre sexe. Par exemple, l’apôtre Paul, qui n’était pas marié, s’est lié d’amitié avec un certain nombre de chrétiennes. (Voir Romains 16:1, 3, 6, 12.) Il a parlé de deux ‘femmes qui avaient lutté côte à côte avec lui, dans la bonne nouvelle’. (Philippiens 4:3.) Jésus Christ, lui aussi, a entretenu des rapports sains et équilibrés avec des femmes. À maintes reprises, Marthe et Marie lui ont offert l’hospitalité, et il prenait plaisir à converser avec elles. — Luc 10:38, 39; Jean 11:5.

      Néanmoins, bon nombre d’amitiés “platoniques” sont en fait des idylles déguisées, un moyen de recevoir l’attention d’une personne de l’autre sexe sans avoir à s’engager. Étant donné que les sentiments peuvent facilement changer, il faut être prudent. Marion Hilliard lance cet avertissement: “Une gentille amitié cheminant à environ dix kilomètres à l’heure peut subitement se métamorphoser en une passion aveugle lancée à cent à l’heure.”

      C’est la leçon qu’a tirée Marc, 16 ans, après s’être lié d’amitié avec une adolescente de 14 ans. Il explique: “J’ai eu tôt fait de comprendre qu’on ne peut pas rester seulement amis quand on se retrouve régulièrement seuls ensemble. Notre attachement n’a cessé de grandir. Rapidement, nous avons nourri l’un pour l’autre des sentiments particuliers, sentiments qui n’ont d’ailleurs pas changé.” Or, comme ni l’un ni l’autre n’est prêt pour le mariage, ces sentiments sont la cause d’une grande frustration.

      Une trop grande intimité peut avoir de tristes conséquences. Ainsi, un jeune homme a un jour essayé de consoler une amie qui lui avait confié des problèmes personnels. Peu après ils se sont laissé aller à des caresses sensuelles. Leur conscience en a été troublée et un malaise s’est établi entre eux. D’autres ont été jusqu’à avoir des relations sexuelles. Une enquête menée par la revue Psychology Today a révélé que “près de la moitié (49 %) des personnes interrogées avaient déjà vécu une amitié qui s’était transformée en liaison charnelle”. Qui plus est, “près d’un tiers (31 %) d’entre elles ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec un(e) ami(e) au cours du mois écoulé”.

      ‘Mon ami(e) n’exerce pas de séduction sur moi, et je n’éprouverai jamais de l’amour à son égard.’ Peut-être, mais pouvez-​vous affirmer comment vous réagirez plus tard? En outre, “celui qui se confie en son cœur est stupide”. (Proverbes 28:26.) En effet, notre cœur peut être traître et nous cacher nos véritables mobiles. De plus, savez-​vous vraiment quels sentiments votre ami(e) éprouve à votre égard?

      Dans Le facteur amitié (angl.), Alan Loy McGinnis formule ce conseil: “Ne présumez pas trop de vous-​même.” Prenez des précautions, peut-être en ne vous retrouvant que dans le cadre d’activités de groupe bien organisées. Évitez de vous témoigner votre affection d’une façon inconvenante ou de vous retrouver seuls dans une ambiance romantique. Si vous êtes préoccupé, au lieu de vous épancher sur l’épaule d’un jeune de l’autre sexe, confiez-​vous à vos parents ou à un autre adulte.

      Maintenant, que faire si, malgré toutes ces précautions, il apparaît que l’un des deux nourrit à l’égard de l’autre des sentiments amoureux qui ne sont pas réciproques? Celui ou celle qui en est l’objet doit ‘parler avec vérité’ avec l’autre et lui faire connaître sa position (Éphésiens 4:25). Si cela n’arrange pas la situation, il sera sans doute préférable de prendre ses distances. “Il est sagace, celui qui, ayant vu le malheur, se cache.” (Proverbes 22:3). Le livre Le facteur amitié donne aussi ce conseil: “Rompez vos relations s’il le faut. Parfois, quoi qu’on fasse, une amitié avec une personne de l’autre sexe échappe à toute emprise, et il n’est pas difficile de deviner où elle mènera.” Dans ce cas, il est temps de “faire marche arrière”.

      [Illustrations, page 227]

      Les jeunes se sentent souvent incités par leurs camarades à flirter.

      [Illustration, page 228]

      Deux jeunes qui sortent ensemble sont souvent incités à se témoigner leur affection alors qu’ils n’en avaient pas vraiment envie.

      [Illustration, page 229]

      On peut profiter de la compagnie de personnes de l’autre sexe dans des circonstances exemptes des pressions propres aux fréquentations.

      [Illustration, page 230]

      Les liaisons dites platoniques s’achèvent souvent dans le déchirement.

  • Suis-je mûr pour le mariage?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 30

      Suis-​je mûr pour le mariage?

      LE MARIAGE n’est pas un jeu. L’intention de Dieu, c’était que le mari et la femme nouent un lien durable, plus étroit que tout autre rapport humain (Genèse 2:24). Votre conjoint sera donc quelqu’un à qui vous vous attacherez ou serez attaché pour le restant de vos jours.

      Tous les couples connaissent forcément un jour des “souffrances”. (1 Corinthiens 7:28, Français courant.) Mais Marcia Lasswell, professeur de psychologie du comportement, écrit: “Statistique incontestée concernant les chances de survie d’un mariage: les couples qui se marient très jeunes ont toutes les chances contre eux.”

      Pourquoi tant de mariages précoces se défont-​ils? La réponse à cette question peut être déterminante pour vous qui voulez savoir si vous êtes ou n’êtes pas mûr pour le mariage.

      De grandes espérances

      Une adolescente a déclaré: “Nous avions une très mince idée de ce qu’était le mariage. Nous pensions que c’était pouvoir aller et venir, agir à notre guise, faire ou ne pas faire la vaisselle, mais ce n’est pas cela du tout.” Et combien de jeunes ont cette conception naïve du mariage! Ils croient que c’est une belle histoire d’amour. Ou bien, passer devant le maire, c’est entrer dans le monde des adultes. Pour d’autres, c’est simplement le moyen d’échapper à une situation difficile chez eux, à l’école ou dans leur milieu. C’est ainsi qu’une jeune fille a soupiré à son fiancé: “Comme je serai contente quand nous serons mariés! Je n’aurai plus jamais à prendre de décisions!”

      Mais le mariage n’est pas un doux rêve ni une panacée. Il a plutôt son cortège de problèmes nouveaux. Patricia a eu son premier enfant à 20 ans. Elle dit: “Beaucoup d’adolescents se marient pour jouer au papa et à la maman. Ça paraît tellement amusant! On prend le bébé pour une poupée, une petite chose si mignonne, un joli jouet, mais on est loin de la réalité.”

      Également, beaucoup de jeunes se font une idée peu réaliste des relations sexuelles. Un jeune homme qui s’est marié à 18 ans dit: “Une fois marié, je me suis aperçu que l’intensité des émotions sexuelles retombe vite; ensuite de vrais problèmes ont commencé à surgir.” Des couples d’adolescents interrogés ont révélé que la plupart des frictions entre eux portaient, après les questions d’argent, sur les relations sexuelles. Le problème s’explique certainement par le fait que désintéressement et maîtrise de soi font souvent défaut aux jeunes, alors que ce sont des qualités essentielles à des rapports conjugaux satisfaisants. — 1 Corinthiens 7:3, 4.

      Sagement, la Bible encourage les chrétiens à se marier quand ils ont “passé la fleur de l’âge”. (1 Corinthiens 7:36.) Si vous envisagez le mariage à l’âge où vos désirs sexuels sont à leur comble, ceux-ci peuvent fausser votre jugement et vous masquer certains défauts de votre futur conjoint.

      Pas prêts pour leur rôle

      Une adolescente nous parle de son mari: “Maintenant que nous sommes mariés, il ne s’intéresse à moi que lorsqu’il veut avoir des relations sexuelles. Il estime aussi important d’être avec ses amis qu’avec moi. (...) Je croyais que j’allais devenir tout pour lui, mais comme je m’étais trompée!” De ces paroles ressort l’erreur que font souvent les jeunes hommes: Ils pensent qu’ils peuvent continuer à vivre en célibataires tout en étant mariés.

      Une femme de 19 ans met en lumière un problème fréquent chez les épouses encore très jeunes: “Je préfère regarder la télévision ou dormir que faire le ménage et les repas. J’ai honte quand mes beaux-parents viennent me voir, parce qu’ils ont une maison bien tenue et que la mienne est toujours sens dessus dessous. De plus, je suis une piètre cuisinière!” Que de tensions supplémentaires dans un couple quand la femme n’est pas une bonne maîtresse de maison! Patricia (déjà mentionnée plus haut) reconnaît: “Le mariage a vraiment des contraintes. Ça n’a rien d’un jeu. Une fois passée l’euphorie des noces, on entre vite dans le train-train quotidien, et ce n’est pas facile.”

      Il faut également trimer tous les jours pour nourrir sa famille. À ce sujet, Marc, le mari de Patricia, explique: “Je me rappelle que pour mon premier emploi je devais me lever à 6 heures. Chaque fois je me disais: ‘Que c’est dur! Je ne pourrai donc jamais me reposer?’ Et lorsque je rentrais chez moi, je trouvais que Patricia ne comprenait pas ce que je subissais.”

      Les problèmes d’argent

      Nous en arrivons à un autre sujet de mésentente conjugale chez les couples très jeunes: l’argent. Selon 48 couples d’adolescents interrogés après trois mois de mariage, leur plus grave problème était celui de “gérer l’argent de la famille”. Au bout de trois ans de mariage, on a redemandé à 37 de ces couples quel était leur problème majeur. Eh bien, c’était encore celui de l’argent, et plus angoissant qu’avant! “Quel plaisir, demande Guillaume, peut-​on trouver à la vie quand on n’a jamais assez d’argent pour acheter ce dont on a envie? (...) Quand on n’arrive pas à joindre les deux bouts, on en vient à se disputer sans arrêt et on se rend malheureux.”

      Les problèmes d’argent sévissent chez les jeunes souvent parce qu’ils sont les plus touchés par le chômage et ont les plus faibles salaires. “Comme je ne pouvais pas subvenir aux besoins de ma famille, raconte Luc, il nous fallait vivre chez mes parents. Cette situation a créé bien des tensions, surtout quand nous avons eu un enfant.” Proverbes 24:27 conseille: “Organise ton travail au-dehors, et prépare-​le pour toi dans les champs. Ensuite tu devras aussi édifier ta maisonnée.” À l’époque de ces paroles, les hommes travaillaient dur pour avoir plus tard les moyens de faire vivre une famille. Beaucoup de jeunes hommes aujourd’hui, pour n’avoir pas préparé suffisamment leur avenir, trouvent pesant d’être chargés de famille.

      Cependant, même un salaire rondelet ne résout pas les problèmes d’argent si le mari et la femme se conduisent encore comme des enfants vis-à-vis des choses matérielles. Une étude a révélé que les “adolescents croyaient pouvoir acheter sans attendre, pour le foyer qu’ils fondaient, bien des choses que leurs parents avaient probablement acquises après des années de travail”. Voulant absolument posséder ces biens matériels tout de suite, beaucoup se sont endettés jusqu’au cou. Comme ils n’avaient pas encore la maturité qui permet de se contenter ‘de la nourriture et du vêtement’, ils ont accru les difficultés dans leur couple. — 1 Timothée 6:8-10.

      “Absolument divergents”

      Maryse raconte: “J’étais amoureuse de Denis. Il était si beau, si fort; un si bon sportif, et très connu (...). Notre mariage ne pouvait que réussir.” Et pourtant non. Ils ont accumulé entre eux tant de rancœurs que, dit Maryse, “tout ce que faisait Denis m’agaçait, jusqu’à sa façon de claquer les lèvres en mangeant. Finalement, le climat est devenu intolérable pour tous les deux”. Moins de deux ans après, ce mariage se brisait.

      Où était le problème? “Nous avions, explique Maryse, des objectifs absolument divergents. Je me rendais compte maintenant que j’avais besoin de quelqu’un avec qui je puisse partager mes pensées. Mais Denis ne voyait que par le sport. Brusquement, ce que je trouvais si important à 18 ans avait perdu tout sens pour moi.” C’est parce qu’ils regardent avant tout le physique que tant de jeunes ont une idée puérile de ce qu’ils attendent d’un conjoint. Mais Proverbes 31:30 contient cette mise en garde: “Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine.”

      Examinez-​vous

      La Bible qualifie de ‘léger’ celui qui fait un vœu solennel à Dieu et qui seulement ‘après les vœux est disposé à examiner’. (Proverbes 20:25.) Par conséquent, pourquoi ne pas avoir le bon sens de vous examiner à la lumière des Saintes Écritures avant de prononcer des vœux aussi sérieux que ceux du mariage? Quels sont donc vos objectifs dans la vie? Le mariage les modifiera-​t-​il? Aspirez-​vous au mariage uniquement pour avoir des rapports sexuels ou pour fuir des problèmes?

      Également, êtes-​vous préparé à assumer le rôle de mari ou de femme? Êtes-​vous capable de tenir une maison ou de gagner votre vie? Si vous êtes constamment en conflit avec vos parents, arriverez-​vous à vous entendre avec un conjoint? Pouvez-​vous résister aux tribulations qui accompagnent le mariage? Vous êtes-​vous réellement défait des “traits qui caractérisent le tout-petit” quant à la gestion de votre argent (1 Corinthiens 13:11)? Vos parents sauront certainement vous dire si vous êtes ou non à la hauteur.

      Le mariage peut vous valoir soit un immense bonheur, soit le pire chagrin, selon que vous êtes ou n’êtes pas mûr pour vous marier. Si vous êtes encore adolescent, pourquoi ne pas patienter quelque temps avant de commencer à fréquenter quelqu’un? Vous ne perdrez rien à attendre, simplement vous disposerez du temps nécessaire pour être vraiment prêt le jour où vous ferez, si vous le faites, ce pas important et définitif qu’est le mariage.

      Points de discussion

      ◻ Quelles notions puériles du mariage certains jeunes ont-​ils?

      ◻ Pourquoi, à votre avis, est-​ce se leurrer que de se marier uniquement pour avoir des rapports sexuels?

      ◻ Qu’ont fait certains jeunes, prouvant qu’ils n’étaient pas mûrs pour le mariage?

      ◻ Pourquoi les couples jeunes ont-​ils souvent de graves problèmes d’argent?

      ◻ Quelle erreur certains jeunes commettent-​ils quand ils choisissent un conjoint?

      ◻ Quelles questions pourriez-​vous vous poser pour savoir si vous êtes mûr pour le mariage? Après avoir lu ce chapitre, vous sentez-​vous prêt à assumer les responsabilités du mariage?

      [Entrefilet, page 240]

      “Statistique incontestée concernant les chances de survie d’un mariage: les couples qui se marient très jeunes ont toutes les chances contre eux.” — Marcia Lasswell, professeur de psychologie du comportement.

      [Illustration, page 237]

      De nombreux jeunes se marient alors qu’ils y sont à peine mieux préparés que ces enfants.

  • Comment savoir si c’est vraiment de l’amour?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 31

      Comment savoir si c’est vraiment de l’amour?

      L’AMOUR... C’est, dira le romantique en levant des yeux rêveurs, un mal mystérieux qui vous saisit sans crier gare; ça n’arrive qu’une fois et vous inonde d’un ravissement extrême. L’amour, dira-​t-​il, se passe strictement au niveau du cœur; on ne peut pas le comprendre, on le sent, simplement. L’amour... triomphe de tout et dure toujours...

      Et ainsi vont les clichés. Il n’y a pas de doute, on peut vivre en tombant amoureux des moments uniques et merveilleux. Cependant, qu’est-​ce que le véritable amour?

      Le coup de foudre?

      David a rencontré Jeannette à une soirée. Aussitôt il a été charmé par sa jolie silhouette et par cette mèche qui lui tombait sur l’œil quand elle riait. Jeannette, elle, a été séduite par ses yeux bruns et sa conversation pleine d’esprit. Il semblait bien que c’était le coup de foudre!

      Pendant les trois semaines qui ont suivi, David et Jeannette ont été inséparables. Puis, un soir, Jeannette a reçu un coup de téléphone ‘ravageur’ d’un ancien ami. Bouleversée, elle a cherché consolation en appelant David. Mais lui, déconcerté, craignant un rival, a réagi avec froideur. Leur amour qu’ils avaient cru éternel s’est éteint ce soir-​là.

      Le cinéma, les livres et les programmes télévisés vous incitent peut-être à croire que le coup de foudre dure toujours. Certes, l’attrait physique est généralement le premier élément qui fait que deux personnes se remarquent. Un jeune homme a dit: “On peut difficilement ‘voir’ la personnalité de quelqu’un.” Mais qu’est-​ce qu’on “aime” donc en l’autre quand on le connaît depuis seulement quelques heures ou quelques jours? N’est-​ce pas l’image qu’il donne? À vrai dire, vous en savez bien peu sur ses pensées, ses espérances, ses craintes, ses projets, ses habitudes, ses talents ou ses capacités. Vous ne connaissez que l’enveloppe, et non “la personne cachée du cœur”. (1 Pierre 3:4.) Un tel amour peut-​il durer?

      Le physique est trompeur

      D’autre part, les apparences risquent d’être trompeuses. La Bible dit: “Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine.” L’emballage magnifique d’un cadeau ne vous apprend rien sur son contenu. En effet, le plus joli des paquets peut renfermer un cadeau inutile. — Proverbes 31:30.

      Le proverbe dit: “Comme un anneau nasal d’or au groin d’un porc, ainsi est une femme qui est belle, mais qui se détourne du bon sens.” (Proverbes 11:22). Les anneaux de nez étaient des bijoux à la mode aux temps bibliques. Ils étaient finement travaillés et souvent d’or massif. Évidemment, un anneau nasal était le premier bijou que l’on remarquait sur une femme.

      Le proverbe compare donc à propos la femme extérieurement belle, mais manquant de “bon sens”, à ‘un anneau nasal au groin d’un porc’. La beauté ne sied pas à une femme stupide; c’est pour elle un ornement inutile. À la longue, elle ne la rend pas plus attirante qu’un superbe anneau nasal n’embellit un porc! Quelle erreur de tomber ‘amoureux’ d’une personne rien qu’à l’apparence, sans savoir ce qu’elle est intérieurement!

      ‘Rien n’est plus trompeur’

      Malgré tout, certains pensent que notre cœur d’humains ne se trompe jamais sur ses sentiments. ‘Il faut écouter son cœur, disent-​ils. On saura si c’est vraiment de l’amour!’ Malheureusement, les faits démentent cette croyance. On a interrogé 1 079 jeunes gens (âgés de 18 à 24 ans) sur les aventures amoureuses qu’ils avaient eues. Au moment de l’enquête, en moyenne ils en étaient à leur septième. Bon nombre d’entre eux parlaient des précédentes comme de béguins, de passades. Par contre, “invariablement [ils] nommaient amour leur aventure du moment”! Jusqu’au jour où, pour la plupart d’entre eux, cet amour-​là rejoindra ceux du passé, et ils en parleront comme d’un simple béguin.

      Le plus dramatique, c’est que chaque année des milliers de couples s’unissent s’imaginant être ‘amoureux’, pour constater peu de temps après leur grave erreur. Le béguin “amène des hommes et des femmes sans défiance à contracter des unions malheureuses, comme des agneaux vont à l’abattage”, déclare Ray Short dans son livre Sexualité, amour, ou béguin (angl.).

      “Celui qui se confie en son cœur est stupide.” (Proverbes 28:26). Bien trop souvent, notre cœur a un jugement faussé ou dévié. De fait, la Bible dit: “Rien n’est plus trompeur que le cœur humain.” (Jérémie 17:9, Français courant). Pourtant, le proverbe déjà cité se poursuit ainsi: “Mais c’est celui qui marche dans la sagesse qui échappera.” Vous pouvez, vous aussi, éviter les dangers et les frustrations que d’autres jeunes ont connus si vous apprenez à faire la différence entre le béguin et l’amour que décrit la Bible, l’amour qui ne passe jamais.

      Amour contre béguin

      “Le béguin est aveugle et veut le rester. Il n’aime pas regarder la réalité en face”, reconnaît Cédric, 24 ans. Et Sonia, 16 ans, ajoute: “Quand on s’est entiché de quelqu’un, on pense que tout ce qu’il fait est parfait.”

      Le béguin est une contrefaçon de l’amour. Il est irréaliste et égocentrique. Il vous fait dire par exemple: ‘Avec lui, je me sens plus importante. Je n’en dors plus. Je n’arrive pas à croire qu’une chose aussi fantastique m’arrive’, ou bien: ‘Je me sens vraiment bien avec elle.’ Avez-​vous remarqué combien de fois reviennent les mots “je” ou “me”? C’est l’échec qui attend des relations fondées sur l’égoïsme! À l’opposé, voici comment la Bible dépeint l’amour véritable: “L’amour est longanime et bon. L’amour n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil, ne se conduit pas avec indécence, ne cherche pas son propre intérêt, ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi.” — 1 Corinthiens 13:4, 5.

      Puisqu’il “ne cherche pas son propre intérêt”, l’amour fondé sur les principes bibliques n’est ni égocentrique ni égoïste. Bien sûr, deux personnes peuvent éprouver de vifs sentiments amoureux et une attirance mutuelle. Mais ces sentiments sont équilibrés par la raison et un profond respect de l’autre. Quand on aime vraiment, on se soucie du bien-être et du bonheur de l’autre autant que pour soi. On ne se laisse pas dominer par une émotion qui altère le jugement.

      Un modèle d’amour

      L’histoire biblique de Jacob et Rachel en est un exemple vivant. Jacob fit la connaissance de Rachel à un puits où elle était venue chercher de l’eau pour les moutons de son père. Jacob s’est senti tout de suite attiré par elle, non seulement parce qu’elle était “belle de forme et belle de visage”, mais aussi parce qu’elle était une adoratrice de Jéhovah. — Genèse 29:1-12, 17.

      Au bout d’un mois de séjour dans la famille de Rachel, Jacob a fait savoir qu’il était amoureux de la jeune fille et qu’il voulait l’épouser. Était-​ce juste un béguin? Certainement pas! Pendant tout ce mois, il avait vu Rachel évoluer dans son élément, il avait remarqué son attitude à l’égard de ses parents et des autres, vis-à-vis de son travail de bergère, et observé si elle prenait à cœur le culte de Jéhovah. Il a très certainement vu ses bons côtés, mais aussi ses travers. Par conséquent, son amour pour elle n’était pas une émotion incontrôlée, mais un amour désintéressé où intervenaient la raison et un profond respect.

      Voilà pourquoi Jacob a pu se déclarer prêt à travailler sept ans pour le père de Rachel, afin qu’il la lui donne comme épouse. Un béguin n’aurait certainement pas tenu si longtemps! Seuls un amour sincère et un attachement désintéressé ont pu faire que ces années leur paraissent “quelques jours”. Parce que leur amour était authentique, ils sont demeurés chastes pendant tout ce temps. — Genèse 29:20, 21.

      Il faut du temps!

      L’amour véritable, par conséquent, ne craint pas le passage du temps. D’ailleurs, le meilleur moyen d’éprouver ses sentiments pour quelqu’un, c’est bien souvent de laisser s’écouler un certain temps. En outre, selon les termes de Sandra, “il ne faut pas croire qu’on puisse révéler sa personnalité simplement en disant: ‘Voilà comment je suis. Maintenant tu sais tout de moi.’” Non, il vous faut également du temps pour parvenir à connaître quelqu’un qui vous intéresse.

      Le temps vous permet aussi d’analyser votre attirance en vous aidant de la Bible. Souvenez-​vous que l’amour “ne se conduit pas avec indécence, ne cherche pas son propre intérêt”. Votre compagnon ou votre compagne se soucie-​t-​il de la réussite de vos projets, ou uniquement des siens? Respecte-​t-​il votre point de vue, vos sentiments? A-​t-​il insisté pour faire avec vous des choses incontestablement ‘indécentes’, afin d’assouvir des passions égoïstes? Devant les autres, a-​t-​il tendance à vous rabaisser ou à vous élever? En vous posant ce genre de questions, vous serez plus objectif pour évaluer vos sentiments.

      Un amour précipité court à la catastrophe. “Je suis tombée amoureuse très vite et très intensément”, explique Julie, 20 ans. Le mariage a suivi, après deux mois d’amour passionné. Mais alors des défauts cachés jusque-​là sont apparus. Julie a commencé à laisser paraître son instabilité et son égocentrisme. Son mari, Éric, a perdu son attrait romanesque pour devenir égoïste. Un jour, au bout de deux ans de vie commune, Julie a explosé: son mari “ne valait pas grand-chose”, c’était un “fainéant” et un “raté”. Éric, pour la faire taire, lui a décoché un coup de poing en pleine figure. En larmes, Julie a quitté la maison — et son mari.

      S’ils avaient suivi les conseils de la Bible, ils auraient certainement sauvé leur mariage (Éphésiens 5:22-33). Comme les choses auraient été différentes s’ils avaient pris la peine de mieux se connaître avant leur mariage! Ce n’est pas d’une “image” qu’ils auraient été amoureux, mais d’une personnalité réelle, avec ses points faibles et ses points forts. Leurs espérances auraient été plus réalistes.

      Le véritable amour ne naît pas en un jour. La personne avec qui vous serez bien assorti n’est pas forcément non plus quelqu’un d’une beauté à vous couper le souffle. Barbara, par exemple, a rencontré un jeune homme qui, reconnaît-​elle, ne l’a pas spécialement attirée au début. “Mais, raconte-​t-​elle, en le connaissant mieux, les choses ont changé. J’ai remarqué que Stéphane s’intéressait aux autres et qu’il faisait toujours passer les intérêts des autres avant les siens. C’étaient, je le savais, des qualités qui feraient de lui un bon mari. J’ai été attirée par lui et je me suis mise à l’aimer.” L’union de Barbara et Stéphane est solide.

      Cela dit, comment reconnaître le véritable amour? Votre cœur peut parler, mais écoutez votre raison formée par la Bible. Cherchez à connaître plus que l’“image” tout extérieure de la personne. Donnez à vos relations le temps de s’épanouir. N’oubliez pas: le béguin atteint très vite un haut degré de passion, pour retomber ensuite. L’amour véritable gagne de la force avec le temps et devient “un parfait lien d’union”. — Colossiens 3:14.

      Points de discussion

      ◻ Quel est le danger de tomber amoureux de la beauté de quelqu’un?

      ◻ Pouvez-​vous faire confiance à votre cœur pour reconnaître le véritable amour?

      ◻ Quelles sont quelques différences entre l’amour et le béguin?

      ◻ Quelle est souvent la cause de la rupture entre deux jeunes gens? Est-​ce toujours une mauvaise chose?

      ◻ Comment pouvez-​vous surmonter le sentiment d’échec si votre histoire d’amour s’achève?

      ◻ Pourquoi importe-​t-​il de prendre le temps de bien se connaître mutuellement?

      [Entrefilet, page 242]

      Qu’est-​ce qui fait battre votre cœur: une personne, ou simplement une “image”?

      [Entrefilet, page 247]

      “Le béguin est aveugle et veut le rester. Il n’aime pas regarder la réalité en face.” — Un homme de 24 ans.

      [Entrefilet, page 250]

      “Dorénavant, je suis tout juste polie. Je ne laisserai plus personne nouer des relations étroites avec moi.”

      [Encadré/Illustration, pages 248, 249]

      Comment surmonter une peine de cœur?

      Vous savez tout simplement que c’est cette personne-​là que vous épouserez. Vous aimez être ensemble, vous avez des pôles d’intérêt communs et votre attirance est réciproque. Puis, brusquement, c’est la rupture, marquée par un déchaînement de colère ou des torrents de larmes.

      Dans le livre La chimie de l’amour (angl.), Michael Liebowitz compare l’éveil de l’amour à la prise d’une drogue dure. Mais telle une drogue aussi, cet amour en s’éteignant peut engendrer un terrible ‘état de manque’. Et que ce soit un béguin ou le ‘grand amour’, la différence est mince. Dans les deux cas, à l’exaltation peut succéder la plus noire mélancolie si tout s’écroule.

      La frustration, le chagrin et peut-être l’indignation qui font suite à la rupture peuvent ternir votre vision de l’avenir. Une jeune femme ainsi délaissée se considère ‘meurtrie’. “Dorénavant, je suis tout juste polie [avec les hommes]. Je ne laisserai plus personne nouer des relations étroites avec moi.” Plus loin vous êtes engagé, plus profonde est la douleur de la rupture.

      Indéniablement, la liberté de fréquenter qui on veut comporte un gros risque, celui d’être un jour éconduit. Au départ, absolument rien ne garantit que vous allez connaître le véritable amour. C’est pourquoi, si quelqu’un a commencé à vous fréquenter avec des intentions sincères, mais a conclu par la suite que le mariage serait peu sage, vous n’avez pas forcément été trompé.

      Le problème, c’est que, même si la rupture est amenée avec le maximum de délicatesse et de bonté, vous vous sentirez sûrement blessé et abandonné. N’y trouvez pas une raison pour vous déprécier. Ce n’est pas parce que vous ne convenez pas à une personne que vous ne conviendrez pas à quelqu’un d’autre!

      Efforcez-​vous de voir objectivement votre idylle achevée. La rupture peut très bien avoir fait ressortir des défauts gênants chez l’autre: immaturité affective, indécision, dureté, intolérance, manque d’égards pour vos sentiments. Des traits de caractère peu désirables chez un conjoint.

      Que penser maintenant si l’autre est le seul à vouloir rompre alors que vous êtes convaincu, vous, que votre mariage serait réussi? Vous avez tout à fait le droit de le lui dire. Peut-être y a-​t-​il simplement des malentendus entre vous. Il sera vain de vous perdre en phrases pompeuses ou en éclats de voix. Si l’autre tient vraiment à rompre, ce n’est pas la peine de vous humilier en le suppliant avec larmes de vous aimer, alors qu’il n’est manifestement pas amoureux de vous. Il y a “un temps pour chercher et un temps pour considérer comme perdu”, a dit Salomon. — Ecclésiaste 3:6.

      Et si tout vous porte à croire que vous avez eu affaire à quelqu’un qui n’a jamais pensé sincèrement au mariage? Dans ce cas, il est inutile de crier vengeance. Soyez certain que sa sournoiserie n’a pas échappé à Dieu, qui a dit dans Sa Parole: “Le cruel attire l’ostracisme sur son propre organisme.” — Proverbes 11:17; voir Proverbes 6:12-15.

      Ne vous étonnez pas si de temps en temps un sentiment de solitude ou des souvenirs lancinants vous accablent. N’hésitez pas alors à pleurer un bon coup. Il est également bénéfique de rester occupé, peut-être en ayant une activité physique ou en participant au ministère chrétien (Proverbes 18:1). Concentrez votre esprit sur des choses gaies et édifiantes (Philippiens 4:8). Confiez-​vous à un ami intime (Proverbes 18:24). Auprès de vos parents vous pourrez trouver un grand réconfort, même si vous pensez être assez grand pour vous passer d’eux (Proverbes 23:22). Enfin et par-dessus tout, confiez-​vous à Jéhovah.

      Peut-être jugez-​vous nécessaire d’améliorer certains aspects de votre personnalité. À présent, vous savez mieux que jamais quelles qualités vous désirez trouver chez votre futur conjoint. Ayant connu une déception, vous serez sans doute un peu plus prudent avant de vouloir fréquenter quelqu’un qui vous plaît, si la situation se présente de nouveau — éventualité certainement plus probable que vous ne le pensez.

      [Tableau, page 245]

      Amour ou béguin?

      L’AMOUR LE BÉGUIN

      1. Se préoccupe 1. Est intéressé,

      généreusement des restrictif. Vous pensez:

      intérêts de l’autre. ‘Qu’est-​ce que cela m’apporte?’

      2. Souvent, les sentiments 2. L’idylle commence vite,

      grandissent lentement, en quelques heures

      sur des mois ou des années. ou en quelques jours.

      3. Vous êtes attiré par une 3. Vous êtes profondément

      personnalité tout entière, marqué ou intéressé par

      des qualités spirituelles. son apparence physique.

      (‘Il a des yeux de rêve.’

      ‘Elle est très jolie.’)

      4. A pour effet de vous 4. A un effet ravageur,

      rendre meilleur. perturbateur.

      5. Vous voyez l’autre avec 5. N’est pas réaliste.

      réalisme. Vous voyez ses L’autre vous semble

      défauts, mais vous l’aimez parfait. Vous faites taire

      malgré tout. vos doutes persistants sur

      les défauts graves de l’autre.

      6. Vous avez des désaccords, 6. Vous avez souvent des

      mais vous pouvez en parler différends. Aucun n’est

      et les régler. vraiment réglé; beaucoup

      se “règlent” par un baiser.

      7. Vous voulez donner 7. Vous pensez surtout

      et partager. à prendre ou à recevoir,

      particulièrement dans

      le domaine sexuel.

      [Illustration, page 244]

      Un homme ou une femme séduisant, mais stupide, est ‘comme un anneau nasal d’or au groin d’un porc’.

      [Illustration, page 246]

      Quelqu’un qui vous rabaisse constamment devant les autres risque fort de ne pas vous aimer vraiment.

  • Comment réussir nos fréquentations?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 32

      Comment réussir nos fréquentations?

      “LA PLUPART des mariages ratés sont dus à des fréquentations ratées. On ne le répétera jamais assez.” (Paul Landis, spécialiste de la vie familiale). Le témoignage de Louise confirme cette déclaration: “Ma plus grosse erreur a été de m’attacher à André avant même d’avoir cherché à savoir quel genre de garçon il était réellement. Au cours de nos fréquentations, nous nous sommes presque toujours vus seule à seul. Je n’ai jamais observé son comportement en dehors de ces situations ‘idéales’.” Leur mariage n’a pas tenu; André et Louise ont divorcé. Le moyen d’éviter ce désastre? Des fréquentations réussies!

      Avant les fréquentations

      “Un homme [ou une femme] prudent[e] n’avance pas sans réfléchir.” (Proverbes 14:15, Français courant). Nourrir un penchant pour quelqu’un, même attirant à vos yeux, que vous connaissez à peine, c’est courir à la catastrophe. Vous risquez de vous retrouver avec un conjoint dont la nature et les objectifs sont aux antipodes des vôtres. Ayez donc la prudence de commencer par l’observer au milieu d’autres personnes, dans le cadre d’activités récréatives par exemple.

      “J’étais conscient, explique David, mari comblé depuis dix ans, que si j’abordais Rose tout de suite, mes sentiments obscurciraient mon jugement. Je l’ai donc observée en gardant une certaine distance sans qu’elle sache que je me sentais attiré par elle. J’ai ainsi pu voir comment elle traitait les autres, et me rendre compte qu’elle n’était pas du genre à flirter. Lors de conversations fortuites, j’ai appris comment elle vivait et quels étaient ses buts.” Il est bon aussi de vous renseigner sur la réputation de cette personne, en parlant avec quelqu’un qui la connaît bien. — Voir Proverbes 31:31.

      Les premiers rendez-vous

      C’est décidé: vous pensez que cette personne fera un bon conjoint pour vous. C’est le moment de vous manifester et de lui exprimer votre désir de mieux la connaîtrea. En supposant que la réponse soit positive, ne faites pas toute une affaire de votre premier rendez-vous. Une invitation à déjeuner, ou même à sortir avec d’autres amis, vous permettra de faire plus ample connaissance et de juger de la suite à donner à vos relations. Faites les choses simplement, vous surmonterez mieux la nervosité que vous ressentirez probablement tous les deux au début. D’autre part, évitez de vous engager prématurément: si par la suite l’un de vous se rétracte, la déconvenue ou la gêne seront moins cuisantes.

      Quel que soit le genre de rencontre prévue, arrivez à l’heure, dans une tenue nette et de circonstance. Soyez un interlocuteur ou une interlocutrice agréable. Sachez écouter (Jacques 1:19). Il n’y a pas de règles absolues dans ce domaine; cependant, si vous êtes un jeune homme, vous voudrez certainement suivre l’usage du savoir-vivre. Par exemple, vous ouvrirez la porte à votre compagne ou l’aiderez à s’asseoir. Si vous êtes une jeune fille, sans souhaiter être traitée comme une princesse, vous répondrez avec retenue aux efforts de votre cavalier. En vous témoignant un respect mutuel, vous posez un bon fondement pour l’avenir. Le mari a le devoir d’‘assigner de l’honneur à sa femme, comme à un vase plus faible’. La femme est tenue d’avoir “un profond respect pour son mari”. — 1 Pierre 3:7; Éphésiens 5:33.

      Est-​il convenable de se tenir la main, de s’embrasser ou de s’enlacer? et si oui, quand? S’ils sont l’expression d’une réelle affection et non d’une passion égoïste, de tels gestes peuvent être à la fois purs et bienséants. Dans le Cantique des cantiques, la Bible fait allusion aux gestes de tendresse décents qu’ont échangés la jeune Sulamite et le berger qu’elle aimait et qui deviendrait bientôt son mari (Cantique des cantiques 1:2; 2:6; 8:5). Toutefois, à l’exemple de ce couple chaste, deux jeunes gens devraient prendre garde à ce que leurs témoignages d’affection ne dégénèrent pas et ne les mènent pas à l’impureté sexuelleb (Galates 5:19, 21). Logiquement, ils ne devraient s’autoriser ces témoignages de tendresse qu’arrivés au stade d’un engagement réciproque et d’un mariage imminent. La maîtrise de vous-​même vous évitera d’être distrait du but premier des fréquentations réussies, celui de...

      Discerner “la personne cachée du cœur”

      Une équipe d’enquêteurs a fait ce rapport dans une revue (Journal du mariage et de la famille [angl.], mai 1980): “Il semble que des conjoints aient plus de chances de contracter un mariage solide et heureux s’ils commencent leur vie à deux en connaissant relativement bien la personnalité profonde l’un de l’autre.” Il est donc essentiel que vous appreniez à connaître “la personne cachée du cœur” de votre partenaire. — 1 Pierre 3:4.

      Cependant, il faut des efforts et du discernement pour ‘puiser’ dans les intentions du cœur de quelqu’un (Proverbes 20:5). Pour atteindre cet objectif, ayez ensemble les activités les plus susceptibles de vous révéler vos personnalités profondes. S’il peut suffire au début d’aller tous les deux au cinéma ou au concert, vous pourrez mieux vous connaître en partageant des activités qui se prêtent davantage au dialogue (patin à roulettes, bowling, visite d’un zoo, d’un musée, d’une galerie d’art).

      Pour cerner la mentalité de la personne que vous fréquentez, posez-​lui des questions appelant des réponses fournies, du genre: ‘Comment occupes-​tu ton temps libre?’ ‘Qu’aimerais-​tu faire si tu en avais les moyens?’ ‘Quelle facette du culte de Dieu préfères-​tu? Pourquoi?’ Ainsi, vous sonderez en profondeur; vous saurez à quoi votre compagnon ou votre compagne attache de la valeur.

      À mesure que vos liens se resserrent et que vos projets de mariage se précisent, il devient nécessaire d’aborder sérieusement des sujets importants: les choses qui comptent pour vous; où et comment vous vivrez; les questions financières, y compris la décision de travailler tous les deux ou non; les enfants; la contraception; la définition du rôle de chaque conjoint; vos objectifs à court et à long terme et les moyens que vous voulez vous donner pour les atteindre. Beaucoup de jeunes Témoins de Jéhovah deviennent évangélisateurs à plein temps quand ils achèvent leur scolarité, et ils désirent le rester après le mariage. C’est donc maintenant que vous devez tous les deux vous assurer de la compatibilité de vos objectifs spirituels. L’heure est aussi à parler de détails, appartenant peut-être au passé, qui pourraient affecter votre mariage, comme une grosse dette ou une obligation importante. Le facteur santé — une maladie grave par exemple — et son incidence doivent aussi faire l’objet d’une discussion franche.

      Lors de ces discussions, imitez Élihu, qui a dit: “Je tiens à te parler en toute honnêteté, et je ne te dirai que la vérité pure.” (Job 33:3, Français courant). Une jeune femme appelée Esther explique comment ses fréquentations ont été le fondement d’un mariage heureux: “Je n’ai jamais essayé de jouer la comédie ou de dire à Jacques que j’étais d’accord avec lui quand ce n’était pas le cas. Je ne le fais pas plus aujourd’hui. Je m’efforce d’être toujours franche.”

      Ne cherchez pas à éviter les sujets délicats ou à passer rapidement dessus par crainte de gêner l’autre. C’est l’erreur qu’a commise Élisabeth pendant ses fréquentations avec Jean. Elle avait dit qu’elle jugeait utile d’économiser en vue du lendemain et de ne pas jeter l’argent par les fenêtres; et Jean l’avait approuvée. Pensant qu’ils voyaient du même œil les questions d’argent, elle s’en était tenue là. Toutefois, il s’est avéré que, pour Jean, économiser en vue du lendemain, c’était pour acheter une voiture de sport neuve! Après leur mariage, leur divergence de vues sur l’emploi de l’argent est ressortie cruellement.

      Il est possible de prévenir ces malentendus. Louise, déjà citée, dit en resongeant à ses fréquentations: “J’aurais dû poser beaucoup plus de questions, comme: ‘Si je deviens enceinte alors que tu ne veux pas d’enfant, que feras-​tu?’ Ou: ‘Quelle décision prendras-​tu si nous avons des dettes et que je veuille rester à la maison pour m’occuper de notre enfant?’ J’aurais pu bien observer ses réactions.” Des discussions de ce genre font ressortir des traits de personnalité qu’il est préférable de discerner avant le mariage.

      Voyez l’autre à l’œuvre

      Esther explique: “Quelqu’un peut être charmant avec vous en tête-à-tête. Mais, en groupe, il peut se retrouver dans une situation inattendue. Il peut arriver qu’un de vos amis dise quelque chose qui lui déplaise. On voit alors comment il réagit lorsqu’il est sous pression. Va-​t-​il renvoyer la balle, se montrer sarcastique?” Et elle conclut: “Pendant nos fréquentations, il nous a été extrêmement utile de côtoyer les amis et la famille de l’un et de l’autre.”

      En plus des moments de détente, réservez-​vous du temps pour travailler ensemble. Ayez en commun des activités chrétiennes, telles que l’étude de la Parole de Dieu et la prédication. Également, accomplissez ensemble des tâches quotidiennes qui seront votre routine après le mariage: courses, cuisine, vaisselle, ménage. En vous plaçant dans des situations de la vie courante, où l’un et l’autre risquez de ne pas toujours vous montrer sous votre meilleur jour, vous pouvez voir au delà des apparences.

      Le berger du Cantique des cantiques avait vu comment la jeune fille qu’il aimait se comportait quand elle était déçue ou quand elle était en sueur et fatiguée pour avoir travaillé sous un soleil de plomb (Cantique des cantiques 1:5, 6; 2:15). Après avoir également observé avec quelle fidélité elle avait repoussé les avances du riche roi Salomon, il s’est exclamé: “Tu es toute belle, ô ma compagne, et il n’y a pas de tare en toi.” (Cantique des cantiques 4:7). Bien sûr, il ne voulait pas dire qu’elle était parfaite, mais plutôt que, sur le plan moral, elle n’avait aucun travers majeur. Sa beauté physique était rehaussée par une force morale qui l’emportait sur ses points faibles. — Voir Job 31:7.

      Il faut du temps pour remarquer ce genre de détails. Vos fréquentations ne doivent donc pas être précipitées (Proverbes 21:5). Un homme et une femme font généralement tout ce qu’il faut pour gagner chacun l’amour de l’autre. Mais s’ils se donnent suffisamment de temps, leurs habitudes et leurs tendances déplaisantes pourront transparaître. Deux jeunes gens qui non seulement prennent leur temps, mais aussi l’utilisent au mieux, auront certainement une adaptation plus facile après le mariage. Bien lucides, ils peuvent s’engager dans le mariage avec la certitude qu’ils arriveront à régler les désaccords qui surgiront. La réussite de leurs fréquentations les aura préparés à une union réussie et heureuse.

      [Notes]

      a Ces conseils concernent les pays où une telle conduite est coutumière et acceptée chez les chrétiens. En général, c’est le jeune homme qui fait le premier pas. Cependant, rien dans les Écritures n’interdit à une jeune fille d’exprimer avec pudeur ses sentiments à un jeune homme qui semble timide ou hésitant. — Voir Cantique des cantiques 8:6.

      b Voir le chapitre 24, “Comment dire non aux relations sexuelles avant le mariage?”

      Points de discussion

      ◻ Quel est le but premier des fréquentations, et comment contribuent-​elles à un mariage heureux?

      ◻ Comment parviendrez-​vous à connaître le ‘jardin secret’ de l’autre?

      ◻ Quel genre de dialogue assure la réussite des fréquentations?

      ◻ Pourquoi est-​il utile de passer du temps ensemble dans des situations très variées?

      ◻ À quoi voit-​on que quelque chose ne va pas dans les fréquentations?

      ◻ Quand faudrait-​il mettre un terme à des fréquentations?

      [Entrefilet, page 255]

      “Il semble que des conjoints aient plus de chances de contracter un mariage solide et heureux s’ils commencent leur vie à deux en connaissant relativement bien la personnalité profonde l’un de l’autre.” — Journal du mariage et de la famille (angl.).

      [Encadré/Illustration, pages 256, 257]

      Devrions-​nous rompre?

      Lorsque des fréquentations abordent un tournant décisif, il n’est pas rare que des doutes surgissent. Qu’en sera-​t-​il si ces doutes reposent sur de graves défauts que vous observez chez l’autre ou sur une faille dans votre amitié?

      Par exemple, même les gens qui s’aiment ne sont pas toujours d’accord (Voir Genèse 30:2; Actes 15:39). Cependant, si tout ou presque est matière à dispute, si vos discussions virent systématiquement à l’échange de cris ou si vous ne cessez de rompre et de renouer, attention! Une enquête menée par 400 médecins a révélé que des chamailleries continuelles sont un indice révélateur de “l’immaturité affective pour le mariage”, si ce n’est de l’“irrémédiable incompatibilité” des deux personnes.

      Ou encore, vous êtes préoccupé parce que vous découvrez en votre futur conjoint des traits de caractère indésirables. Peut-être décelez-​vous un tempérament violent ou des signes d’égoïsme, d’immaturité, de versatilité, d’entêtement, et vous vous demandez si, tout compte fait, vous avez envie de passer le reste de votre existence avec cette personne. Pourtant, certains ferment les yeux sur des défauts flagrants ou leur trouvent des excuses, et semblent déterminés à se marier coûte que coûte. Pourquoi donc?

      Les chrétiens étant, comme il se doit, conscients du caractère sérieux des fréquentations, il en est qui se croient dans l’obligation d’épouser celui ou celle qu’ils fréquentent. Ils redoutent peut-être une confrontation et craignent de faire du mal. Ou encore ils ont peur de ne trouver personne d’autre. Toutefois, aucune de ces raisons ne justifie que l’on prolonge des fréquentations difficiles.

      L’utilité des fréquentations, c’est de révéler si on peut aller jusqu’au mariage. Le chrétien qui engage des fréquentations en toute bonne foi n’est pas tenu de les poursuivre si elles prennent mauvaise tournure. En outre, ne serait-​ce pas agir mal et égoïstement que de prolonger des relations qui se dégradent, par crainte de ne trouver personne d’autre comme conjoint? (Voir Philippiens 2:4.) Il est donc important de regarder en face les réalités qui vous divisent, au lieu de les fuir. Commencez donc par bien observer la personne que vous fréquentez.

      Par exemple, à quoi voyez-​vous qu’elle sera une femme soumise et capable (Proverbes 31:10-31)? Qu’est-​ce qui montre qu’il sera un mari aimant, qui sache se sacrifier et soit capable de subvenir aux besoins de la famille (Éphésiens 5:28, 29; 1 Timothée 5:8)? Cette personne peut prétendre servir Dieu avec zèle, mais ses actions confirment-​elles ses dires? — Jacques 2:17, 18.

      Bien sûr, si vous avez donné beaucoup de vous-​même et de votre temps à tisser des liens avec quelqu’un, ne rompez pas hâtivement juste parce que vous vous rendez compte qu’il ou elle n’est pas parfait (Jacques 3:2). Peut-être ses travers sont-​ils de ceux que vous pouvez supporter.

      Mais s’ils vous sont insupportables? Parlez-​en. Vos objectifs et vos opinions présentent-​ils des divergences fondamentales? Ou bien y a-​t-​il eu simplement des malentendus entre vous? Se pourrait-​il que vous ayez l’un et l’autre besoin d’apprendre à ‘retenir votre esprit’ et à régler les problèmes plus calmement (Proverbes 25:28)? Si la personne que vous fréquentez présente des traits de caractère qui vous irritent, reconnaît-​elle humblement ses faiblesses et cherche-​t-​elle à progresser? Et vous, ne devriez-​vous pas être moins sensible, moins susceptible (Ecclésiaste 7:9)? ‘Se supporter l’un l’autre dans l’amour’, voilà la clé de la réussite d’un mariage. — Éphésiens 4:2.

      Une discussion à cœur ouvert, loin de briser vos liens, peut plutôt vous révéler qu’ils ont des chances de devenir plus étroits. Par contre, si elle débouche sur une nouvelle et décevante impasse, sachez voir les signes manifestes d’un échec imminent (Proverbes 22:3). Il est peu vraisemblable que les choses s’arrangeront après le mariage. La rupture constitue donc peut-être la meilleure solution pour vous deux.

      [Illustration, page 253]

      En vous observant l’un l’autre au milieu d’autres personnes, vous apprendrez à vous connaître sans engager votre cœur.

      [Illustration, page 254]

      En respectant les usages du savoir-vivre et des bonnes manières, vous posez le fondement d’un respect mutuel qui durera après votre mariage.

      [Illustration, page 259]

      Quand il devient évident que des fréquentations mènent à une impasse, le mieux à faire est d’en parler en tête-à-tête pour expliquer la nécessité d’une rupture.

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