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  • On passe à l’offensive
  • Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
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  • UN PARALLÈLE FRAPPANT
  • COMPARAISON DE LA NOURRITURE SPIRITUELLE SERVIE À DEUX TABLES
  • LA BONNE NOUVELLE PRÉSENTÉE DANS LES RUES
Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
jp chap. 6 p. 35-40

Chapitre 6

On passe à l’offensive

THOMAS: À propos, Loïs, qu’est-​ce que ta mère pouvait bien reprocher au juge Rutherford, à part le fait qu’elle n’écoute personne sauf son pasteur?

LOÏS: Voyons, Thomas, tu n’es pas gentil. Tu sais bien que maman n’est plus aussi intransigeante en ce qui concerne sa religion. N’empêche que le juge Rutherford était l’adversaire direct des Églises, n’est-​ce pas, Jean?

JEAN: Oui, vous avez raison. Mais il faut vous rappeler qu’avant de devenir président de la Société Watch Tower, il avait pu voir en de nombreuses occasions combien était profonde et enracinée l’animosité que les autorités ecclésiastiques avaient manifestée contre la personne du pasteur Russell et la Société en général.

LOÏS: Mais ne pensez-​vous pas que si le pasteur Russell s’était efforcé de collaborer avec les Églises, au lieu de les combattre, il aurait pu accomplir davantage?

THOMAS: Qu’aurait-​il pu faire de plus, Loïs, si ce n’est un compromis? Or j’ai appris, au cours de nos entretiens, que c’était là une des épreuves qu’il allait subir et qui permettrait de voir s’il resterait fermement attaché à ses croyances, ou s’il suivrait la même voie apostate qu’avaient empruntée toutes les Églises. D’ailleurs, on ne s’imagine guère à quel point les vues de Russell étaient diamétralement opposées à celles des religions orthodoxes. C’est bien cela, Jean, n’est-​ce pas?

JEAN: Oui, Thomas, c’est exact. Vous vous rappelez certainement, Loïs, que je vous ai raconté comment le pasteur Russell avait pris contact avec les pasteurs de Pittsburgh et d’Allegheny. Il leur avait exposé la compréhension biblique qu’il avait acquise sur la seconde présence du Christ, mais ceux-ci avaient refusé de l’accepter. Que lui restait-​il à faire? Il ne pouvait pourtant pas renoncer à ses vues simplement parce que les pasteurs s’y opposaient. Russell était persuadé que le moment de rentrer la moisson était venu. Or, si les pasteurs ne voulaient pas en parler aux “brebis” dont ils avaient la charge, il ne lui restait qu’à leur en parler lui-​même. C’est ce qu’il a fait avec toute l’énergie et l’ingéniosité dont il était capable.

Il est vrai — et Russell l’a avoué lui-​même — que les adventistes avaient jeté un discrédit considérable sur la doctrine du retour du Christ par leurs vues extravagantes et leurs fixations de dates. Sous ce rapport, Russell était en désaccord complet avec les adventistes. Le résultat de son attitude, c’est qu’il a été invité à prendre la parole dans quelques Églises plus libérales. Pour montrer cependant combien il était impossible au pasteur Russell d’exposer aux gens tout ce qu’ils devaient savoir sans encourir la défaveur des autorités ecclésiastiques, j’aimerais vous raconter un incident que m’a rapporté l’un des premiers membres de la Société.

Un dimanche matin, Russell avait été invité à prononcer un sermon dans l’un des temples d’une certaine ville de Pennsylvanie. Pendant l’office du matin, il a parlé des bénédictions du Royaume, décrivant les heureuses conditions qu’apporterait le règne millénaire du Christ. Tout le monde était enchanté de cette nouvelle et désirait en savoir plus long. Or, quelques auditeurs étaient paroissiens de l’autre temple de la ville. En raison de la bonne impression que ce sermon leur avait laissée, ils ont demandé aux deux pasteurs de prier Russell de venir le soir même prononcer un autre discours devant les membres des deux temples réunis. Tout le monde était d’accord. Puisque l’auditoire avait manifesté de l’intérêt pour le retour du Christ et les bénédictions qui accompagneraient sa présence, Russell jugeait que le moment était venu, au cours de la soirée, de traiter ce point plus en détail et de parler du temps où se produiraient ces chosesa. C’est ce qu’il a fait, en attirant l’attention sur 1914.

Aussitôt après son discours, Russell s’est rendu dans le bureau du pasteur, derrière la chaire. Là les deux pasteurs l’attendaient pour le traiter méchamment de loup déguisé en brebis. Ils lui ont dit qu’il n’était rien d’autre qu’un adventiste qui avait parlé gentiment et avec douceur le matin, simplement pour pouvoir tous les réunir le soir et leur “bourrer le crâne” de propagande adventiste. Ils n’avaient rien à objecter contre son discours du matin où il avait parlé des bénédictions du Royaume de Dieu. Mais ils ajoutaient qu’après avoir réussi à réunir les meilleurs habitants de la ville pour le soir, il s’était montré sous son vrai jour d’adventiste. Russell était très jeune à l’époque. Il a raconté plus tard que les deux pasteurs l’ont insulté pendant de longues minutes, sans lui permettre de placer un mot. Alors, il a simplement demandé de l’aide dans une prière silencieuse. Il aurait voulu que le plancher s’ouvre sous ses pieds pour pouvoir disparaître.

Juste à ce moment-​là, on frappe à la porte, et, avant que le pasteur ait pu dire: “Entrez”, ou: “Allez répondre”, un vieillard entre, appuyé sur une grosse canne, celle dont il s’était servi pour frapper à la porte. Il va droit vers son pasteur et le menace de sa canne, disant: “Voilà vingt ans que je vous paye un bon salaire, pour que vous instruisiez cette communauté. Mais le frère Russell m’en a appris plus long en deux discours que vous en vingt ans de service. Vous allez améliorer vos sermons et vous instruire auprès de Russell, sinon vous pourrez vous trouver une autre occupation.” Puis le vieillard s’approche de Russell et lui dit en le prenant par la main: “Que Dieu vous bénisse, frère Russell. Venez chez moi, car j’aimerais vous poser quelques questions.” C’est ainsi, d’après la personne qui m’a raconté cet incident, que le pasteur Russell a expliqué comment cette situation fâcheuse avait connu un dénouement vraiment heureux.

Les déceptions répétées que Russell avait éprouvées auprès de tels chefs religieux l’avaient forcé à comprendre qu’il ferait mieux de consacrer son temps à leur troupeau, car si vraiment il se trouvait des soi-disant pasteurs disposés à se tourner vers la vérité, ils seraient peu nombreux.

LOÏS: Cependant, pour être juste envers ces conducteurs responsables de diverses Églises, et qui n’étaient pas d’accord avec sa doctrine, ne pourrait-​on pas penser qu’ils avaient peut-être l’impression que leur devoir était de mettre en garde leur troupeau contre Russell?

JEAN: Peut-être bien. Mais puisqu’ils occupaient la charge de surveillants, cela ne faisait qu’augmenter leur responsabilité. Jacques a averti les premiers chrétiens en leur disant que ceux qui enseignent recevront un jugement plus sévère à cause de leur responsabilité accrueb. Quelques-uns de ces chefs religieux ont essayé d’argumenter avec Russell en se servant de la Bible, mais ces discussions ont toujours eu une issue fâcheuse pour eux. Or, au lieu de faire comprendre à ces pasteurs quelle était leur vraie situation, ces discussions les ont aigris et forcés à prendre des mesures plus sévères contre Russell.

Enfin, leur responsabilité s’est trouvée soulignée dès qu’on a pris l’habitude de calomnier Russell lui-​même, et qu’on a cherché à dénigrer sa fonction de pasteur. Voyez-​vous, en 1846, les responsables des grandes Églises protestantes avaient créé une sorte d’union de prédicateurs, appelée “Alliance évangélique”, qui ne reconnaissait l’ordination qu’aux sectes importantes possédant des écoles de théologie. Ceux qui ne faisaient pas partie de cette alliance n’étaient pas reconnus comme pasteurs accrédités; et s’ils s’efforçaient de prêcher, comme Russell par exemple, on les regardait avec mépris et on les ridiculisait publiquement. Ainsi, dans tous les domaines, Russell était lui-​même combattu par les hommes qu’il avait espéré aiderc.

UN PARALLÈLE FRAPPANT

LOÏS: Est-​ce que cela signifie forcément que les conducteurs religieux étaient aussi contre Dieu? Peut-être faisaient-​ils également le bien, mais à leur manière?

JEAN: Ce n’était pas uniquement qu’ils s’opposaient à l’œuvre que les témoins de Jéhovah accomplissaient à cette époque-​là, Loïs. Il s’agissait de la manière dont ils s’y opposaient. La voie empruntée par le clergé atteste d’une façon indéniable que celui-ci était bel et bien au service de Satan. Permettez-​moi de vous citer un parallèle que le pasteur Russell avait lui-​même reconnu. Voici comment il s’est exprimé dans La Tour de Garde (angl.) de mai 1881. Il dit de la première présence du Christ Jésus qu’elle constitue le modèle de sa seconde présence. Il rappelle que Jésus a prêché à la nation d’Israël pendant trois ans et demi, période pendant laquelle la nation dans son ensemble a refusé de l’écouter. Cela a eu pour effet que Dieu a rejeté l’Israël selon la chair en tant que nation. Et pendant les trois ans et demi suivants, les Juifs ne pouvaient s’approcher de lui qu’individuellement. C’était là la dernière partie de la période de faveur accordée à Israël lors de la première présence du Messie.

Croyant que Jésus glorifié était devenu invisiblement présent en 1874, Russell écrit alors:

Quel serait donc ici le parallèle ou la signification de cette “ombre” prophétique? Nous répondons que pendant trois ans et demi, à partir de 1874, la proclamation de Jésus, l’Époux présent, fut faite à l’Église dans son ensemble, que l’esprit s’adressa à la prétendue Sion dans son ensemble, en disant: “Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, (...) et des vêtements blancs (...). Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-​toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe.” (Apoc. 3:18, Sg).

Mais le clergé ne tint aucun compte de sa présence et de son appel, selon ce que l’“ombre” avait indiqué (la plupart des “docteurs en théologie” s’y opposèrent, comme les “docteurs de la loi” l’avaient fait dans l’“ombre”). Après trois ans et demi (en 1878), il rejeta les grandes religions, ou les laissa désertes, comme il l’avait fait dans l’“ombre”, en disant: “Parce que (...) tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.” (Apoc. 3:16, Sg). L’Église juive était le porte-parole de Dieu jusqu’au jour où elle fut “laissée déserte”: cependant, à partir de ce moment-​là, la vérité de Dieu allait passer par un autre canal. Il en va de même ici: L’Église de l’Évangile a été le canal de vérité reconnu par Dieu, ou son porte-parole, mais nous croyons qu’elle ne l’est plus. La vérité passera désormais par d’autres canaux.

Depuis 1878 (et jamais auparavant), nous nous sommes sentis libres d’inviter les enfants de Dieu à sortir des Églises pour connaître la liberté, condition leur permettant de le servir librement et entièrement, ainsi que d’étudier sa Parole et d’être enseignés par celui qui dit: “Elle est tombée, Babylone (...)! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux.” (Cette décadence des grandes religions, qui reçoivent en leur sein les corruptions de la terre, est en cours depuis quelque temps.) Et voici le message: “Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.” (Apoc. 18:2-4, Sg)d.

Pourquoi quelqu’un qui prétend servir Dieu combattrait-​il un message déclarant que le temps est venu pour le Messie d’être présent une seconde fois et d’apporter à l’humanité fidèle les bénédictions qu’il avait promises quand il était ici-bas? Ainsi donc, au lieu de s’opposer au pasteur Russell comme ils le faisaient, les conducteurs religieux auraient mieux fait d’adopter l’attitude conseillée par Gamaliel, l’honnête docteur de la Loi, qui avait pris la défense des disciples de Jésus. Devant le Sanhédrin, la cour suprême des Juifs, il déclara: “Ne vous mêlez pas de ces hommes, mais laissez-​les; (parce que, si ce projet ou cette œuvre vient des hommes, il sera renversé; mais s’il vient de Dieu, vous ne pourrez les renverser;) sinon, vous serez peut-être trouvés comme combattants contre Dieue.” Les chefs religieux du temps de Russell n’ont cependant pas tenu compte de ce sage conseil de Gamaliel. Quand le pasteur Russell allait vers eux en se déclarant serviteur de Jésus-Christ, et quand il s’efforçait d’attirer leur attention sur la même espérance que celle que les disciples de Jésus avaient prêchée, ils ne se contentaient pas de dire à leurs ouailles: “Ne prêtez aucune attention à ces hommes. Laissez-​les tranquilles. En temps voulu, on verra que leur œuvre ne vient pas vraiment de Dieu, mais qu’elle vient des hommes, et elle s’écroulera d’elle-​même.”

Évidemment, ces ecclésiastiques ne pouvaient dire cela, à moins d’être disposés à reconnaître leur erreur et à suivre la volonté divine. Mais ils étaient trop orgueilleux. À cause de l’empressement avec lequel les meilleurs membres de leurs Églises acceptaient cette doctrine, ils ont adopté la même attitude que, d’après la Bible, les chefs religieux du temps de Jésus avaient eue en voyant le peuple écouter Jésus avec plaisir. Ces scribes et Pharisiens modernes ne se sont pas contentés de combattre l’œuvre de Russell; ils se sont aussi mis à le calomnier et à ridiculiser ses disciples. De plus, ils ont dressé des barrières contre l’œuvre, en faisant appel au gouvernement de César et en créant des difficultés judiciaires pour entraver les progrès de l’œuvre. Russell, pour sa part, a toujours offert aux gens la possibilité d’établir une comparaison impartiale et de faire leur propre choix.

COMPARAISON DE LA NOURRITURE SPIRITUELLE SERVIE À DEUX TABLES

Voici, à titre d’exemple, une rubrique qui a été ouverte dans La Tour de Garde (angl.) du 1er janvier 1892 et qui a été maintenue jusqu’en 1927f. Dans chaque numéro de La Tour de Garde, la Société suivait de près le programme de discussions bibliques auquel adhéraient les nombreuses Églises protestantes aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et dans plusieurs autres pays. Les Églises protestantes les plus importantes publiaient ce qu’elles appelaient les “Leçons internationales des écoles du dimanche”. Celles-ci étaient préparées par un pasteur congrégationaliste, F. N. Peloubet, et ses adjoints. Elles formaient un livre annuel dans lequel était tracé, pour chaque dimanche, le canevas d’une étude biblique à laquelle s’adonnaient ces Églises protestantes. Par exemple: le dimanche 19 janvier 1908, l’étude était fondée sur Jean 1:35-51. Le texte clé à considérer, appelé “texte d’or”, était un verset choisi dans ce passage. À la date citée comme exemple, le texte disait Jn 1:45: “Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth.” Les auteurs du livre donnaient ensuite aux maîtres des écoles du dimanche et aux ministres commentaires et suggestions divers concernant les points de ce verset qui pouvaient être discutés à la date prévue. Ce genre d’étude était très populaire et de nombreux groupements protestants s’en sont servis dans beaucoup de pays, pendant plus de cinquante ans.

À partir de 1892, La Tour de Garde fournissait dans chaque numéro une étude d’après les vues de la Société sur chaque “texte d’or” des écoles du dimanche, choisi pour le mois suivant. Dans son numéro du 1er janvier 1908 (angl.), elle présentait un article intitulé “Trouver les joyaux du Seigneur”, servant de discussion pour le “texte d’or” du 19 janvier, fondé sur Jean 1:35-51. C’est le texte que nous avons choisi comme exemple. Ainsi, jusqu’en 1927, soit pendant plus de trente-cinq ans, les témoins de Jéhovah et un grand nombre de gens se disant chrétiens, surtout les protestants, étudiaient chaque dimanche la même matière biblique, mais à deux tables différentes. La Société Watch Tower l’étudiait selon sa connaissance avancée de la vérité, à la table du Seigneur. Elle reconnaissait que Jésus avait dit qu’il viendrait lui-​même pour nourrir son peuple s’il le trouvait fidèle et vigilant. Quant aux personnes que les témoins de Jéhovah rencontraient dans le champ, elles pouvaient comparer la nourriture dispensée à la table du Seigneur avec celle qui leur était servie dans leur Église. La Tour de Garde disait à propos de ces leçons de l’école du dimanche que c’étaient

des pensées suggestives destinées à aider ceux de nos lecteurs qui assistent aux classes bibliques où l’on se sert de ces leçons; afin qu’ils soient en mesure d’amener d’autres personnes à la plénitude de l’Évangileg.

Nombreuses étaient les personnes bien disposées qui, grâce à cette comparaison, avaient la possibilité de reconnaître combien était abondante la nourriture spirituelle servie à la vraie table de Jéhovah. La comparaison leur permettait d’accepter celle-ci et de refuser toute autre nourriture religieuse. Quant aux pasteurs protestants, ils avaient là un motif de se fâcher encore davantage.

LOÏS: En effet, je n’ai aucun mal à m’imaginer la chose, d’autant plus que la comparaison directe faisait ressortir combien les vues des témoins de Jéhovah s’opposaient à celles des Églises.

MARIE: Le but de tout cela n’était pas d’éveiller l’hostilité du clergé, mais d’aider les étudiants de la Bible à décider d’eux-​mêmes ce qu’ils voulaient croire. Étant donné que leur salut dépendait de leur propre conduite, il était indispensable qu’ils aient l’occasion de connaître la vérité et de se décider eux-​mêmes. On ne pouvait être plus impartial, ne trouvez-​vous pas?

LA BONNE NOUVELLE PRÉSENTÉE DANS LES RUES

JEAN: Quelques années plus tard, un appel a été lancé à tous les chrétiens qui assistaient aux réunions de la Société. On les invitait à entreprendre une distribution massive de 300 000 exemplaires de la nouvelle brochure La Bible et l’évolution. Celle-ci devait être remise gratuitement aux gens qui sortaient des temples, le dimanche.

THOMAS: En somme, on pourrait dire qu’ils étaient des “piquets d’églises”.

JEAN: Si vous voulez. Précisons, cependant, que ceux qui participaient alors à de telles campagnes en faveur du Royaume du Christ n’ont jamais cherché à empêcher les gens d’aller au culte.

LOÏS: Mais on dirait qu’ils voulaient s’attirer des ennuis.

JEAN: Nous n’envisagions pas la chose sous cet angle-​là. Même si nous allions au-devant des ennuis, nous savions que les gens devaient avoir l’occasion de prendre une décision. Pensez-​vous que le prophète Jérémie cherchait simplement à s’attirer des ennuis quand il a apporté son message aux Juifs religieux de Jérusalem?

LOÏS: [Elle rit]: Bien sûr que non. Je pense que vous allez me dire que lui aussi était une “ombre” prophétique.

JEAN: Voyons plutôt ce que la Bible dit de son œuvre. Voudriez-​vous nous lire Jérémie 7:2 (AC)?

LOÏS [Elle lit]: “Tiens-​toi à la porte de la maison de Jéhovah, et là prononce cette parole et dis: Écoutez la parole de Jéhovah, vous tous, hommes de Juda, qui entrez par ces portes pour adorer Jéhovah.” Je crois que ce verset se passe de commentaires.

JEAN: En voici un autre que nous devrions lire: Jérémie 11:6 (AC).

LOÏS: Je l’ai trouvé. [Elle lit.] “Et Jéhovah me dit: Crie toutes ces paroles dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, en disant: Écoutez les paroles de cette alliance et mettez-​les en pratique.” Oui, je pense que c’est là un précédent auquel les témoins de Jéhovah peuvent se référer de nos jours pour faire de même. Comment ont-​ils accompli leur œuvre?

JEAN: La Tour de Garde (angl.) du 15 avril 1899 l’a appelée “Service volontaire” et en a tracé le plan que voici:

Le meilleur plan d’opération consiste, pour les amis qui s’engageront ainsi dans chaque ville ou village, à dresser un programme pour s’assurer qu’aucune église ne soit oubliée ni desservie deux fois. Pour les grandes églises, il faudra au moins deux ou trois amis, ce qui permet une distribution rapide et convenable à mesure que les gens sortent. En général, les résultats sont meilleurs si les distributeurs se tiennent à quelque distance de l’église, dans chaque direction que prennent les gensh.

C’est avec enthousiasme que des milliers de volontaires ont entrepris ce travail aux États-Unis, au Canada et même en Europe. Au cours de la première année, 948 459 tracts ont été remis aux gens de cette manièrei. Cette activité s’est poursuivie pendant un certain nombre d’années, surtout le dimanche. Finalement elle a été élargie, et la distribution de tracts s’est aussi faite de maison en maison. Le dimanche matin, on glissait les tracts sous les portes. De nouveaux tracts étaient publiés deux ou trois fois dans l’année. Ils ont été distribués par millions à ceux qui revenaient du culte. De cette manière, les flots de vérité arrivaient jusqu’aux portes mêmes des églises et se déversaient dans les pâturages des bergers religieux.

THOMAS: La réaction des pasteurs ne s’est certainement pas fait attendre.

JEAN: En effet, leur réaction a été extrêmement hostile. À maintes reprises, les membres du clergé ont tenté de faire arrêter les proclamateurs qui distribuaient des tracts gratuits dans les rues. Aussi, de temps à autre, la Société a-​t-​elle dû donner des conseils juridiques aux proclamateurs à cause des fonctionnaires publics qui, sur les instances du clergé, cherchaient à “pratiquer des vexations sous le couvert de la loi”, en vue de décourager, d’entraver ou de supprimer complètement la distribution de tracts dans les ruesj.

LOÏS: Je pense que cette activité a permis d’obtenir de bons résultats.

JEAN: Oui, en effet. Toujours plus de personnes bien disposées parvenaient à la connaissance de la vérité et se séparaient de leur Église. Pour les aider dans ce pas et pour donner un témoignage supplémentaire à celui qui devait radier leur nom sur le registre de l’Église, la Société s’est mise, à partir de 1900, à imprimer des “lettres de démission”. Celles-ci portaient l’en-tête de la Société Watch Tower. Elles contenaient un témoignage approprié montrant que la personne qui signait la lettre avait augmenté sa connaissance des Écritures, non par une révélation, ni par des inspirations particulières ou des visions, mais grâce à l’étude approfondie et analytique de la Bible. Puis, après avoir exposé quelques doctrines simples qui s’opposaient aux fausses doctrines enseignées par l’Église, la lettre montrait que la personne avait elle-​même compris l’erreur.

Ainsi, à mesure que ceux qui s’intéressaient au message se persuadaient de la vérité, leur responsabilité de se tenir à l’écart de ce monde se trouvait soulignée et, selon leur désir, ils pouvaient se servir de cette lettre. Cette manière de faire s’est maintenue pendant trente ans. Elle fournissait, d’une part, des arguments bibliques valables justifiant la position prise par ceux qui quittaient ainsi les différentes Églises et, d’autre part, elle divisait davantage ceux qui étaient pour le message du Royaume d’avec ceux qui s’y opposaientk.

THOMAS: Il faut bien dire que l’œuvre ne s’est pas renversée d’elle-​même. S’il y a du vrai dans le principe que Gamaliel, docteur de la Loi, a invoqué pour la défense des premiers chrétiens, alors l’accroissement enregistré par votre organisation devrait donner à réfléchir aux gens.

JEAN: Et l’œuvre n’en était alors qu’à ses débuts! Ainsi, vous avez vu quelles étaient les raisons de cette opposition qui avait amené bien des personnes à prendre la chose au sérieux.

[Notes]

a a w avril 1881, p. 8.

b b Jacques 3:1.

c c A Great Battle in the Ecclesiastical Heavens (1915), par J. F. Rutherford, pp. 7-10, “Unholy Alliance”.

d d w mai 1881, p. 5.

e e Actes 5:38, 39.

f f w 1927, pp. 338, 347; à comparer avec w 1927, p. 354, § 1.

g g w 1892, p. 13.

h h w 1899, pp. 93, 94.

i i w 1900, p. 373; w 1899, p. 226.

j j w 1910, p. 236; w 1911, p. 461 [voir aussi wF avril 1911, p. 86].

k k w 1900, p. 50; w 1908, p. 127.

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