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    • Comment préparer un discours destiné au public

      LA PLUPART des congrégations des Témoins de Jéhovah prévoient chaque semaine un discours biblique destiné au public. Si vous êtes ancien ou assistant ministériel, vous montrez-​vous un orateur capable, un enseignant ? Si c’est le cas, peut-être vous invitera-​t-​on à donner un discours public. L’École du ministère théocratique a aidé des dizaines de milliers de frères à se qualifier pour assumer cette responsabilité. Si l’on vous demande de préparer un discours public, par quoi devrez-​vous commencer ?

      Étudiez le plan

      Avant de faire des recherches, lisez le plan et méditez sur les idées jusqu’à ce que vous en saisissiez bien le sens. Gardez présent à l’esprit le titre du discours, car il en est le thème central. Qu’êtes-​vous censé enseigner à l’auditoire ? Quel est votre objectif ?

      Familiarisez-​vous avec les intertitres et analysez-​les. Quel est le rapport de chacun d’eux avec le thème ? Au-dessous de chaque point principal, on trouve quelques idées secondaires. Et sous chaque idée secondaire sont ajoutés plusieurs arguments qui l’appuient. Voyez comment chaque section du plan repose sur la précédente et introduit la suivante, contribuant ainsi à atteindre l’objectif du discours. Une fois que vous comprenez le thème et l’objectif du discours, et comment les points principaux permettent d’atteindre cet objectif, vous êtes prêt à développer les matériaux.

      Au début, vous jugerez peut-être utile de considérer votre discours comme la somme de quatre ou cinq brefs exposés se limitant chacun à une seule idée principale. Préparez chacun de ces exposés séparément.

      Le plan qui vous est fourni est prévu pour la préparation du discours ; il ne constitue pas les notes dont vous vous servirez pour donner votre discours. Il n’en est que l’ossature à laquelle il faut en quelque sorte encore ajouter de la chair et un cœur, et insuffler de la vie.

      Utilisation des Écritures

      Jésus Christ et ses disciples fondaient leur enseignement sur les Écritures (Luc 4:16-21 ; 24:27 ; Actes 17:2, 3). Vous pouvez faire de même. Les Écritures devraient constituer le fondement de votre discours. Plutôt que de seulement expliquer et appliquer des phrases reprises du plan, voyez comment ces idées sont étayées par la Bible et enseignez à partir de celle-ci.

      Quand vous vous préparez, examinez tous les versets bibliques mentionnés dans le plan ainsi que leur contexte. Certains ne font qu’apporter un éclairage utile sur les circonstances historiques. Il n’est pas nécessaire de les lire ou de les commenter tous durant votre discours. Choisissez ceux qui conviennent le mieux à votre auditoire. Si vous concentrez votre attention sur les textes bibliques mentionnés dans le plan, vous n’aurez probablement pas besoin d’en citer d’autres.

      La valeur de votre discours ne dépend pas du nombre de versets utilisés, mais de la qualité de votre enseignement. Quand vous introduisez un verset, indiquez-​en la raison. Prévoyez du temps pour en tirer une application. Après avoir lu un verset, commentez-​le tout en gardant votre bible ouverte ; les assistants feront probablement la même chose. Comment susciter l’intérêt des assistants et les aider à tirer davantage profit de la Parole de Dieu (Neh. 8:8, 12) ? En donnant une explication, en utilisant des exemples et en faisant l’application des textes bibliques.

      L’explication. Quand vous préparez l’explication d’un texte biblique important, posez-​vous ces questions : ‘ Quel est le sens de ce verset ? Pourquoi vais-​je le citer dans mon discours ? Quelles questions des assistants peuvent-​ils se poser à son sujet ? ’ Peut-être vous faudra-​t-​il analyser son contexte, les circonstances historiques ou l’environnement dans lequel ont lieu les faits, les nuances de sens des mots et l’intention du rédacteur inspiré. Cela exige des recherches. Vous trouverez de nombreux et précieux renseignements dans les publications fournies par “ l’esclave fidèle et avisé ”. (Mat. 24:45-47.) Ne cherchez pas à expliquer tout ce qui concerne le verset, mais expliquez que, si vous avez demandé à votre auditoire d’en suivre la lecture, c’est qu’il a un rapport avec l’idée que vous êtes en train de développer.

      L’illustration. Le but des illustrations est de faire mieux comprendre aux assistants la pensée ou le principe que vous venez d’énoncer, ou de les aider à s’en souvenir. Les illustrations ou les exemples aident votre auditoire à comprendre ce que vous lui avez dit et à faire le lien avec ce qu’il sait déjà. C’est ce que Jésus a fait dans son célèbre Sermon sur la montagne. Par l’utilisation d’expressions comme “ les oiseaux du ciel ”, les “ lis des champs ”, “ la porte étroite ”, la “ maison sur le roc ” et de bien d’autres encore, il a rendu son enseignement puissant, clair et inoubliable. — Mat., chap. 5–7.

      L’application. En expliquant et en illustrant un verset, on transmet la connaissance, mais c’est l’application de cette connaissance qui donne des résultats. Certes, les assistants ont la responsabilité d’agir en fonction du message biblique, mais vous pouvez les aider à discerner ce qu’ils doivent faire. Une fois convaincu que les assistants comprennent le verset examiné et discernent sa relation avec l’idée énoncée, prenez le temps de leur montrer en quoi ce verset touche la croyance et la conduite. Soulignez les bienfaits qu’ils se procureront en abandonnant des pensées erronées ou une conduite en contradiction avec la vérité dont on discute.

      Quand vous réfléchissez à l’application des versets, n’oubliez pas que les assistants viennent de milieux différents et sont dans des situations très variées. Il y en a qui s’intéressent depuis peu à la vérité, des jeunes, des plus âgés, et certains qui s’échinent à résoudre toutes sortes de problèmes personnels. Faites en sorte que votre discours soit pratique et tienne compte des réalités de la vie. N’offrez pas des conseils qui laisseraient entendre que vous ne pensez qu’à quelques-uns des assistants.

      Les décisions qui incombent à l’orateur

      Certaines décisions concernant votre discours ont déjà été prises à votre place. Ainsi, les points principaux et le temps que vous devez consacrer à l’examen de chacun d’eux sont clairement indiqués. Mais d’autres décisions vous incombent. Peut-être déciderez-​vous de passer plus de temps sur certaines idées secondaires que sur d’autres. Ne pensez pas qu’il faille accorder la même importance à toutes les idées secondaires ; vous risqueriez de les traiter hâtivement et de submerger vos auditeurs. Pour déterminer les idées que vous développerez davantage et celles que vous ne mentionnerez que brièvement, ou par parenthèse, posez-​vous ces questions : ‘ Quelles pensées m’aideront à transmettre l’idée centrale du discours ? Lesquelles sont les plus susceptibles de procurer des bienfaits aux assistants ? L’omission d’un verset donné en référence et d’une pensée qui s’y rapporte nuira-​t-​elle à l’enchaînement des arguments ? ’

      Gardez-​vous bien d’ajouter des spéculations ou des opinions personnelles. Même Jésus Christ, le Fils de Dieu, s’est abstenu de parler ‘ de son propre fonds ’. (Jean 14:10.) Pensez que si des personnes viennent aux réunions des Témoins de Jéhovah, c’est pour entendre parler de la Bible. Si l’on estime que vous êtes un bon orateur, c’est probablement parce que vous avez pour habitude d’attirer l’attention non pas sur vous, mais sur la Parole de Dieu. C’est pour cela que vos discours sont appréciés. — Phil. 1:10, 11.

      À partir d’un simple plan, vous avez préparé une explication des Écritures bien étoffée, bien ‘ charnue ’ ; il vous faut maintenant répéter votre discours. Il est utile de le faire à haute voix, mais l’important, c’est d’avoir assimilé clairement toutes les idées. Vous devez être capable de mettre tout votre cœur dans votre présentation, d’insuffler de la vie à la matière et de présenter la vérité avec enthousiasme. Avant de donner votre discours, interrogez-​vous : ‘ Qu’est-​ce que je souhaite accomplir ? ’ Demandez-​vous ensuite : ‘ Les points principaux ressortent-​ils nettement ? Les Écritures constituent-​elles bien le fondement de mon discours ? Chaque point principal introduit-​il logiquement le suivant ? Mon discours suscite-​t-​il une reconnaissance accrue pour Jéhovah et les dispositions qu’il a prises ? La conclusion est-​elle directement reliée au thème ? Montre-​t-​elle aux assistants ce qu’ils doivent faire et les pousse-​t-​elle à l’action ? ’ Si vous pouvez répondre oui à ces questions, vous êtes alors en mesure de ‘ faire du bien avec la connaissance ’ pour le profit de la congrégation et à la louange de Jéhovah. — Prov. 15:2.

  • Développez vos aptitudes à enseigner
    Tirez profit de l’École du ministère théocratique
    • Développez vos aptitudes à enseigner

      QUEL objectif vous êtes-​vous fixé dans le domaine de l’enseignement ? Si vous êtes depuis peu un prédicateur du Royaume, vous souhaitez sans aucun doute apprendre à diriger une étude biblique à domicile, puisque Jésus a confié à ses fidèles la mission de faire d’autres disciples (Mat. 28:19, 20). Par contre, si vous avez déjà une certaine expérience dans ce domaine, votre objectif est peut-être de mieux toucher le cœur des personnes que vous vous efforcez d’aider. Si vous avez des enfants, vous espérez certainement être un enseignant capable de susciter chez eux le désir de vouer leur vie à Dieu (3 Jean 4). Si vous êtes ancien, ou aspirez à le devenir, sans doute voulez-​vous être un orateur sachant éveiller chez ses auditeurs une gratitude encore plus vive envers Jéhovah et ses manières d’agir. Comment atteindre de tels objectifs ?

      Tirons leçon de l’exemple du Maître Enseignant, Jésus Christ (Luc 6:40). Qu’il parlât à une foule sur le versant d’une colline ou à quelques personnes en marchant sur la route, ce qu’il disait et la façon dont il le disait laissaient chez son auditoire une impression durable. Jésus stimulait le cœur et l’esprit de ses auditeurs, et il dégageait de son enseignement des applications pratiques qu’ils seraient en mesure de comprendre. Pouvez-​vous en faire autant ?

      Comptez sur Jéhovah

      Les capacités d’enseignant de Jésus tenaient beaucoup aux relations étroites qui l’unissaient à son Père céleste et au soutien précieux de l’esprit saint. Priez-​vous sincèrement Jéhovah de vous rendre capable de diriger efficacement une étude biblique ? Si vous avez une famille, est-​ce que vous le priez régulièrement de vous accorder sa direction dans l’enseignement de vos enfants ? Lui demandez-​vous de tout cœur de l’aide par la prière lorsque vous vous préparez à présenter un exposé ou à présider une réunion ? Vous appuyer sur Jéhovah par la prière contribuera à vos progrès dans l’enseignement.

      Nous démontrons aussi que nous comptons sur Jéhovah en nous appuyant sur sa Parole, la Bible. Dans une prière qu’il a prononcée durant la dernière soirée de sa vie en tant qu’humain parfait, Jésus a dit à son Père : “ Je leur ai donné ta parole. ” (Jean 17:14). Jésus possédait une très grande expérience, et pourtant il n’a jamais parlé de son propre fonds. Il énonçait toujours ce que son Père lui avait enseigné, et cela devrait nous servir de modèle (Jean 12:49, 50). La parole de Dieu, préservée dans la Bible, a le pouvoir d’influencer les humains, leurs actions, leurs pensées profondes et leurs sentiments (Héb. 4:12). En acquérant une meilleure connaissance de la Parole de Dieu et en apprenant à bien vous en servir dans le ministère, vous deviendrez capable de donner un enseignement qui attirera les gens à Dieu. — 2 Tim. 3:16, 17.

      Honorez Jéhovah

      Imiter le Christ dans notre enseignement ne signifie pas simplement être capables de présenter un discours intéressant. Il est vrai que les foules s’émerveillaient des “ paroles pleines de charme ” de Jésus (Luc 4:22). Mais avec quel objectif Jésus faisait-​il l’effort de bien s’exprimer ? Celui d’honorer Jéhovah, et non d’attirer l’attention sur lui-​même (Jean 7:16-18). C’est pourquoi il a exhorté ses disciples en ces termes : “ Que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. ” (Mat. 5:16). Ce conseil devrait influencer la manière dont nous enseignons. Nous devrions avoir pour principe d’éviter tout ce qui pourrait nuire à cet objectif. Quand donc nous réfléchissons à ce que nous allons dire ou à la façon dont nous allons le dire, nous devrions nous demander : ‘ Cela va-​t-​il susciter de la gratitude pour Jéhovah ou au contraire attirer l’attention sur ma personne ? ’

      Par exemple, des illustrations ou des exemples tirés de faits réels sont des procédés d’enseignement efficaces. Toutefois, si l’on tire en longueur une comparaison ou si l’on raconte une anecdote avec force détails superflus, les auditeurs risquent de perdre de vue l’idée essentielle que l’on voulait illustrer. De même, des histoires qui ne sont qu’amusantes nous éloignent de l’objectif de notre ministère. En effet, celui qui enseigne attire l’attention sur lui-​même, mais n’atteint pas le but fondamental, l’instruction théocratique.

      ‘ Faites une distinction ’

      Pour qu’une personne devienne véritablement un disciple de Christ, elle doit comprendre clairement ce qu’on lui enseigne. Elle doit entendre la vérité et saisir ce qui différencie celle-ci des autres croyances. Une méthode pour y parvenir consiste à mettre des idées en contraste.

      Jéhovah a plusieurs fois demandé à ses serviteurs de “ faire une distinction ” entre le pur et l’impur (Lév. 10:9-11). Il a dit que ceux qui serviraient dans son grand temple spirituel enseigneraient aux humains “ la différence entre chose sainte et chose profane ”. (Ézék. 44:23.) Le livre des Proverbes regorge de contrastes entre la justice et la méchanceté, entre la sagesse et la sottise. Il est même possible de distinguer l’une de l’autre des idées qui ne sont pas opposées. En Romains 5:7, l’apôtre Paul fait une distinction entre l’homme juste et l’homme bon. Dans la lettre aux Hébreux, il démontre que le service de grand prêtre du Christ est supérieur à celui qu’avait accompli Aaron. De fait, Jean Amos Comenius, pédagogue du XVIIe siècle, a écrit : “ Enseigner ne signifie guère plus que montrer en quoi les choses diffèrent les unes des autres dans leur dessein, leur forme ou leur origine. [...] Dès lors, qui expose bien les différences enseigne bien. ”

      Supposons que vous êtes en train de parler du Royaume de Dieu. Si vous avez affaire à un interlocuteur qui ne comprend pas ce qu’est le Royaume, vous pourriez montrer ce qu’en dit la Bible et faire la différence avec le point de vue selon lequel le Royaume n’est autre que la condition de cœur du croyant. Ou bien vous pourriez établir la différence entre le Royaume et les gouvernements humains. Par contre, devant un auditoire qui connaît ces vérités fondamentales, vous pourriez entrer dans plus de détails. Vous pourriez expliquer en quoi le Royaume messianique diffère de la royauté universelle de Jéhovah, dont parle Psaume 103:19, ou du ‘ royaume du Fils de l’amour de Dieu ’, mentionné en Colossiens 1:13, ou encore de l’“ administration ” dont il est question en Éphésiens 1:10. L’utilisation de contrastes peut aider l’auditoire à bien cerner cet enseignement biblique essentiel.

      Jésus a souvent eu recours à ce procédé d’enseignement. Il a fait la différence entre la façon dont les gens comprenaient habituellement la Loi mosaïque et ce qu’était vraiment l’esprit de la Loi (Mat. 5:21-48). Il a établi un contraste entre l’attachement sincère à Dieu et les agissements hypocrites des Pharisiens (Mat. 6:1-18). Il a mis en opposition l’état d’esprit de ceux qui “ commandent en maîtres ” les autres et le désintéressement que ses disciples manifesteraient (Mat. 20:25-28). En une autre circonstance, relatée en Matthieu 21:28-32, Jésus a invité ses auditeurs à faire eux-​mêmes la différence entre l’homme imbu de sa justice et celui qui se repent sincèrement. Cela introduit d’ailleurs une autre facette précieuse d’un enseignement de qualité.

      Encouragez vos auditeurs à réfléchir

      On lit en Matthieu 21:28 que Jésus introduit sa comparaison par l’expression “ Qu’en pensez-​vous ? ” Un enseignant capable ne se borne pas à énoncer des faits ou à donner des réponses. Il encourage plutôt ses auditeurs à faire usage de leur capacité de réflexion (Prov. 3:21 ; Rom. 12:1). Cela suppose entre autres poser des questions. Comme on le note en Matthieu 17:25, Jésus a demandé : “ Qu’en penses-​tu, Simon ? De qui les rois de la terre reçoivent-​ils taxes ou impôt par tête ? De leurs fils ou des étrangers ? ” Ses questions poussaient Pierre à réfléchir et lui ont permis d’arriver lui-​même à la bonne conclusion à propos du paiement de l’impôt du temple. De même, pour répondre à l’homme qui lui demandait : “ Qui donc est mon prochain ? ” Jésus a mis en contraste l’attitude d’un prêtre et d’un Lévite et celle d’un Samaritain. Puis il a posé cette question : “ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits ? ” (Luc 10:29-36). Là encore, au lieu de réfléchir à la place de son interlocuteur, Jésus l’a invité à répondre à sa propre question. — Luc 7:41-43.

      Touchez le cœur

      Les enseignants qui saisissent le sens de la Parole de Dieu comprennent que le vrai culte ne consiste pas à retenir par cœur des faits et à respecter des règles. Le vrai culte repose sur de bonnes relations avec Jéhovah et de la gratitude pour ses manières d’agir. Un tel culte implique le cœur (Deut. 10:12, 13 ; Luc 10:25-27). Dans les Écritures, le mot “ cœur ” désigne souvent toute la personne intérieure, avec entre autres ses désirs, ses états d’âme, ses sentiments et ses mobiles.

      Jésus savait que, si les humains considèrent les apparences, Dieu voit ce qu’est le cœur (1 Sam. 16:7). C’est par amour que nous devrions servir Dieu, et non pour faire bonne impression devant d’autres humains (Mat. 6:5-8). À l’opposé, les Pharisiens soignaient beaucoup les apparences. Ils insistaient sur l’observance des détails de la Loi et sur la servitude aux règles qu’ils avaient inventées. Ce qui leur faisait défaut, cependant, c’était de manifester des qualités qui les auraient identifiés au Dieu qu’ils prétendaient adorer (Mat. 9:13 ; Luc 11:42). Jésus a enseigné que, si l’obéissance aux exigences divines est importante, la valeur de cette obéissance se mesure d’après ce que nous avons dans le cœur (Mat. 15:7-9 ; Marc 7:20-23 ; Jean 3:36). Notre enseignement fera un bien immense si nous imitons Jésus. Il est important d’aider les gens à apprendre ce que Dieu attend d’eux. Mais il n’est pas moins important pour eux de connaître et d’aimer Jéhovah comme une personne bien réelle, afin qu’ils se mettent à démontrer par leur conduite qu’ils ont le souci de gagner l’approbation du vrai Dieu.

      Naturellement, pour tirer profit d’un tel enseignement, les personnes doivent porter un regard honnête sur l’état de leur cœur. Jésus a encouragé ses auditeurs à analyser leurs mobiles et à examiner leurs sentiments. Quand il voulait corriger un point de vue erroné, il demandait à ses interlocuteurs pourquoi ils pensaient, disaient ou agissaient de telle ou telle manière. Toutefois, pour ne pas en rester là, Jésus ajoutait à ses questions une déclaration, un exemple ou une action qui les encourageait à acquérir le bon point de vue (Marc 2:8 ; 4:40 ; 8:17 ; Luc 6:41, 46). Nous pouvons de même aider nos auditeurs en leur suggérant de se poser des questions comme : ‘ Pourquoi cette manière d’agir me semble-​t-​elle intéressante ? ’ ‘ Pourquoi est-​ce que je réagis ainsi à cette situation ? ’ Puis présentons des idées qui les pousseront à voir les choses selon la pensée de Jéhovah.

      Indiquez des applications pratiques

      Un bon enseignant sait que “ la sagesse est la chose principale ”. (Prov. 4:7.) La sagesse est la capacité d’appliquer efficacement la connaissance pour résoudre des problèmes, éviter les dangers, atteindre des objectifs ou aider autrui. Il est de la responsabilité de l’enseignant d’aider les étudiants à faire l’application de la connaissance, mais pas de prendre de décision à leur place. Quand vous examinez divers principes bibliques, aidez l’étudiant à raisonner. Vous pourriez évoquer une situation de la vie quotidienne et ensuite lui demander en quoi le principe biblique que vous venez d’étudier pourrait lui être utile s’il devait se retrouver dans ce genre de situation. — Héb. 5:14.

      Dans le discours qu’il a prononcé à la Pentecôte 33 de notre ère, l’apôtre Pierre a donné un exemple d’application pratique qui avait rapport à la vie des gens (Actes 2:14-36). Après avoir commenté trois passages des Écritures, dont la foule reconnaissait l’inspiration, Pierre en a tiré une application à la lumière des événements dont ils avaient tous été témoins. En conséquence, ses auditeurs ont compris la nécessité d’agir conformément à ce qu’ils avaient entendu. Votre enseignement a-​t-​il le même effet sur les gens ? Au lieu de procéder à une énumération de faits, aidez-​vous vos auditeurs à comprendre pourquoi les choses sont ainsi ? Les encouragez-​vous à réfléchir à l’influence que les choses qu’ils apprennent devraient avoir sur leur vie ? Ils ne s’écrieront peut-être pas “ Que nous faut-​il faire ? ” comme la foule le jour de la Pentecôte, mais si vous avez bien fait ressortir l’application pratique des écritures, ils se sentiront poussés à envisager des mesures appropriées. — Actes 2:37.

      Quand vous lisez la Bible avec vos enfants, une excellente occasion s’offre à vous de leur apprendre à réfléchir aux principes bibliques en termes d’application pratique (Éph. 6:4). Vous pourriez, par exemple, choisir quelques versets de la lecture hebdomadaire, discuter de leur signification, puis poser des questions comme : ‘ Quel conseil nous est donné ici ? Comment pourrait-​on utiliser ces versets dans le ministère ? Qu’est-​ce qu’ils nous apprennent sur Jéhovah, sa manière de faire les choses, et pourquoi cela suscite-​t-​il chez nous de la gratitude pour lui ? ’ Encouragez les membres de la famille à s’exprimer sur ces idées durant la discussion des points intéressants de la lecture de la Bible lors de l’École du ministère théocratique. Ils retiendront certainement les versets sur lesquels ils auront fait un commentaire.

      Donnez l’exemple

      Nous n’enseignons pas uniquement par ce que nous disons, mais aussi par ce que nous faisons. Nos actes fournissent un exemple pratique de la manière d’appliquer ce que nous disons. C’est d’ailleurs ainsi que les enfants apprennent. Quand ils imitent leurs parents, ils démontrent qu’ils veulent être comme eux. Ils veulent savoir ce que signifie faire comme les parents. Pareillement, quand les personnes que vous enseignez ‘ deviennent vos imitateurs, tout comme vous l’êtes de Christ ’, elles commencent à ressentir les bienfaits que l’on se procure à marcher dans les voies de Jéhovah (1 Cor. 11:1). Elles découvrent par elles-​mêmes ce que sont les manières d’agir de Jéhovah en leur faveur.

      Cela nous rappelle toute l’importance de donner un bel exemple. Le “ genre d’hommes [que nous sommes] en actes de sainte conduite et en actions marquées par l’attachement à Dieu ” joue un rôle essentiel pour ce qui est de faire à ceux que nous enseignons une démonstration vivante de la mise en pratique des principes bibliques (2 Pierre 3:11). Si vous encouragez un étudiant de la Bible à lire la Parole de Dieu régulièrement, soyez-​en vous-​même un lecteur assidu. Si vous voulez que vos enfants apprennent à se soumettre aux principes bibliques, veillez à ce que votre comportement soit en accord avec la volonté divine. Si vous exhortez la congrégation à être zélée dans le ministère, assurez-​vous que vous y prenez part pleinement. Si vous pratiquez ce que vous enseignez, vous êtes bien mieux placé pour inciter autrui à l’action. — Rom. 2:21-23.

      Avec l’objectif d’améliorer votre façon d’enseigner, demandez-​vous : ‘ Quand j’instruis, est-​ce d’une manière qui va réellement faire évoluer l’état d’esprit, le langage ou le comportement de ceux qui m’écoutent ? Pour rendre mon propos plus clair, est-​ce que je fais bien la différence entre deux idées ou deux comportements ? Qu’est-​ce que je fais pour aider l’étudiant, ou mes enfants, ou mon auditoire lors d’une réunion, à se souvenir de ce que je dis ? Est-​ce que je montre clairement à mes auditeurs comment mettre en pratique ce qu’ils apprennent ? Est-​ce qu’ils peuvent le comprendre en considérant mon exemple ? Est-​ce qu’ils saisissent que leur réaction personnelle à la question que nous étudions peut avoir une influence sur leurs relations avec Jéhovah ? ’ (Prov. 9:10). Continuez de prêter attention à ces conseils en vue de développer vos aptitudes à enseigner. ‘ Faites constamment attention à vous et à votre enseignement. Persévérez dans ces choses, car en faisant cela vous sauverez et vous-​même et ceux qui vous écoutent. ’ — 1 Tim. 4:16.

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