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  • À l’aube d’une journée décisive
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 105

      À l’aube d’une journée décisive

      QUITTANT Jérusalem le lundi soir, Jésus rentre à Béthanie, située sur le versant oriental du mont des Oliviers. Ainsi s’achève le deuxième jour de son dernier ministère à Jérusalem. Jésus va sans doute de nouveau dormir chez son ami Lazare. C’est la quatrième nuit qu’il passe à Béthanie depuis vendredi, jour où il est arrivé de Jéricho.

      Nous voici maintenant au mardi 11 Nisan. De bon matin, Jésus et ses disciples reprennent la route. Aujourd’hui sera un jour particulièrement important, le plus chargé que Jésus aura eu depuis qu’il effectue son ministère. On le verra au temple pour la dernière fois. Ce jour sera aussi le dernier de son ministère public avant son jugement et son exécution.

      Pour aller à Jérusalem, Jésus et ses disciples prennent le même chemin, par le mont des Oliviers. Au bord de la route qui part de Béthanie, Pierre remarque l’arbre que Jésus a maudit la veille au matin. “Rabbi, vois, s’écrie-​t-​il, le figuier que tu as maudit s’est desséché.”

      Mais pourquoi Jésus a-​t-​il fait mourir cet arbre? Il en donne la raison en ces termes: “En vérité je vous le dis, si seulement vous avez de la foi et ne doutez pas, non seulement vous ferez ce que j’ai fait au figuier, mais même si vous dites à cette montagne [le mont des Oliviers sur lequel ils se tiennent]: ‘Soulève-​toi et jette-​toi dans la mer’, cela arrivera. et tout ce que vous demanderez dans la prière, en ayant foi, vous le recevrez.”

      En ayant fait se dessécher l’arbre, Jésus a donc démontré à ses disciples qu’ils ont besoin d’avoir foi en Dieu. Il leur dit en effet: “Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez pour ainsi dire reçu, et vous l’aurez.” C’est là une leçon importante qu’il leur faut retenir, surtout en vue des épreuves terribles qui doivent survenir bientôt. Cependant, il y a un autre lien entre la mort de l’arbre et cette qualité qu’est la foi.

      Comme le figuier, la nation d’Israël a une apparence trompeuse. En effet, bien qu’elle ait conclu avec Dieu une alliance dont elle paraît extérieurement observer les ordonnances, elle s’avère être sans foi, elle ne produit pas de bons fruits. À cause de son manque de foi, elle est même sur le point de rejeter le Fils de Dieu! C’est pourquoi Jésus, en faisant dépérir le figuier improductif, illustre par un exemple frappant quelle fin attend cette nation qui ne porte pas de fruit, qui est sans foi.

      Peu après, Jésus et ses disciples entrent dans Jérusalem. Comme ils en ont coutume, ils se rendent au temple, où Jésus se met à enseigner. Les prêtres en chef et les anciens du peuple, qui n’ont certainement pas oublié son action de la veille contre les changeurs, lui posent cette question provocante: “Par quelle autorité fais-​tu ces choses? Et qui t’a donné cette autorité?”

      Et Jésus rétorque: “Je vais, moi aussi, vous demander une chose. Si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, d’où venait-​il? Du ciel ou des hommes?”

      Les prêtres et les anciens commencent à se consulter les uns les autres sur la réponse à donner. “Si nous disons: ‘Du ciel’, il nous dira: ‘Pourquoi donc ne l’avez-​vous pas cru?’ Et si nous disons: ‘Des hommes’, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète.”

      Ne sachant que répondre, ces chefs disent donc à Jésus: “Nous ne savons pas.”

      Alors Jésus leur dit: “Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.” Matthieu 21:19-27; Marc 11:19-33; Luc 20:1-8.

      ▪ Qu’a de particulier le mardi 11 Nisan?

      ▪ Quelles leçons Jésus donne-​t-​il en faisant se dessécher le figuier?

      ▪ Comment Jésus répond-​il à ceux qui lui demandent par quelle autorité il fait certaines choses?

  • Démasqués grâce aux illustrations de la vigne
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 106

      Démasqués grâce aux illustrations de la vigne

      DANS le temple, Jésus vient tout juste de confondre les chefs religieux qui voulaient savoir par quelle autorité il faisait certaines choses. Ils ne sont pas remis de leur trouble que Jésus leur demande: “Que pensez-​vous de ceci?” Et, au moyen d’une illustration, il leur montre quel genre de personnes ils sont vraiment.

      Jésus raconte: “Un homme avait deux enfants. S’approchant du premier, il dit: ‘Mon enfant, va-​t’en aujourd’hui travailler à la vigne.’ En réponse, celui-ci dit: ‘J’y vais, seigneur’, mais il ne sortit pas. S’approchant du second, il lui dit la même chose. En réponse, celui-ci dit: ‘Je ne veux pas.’ Par la suite, il eut du regret et sortit. Lequel des deux a fait la volonté de son père?”

      “Le dernier”, répondent ses adversaires.

      Alors Jésus leur donne cette explication: “En vérité je vous le dis, les collecteurs d’impôts et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu.” En effet, les collecteurs d’impôts et les prostituées sont des gens qui, au début, refusaient de servir Dieu. Et puis, comme le second fils, ils se sont repentis et se sont mis à le servir. Par contre, les chefs religieux, comme le premier fils, déclaraient servir Dieu; et cependant Jésus dit: “Jean [le baptiseur] est venu à vous dans une voie de justice, mais vous ne l’avez pas cru. Or les collecteurs d’impôts et les prostituées l’ont cru, et vous, bien que voyant cela, vous n’avez pas eu de regret par la suite, pour le croire.”

      Ensuite, Jésus montre que le tort de ces chefs religieux n’est pas seulement de ne pas servir Dieu, mais, pire, d’être foncièrement mauvais, méchants. Il enchaîne: “Il y avait un homme, un maître de maison, qui planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et érigea une tour; puis il la loua à des cultivateurs et partit pour l’étranger. Quand arriva la saison des fruits, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. Mais les cultivateurs prirent ses esclaves, et ils battirent l’un, tuèrent l’autre, en lapidèrent un troisième. Il envoya encore d’autres esclaves, plus nombreux que les premiers, mais ils leur firent de même.”

      Les “esclaves” sont les prophètes que le “maître de maison”, Jéhovah Dieu, a envoyés aux “cultivateurs” de sa “vigne”. Ces cultivateurs sont les représentants en chef de la maison d’Israël, la “vigne” de Dieu dans la Bible.

      Puisque “les cultivateurs” ont maltraité et tué les “esclaves”, voici ce que fait le propriétaire de la vigne: “Finalement, il leur envoya son fils, en disant: ‘Ils respecteront mon fils.’ Mais, en voyant le fils, les cultivateurs se dirent entre eux: ‘Voici l’héritier! Venez, tuons-​le, et que nous ayons son héritage!’ Ils le prirent donc, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.”

      Alors, s’adressant aux chefs religieux, Jésus leur demande: “Quand le propriétaire de la vigne viendra, que fera-​t-​il donc à ces cultivateurs?”

      Et les chefs religieux répondent: “Parce qu’ils sont mauvais, il fera venir sur eux une destruction mauvaise et louera la vigne à d’autres cultivateurs qui lui en rendront les fruits en temps voulu.”

      Sans le savoir, ils viennent de prononcer la sentence contre eux-​mêmes, étant donné qu’ils sont du nombre des “cultivateurs” israélites de la “vigne” de Jéhovah, la nation d’Israël. Le fruit que Jéhovah attend de ces cultivateurs est la foi en son Fils, le vrai Messie. Parce qu’ils n’ont pas produit ce fruit, Jésus les prévient en ces termes: “N’avez-​vous jamais lu dans les Écritures [en Psaume 118:22, 23]: ‘La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la maîtresse pierre de l’angle. Cela s’est fait de par Jéhovah, et c’est chose prodigieuse à nos yeux’? C’est pourquoi je vous le dis: Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits. D’autre part, celui qui tombera sur cette pierre sera fracassé. Quand à celui sur qui elle tombera, elle le pulvérisera.”

      Les scribes et les prêtres en chef comprennent maintenant que Jésus parle d’eux, et ils veulent le tuer, lui, l’“héritier” légitime. C’est pourquoi les Israélites en tant que nation se verront enlever le privilège de régner dans le Royaume de Dieu, et une nouvelle nation de ‘cultivateurs de la vigne’ sera créée, une nation qui produira les fruits qui conviennent.

      Comme les chefs religieux craignent les foules, qui tiennent Jésus pour un prophète, ils n’essaient pas de le tuer cette fois-​là. Matthieu 21:28-46; Marc 12:1-12; Luc 20:9-19; Ésaïe 5:1-7.

      ▪ Qui les deux fils de la première illustration de Jésus représentent-​ils?

      ▪ Dans la deuxième illustration, qui sont le “maître de maison”, la “vigne”, les “cultivateurs”, les “esclaves” et l’“héritier”?

      ▪ Qu’adviendra-​t-​il des ‘cultivateurs de la vigne’, et qui les remplacera?

  • L’illustration du festin de mariage
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 107

      L’illustration du festin de mariage

      AVEC deux illustrations, Jésus a démasqué les scribes et les prêtres en chef, et ils veulent le tuer. Mais Jésus est loin d’en avoir terminé avec eux. Il leur dit encore une autre illustration. La voici:

      “Le royaume des cieux est devenu semblable à un homme, un roi, qui fit un festin de mariage pour son fils. Et il envoya ses esclaves appeler ceux qui étaient invités au festin de mariage, mais ils ne voulurent pas venir.”

      Jéhovah Dieu est le Roi qui prépare un festin de mariage pour son Fils, Jésus Christ. En effet, l’épouse, composée de 144 000 disciples oints, sera finalement unie à Jésus dans le ciel. Les sujets du Roi sont les Israélites qui, introduits dans l’alliance de la Loi en 1513 avant notre ère, ont reçu la possibilité de devenir “un royaume de prêtres”. C’est donc à ce moment-​là que leur a été adressée l’invitation au festin de mariage.

      Toutefois, le premier appel de ceux qui étaient invités ne s’est pas fait entendre avant l’automne 29 de notre ère, lorsque Jésus et ses disciples (les esclaves du roi) ont commencé leur prédication du Royaume. Mais les Israélites de naissance qui ont reçu l’appel lancé par les esclaves, de l’an 29 de notre ère à l’an 33, n’ont pas désiré venir. Dieu a donc donné à cette nation d’invités une nouvelle chance, ce que Jésus raconte en ces termes:

      “Il envoya encore d’autres esclaves, disant: ‘Dites aux invités: “Voilà, j’ai préparé mon repas; mes taureaux et mes bêtes grasses sont égorgés et tout est prêt. Venez au festin de mariage.”’” Ce deuxième et dernier appel à ceux qui étaient invités a été lancé à partir de la Pentecôte de l’an 33, lorsque l’esprit saint a été répandu sur les disciples de Jésus, et ce jusqu’en 36 de notre ère.

      Cependant, là aussi, la grande majorité des Israélites d’alors ont méprisé cet appel. “Eux, explique Jésus, ne marquant nul intérêt, s’en allèrent, qui à son propre champ, qui à son commerce; et les autres, s’emparant de ses esclaves, les traitèrent avec insolence et les tuèrent.” Et il enchaîne: “Or le roi se courrouça, et il envoya ses armées, détruisit ces meurtriers et brûla leur ville.” C’est ce qui s’est produit en 70 de notre ère, lorsque Jérusalem a été rasée par les Romains et que les meurtriers ont été tués.

      Ensuite, Jésus explique ce qui s’est passé entre-temps: “Puis [le roi] dit à ses esclaves: ‘Le festin de mariage est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc sur les routes qui sortent de la ville, et invitez au festin de mariage tous ceux que vous trouverez.’”

      Cette tâche, consistant à rassembler des gens trouvés sur les routes à l’extérieur de la ville des invités, a commencé en 36 de notre ère. L’officier romain Corneille et sa famille ont été les premiers non-Juifs incirconcis à être rassemblés. Le rassemblement de ces non-Juifs, qui allaient remplacer les premiers invités ayant rejeté l’appel, s’est poursuivi jusqu’au XXe siècle.

      C’est au cours du XXe siècle que la salle des cérémonies nuptiales devient pleine. Puis Jésus raconte ce qui se passe par la suite: “Quand le roi entra pour examiner les convives, il aperçut là un homme qui n’était pas revêtu d’un vêtement de mariage. Et il lui dit: ‘Compagnon, comment es-​tu entré ici sans avoir un vêtement de mariage?’ L’autre devint muet. Alors le roi dit à ses serviteurs: ‘Liez-​le pieds et mains, et jetez-​le dans les ténèbres du dehors. C’est là que seront ses pleurs et ses grincements de dents.’”

      L’homme sans vêtement de mariage représente les faux chrétiens de la chrétienté. Dieu ne les a jamais reconnus comme de véritables Israélites spirituels. En aucune manière il ne les a oints d’esprit saint pour qu’ils deviennent des héritiers du Royaume. Ils sont donc jetés dehors, dans les ténèbres, où ils subiront la destruction.

      Jésus conclut son illustration ainsi: “Car il y a beaucoup d’invités, mais peu d’élus.” Oui, beaucoup d’Israélites de naissance étaient invités à devenir membres de l’épouse du Christ, mais peu d’entre eux ont été élus. La plupart des 144 000 convives qui reçoivent la récompense céleste se trouvent être des non-Israélites. Matthieu 22:1-14; Exode 19:1-6; Révélation 14:1-3.

      ▪ Qui, au départ, sont les invités au festin de mariage, et quand ont-​ils reçu l’invitation?

      ▪ Quand l’appel aux invités s’est-​il fait entendre pour la première fois, et qui sont les esclaves employés pour lancer cet appel?

      ▪ Quand le deuxième appel a-​t-​il été lancé, et, après cela, qui a été invité?

      ▪ Qui l’homme sans vêtement de mariage représente-​t-​il?

      ▪ Qui sont les nombreux appelés, et qui sont les élus peu nombreux?

  • Ils n’arrivent pas à prendre Jésus au piège
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 108

      Ils n’arrivent pas à prendre Jésus au piège

      JÉSUS vient d’enseigner dans le temple, où il a donné à ses ennemis religieux trois illustrations qui dévoilaient leur méchanceté. Les Pharisiens, furieux, tiennent conseil pour l’amener par la ruse à dire quelque chose qui leur fournirait un motif pour l’arrêter. Après avoir mis au point un plan, ils envoient leurs disciples et quelques partisans d’Hérode pour tenter de prendre Jésus en défaut.

      “Enseignant, commencent ces hommes, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité, et que tu ne te soucies de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-​nous donc: Qu’en penses-​tu? Est-​il permis ou non de payer l’impôt de capitation à César?”

      Jésus n’est pas dupe de leur flatterie. Il sait que s’il répond: ‘Non, il n’est pas permis ni juste de payer cet impôt’, il se rendra coupable de sédition contre Rome. Par contre, s’il dit: ‘Oui, il faut payer cet impôt’, les Juifs, qui méprisent leur sujétion à Rome, vont le détester. Il répond donc: “Pourquoi me mettez-​vous à l’épreuve, hypocrites? Montrez-​moi la monnaie de l’impôt de capitation.”

      Ils lui apportent une pièce de monnaie, et Jésus demande: “De qui est cette image, et l’inscription?”

      “De César”, disent-​ils.

      “Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.” Eh bien, en entendant cette réponse magistrale de Jésus, les hommes sont tout surpris. Ils s’en vont, le laissant là.

      Voyant que les Pharisiens n’ont rien pu obtenir contre Jésus, les Sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vont à lui et lui posent cette question: “Enseignant, Moïse a dit: ‘Si un homme meurt sans avoir d’enfants, son frère devra épouser sa femme et susciter une descendance à son frère.’ Or il y avait parmi nous sept frères; et le premier se maria, puis décéda, et, comme il n’avait pas de descendance, il laissa sa femme à son frère. Pareillement le deuxième, puis le troisième, jusqu’au septième. La dernière de tous, la femme mourut. À la résurrection, duquel des sept sera-​t-​elle donc la femme? Car tous l’ont eue.”

      En réponse, Jésus leur dit: “N’est-​ce pas pour cela que vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu? Car, quand ils ressuscitent d’entre les morts, les hommes ne se marient pas et les femmes ne sont pas données en mariage, mais ils sont comme des anges dans les cieux. Et quant aux morts et au fait qu’ils sont relevés, n’avez-​vous pas lu dans le livre de Moïse, dans le récit relatif au buisson, comment Dieu lui a dit: ‘Je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob’? Il est Dieu, non pas des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur.”

      Là encore, les foules restent ébahies par la réponse de Jésus. Même certains des scribes font cet aveu: “Enseignant, tu as bien parlé.”

      Voyant que Jésus a réduit au silence les Sadducéens, les Pharisiens viennent à lui en groupe. Pour le mettre encore à l’épreuve, un scribe qui est avec eux pose cette question: “Enseignant, quel est le plus grand commandement de la Loi?”

      Jésus répond: “Le premier c’est: ‘Entends, ô Israël, Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah, et tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de tout ton esprit, et de toute ta force.’ Voici le second: ‘Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.’ Aucun autre commandement n’est plus grand que ceux-là.” Et d’ajouter: “À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, et les Prophètes.”

      “Enseignant, reconnaît le scribe, tu as dit pertinemment, selon la vérité: ‘Il est Un Seul, et il n’y en a pas d’autre que Lui’; et l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-​même, vaut bien plus que tous les holocaustes et sacrifices.”

      Jésus, discernant que le scribe a répondu intelligemment, lui dit: “Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.”

      Cela fait maintenant trois jours — dimanche, lundi et mardi — que Jésus enseigne dans le temple. Les gens l’ont écouté avec plaisir, alors que les chefs religieux veulent le tuer, mais jusqu’à présent leurs tentatives ont été contrariées. Matthieu 22:15-40; Marc 12:13-34; Luc 20:20-40.

      ▪ Quel piège les Pharisiens tendent-​ils à Jésus? Que provoquerait une réponse affirmative? et une réponse négative?

      ▪ Comment Jésus déjoue-​t-​il le piège des Sadducéens?

      ▪ Qu’essaient de nouveau les Pharisiens pour mettre Jésus à l’épreuve, et qu’en résulte-​t-​il?

      ▪ Durant son dernier ministère à Jérusalem, combien de jours Jésus passe-​t-​il à enseigner dans le temple, et quel est l’effet de son enseignement?

  • Jésus condamne ses adversaires
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 109

      Jésus condamne ses adversaires

      JÉSUS a si bien confondu ses adversaires religieux qu’ils craignent de lui poser d’autres questions. Il prend donc l’initiative de dénoncer leur ignorance. “Que pensez-​vous du Christ? demande-​t-​il. De qui est-​il le fils?”

      “De David”, répondent les Pharisiens.

      Sans nier que David soit l’ancêtre humain du Christ ou Messie, Jésus pose cette question: “Comment se fait-​il donc que David, sous l’inspiration [au Psaume 110], l’appelle ‘Seigneur’, en disant: ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur: “Assieds-​toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds”’? Si donc David l’appelle ‘Seigneur’, comment est-​il son fils?”

      Les Pharisiens restent cois, car ils ne connaissent pas la véritable identité du Christ, ou oint. Contrairement à ce que les Pharisiens ont l’air de croire, le Messie n’est pas seulement un descendant humain de David, mais il a eu une existence au ciel et a été supérieur à David; il a été son Seigneur.

      S’adressant à présent à la foule et à ses disciples, Jésus les met en garde contre les scribes et les Pharisiens. Étant donné que ces hommes-​là enseignent la Loi de Dieu, s’étant “assis sur le siège de Moïse”, Jésus dit: “Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent.” Mais, ajoute-​t-​il, “ne faites pas selon leurs actions, car ils disent mais ne font pas”.

      Ce sont des hypocrites, et Jésus les condamne presque dans les mêmes termes que le jour où il a mangé chez un Pharisien, quelques mois auparavant. “Toutes leurs œuvres, dit-​il, ils les font pour être vus des hommes.” Et il donne des exemples:

      “Ils élargissent les cassettes renfermant des passages de l’Écriture, cassettes qu’ils arborent comme des moyens de sauvegarde.” Ces cassettes relativement petites que l’on porte sur le front ou sur le bras contiennent quatre portions de la Loi: Exode 13:1-10, 11-16; Deutéronome 6:4-9 et 11:13-21. Les Pharisiens, eux, augmentent la taille de leurs cassettes pour donner l’impression qu’ils observent la Loi avec zèle.

      Ils “allongent les franges de leurs vêtements”, dit encore Jésus. Nombres 15:38-40 contient l’ordre pour les Israélites d’ajouter des franges à leurs vêtements; les Pharisiens font les leurs plus longues que tout le monde. Tout ce qu’ils font, c’est pour se faire remarquer! “Ils aiment la place la plus en vue”, déclare Jésus.

      Malheureusement, ses disciples eux-​mêmes ont été gagnés par ce désir d’être en vue. Aussi Jésus leur donne-​t-​il ce conseil: “Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. D’autre part, n’appelez personne votre père sur la terre, car un seul est votre Père, le Céleste. Ne vous faites pas non plus appeler ‘conducteurs’, car un seul est votre Conducteur, le Christ.” Les disciples doivent étouffer en eux le désir d’être les premiers. C’est ce à quoi Jésus les exhorte en ces termes: “Le plus grand parmi vous devra être votre ministre.”

      Ensuite, il prononce une série de malédictions contre les scribes et les Pharisiens, les traitant d’hypocrites à plusieurs reprises. Ils ‘ferment le royaume des cieux devant les hommes’, dit-​il, et “ce sont eux qui dévorent les maisons des veuves et qui, comme prétexte, font de longues prières”.

      “Malheur à vous, guides aveugles”, dit Jésus. Il condamne les Pharisiens parce qu’ils n’ont pas le sens des valeurs spirituelles, témoin les distinctions arbitraires qu’ils font. Par exemple, ils disent: ‘Si quelqu’un jure par le temple, ce n’est rien; mais si quelqu’un jure par l’or du temple, il est tenu.’ En insistant davantage sur l’or du temple que sur la valeur spirituelle de ce lieu de culte, ils trahissent leur aveuglement moral.

      Puis, comme il l’a déjà fait, Jésus condamne les Pharisiens parce qu’ils négligent “les choses plus importantes de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité”, alors qu’ils veillent scrupuleusement à payer une dîme, c’est-à-dire un dixième, d’aromates sans importance.

      Jésus qualifie les Pharisiens de ‘guides aveugles, qui arrêtent au filtre le moustique, mais qui avalent le chameau’. En effet, s’ils arrêtent au filtre le moustique tombé dans leur vin, ce n’est pas seulement parce que c’est un insecte, mais parce qu’il est impur du point de vue cérémoniel. Par contre, en négligeant les choses plus importantes de la Loi, c’est comme s’ils avalaient un chameau, lui aussi animal impur du point de vue cérémoniel. Matthieu 22:41 à 23:24; Marc 12:35-40; Luc 20:41-47; Lévitique 11:4, 21-24.

      ▪ Pourquoi les Pharisiens restent-​ils cois lorsque Jésus les interroge sur les paroles de David consignées dans le Psaume 110?

      ▪ Pourquoi les Pharisiens élargissent-​ils leurs cassettes contenant des passages de l’Écriture, et pourquoi allongent-​ils les franges de leurs vêtements?

      ▪ Quel conseil Jésus donne-​t-​il à ses disciples?

      ▪ Quelles distinctions arbitraires les Pharisiens font-​ils, et comment Jésus condamne-​t-​il leur négligence des choses plus importantes?

  • Il achève son ministère au temple
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 110

      Il achève son ministère au temple

      JÉSUS apparaît au temple pour la dernière fois. En fait, si l’on exclut les événements que seront, trois jours plus tard, son procès et son exécution, il achève là son ministère public sur la terre. Pour l’heure, il continue de fustiger les scribes et les Pharisiens.

      À trois reprises encore, Jésus s’exclame: “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites!” En premier lieu, il proclame le malheur sur eux parce qu’ils purifient “l’extérieur de la coupe et du plat, mais [qu’]à l’intérieur ils sont pleins de pillage et d’excès”. Il les exhorte donc à ‘purifier d’abord l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne pur’.

      Ensuite, il prononce le malheur sur les scribes et les Pharisiens à cause de leur état de pourriture et de corruption morales qu’ils tentent de dissimuler sous une apparente piété. “Vous ressemblez à des tombes blanchies, leur dit-​il, qui au-dehors paraissent belles, mais qui au-dedans sont pleines d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté.”

      Enfin, leur hypocrisie apparaît clairement dans leur empressement à bâtir des tombeaux pour les prophètes et à les décorer, afin d’attirer l’attention sur leurs actes de charité. Cependant, comme Jésus le révèle, ils sont “fils de ceux qui ont assassiné les prophètes”. En effet, quiconque ose dévoiler leur hypocrisie est en danger.

      Jésus poursuit, prononçant sa condamnation en des termes plus forts que jamais: “Serpents, progéniture de vipères, comment pourrez-​vous fuir le jugement de la Géhenne?” La Géhenne est la vallée qui sert de décharge publique à Jérusalem. Jésus avertit donc les scribes et les Pharisiens que, puisqu’ils persistent dans leur méchanceté, ils subiront la destruction éternelle.

      Parlant de ceux qu’il envoie comme ses représentants, Jésus déclare: “Il en est que vous tuerez et que vous attacherez sur des poteaux, et il en est que vous fouetterez dans vos synagogues et que vous persécuterez de ville en ville; pour que vienne sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie [appelé Jéhoïada dans le second livre des Chroniques], que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. En vérité je vous le dis: tout cela viendra sur cette génération.”

      Parce que Zacharie avait blâmé les chefs d’Israël, “ils conspirèrent contre lui, et ils le criblèrent de pierres, sur l’ordre du roi, dans la cour de la maison de Jéhovah”. Mais comme Jésus le prédit, Israël paiera pour tout le sang juste répandu. Il paiera 37 ans plus tard, en 70 de notre ère, quand les armées romaines détruiront Jérusalem et que plus d’un million de Juifs seront tués.

      En pensant à cette situation affreuse, Jésus est profondément attristé. “Jérusalem, Jérusalem”, proclame-​t-​il de nouveau, “combien de fois ai-​je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voici que votre maison vous est abandonnée”.

      Puis il ajoute: “Non, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez: ‘Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah!’” Ce jour viendra lors de la présence de Christ, quand il entrera dans son Royaume céleste et que des humains le verront avec les yeux de la foi.

      À présent, Jésus se déplace vers un endroit d’où il peut voir les coffres du trésor du temple et la foule qui y met de l’argent. Les riches mettent beaucoup de pièces de monnaie. Mais arrive alors une pauvre veuve, qui dépose deux petites pièces de très peu de valeur.

      Appelant à lui ses disciples, Jésus déclare: “En vérité je vous le dis: cette pauvre veuve a mis plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans les coffres du trésor.” Ils doivent se demander comment cela se peut. Jésus leur explique donc: “Tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu’elle avait, toutes ses ressources.” Après avoir dit ces choses, Jésus quitte le temple pour la dernière fois.

      S’émerveillant devant la taille et la beauté du temple, l’un de ses disciples s’exclame: “Enseignant, vois, quel genre de pierres et quel genre de bâtiments!” Effectivement, ces pierres, dit-​on, mesurent plus de 11 mètres de long, 5 mètres de large et 3 mètres de haut!

      ‘Vous voyez ces grands bâtiments?’ répond Jésus. “Non, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.”

      Après avoir dit ces choses, Jésus et ses apôtres traversent la vallée du Cédron et montent sur le mont des Oliviers. De là, ils ont une vue magnifique sur le temple. Matthieu 23:25 à 24:3; Marc 12:41 à 13:3; Luc 21:1-6; 2 Chroniques 24:20-22.

      ▪ Que fait Jésus pendant sa dernière visite au temple?

      ▪ Comment l’hypocrisie des scribes et des Pharisiens se manifeste-​t-​elle?

      ▪ Que représente “le jugement de la Géhenne”?

      ▪ Pourquoi Jésus dit-​il que la veuve a donné davantage que les riches?

  • Le signe des derniers jours
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 111

      Le signe des derniers jours

      NOUS sommes maintenant mardi après-midi. Tandis que Jésus est assis sur le mont des Oliviers et regarde le temple en contrebas, Pierre, André, Jacques et Jean s’avancent vers lui, en particulier. Ils sont préoccupés au sujet du temple, car Jésus vient d’annoncer qu’on ne laissera pas en lui pierre sur pierre.

      Mais sans doute pensent-​ils à autre chose encore en s’avançant vers Jésus. Quelques semaines plus tôt, il a parlé de sa “présence”, temps pendant lequel “le Fils de l’homme doit être révélé”. Et auparavant, il leur avait parlé de “la conclusion du système de choses”. Les apôtres se posent donc des questions.

      Ils demandent à Jésus: “Dis-​nous: Quand ces choses [entraînant la destruction de Jérusalem et de son temple] auront-​elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” En fait, leur question est triple. Ils veulent être renseignés tout d’abord sur la fin de Jérusalem et de son temple, puis sur la présence de Jésus dans la puissance du Royaume et, en dernier lieu, sur la fin du système de choses tout entier.

      Dans une longue explication, Jésus répond aux trois parties de la question. Il donne un signe grâce auquel on reconnaîtra le moment où le système de choses juif prendra fin; mais il va plus loin. Il fournit aussi un signe qui permettra à ses futurs disciples de savoir qu’ils vivent durant sa présence et s’approchent de la fin du système de choses tout entier.

      Les années passant, les apôtres ont observé l’accomplissement de la prophétie de Jésus. En effet, les choses mêmes qu’il a annoncées ont commencé à arriver de leur vivant. Ainsi, les chrétiens qui étaient en vie 37 ans plus tard, en 70, n’ont pas été surpris par la destruction du système juif et de son temple.

      Toutefois, la présence de Christ n’avait pas eu lieu en 70. Sa présence dans la puissance du Royaume n’a débuté que beaucoup plus tard. Mais quand? Un examen de la prophétie de Jésus le révèle.

      Jésus annonce qu’il y aura ‘des guerres et des rumeurs de guerres’. “Nation se dressera contre nation”, dit-​il, et il y aura des disettes, des tremblements de terre et des pestes. Ses disciples seront haïs et tués. De faux prophètes se lèveront et ils en égareront beaucoup. Le mépris de la loi ira en augmentant et l’amour du grand nombre se refroidira. Dans le même temps, la bonne nouvelle du Royaume de Dieu sera prêchée en témoignage pour toutes les nations.

      Certes, la prophétie de Jésus s’est accomplie sur une échelle limitée avant la destruction de Jérusalem en 70, mais son accomplissement principal a lieu durant sa présence et la conclusion du système de choses. Un examen attentif des événements mondiaux à partir de 1914 révèle que la prophétie historique de Jésus connaît son accomplissement principal depuis cette année-​là.

      Un autre élément du signe donné par Jésus est l’apparition de “la chose immonde qui cause la désolation”. En 66, cette chose immonde est apparue sous la forme d’“armées qu’on a fait camper”, les armées romaines qui ont assiégé Jérusalem et sapé le mur du temple. “La chose immonde” s’est tenue là où elle ne devait pas être.

      Dans l’accomplissement principal du signe, la chose immonde est la Société des Nations, puis l’organisation qui lui a succédé, les Nations unies. La chrétienté considère que cette organisation pour la paix mondiale agit au nom du Royaume de Dieu. Quelle affirmation immonde! En temps voulu, les puissances politiques associées avec l’ONU s’en prendront donc à la chrétienté (la Jérusalem antitypique) et la détruiront.

      C’est pourquoi Jésus annonce: “Il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus.” La destruction de Jérusalem en 70 a vraiment été une grande tribulation (le nombre de morts s’est élevé, dit-​on, à plus d’un million). L’accomplissement principal de cette partie de la prophétie de Jésus aura des proportions bien plus grandes.

      Confiants pendant les derniers jours

      Alors que le mardi 11 Nisan touche à sa fin, Jésus poursuit la discussion avec ses apôtres au sujet du signe de sa présence, dans la puissance du Royaume, et de la fin du système de choses. Il les prévient contre le danger de courir après les faux Christs. On tentera, dit-​il, d’“égarer, si possible, même les élus”. Mais, comme des aigles à la vue perçante, les élus se rassembleront là où la vraie nourriture spirituelle doit se trouver, à savoir avec le véritable Christ pendant sa présence invisible. Ils ne seront pas égarés ni ne seront rassemblés autour d’un faux Christ.

      Les faux Christs ne peuvent se manifester que de façon visible. Par contre, la présence de Jésus sera invisible. Il dit qu’après le déclenchement de la grande tribulation, “le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière”. Oui, ce sera la période la plus sombre de toute l’Histoire. Ce sera comme si le soleil était obscurci pendant le jour, comme si la lune ne donnait pas sa lumière pendant la nuit.

      “Les puissances des cieux seront ébranlées”, poursuit Jésus. Il indique par là que les cieux physiques prendront un aspect prémonitoire. La peur et la violence seront d’une intensité sans précédent dans toute l’histoire humaine.

      En conséquence de ces choses, déclare Jésus, il y aura “l’angoisse des nations, désemparées à cause du mugissement de la mer et de son agitation, tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée”. Oui, alors que cette période, la plus sombre de l’existence humaine, touchera à sa fin, “apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine en gémissant”.

      Mais tous ne se lamenteront pas quand ‘le Fils de l’homme viendra avec puissance’ pour détruire le système de choses méchant d’aujourd’hui. Les “élus”, les 144 000 qui feront partie du Royaume céleste avec Christ, ne se lamenteront pas, et pas plus leurs compagnons, ceux que Jésus a appelés précédemment ses “autres brebis”. Bien que vivant pendant la période la plus sombre de toute l’histoire humaine, ils seront stimulés par cet encouragement de Jésus: “Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.”

      Pour que ses disciples au cours des derniers jours puissent déterminer la proximité de la fin, Jésus donne cette illustration: “Voyez le figuier et tous les autres arbres: quand déjà ils bourgeonnent, vous savez de vous-​mêmes, en le remarquant, que maintenant l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que tout n’arrive.”

      Ainsi, quand ses disciples verront s’accomplir les différents éléments du signe, ils comprendront que la fin du système de choses est proche et que le Royaume de Dieu ne tardera pas à anéantir toute la méchanceté. En fait, la fin arrivera du vivant de ceux qui verront l’accomplissement de tout ce que Jésus a annoncé. Il donne ensuite cet avertissement à l’adresse des disciples qui vivront ces derniers jours décisifs:

      “Prenez garde à vous-​mêmes, de peur que vos cœurs ne s’alourdissent dans les excès de table, les excès de boisson et les inquiétudes de la vie, et que soudain ce jour-​là ne soit tout de suite sur vous, comme un piège. Car il viendra sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Tenez-​vous donc éveillés et suppliez en tout temps, pour que vous parveniez à échapper à toutes ces choses qui sont destinées à arriver, et à vous tenir debout devant le Fils de l’homme.”

      Les vierges avisées et les vierges sottes

      Jésus répond à ses apôtres qui lui ont demandé un signe de sa présence dans la puissance du Royaume. Maintenant, il leur donne d’autres caractéristiques du signe au moyen de trois paraboles ou illustrations.

      Ceux qui vivront durant sa présence verront s’accomplir chacune de ces illustrations. Voici l’introduction de la première: “Alors le royaume des cieux deviendra semblable à dix vierges qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient sottes et cinq étaient avisées.”

      Par l’expression “le royaume des cieux deviendra semblable à dix vierges”, Jésus ne veut pas dire que la moitié des personnes qui héritent du Royaume des cieux sont sottes et que l’autre moitié sont avisées! Non, mais il veut dire qu’en rapport avec le Royaume des cieux on observe ces deux catégories de personnes, ou que les choses en rapport avec le Royaume se présenteront sous l’un et l’autre aspect.

      Les dix vierges symbolisent tous les chrétiens qui sont ou disent être susceptibles de faire partie du Royaume céleste. C’est à la Pentecôte de l’an 33 de notre ère que la congrégation chrétienne a été promise en mariage à l’Époux, Jésus Christ ressuscité et glorifié. Mais le mariage devait avoir lieu au ciel plus tard, à une époque non précisée.

      Dans l’illustration, les dix vierges sortent dans l’intention d’accueillir l’époux et de se joindre au cortège nuptial. Quand il arrivera, elles éclaireront de leurs lampes le chemin du cortège, rendant ainsi honneur à l’époux tandis qu’il conduira son épouse à la maison préparée pour elle. Cependant, explique Jésus, “les sottes (...) prirent leurs lampes, mais sans prendre d’huile avec elles, tandis que les avisées, en même temps que leurs lampes, prirent de l’huile dans leurs réceptacles. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent”.

      Le retard prolongé de l’époux indique que la présence de Christ en qualité de Roi régnant se situe dans un avenir lointain. En effet, Jésus accède enfin au trône en 1914. Durant la longue nuit précédant cet événement, toutes les vierges s’endorment. Mais ce n’est pas pour cela qu’elles sont condamnées. Les vierges sottes sont condamnées parce qu’elles n’ont pas d’huile dans leurs réceptacles. Jésus explique comment les vierges sont réveillées avant l’arrivée de l’époux: “En plein milieu de la nuit, un cri s’éleva: ‘Voici l’époux! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. Les sottes dirent aux avisées: ‘Donnez-​nous un peu de votre huile, parce que nos lampes sont sur le point de s’éteindre.’ Mais les avisées répondirent en disant: ‘Il n’y en aurait peut-être pas tout à fait assez pour nous et pour vous. Allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-​en pour vous.’”

      L’huile représente ce qui permet aux vrais chrétiens de briller comme des foyers de lumière. C’est la Parole de Dieu, à laquelle les chrétiens se cramponnent, ainsi que l’esprit saint, qui les aide à comprendre cette Parole. L’huile spirituelle permet aux vierges avisées de diffuser de la lumière pour accueillir l’époux sur le trajet du cortège jusqu’au festin de mariage. Mais la classe des vierges sottes n’a pas en elle-​même, dans ses réceptacles, l’huile spirituelle nécessaire. Aussi Jésus décrit-​il ce qui arrive:

      “Pendant [que les vierges sottes] s’en allaient pour (...) acheter [de l’huile], l’époux arriva, et les vierges qui étaient prêtes entrèrent avec lui au festin de mariage; et la porte fut fermée. Par la suite arrivèrent aussi les autres vierges, disant: ‘Seigneur, seigneur, ouvre-​nous!’ En réponse il dit: ‘Je vous le dis en vérité: Je ne vous connais pas.’”

      Après l’arrivée du Christ dans son Royaume céleste, les véritables chrétiens oints, la classe des vierges avisées, prennent conscience du privilège qu’ils ont de répandre de la lumière dans ce monde enténébré, pour louer l’Époux à son retour. Mais les chrétiens figurés par les vierges sottes ne sont pas prêts à l’accueillir par des louanges. Aussi, le moment venu, Christ ne leur ouvre pas la porte du festin de mariage dans le ciel. Il les laisse dehors, dans les ténèbres de la nuit la plus noire de ce monde, pour périr avec tous les autres hommes qui méprisent la loi. Jésus conclut par ces mots: “Restez donc aux aguets, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.”

      L’illustration des talents

      Toujours en conversation avec ses apôtres sur le mont des Oliviers, Jésus leur donne maintenant une autre illustration, la deuxième d’une série de trois. Quelques jours plus tôt, à Jéricho, il a énoncé la parabole des mines pour montrer que le Royaume ne viendrait que dans un avenir lointain. Tout en présentant un certain nombre de similitudes, l’illustration qu’il donne maintenant annonce des événements qui auront lieu lors de sa présence dans la puissance du Royaume. Elle met en lumière le fait que, tant qu’ils sont sur la terre, ses disciples doivent travailler à l’accroissement de “son avoir”.

      Jésus commence ainsi: “Car c’est [c’est-à-dire des choses liées au Royaume] comme lorsqu’un homme, sur le point de partir pour l’étranger, a appelé ses esclaves personnels et leur a confié son avoir.” Jésus est l’homme qui, avant de partir pour l’étranger, le ciel, confie son avoir à ses esclaves, les disciples susceptibles de faire partie du Royaume céleste. Cet avoir ne consiste pas en des possessions matérielles, mais il représente un champ en culture dans lequel Jésus a semé afin de produire davantage de disciples.

      Jésus a confié son avoir à ses esclaves peu avant de monter au ciel. Comment s’y est-​il pris? Il leur a ordonné de continuer à travailler dans ce champ en culture en prêchant le message du Royaume jusque dans la partie la plus lointaine de la terre. Comme il le dit: “À l’un il donna cinq talents, à un autre deux, et à un autre encore un seul, à chacun selon ses propres capacités, et puis il partit pour l’étranger.”

      Les huit talents — l’avoir du Christ — sont donc répartis selon les capacités, ou aptitudes spirituelles, des esclaves, qui représentent différentes classes de disciples. Au Ier siècle, la classe qui a reçu les cinq talents comprenait, semble-​t-​il, les apôtres. Selon ce que Jésus dit ensuite, les esclaves qui ont reçu respectivement cinq et deux talents les ont chacun multipliés par deux en prêchant le Royaume et en faisant des disciples. Cependant, l’esclave qui a reçu un seul talent l’a caché dans un trou creusé dans le sol.

      “Après un long temps, poursuit Jésus, le maître de ces esclaves revint et régla ses comptes avec eux.” Ce ne fut pas avant le XXe siècle, quelque 1 900 ans plus tard, que le Christ revint pour régler ses comptes; ce fut bel et bien “après un long temps”. Jésus explique ensuite:

      “Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança et apporta cinq autres talents, en disant: ‘Maître, tu m’as confié cinq talents; vois, j’ai gagné cinq autres talents.’ Son maître lui dit: ‘C’est bien, esclave bon et fidèle! Tu as été fidèle sur peu de choses. Je t’établirai sur beaucoup de choses. Entre dans la joie de ton maître.’” De la même façon, l’esclave qui s’est vu confier deux talents les a multipliés par deux, et il reçoit les mêmes éloges et la même récompense.

      Mais comment ces esclaves fidèles entrent-​ils dans la joie de leur Maître? La joie du Maître, Jésus Christ, a été d’entrer en possession du Royaume quand il est parti “pour l’étranger”, au ciel, vers son Père. Quant aux esclaves fidèles des temps modernes, ils éprouvent une grande joie en se voyant confier davantage de responsabilités liées au Royaume, et, lorsqu’ils achèvent leur course terrestre, ils ont la joie suprême d’être ressuscités pour le Royaume céleste. Mais que dire du troisième esclave?

      “Maître, se plaint-​il, je te connaissais pour un homme exigeant. (...) Aussi, pris de peur, je suis allé cacher ton talent dans la terre. Vois, tu as ce qui est à toi.” Cet esclave a délibérément refusé de travailler, c’est-à-dire de prêcher et de faire des disciples, dans le champ en culture. C’est pourquoi le maître le qualifie de “méchant et paresseux”, et prononce ce jugement: “Enlevez-​lui donc le talent (...). Et jetez l’esclave bon à rien dans les ténèbres du dehors. C’est là qu’il y aura ses pleurs et ses grincements de dents.” Étant jetés dehors, les membres de la classe de ce méchant esclave sont privés de toute joie d’ordre spirituel.

      Ceci constitue une sérieuse leçon pour tous ceux qui prétendent suivre le Christ. S’ils veulent recevoir de sa part des éloges et la récompense, et ne pas être jetés dans les ténèbres du dehors ni subir la destruction éternelle, ils doivent travailler à l’augmentation de l’avoir de leur Maître céleste, en participant pleinement à la prédication. Le faites-​vous avec zèle?

      Quand Christ arrivera dans la puissance du Royaume

      Jésus se trouve encore avec ses apôtres sur le mont des Oliviers. En réponse à leur demande d’un signe de sa présence et de la conclusion du système de choses, il leur donne maintenant la dernière d’une série de trois illustrations. “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, commence-​t-​il, alors il s’assiéra sur son trône glorieux.”

      Cette arrivée a lieu quand la fin du système de choses est très proche. Dans quel but? Jésus explique: “Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et il placera les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche.”

      Décrivant ce qui arrivera à ceux qui seront mis du bon côté, Jésus déclare: “Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez du royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.’” Les brebis de l’illustration ne régneront pas avec Christ dans le ciel, mais elles hériteront du Royaume en ce sens qu’elles en seront les sujets terrestres. “La fondation du monde” remonte au moment où Adam et Ève ont eu des enfants qui allaient pouvoir profiter des dispositions prises par Dieu pour racheter l’humanité.

      Mais pourquoi les brebis sont-​elles placées à la droite du Roi, une position de faveur? “Car j’ai eu faim, répond le roi, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’étais étranger et vous m’avez offert l’hospitalité; nu, et vous m’avez vêtu. Je suis tombé malade et vous vous êtes occupés de moi. J’étais en prison et vous êtes venus vers moi.”

      Étant donné que les brebis sont sur la terre, elles veulent savoir comment elles ont pu faire toutes ces bonnes actions en faveur de leur Roi céleste. “Seigneur, quand est-​ce que nous t’avons vu avoir faim et t’avons-​nous nourri? ou avoir soif et t’avons-​nous donné à boire? Quand est-​ce que nous t’avons vu étranger et t’avons-​nous offert l’hospitalité? ou nu et t’avons-​nous vêtu? Quand est-​ce que nous t’avons vu malade ou en prison et sommes-​nous allés vers toi?”

      Le Roi répond: “En vérité je vous le dis: Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits d’entre mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.” Les frères de Christ sont le reste des 144 000, encore en vie sur la terre, qui régneront avec lui au ciel. Et leur faire du bien, dit le Christ, c’est lui faire du bien.

      Puis le Roi s’adresse aux chèvres: “Allez-​vous-​en loin de moi, vous qui avez été maudits, dans le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges. Car j’ai eu faim, mais vous ne m’avez pas donné à manger, et j’ai eu soif, mais vous ne m’avez pas donné à boire. J’étais étranger, mais vous ne m’avez pas offert l’hospitalité; nu, mais vous ne m’avez pas vêtu; malade et en prison, mais vous ne vous êtes pas occupés de moi.”

      Toutefois, les chèvres protestent: “Seigneur, quand est-​ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, sans nous mettre à ton service?” Les chèvres sont jugées défavorablement sur la même base que les brebis le sont favorablement. “Dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits que voici, c’est aussi à moi que vous ne l’avez pas fait”, leur répond Jésus.

      Ainsi, la présence de Christ dans la puissance du Royaume, juste avant que l’actuel système de choses méchant ne prenne fin à la grande tribulation, inclura une époque de jugement. Les chèvres “s’en iront au retranchement éternel, mais les justes [les brebis], à la vie éternelle”. Matthieu 24:2 à 25:46; 13:40, 49; Marc 13:3-37; Luc 21:7-36; 19:43, 44; 17:20-30; 2 Timothée 3:1-5; Jean 10:16; Révélation 14:1-3.

      ▪ Qu’est-​ce qui amène la question des apôtres, mais à quoi d’autre pensent-​ils sans doute?

      ▪ Quelle partie de la prophétie de Jésus s’est réalisée en 70, mais qu’est-​ce qui ne s’est pas produit cette année-​là?

      ▪ Quand la prophétie de Jésus a-​t-​elle connu un premier accomplissement, mais quand connaît-​elle son principal accomplissement?

      ▪ Qu’est-​ce que la chose immonde dans un premier accomplissement, puis dans l’accomplissement final?

      ▪ Pourquoi la destruction de Jérusalem n’a-​t-​elle pas été la grande tribulation dans son dernier accomplissement?

      ▪ Quelles conditions mondiales caractérisent la présence de Christ?

      ▪ Quand ‘toutes les tribus de la terre se frapperont-​elles la poitrine en gémissant’, mais que seront en train de faire les disciples du Christ?

      ▪ Quelle illustration Jésus donne-​t-​il pour aider ses futurs disciples à discerner la proximité de la fin?

      ▪ Quel avertissement Jésus donne-​t-​il pour ceux de ses disciples qui vivront pendant les derniers jours?

      ▪ Qui les dix vierges symbolisent-​elles?

      ▪ Quand la congrégation chrétienne a-​t-​elle été promise en mariage à l’Époux, mais quand arrive-​t-​il pour emmener son épouse au festin de mariage?

      ▪ Que représente l’huile, et que peuvent faire les vierges avisées parce qu’elles en possèdent?

      ▪ Où le festin de mariage a-​t-​il lieu?

      ▪ Quelle récompense magnifique les vierges sottes perdent-​elles, et quel est leur sort?

      ▪ Quelle leçon l’illustration des talents nous enseigne-​t-​elle?

      ▪ Qui sont les esclaves, et qu’est-​ce que l’avoir qui leur est confié?

      ▪ Quand le maître revient-​il pour régler ses comptes, et que trouve-​t-​il?

      ▪ Qu’est-​ce que la joie dans laquelle les esclaves fidèles entrent, et qu’arrive-​t-​il au troisième esclave, le méchant?

      ▪ Pendant sa présence, quelle œuvre de jugement Christ effectue-​t-​il?

      ▪ En quel sens les brebis héritent-​elles du Royaume?

      ▪ À quand “la fondation du monde” remonte-​t-​elle?

      ▪ Sur quelle base les gens sont-​ils rangés soit parmi les brebis, soit parmi les chèvres?

  • Jésus s’apprête à célébrer sa dernière Pâque
    Le plus grand homme de tous les temps
    • Chapitre 112

      Jésus s’apprête à célébrer sa dernière Pâque

      LE MARDI 11 Nisan s’achève. Jésus a fini d’enseigner ses apôtres sur le mont des Oliviers. Quelle journée bien remplie et harassante il a eue! À présent, peut-être en retournant à Béthanie pour y passer la nuit, il dit à ses apôtres: “Vous savez que la Pâque aura lieu dans deux jours, et le Fils de l’homme doit être livré pour être attaché sur un poteau.”

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