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  • On commence à sortir de la confusion religieuse
  • Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
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  • LES PENSÉES EXTRÉMISTES OBSCURCISSENT LA QUESTION DU ROYAUME
  • LES PREMIÈRES VOIX INDIQUENT LE CHEMIN À SUIVRE
  • IL COMMENCE À FAIRE JOUR
Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
jp chap. 2 p. 12-15

Chapitre 2

On commence à sortir de la confusion religieuse

LOÏS: Si l’Église catholique prétendait régner dans le Royaume de Dieu pendant une période de mille ans, au cours du Moyen Âge, pourquoi ses adeptes devraient-​ils attendre une seconde venue du Christ?

JEAN: Ils n’en attendaient pas. Mais quand la puissance de l’Église catholique a commencé à décliner vers 1800, il était tout à fait naturel que l’attention de quelques étudiants de la Bible se porte sur la seconde venue du Seigneur.

LOÏS: Mais qu’en est-​il de la Réforme? Vous nous avez dit que les protestants ne sont pas non plus devenus des témoins de Jéhovah quand ils se sont détachés de l’Église catholique. Qu’est-​ce qui vous fait dire cela?

JEAN: Eh bien, en réalité, la Réforme a commencé par une rébellion contre certaines autorités de l’Église catholique romaine, mais elle n’a pas tardé à se transformer en une grande dispute politique. Beaucoup de conducteurs protestants ont été aussi cruels dans la persécution de leurs adversaires religieux que l’avait été l’Église catholique par l’Inquisition. Jean Calvin, par exemple, a fait brûler vif Michel Servet qui s’était opposé à la doctrine de la trinité. Avant d’expirer, Servet a subi d’horribles souffrances, pendant près de cinq heures, alors que Calvin observait la scène depuis une fenêtrea. Bien plus, les Églises protestantes ont repris les mêmes enseignements apostats auxquels on avait cru pendant des siècles de règne papal. À eux seuls, ces faits suffisent à prouver qu’il ne s’agissait pas d’une vraie Réforme et que ces “réformateurs” n’étaient pas non plus des témoins de Jéhovah comme Jésus et ceux qui l’ont précédé.

Cependant, Jésus avait lui-​même prédit que cette bonne nouvelle du Royaume de Dieu serait prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations, avant que vienne la fin. Cette prédication aurait été impossible pendant l’âge des ténèbres. L’administration politique et religieuse était alors si sévère qu’il fallait d’abord briser complètement les fers de la Hiérarchie catholique, pour qu’un mouvement quelconque puisse prendre de l’ampleur. Étant donné qu’à cette époque-​là il n’y avait pas moyen de revenir au vrai culte, les bouleversements que l’Histoire a connus pendant cette période de rajustement ont, en réalité, servi à préparer les conditions qui permettraient la prédication mondiale du Royaume de Dieu établi lors du retour du Christ.

LES PENSÉES EXTRÉMISTES OBSCURCISSENT LA QUESTION DU ROYAUME

De nombreuses restrictions ont été levées, ce qui a permis d’arriver à une plus grande liberté de pensée et d’action; cependant, une grande partie de ceux qui ont développé des idées libérales s’est laissé entraîner vers l’extrême gauche, ce qui a provoqué des conflits continuels entre les idéologies extrémistes. Ainsi, les gens ont été amenés à se concentrer sur des questions idéologiques bien plus que sur le litige principal qui oppose le Royaume de Jéhovah Dieu à la domination de Satan le Diable.

Comme exemples de ce libéralisme porté vers la gauche, en 1848, Marx et Engels lançaient leur “Manifeste communiste”; et, en 1859, on publiait l’ouvrage radical de Darwin L’origine des espèces; cet ouvrage a fait époque dans les révolutions intellectuelle et scientifique qui s’opéraient alors simultanément. C’est également vers le même moment que les religions organisées ont senti faiblir leur position. Pour consolider la sienne, l’Église catholique a convoqué le Premier concile du Vatican en 1869-​70. À cette occasion, le pape a été déclaré infaillible, pour la première fois. Les organisations protestantes ont, elles aussi, fait un pas en arrière; et le clergé s’est mis à exercer une autorité encore plus grande sur les laïques. Ces tendances extrémistes ont eu pour effet qu’une ère d’impiété s’est peu à peu développée. La critique rationaliste de la Bible, l’évolutionnisme, le spiritisme, l’athéisme et l’incrédulité se sont tous mis à envahir la chrétienté, et nombreuses sont les Églises prétendues évangéliques qui ont même commencé à moderniser leurs enseignements en se laissant guider par les raisonnements scientifiques et intellectuels. Peu de temps après, en 1891, a été écrit le document qui devait servir de base à la philosophie sociale du catholicisme moderne, c’est-à-dire l’encyclique du pape Léon XIII appelée “Rerum novarum”.

Mais tandis que les conducteurs religieux cherchaient à regagner une partie de leur puissance au détriment du peuple, les gouvernements gagnaient du terrain dans un autre sens. Les États-Unis, qui venaient de se remettre des effets de la guerre de Sécession, prenaient un tel essor qu’ils allaient bientôt devenir l’une des nations les plus puissantes que la terre ait jamais connues. Quant à la Grande-Bretagne, elle traversait son âge d’or comme Septième Puissance mondiale, annoncée dans la prophétie biblique, l’Empire britannique se trouvant alors, probablement, à l’apogée de sa puissance. Aussi voyait-​elle d’un mauvais œil la puissance grandissante de l’Allemagne qui venait de gagner la guerre franco-allemande de 1870 et qui commençait à se hisser au rang de grande puissance européenne.

À côté de l’agitation et du réveil politiques et religieux, de grands progrès ont aussi été accomplis dans le domaine scientifique. L’invention de la machine à vapeur, la découverte de l’électricité, l’invention du téléphone et, par la suite, l’avènement de l’automobile, toutes ces choses ont amené, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, de grands changements dans la civilisation de l’Occident. Les nouvelles entreprises ont poussé comme des champignons. Nombre de nouvelles sociétés ont été créées avec la tâche d’organiser la production et la vente. Et une nouvelle classe de gens, qui au cours des siècles passés n’avaient eu que peu de richesses matérielles, étaient maintenant encouragés à placer leur argent, ce qui leur a permis de faire fortune. Le matérialisme, l’attrait de l’argent et la recherche du plaisir allaient de concert: tout cela aveuglait les gens quant aux forces qui se développaient pour atteindre leur point culminant en 1914. Toutes ces perspectives de choses meilleures semblaient si prometteuses qu’en général on ne se souciait guère du prix qu’elles coûteraient en fin de compte. On ne s’intéressait pas non plus au grand réveil spirituel qui accompagnait cet essor politique et commercial.

LES PREMIÈRES VOIX INDIQUENT LE CHEMIN À SUIVRE

Si en général les gens ont adopté cette attitude, il faut pourtant reconnaître qu’un vrai pas en avant a été franchi. La liberté de pensée et d’action était possible; et il est intéressant de relever qu’au moment où les libertés politiques se développaient en Europe, de nombreuses personnes ont commencé à se livrer à une étude sérieuse et analytique de la Bible. C’est l’étude commencée par William Miller, en 1816, qui a produit les plus grands effets. C’est lui qui a annoncé que le Christ Jésus reviendrait — visible et en chair — en 1843 ou 1844. Toutefois, son point de vue était complètement opposé au dessein de Dieu révélé dans la Bibleb.

THOMAS: Miller était-​il alors seul à attendre le retour du Christ?

JEAN: Non. Le théologien Bengel, luthérien allemand, avait fixé comme date 1836, tandis qu’en Angleterre, les Irvingites attendaient ce retour pour 1835 d’abord, puis 1838, 1864 et finalement 1866, pour ensuite y renoncer. À la même époque, le mouvement de Miller avait donné naissance à plusieurs groupements adventistes différents. D’autres encore, tels que le groupement d’Elliott et Cumming, portaient leurs regards sur 1866. Brewer et Decker prédisaient 1867, et Seiss était pour 1870. En Russie existait un groupement mennonite qui avançait la date de 1889c.

LOÏS: Mais pourquoi y avait-​il tant d’idées différentes sur la date et la manière du retour du Christ?

JEAN: Parce que les gens étaient encore soucieux de suivre les enseignements religieux traditionnels, au lieu de faire confiance à Jéhovah. Vous vous rappelez que les vraies doctrines de la Bible avaient été tellement déformées, au cours de la période d’apostasie, qu’il n’était pas possible d’arriver à une vision claire de la seconde présence du Christ, tant que ces doctrines n’étaient pas elles-​mêmes épurées. La prétendue Réforme n’avait pas procédé à cette épuration. C’est pourquoi, dans la première moitié du XIXe siècle, de nombreuses erreurs ont été commises quand on a cherché à déterminer la date du retour du Christ, car on se fiait uniquement à la chronologie. Cependant, le temps n’était pas encore venu où Dieu amènerait la restauration du vrai culte.

MARIE: N’est-​il pas vrai, cependant, que même si la plupart attendaient la seconde présence du Christ pour le voir en chair et en os, quelques-uns croyaient que le Christ ne serait pas visible lors de cette seconde présence?

JEAN: Oui, c’est exact. Par exemple George Storrs de Brooklyn, qui publiait un périodique intitulé “L’examinateur de la Bible” (The Bible Examiner), portait ses regards sur 1870. Quant à H. B. Rice, qui publiait “La dernière trompette” (The Last Trump), il avait ses regards fixés sur 1870 lui aussi, tandis qu’un troisième groupement — cette fois des adventistes déçus — attendait ce retour pour 1873 ou 1874. Ce groupement était dirigé par N. H. Barbour, de Rochester, dans l’État de New York, éditeur du “Messager du matin” (The Herald of the Morning)d.

IL COMMENCE À FAIRE JOUR

Puis, vers 1870, c’est un autre groupement qui fait enfin son apparition, celui dirigé par Charles Taze Russell, d’Allegheny, près de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Lisons les paroles que Russell nous a laissées lui-​même:

Notre narration commence en l’an 1868 quand le rédacteur [de la Zion’s Watch Tower], qui était depuis quelques années enfant consacré à Dieu, membre de l’Église congrégationaliste et de l’Association chrétienne de jeunes gens (la YMCA), venait d’être ébranlé dans sa foi à propos de nombreuses doctrines acceptées depuis longtemps.

Élevé presbytérien, endoctriné selon le catéchisme, mais doué d’un esprit chercheur, je devins une proie facile de la logique apparente du rationalisme, dès que j’eus commencé à penser par moi-​même. Mais ce qui, au début, menaçait de causer le naufrage complet de ma foi en Dieu et en la Bible fut, grâce à la providence divine, surmonté pour de bon; seule ma confiance dans les croyances humaines et dans les systèmes de la fausse interprétation de la Bible se trouva briséee.

Au cours des quelques mois suivants, Russell continue de réfléchir sur la religion. Incapable de l’accepter telle quelle, il n’est pourtant pas disposé à y renoncer. Il raconte encore:

Un soir, comme par accident, j’entrai dans une salle poussiéreuse et mal éclairée d’Allegheny, où se tenaient des services religieux, à ce que l’on m’avait dit. C’était pour voir si la poignée de personnes qui s’y réunissaient avaient quelque chose de plus sensé à offrir que les croyances des grandes Églises. C’est là que, pour la première fois, j’entendis parler de quelques points de vue des adventistes; le prédicateur était M. Jonas Wendell (...).

Bien que son exposé des Écritures ne fût pas tout à fait clair, et qu’il fût très loin des vérités qui font maintenant notre joie, il n’en fallut pas plus, sous la main de Dieu, pour rétablir ma foi chancelante en l’inspiration divine de la Bible et me montrer que les textes des apôtres et des prophètes forment un tout indissoluble.

Cette réunion a eu pour effet de renouveler l’intérêt de Russell en la Bible et de lui en faire reprendre l’étude “avec plus de zèle et de soin que jamais auparavant”. Il poursuit son récit en ces termes:

Je commençai bientôt à reconnaître que nous vivions quelque part près de la fin de l’âge évangélique et à proximité de l’époque où, selon la déclaration du Seigneur, ceux qui parmi ses enfants seraient sages et vigilants devaient parvenir à une connaissance claire de son Plan. À cette époque, moi-​même et quelques autres personnes de Pittsburgh et d’Allegheny, qui cherchaient la Vérité, formions une classe pour l’étude de la Biblef; la période allant de 1870 à 1875 fut donc un temps d’accroissement constant dans la grâce, dans la connaissance et dans l’amour de Dieu et de sa Parole. Nous en vînmes à entrevoir, dans une certaine mesure, comment l’amour de Dieu avait pris des dispositions pour toute l’humanité, comment tous les humains devront être réveillés de la tombe pour que le Plan de Dieu empreint d’amour soit porté à leur connaissance, et comment tous ceux qui pratiqueront la foi dans l’œuvre rédemptrice du Christ et qui feront preuve d’obéissance, en harmonie avec leur connaissance de la volonté de Dieu, pourront alors — grâce au mérite du Christ — être complètement réconciliés avec Dieu, afin qu’il leur soit accordé la vie éternelle. Voilà notre manière d’envisager l’œuvre de Rétablissement prédite dans Actes 3:21. (...)

Cependant, à ce moment-​là, nous saisissions à peine les grandes lignes du Plan de Dieu, et nous étions en train de désapprendre les nombreuses erreurs si longtemps chéries, car le temps pour discerner clairement les petits détails n’était pas encore pleinement venu. (...)

Ainsi s’écoulèrent les années 1868 à 1872. Celles qui suivirent jusqu’en 1876 furent des années d’accroissement continu dans la grâce et dans la connaissance pour cette poignée d’étudiants de la Bible avec lesquels je me réunissais à Allegheny. Nous progressâmes, et, de nos premières idées sommaires et vagues sur le Rétablissement, nous arrivâmes à une compréhension plus nette des détails; mais le temps voulu par Dieu pour une lumière claire n’était pas encore venu.

C’est à cette époque-​là, d’après le récit, que ces étudiants de la Bible en sont venus à saisir la différence qu’il y a entre le Seigneur en tant que “l’homme qui s’est livré lui-​même” et le Seigneur qui reviendra comme créature spirituelle. Ils ont compris que les créatures spirituelles peuvent être présentes tout en restant invisibles aux humains. L’effet de cette compréhension avancée se trouve ainsi décrit:

Nous étions navrés de l’erreur des adventistes qui attendaient le Christ dans la chair et enseignaient que le monde et son contenu, à l’exception d’eux-​mêmes, seraient consumés par le feu en 1873 ou 1874. Leurs fixations de dates, leurs déceptions et leurs idées sommaires sur le but de sa Venue et sa manière de revenir jetaient plus ou moins d’opprobre sur nous et sur tous ceux qui attendaient et proclamaient son Royaume tout proche.

Ces vues erronées si largement partagées sur le but de l’Avènement du Christ et de sa manière de revenir m’amenèrent à écrire une brochure intitulée “Le but et la manière du retour du Seigneur” (The Object and Manner of the Lord’s Return), qui fut tirée à quelque 50 000 exemplairesg.

Ainsi, après des siècles de ténèbres et de pleurs, la vraie lumière de la Parole de Dieu s’est remise à briller, et le message du retour du Christ, qui commençait à être annoncé avec tant de zèle, ressemblait au cri de joie que l’on pousse à l’aube d’une nouvelle journée. Commencé par cette publication significative Le but et la manière du retour du Seigneur, ce cri de joie allait prendre une telle ampleur qu’il finirait par ressembler au mugissement des flots.

THOMAS: En somme, c’est de cette façon que les témoins de Jéhovah ont commencé à prêcher à l’échelle mondiale. On peut donc dire que l’activité déployée par votre groupement, dans les temps modernes, remonte à plus de quatre-vingt-dix ans, si j’ai bien compris. Cela fait plus que l’âge de la plupart des gens qui vivent à présent.

JEAN: Oui, c’est cela. Pourtant, suivre la volonté divine tout au long d’une route signifie bien plus que d’emprunter la bonne direction. Rempli d’enthousiasme et de zèle pour l’œuvre à accomplir, Russell s’était élancé à toute allure, quand presque aussitôt il s’est trouvé arrêté par une bifurcation non signalée. Bien entendu, il savait qu’il ne pouvait pas emprunter les deux routes, car il était certain que l’une des deux conduirait au désastre. Russell savait qu’il aurait à prendre une décision, mais il ne pouvait guère prévoir quelle en serait la portée, ni de quelle manière cette décision allait servir de modèle à tout ce qui suivrait. Mais si j’aborde ce problème maintenant, nous en aurons pour toute la nuit. Si vous le voulez, nous reviendrons la semaine prochaine.

THOMAS: Il le faut. D’autant plus que j’ai encore un tas de questions à vous poser.

LOÏS: Moi aussi, j’aimerais que vous reveniez. La décision que Monsieur Russell a dû prendre m’intéresse beaucoup.

[Notes]

a a Qualifiés pour le ministère (1962), p. 309.

b b The Life of William Miller (1875: Éditions de l’Association des adventistes du Septième Jour), pp. 362-374.

c c The Small Sects in America, par E. T. Clark (éd. revue de 1949), pp. 33, 34. Encyclopédie catholique (angl.) [New York, 1910], “Irvingites”. Cyclopædia de McClintock & Strong (New York, 1882), “Millennium”; Bengel, John Albert”.

d d w 1916, pp. 170, 171.

e e Ibid.

f f Le père du jeune Charles, J. L. Russell, était l’un des membres de ce premier groupe d’étude (w 1894, p. 175).

g g w 1916, pp. 170, 171.

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