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  • Les joies que procure la persévérance dans toute bonne œuvre

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  • Les joies que procure la persévérance dans toute bonne œuvre
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1970
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1970
w70 15/11 p. 696-699

Les joies que procure la persévérance dans toute bonne œuvre

Raconté par Charles J. Fekel

J’AVAIS trouvé la chose qui allait se révéler de la plus haute importance pour ma vie et mon bonheur. Et qui plus est, j’étais encore jeune alors. Je n’ai pas eu à passer des dizaines d’années, dans la peine et l’erreur, à la poursuite de ce trésor pour découvrir finalement que la plus grande partie de ma vie avait été dépensée inutilement. J’avais des forces et une jeunesse à utiliser dans une œuvre qui en valait la peine. Ce trésor précieux, c’était une compréhension exacte des desseins de Dieu me fournissant la réponse claire à des questions comme celles-ci : Pourquoi sommes-​nous ici sur la terre ? La situation actuelle est-​elle conforme à la volonté de Dieu ? L’homme peut-​il espérer en un avenir heureux ?

Mes années d’enfance en Autriche-Hongrie ne m’ouvraient pas des perspectives radieuses. Ma mère m’emmenait à l’église catholique. Puis, lorsque nous avons habité chez des parents luthériens, elle m’a laissé fréquenter l’école du dimanche luthérienne. Plus tard, lorsque nous sommes devenus propriétaires de notre appartement, ce fut pour moi le retour à l’église catholique. En 1905, à la mort de mon père, nous sommes allés nous établir aux États-Unis, où nous avons vécu quelque temps chez des parents luthériens. La vie dans ce pays était très différente de celle que nous menions en Europe.

Puis, un jour, notre famille s’est retrouvée seule, chez elle, et ma mère m’a encouragé à retourner à la messe. Toutefois, je continuais de fréquenter l’école publique, l’enseignement à l’école catholique étant au-dessus de nos moyens. Plus tard, j’ai commencé à étudier le catéchisme catholique, une fois par semaine, au presbytère, pour me préparer à la confirmation. Mais je n’ai jamais reçu ce sacrement. De nombreuses raisons se sont liguées pour m’empêcher de faire ce pas.

D’abord, il n’y avait évidemment aucune preuve biblique présentée à l’appui des réponses que je devais apprendre par cœur dans le catéchisme. Ensuite, je ne voyais pas du tout l’importance des questions que le prêtre nous posait dans le confessionnal ; il m’interrogeait sur toutes sortes de méfaits dont j’étais innocent. Par ailleurs, à quoi servait-​il de répéter sur le même ton le “Je vous salue Marie” et d’autres prières ? En outre, et cela était le plus important, quelle vie réellement utile l’Église catholique proposait-​elle aux laïcs ?

Par curiosité, j’écoutais parfois les prédicateurs au coin des rues. Mais ils n’apportaient aucune réponse satisfaisante à mes questions passionnées et ne faisaient que souligner le triste avenir qui attendait les pécheurs dans l’enfer de feu. La pensée de servir Dieu par crainte seulement me rebutait. N’était-​ce pas un Dieu qui attirait ses créatures par amour ? Il devait assurément y avoir une œuvre ou un service à faire pour tous ceux qui voulaient lui plaire !

Premières lueurs de vérité

Un jour, mon frère et moi avons décidé d’assister à une conférence publique faite gratuitement à l’Académie de musique de Baltimore. Son thème : “Voyage en enfer et retour” excitait fort notre curiosité. Le point de vue logique et biblique sur l’enfer (hébreu : Schéol ; grec : Hadès), présenté par l’orateur, nous a vivement impressionnés. J’ai remarqué aussi l’amabilité et la considération avec lesquelles parlait le pasteur Russell, — c’est ainsi que s’appelait l’orateur. Enfin, j’obtenais les réponses à mes questions, des réponses compréhensibles, confirmées par des déclarations précises de la Bible.

En temps voulu, j’ai vu le “Photo-Drame de la Création”, magnifique production comprenant des discours enregistrés sur disques, des films et des images fixes. Quelle chose précieuse ce fut pour moi de contempler ce drame de l’histoire humaine, fondé sur la Bible, et d’entendre le commentaire de l’orateur ! J’ai compris que la plupart des gens ne prêtent aucune attention au Christ et à son poteau de torture. Le savant avec son éprouvette, le financier avec ses richesses, les militaires, les ecclésiastiques et les érudits avec leur carrière individuelle, de même que les gens cossus allant de plaisir en plaisir, tous sont bien trop occupés pour accorder une brève attention au Sauveur. Mais qu’en était-​il de moi, alors étudiant ? N’étais-​je pas façonné comme eux par l’instruction de ce monde ?

Je me souviens qu’en ce temps-​là nous trouvions souvent, glissé sous notre porte, un tract mensuel intéressant intitulé The Bible Students Monthly (L’Étudiant de la Bible). Je me suis abonné à cette publication ; sa lecture a éveillé en moi la soif d’en apprendre davantage. En prélevant chaque semaine un peu d’argent sur mon salaire, je me suis procuré quelques-uns des guides bibliques annoncés dans ces tracts, notamment la série d’ouvrages intitulés Études des Écritures. La clarté des explications que ces ouvrages donnaient, l’un après l’autre, sur les desseins divins à travers les siècles et les générations, m’émerveillait positivement. Quelle joie de découvrir que la Bible est le livre inspiré de Dieu !

Lorsque ma mère me conseillait d’aller à l’église le dimanche matin, je lui disais : “Le prêtre parle en latin ; comme je ne connais pas cette langue, il ne m’apprend absolument rien. Or, tu m’as toujours conseillé de chercher à m’instruire le plus que je peux. Eh bien ! ces ouvrages m’apprennent beaucoup de choses.” La discussion fut close. Un jour, un employé de l’épicerie m’a incité à aller écouter l’évangéliste Smith au théâtre Ford. Loin d’être converti, j’ai été si profondément écœuré par l’attitude de l’orateur qui ne souffla mot de la magnifique espérance du Royaume de Dieu que j’ai décidé sur-le-champ de participer d’une manière ou d’une autre à la diffusion du message réconfortant contenu dans la Bible. Mais auparavant, j’avais besoin d’aide.

Je me joins aux Étudiants de la Bible et je rends témoignage

Ayant obtenu l’adresse du lieu où se réunissaient les Étudiants de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah, j’ai commencé à me joindre à eux. La première fois que je l’ai fait, un monsieur alerte d’un certain âge, se rendant compte que j’étais un nouveau, est venu vers moi pour me souhaiter la bienvenue. Il s’est assis près de moi et a engagé la conversation ; il a été surpris d’apprendre que j’avais déjà acquis une grande connaissance biblique grâce aux publications. Par la suite, il était toujours là pour m’accueillir. Après les réunions, j’avais l’habitude de rentrer à pied chez moi, en réfléchissant sur les choses que j’avais entendues. La volonté de Dieu commençait à avoir une grande importance pour moi.

Alors que ma connaissance et ma conviction devenaient plus profondes, j’en vins bientôt à comprendre qu’il me fallait prendre une décision. Je devais exprimer ma profonde gratitude à Dieu dont la bonté imméritée m’avait permis d’obtenir l’intelligence de son dessein. Je suis heureux de m’être voué à lui et fait baptiser sans perdre de temps.

Un grand privilège ne vient pas seul ; d’autres ont suivi : j’ai commencé à participer à la distribution de tracts bibliques chaque dimanche matin ; à prêcher de maison en maison ; et plus tard, après avoir obtenu mon diplôme de fin d’études au lycée, je suis entré dans le service de prédication à plein temps, que l’on désignait alors par l’expression “service du colportage”, aujourd’hui service de pionnier. Enfin, j’avais trouvé l’œuvre qui en valait la peine et que j’avais cherchée. Quelle satisfaction de pouvoir consacrer tout mon temps à la prédication et à l’enseignement de la Parole vivifiante de Dieu !

Le premier territoire qui m’a été attribué était un quartier de la ville, où je servais de ma propre initiative. Je préparais un paquet, contenant mon déjeuner et des publications de réserve, que je laissais, avec la permission de l’épicier, dans le magasin de celui-ci, non loin de l’endroit que je prospectais. Le fardeau que je portais le matin était ainsi moins lourd. Plus tard, j’ai eu le privilège d’étendre mon activité aux faubourgs, inaccessibles aux autres témoins.

Peu de temps après, je parcourais les territoires ruraux, choisissant pour point d’attache une ville centrale, où la Société m’adressait les publications. Nous étions deux à prospecter ensemble ces régions, et nous logions dans une pension de famille. De ce point d’attache, nous rayonnions dans la campagne environnante, à bicyclette, réservant la ville pour les jours de pluie. Nous empruntions des routes différentes et placions des publications ou prenions des commandes à livrer plus tard. Il arrivait souvent que des maîtres de maison aimables nous offraient un repas ou le logement pour la nuit quand le coucher du soleil nous surprenait loin de notre point d’attache. Autant qu’il m’en souvienne, nous n’avons jamais été obligés de dormir à la belle étoile en été. Pendant l’hiver, nous revenions à la ville et retrouvions la chaude compagnie des frères de la congrégation.

Entre-temps, les États-Unis avaient été entraînés dans la Première Guerre mondiale. Un jour que je participais au ministère de maison en maison, une femme, feignant l’intérêt, a réussi à noter mon nom et mon adresse. Le lendemain, deux agents fédéraux passaient chez nous. Nous n’avions rien à cacher, aussi leur ai-​je expliqué le but de notre ministère. Ils ont emporté quelques-unes de nos publications. Le samedi soir, mon frère et moi étions arrêtés et emmenés au poste de police. En cours de route, pour nous encourager, nous nous sommes reportés au texte quotidien et l’avons commenté. Un des agents a poussé du coude son collègue, et l’autre a répondu tranquillement : “Je ferais comme eux si j’étais à leur place.”

Mon frère, citoyen naturalisé, a été relâché sur-le-champ, mais moi, j’ai été retenu en tant qu’étranger, n’ayant même pas le droit d’être jugé. J’ai été transféré à la prison de Baltimore, et là, j’ai appris l’incarcération injustifiée, à la prison d’Atlanta, des principaux représentants de la Société. L’accusation portée contre moi troublait les gens. Interrogé pour savoir si je considérais comme de mon devoir de prêcher le message contenu dans la publication de la Société : Le mystère accompli, j’ai répondu que j’étais tenu de déclarer la bonne nouvelle dont le livre fournissait l’explication. Je me souviens que les paroles suivantes de Paul ont alors traversé mon esprit comme un éclair : “Malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle !” (I Cor. 9:16). Chaque soir, debout à la porte de ma cellule, je pouvais apercevoir un petit coin de ciel et parfois une étoile. Je me consolais en me disant que Jéhovah était toujours là en train d’exercer une surveillance pleine d’amour.

Les prisonniers n’étaient pas autorisés à lire, mais si l’un d’eux était disposé à payer au magasinier un prix très élevé pour obtenir tel ou tel article, ce dernier se trouvait sous l’oreiller, dans la cellule. Toutefois, Jéhovah avait veillé à ce que j’aie des publications bibliques sur moi au moment de mon arrestation ; d’autre part, j’avais beaucoup de temps pour étudier et partager la connaissance acquise avec les autres détenus. J’ai été libéré sur parole au bout d’un mois, et ma situation est restée inchangée jusqu’au printemps qui suivit la fin de la guerre.

J’ai repris le travail profane pendant quelque temps pour refaire mes forces, puis mon activité dans la prédication à plein temps au printemps de 1919. Ayant appris qu’une assemblée de témoins de Jéhovah, la première depuis la fin de la guerre, allait avoir lieu à Cedar Point (USA), nous pensions qu’en tant que pionniers nous n’avions guère de chances d’y assister. Néanmoins, nous serions présents en esprit. Mais Jéhovah en savait plus long que nous. Il n’ignorait pas que nous avions besoin d’être spirituellement édifiés, afin de persévérer dans son œuvre excellente. Un de nos compagnons a eu la délicate attention de nous donner de l’argent, ce qui nous a permis de profiter de ces merveilleuses journées en compagnie fraternelle, autour de la table bien garnie de Jéhovah. Nous avons eu les preuves visibles que Jéhovah commençait déjà à rassembler son peuple au sein d’une organisation où régneraient la paix et l’unité.

Le privilège de servir au Béthel

À Vineland, petite ville du New Jersey qui nous a été ensuite attribuée pour territoire, il y avait une famille de chrétiens pleins d’amour qui avait visité le Béthel. Par eux, j’ai appris à connaître ce dernier un peu mieux. C’est pourquoi, lorsque La Tour de Garde publia une annonce demandant des volontaires pour le service du Béthel, j’ai aussitôt répondu à l’appel. Il me tardait de consacrer tout mon temps et toutes mes forces à la plus belle des œuvres, l’avancement des intérêts du Royaume. Ma demande a été acceptée, et le 14 février 1921 a marqué pour moi l’entrée dans une nouvelle et satisfaisante forme de service.

Il est vrai que je n’allais plus avoir le privilège, particulier aux pionniers, de parler constamment de la vérité, mais que de merveilleux avantages en compensation ! Je n’aurais plus aucun souci pour les besoins matériels, car la nourriture, l’abri et les soins médicaux me seraient assurés. D’autre part, je jouirais au Béthel de la fréquentation de nombreux témoins mûrs, j’entendrais des discussions édifiantes de textes bibliques à l’heure du déjeuner. Des réunions d’étude, à l’intérieur et à l’extérieur du Béthel, deviendraient une partie de ma vie. Il y aurait aussi la certitude que tout travail accompli au siège de la Société, si terre à terre qu’il puisse paraître, est d’une manière ou d’une autre utile à nos frères dans la foi du monde entier, lesquels attendent en toute confiance les publications bibliques et les abondantes eaux de la vérité que Jéhovah leur fournit si généreusement par l’intermédiaire de son organisation visible.

J’ai accompli différentes tâches se rapportant à la reliure. Puis un jour, après le souper, je me suis proposé pour effectuer un certain travail supplémentaire au service de la composition. Peu de temps après, j’étais affecté à ce service. Je me souviens que l’une de mes premières occupations consistait à insérer des corrections dans l’Index des réimpressions de La Tour de Garde. Ensuite, j’ai fait la mise en page du livre La Harpe de Dieu, et préparé les formes avec lesquelles on devait faire des flans pour monter des clichés destinés à la rotative. En 1921, le service de la composition comprenait en moyenne six ouvriers et deux linotypes. Actuellement, il compte 76 ouvriers et 33 linotypes. Cette merveilleuse augmentation a été rendue nécessaire par le zèle et l’activité déployés par les nombreux témoins de Jéhovah du monde entier.

J’ai reçu ici de nombreux privilèges au cours des quarante-huit années écoulées. J’ai vu toutes les nouvelles publications composées dans ce service et préparées pour les grandes rotatives. Mais d’autres bénédictions m’ont été accordées. Le spectacle de la joie du peuple de Dieu au moment de la présentation des nouvelles publications lors des assemblées m’a récompensé largement de tous les efforts supplémentaires que nous avions été obligés de fournir. Par ailleurs, l’assemblée de Cedar Point en 1919 n’a été que la première d’une longue série d’assemblées auxquelles il m’a été possible d’assister : Cedar Point, en 1922 ; Columbus, en 1931 ; Saint Louis, en 1941, et bien d’autres comme Toronto, Detroit, Cleveland, Londres, Paris, Rome, Nuremberg, Stockholm, sans compter les assemblées inoubliables que nous avons eues dans la ville de New York.

De nombreuses autres joies m’ont encore été accordées. J’ai eu le privilège de traverser la période tourmentée, marquée par les persécutions, des années quarante ; de vivre les beaux jours de la diffusion du message du Royaume à la radio ; d’être présent lorsque, l’instruction divine ayant reçu une grande impulsion, ont été inaugurées l’École de Galaad, pour la formation des missionnaires, et l’école du ministère du Royaume, pour le développement des congrégations.

J’ai maintenant soixante et onze ans ; quand je revois mes années passées au service des intérêts du Royaume, c’est pour m’émerveiller des réalisations que l’esprit de Jéhovah Dieu permet d’accomplir. Puissions-​nous tous continuer d’avoir part aux bontés imméritées de Dieu et à la paix qu’il étend sur ceux qui manifestent de la détermination afin que son œuvre excellente s’accomplisse à sa louange. La promesse suivante m’est particulièrement chère : “Fais de Jéhovah tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire.” — Ps. 37:4, AC.

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