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  • “Fin de tous les royaumes en 1914”

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Les témoins de Jéhovah dans les desseins divins
jp chap. 9 p. 54-58

Chapitre 9

“Fin de tous les royaumes en 1914”

THOMAS: Je suppose que les témoins de Jéhovah devaient enfin se sentir dans leur élément quand a commence l’année 1914 et que la Première Guerre mondiale a éclaté. Est-​ce juste?

JEAN: Pas tout à fait. Au début de 1914, les conducteurs religieux et d’autres gens ont énormément ridiculisé Russell et la Société Watch Tower, car, pendant les tout premiers mois, les nations gentiles n’avaient encore rien subi de ce que les témoins de Jéhovah attendaient.

MARIE: Bien entendu, ces railleries n’ont pas arrêté l’œuvre de témoignage, car la Société attendait la fin pour l’automne de cette année-​là. Janvier avait vu l’achèvement du Photo-Drame de la Création; puis en avril, douze exemplaires en avaient été expédiés dans trente et une villes. Il ressort des rapports que plus de 35 000 personnes venaient alors chaque jour voir, écouter et admirer cette production exceptionnellea.

JEAN: C’est exact. Mais comme l’année avançait sans que rien de grave se soit produit malgré la grande tension qui pesait sur l’Europe, on ridiculisait de plus en plus le message du Royaume. Un grand changement allait pourtant intervenir au moment où nation après nation et royaume après royaume furent précipités dans le conflit que l’on appelle maintenant la Première Guerre mondiale. À la veille de la guerre, l’Europe était en proie à de vives inquiétudes. Mais surtout à partir du 27 juillet, et jusqu’en août de la même année, le monde allait connaître une période de bouleversements surprenants. Maintenant que la guerre et les malheurs s’abattaient sur les nations, l’œuvre des témoins de Jéhovah passait au premier plan, d’autant plus que ceux-ci annonçaient et attendaient ce temps de détresse.

Ainsi, un article paru dans “Le monde” (The World), l’un des principaux journaux de New York, reflète bien la réaction de la presse. Dans son supplément dominical, ce journal titrait en gros caractères: “Fin de tous les royaumes en 1914”. Voici un extrait de cet article important:

D’après les calculs des “Étudiants internationaux de la Bible” dirigés par le Rév. Russell, voici venu le “temps de détresse” dont parle le prophète Daniel, l’année 1914, prédite (dans le livre “Le Temps est proche”, dont quatre millions d’exemplaires ont été vendus) comme étant la date de l’effondrement des royaumes de la terre.

L’effroyable guerre qui vient d’éclater en Europe accomplit une prophétie extraordinaire. Il y a un quart de siècle, les “Étudiants internationaux de la Bible”, mieux connus sous le nom d’“Auroristes du millénium”, se sont mis à proclamer au monde, par la voix de prédicateurs et par la presse, que le Jour de la Colère prophétisé dans la Bible poindrait en 1914. “Attention à 1914!”, tel a été le cri des centaines d’évangélistes itinérants qui, représentant cette croyance singulière, ont parcouru le pays dans tous les sens pour publier la doctrine selon laquelle “le Royaume de Dieu est proche”. (...)

Même si des millions de gens ont dû écouter ces évangélistes, (...) et bien que leur propagande ait été menée au moyen de publications religieuses et par un service de presse séculier comprenant des centaines de journaux à travers le pays, ainsi que par des conférences, des débats, des classes d’étude, et même par des projections animées, l’homme moyen ignore l’existence d’un mouvement tel que l’“Aurore du millénium”. (...)

Le Rév. Charles T. Russell est l’homme qui avance cette interprétation des Écritures depuis 1874. (...) “En présence de ces fortes preuves de la Bible, écrivit le Rév. Russell en 1889, nous considérons comme une vérité bien établie que la fin des royaumes de ce monde et l’entier établissement du Royaume de Dieu auront lieu en 1914.” (...)

Mais dire que la détresse doit atteindre son point culminant en 1914, voilà qui est étrange. Pour une raison bien curieuse — peut-être parce que le Rév. Russell écrit d’une manière très posée, dans un style de mathématicien réfléchi plutôt que dans celui d’un harangueur fougueux — le monde n’a en général guère daigné tenir compte de lui. Quant aux Étudiants qui se réunissent au “Tabernacle de Brooklyn”, ils disent qu’il fallait s’y attendre, que le monde n’écoute jamais les avertissements divins et ne les écoutera jamais, jusqu’à ce que le jour de détresse soit passé. (...)

Et voilà qu’en 1914 vient la guerre, la guerre que tout le monde redoutait, mais dont tout le monde pensait qu’elle ne se produirait pas, en fin de compte. Le Rév. Russell ne déclare pas: “Je vous l’avais bien dit”, et il ne révise pas les prophéties pour les adapter au cours de l’Histoire. Lui et ses Étudiants se contentent d’attendre, d’attendre jusqu’en octobre qu’ils estiment être la fin réelle de 1914b.

THOMAS: Je pense que tout le monde n’aura pas accepté cette prophétie, pas même après le début de la guerre mondiale.

JEAN: Non. Mais ce temps de grande détresse, Jésus l’avait prédit pour les derniers jours. De plus, les Écritures montraient que, malgré toutes les preuves apportées par Jésus pour marquer le début du temps de la fin, de nombreuses gens n’accepteraient pas ces preuves. Pierre, par exemple, a déclaré: “Dans les derniers jours il y aura des railleurs avec leurs railleries, avançant selon leurs propres désirs et disant: ‘Où est sa présence promise? En effet, depuis le jour où nos pères se sont endormis dans la mort, toutes choses continuent exactement comme depuis le début de la créationc.’”

LA PRÉDICATION DE LA BONNE NOUVELLE SE POURSUIT

LOÏS: Ce devait être une époque de sentiments mélangés.

JEAN: En effet, et il se produisait alors beaucoup de choses que les témoins eux-​mêmes n’arrivaient pas encore à comprendre. Avant 1914, ils s’étaient servis d’arguments bibliques pendant quarante ans pour attirer l’attention des gens sur cette date importanted. Et maintenant que les faits s’accumulaient comme autant de preuves confirmant les conclusions que les témoins avaient pu tirer grâce à l’étude de la Bible, ceux-ci étaient certains que le 1er octobre 1914 allait marquer la fin légale des 2 520 ans pendant lesquels Jéhovah avait toléré que les nations gentiles s’arrogent la souveraineté sur la terre; ils avaient acquis la certitude que, légalement, la “fin de toutes les nations” était arrivée en 1914e! Or, tandis que les témoins avaient la joie de voir s’accomplir les conditions prédites dans la Bible, les souffrances et les tribulations qui s’abattaient sur le monde ne les réjouissaient guère; quant aux persécutions qu’ils subissaient de la part des adversaires du Royaume de Dieu, elles n’étaient pas faites non plus pour les rendre heureux, ni pour leur faciliter la tâche.

Il ne fallait certes pas attendre du clergé de la chrétienté qu’il accepte les preuves de la fin légale de toutes les nations. Bien au contraire, les membres du clergé se sont tellement laissé absorber par les problèmes du jour et laissé entraîner dans les efforts de guerre déployés par les nations, qu’ils n’avaient aucune patience ni sympathie pour quiconque plaçait sa confiance en Dieu qui, dans sa puissance, trancherait la question de la domination mondiale. Dans chaque pays, les Églises soutenaient le gouvernement détenteur du pouvoir. Or, les Églises ont adopté cette attitude sans tenir compte du fait que, dans ce conflit, ceux qui avaient la même foi mais qui vivaient dans un autre pays allaient ainsi se trouver dans le camp adverse; et ceux qui normalement passaient pour des frères chrétiens s’affrontaient à présent sur le champ de bataille.

THOMAS: Quelle a été l’attitude des témoins de Jéhovah face à la guerre?

JEAN: Ils refusaient d’y prendre part. En raison des prophéties qui concernaient ce temps de détresse, les témoins ne pouvaient ni ne voulaient se rallier aux prétentions contradictoires faites par les ecclésiastiques des deux camps du conflit qui, les uns et les autres, se disaient soutenus par Dieu.

Les témoins savaient fort bien ce qui se passait en Europe, puisque le juge Rutherford s’y trouvait en personne le jour où la guerre avait éclaté. Car, depuis qu’il était devenu conseiller juridique de la Société, il parcourait les États-Unis en qualité de conférencier biblique. Ainsi, il parlait dans bien des lycées et universités, sur demande spéciale, faisant salles combles aux États-Unis et en Europe. En 1913, accompagné de sa femme, il a visité l’Égypte et la Palestine, puis l’Allemagne — où il a pris la parole devant 18 000 personnes au total — et encore la Suissef.

En 1914, le juge Rutherford a effectué un nouveau voyage en Europe à la place du pasteur Russell dont la santé déclinait et qui, en raison de la situation mondiale troublée, ne voulait pas quitter les États-Unis. En cette qualité, Rutherford était occupé à donner des conférences bibliques en Allemagne, à peine quelques jours avant le début de la Première Guerre mondiale. Il se trouvait à bord d’un bateau se rendant de Hambourg en Angleterre le jour où celle-ci a déclaré la guerre à l’Allemagne; ainsi, Rutherford a été un témoin oculaire de la tourmente qui a éclaté cette année-​là. Il n’a pas regagné les États-Unis sur-le-champ, mais il est resté en Angleterre jusqu’en septembre 1914, car il pensait avoir la possibilité de mieux voir ce qui surviendrait lors de l’achèvement des temps des Gentils. Après avoir passé les premiers mois de la guerre auprès des témoins anglais, il est rentré aux États-Unis.

Alors que la guerre s’étendait de plus en plus en Europe, mais encore sans la participation des États-Unis, d’autres affaires concernant l’œuvre de témoignage allaient retenir l’attention des champions de la véritable liberté. En 1915, le pasteur Russell a été mis au défi pour un nouveau débat, cette fois par J. H. Troy, qui représentait le clergé baptiste de la Californie du Sud. Mais pour des raisons de santé, le pasteur Russell a dû se faire remplacer par J. F. Rutherford. Ayant été élevé baptiste, Rutherford ne s’est pas fait prier. Il est parti pour Los Angeles, en Californie, où devaient avoir lieu les divers débatsg. On y a dénombré une assistance totale de 12 000 personnes et estimé à 10 000 celles qui s’en sont retournées faute de place.

Un incident, survenu à cette occasion, donne un aperçu de l’esprit juridique de J. F. Rutherford, qui était très perspicace. Plusieurs jours avant les débats, Rutherford s’était mis d’accord avec Troy pour que chaque partie dépose une caution de 1 000 dollars, ce qui devait les engager à ne pas parler de personnes en particulier. Les débats porteraient donc uniquement sur des sujets bibliques. Puis cet engagement a été signé par les deux parties.

Or quelques jours plus tard il était clair, d’après les communiqués que Troy remettait aux journaux, qu’il entendait s’en prendre à certaines personnes et qu’il se réjouissait surtout de calomnier le pasteur Russell. Quant à Rutherford, il attendait le premier débat pour réagir. Trois minutes avant de commencer, il a prié Troy et ses “aides”, qui se tenaient dans la salle, de le rejoindre dans une pièce attenante. Là, Rutherford s’est adressé à Troy: “Vous vous souvenez que nous nous sommes engagés, par une caution de 1 000 dollars, à ne pas parler de personnes en particulier. Or, à en juger d’après les interviews que vous avez accordées à la presse, vous avez l’intention d’attaquer le pasteur Russell du haut de l’estrade. Certes, vous êtes libre de choisir cette voie, mais si vous essayez, vous perdrez votre caution.” Tout à fait désemparé, Troy a demandé: “Ne puis-​je même pas le mentionner?” À quoi Rutherford a répondu par un “non” catégorique. Pris au dépourvu dans sa tentative de profiter de cette occasion pour calomnier Russell, il ne restait plus à Troy que des sujets qui ne convenaient pas à la circonstance. Aussi, lors du débat d’ouverture, s’est-​il trouvé aux prises avec de grandes difficultés pendant assez longtemps.

Toute cette série de débats a permis à Rutherford de remporter une victoire éclatante. Voici ce qu’il rapporte dans son compte rendu:

Quand le débat s’est terminé hier soir, un certain nombre de personnes sont venues me trouver, dont plusieurs pour me dire: “J’ai été baptiste pendant des années, mais c’est ici que l’on m’a ouvert les yeux. Vous m’avez apporté la lumière.” Un assez grand nombre de cartes d’adhésion étaient rendues chaque soirh.

LE PHOTO-DRAME ACCLAMÉ PAR LES UNS ET COMBATTU PAR LES AUTRES

LOÏS: Qu’est-​il advenu du Photo-Drame de la Création que vous nous avez décrit? Marie, n’avez-​vous pas dit tout à l’heure que l’on avait commencé à le présenter au public dès janvier 1914?

MARIE: C’est exact. Puis, en juillet, il est arrivé en Grande-Bretagne; en septembre, les représentations ont commencé sur le continent européen, soit en Allemagne, en Suisse, en Finlande, en Suède et au Danemark; et quand en octobre on l’a montré en Australie et en Nouvelle-Zélande, le Photo-Drame avait déjà fait la moitié du tour du monde.

De nos jours, où les enregistrements de sons et de superproductions de Hollywood sont chose courante, on a de la peine à comprendre combien c’était là une entreprise inouïe. L’une des difficultés auxquelles on s’est heurté était de se procurer les belles images d’art illustrant l’histoire du monde dès l’aube de la création jusqu’à nos jours, et même jusque dans l’avenir. On a adopté, puis adapté au thème du Drame, tout ce que l’on a pu trouver, mais avant de fabriquer les clichés stéréoscopiques, il a fallu peindre des centaines d’images et de croquis inédits. Ces clichés étaient d’ailleurs magnifiquement coloriés à la main, dont certains même à Paris ou à Londres. Voici ce que raconte Russell:

Dans sa bonté, Dieu nous a voilé les yeux quant à la somme de travail qu’exigerait le DRAME. Si nous avions pu prévoir combien de temps, d’argent et de patience sa mise en chantier allait nous coûter, nous ne l’aurions jamais entrepris. Or, nous ne savions pas non plus d’avance quel grand succès serait réservé au DRAMEi.

Du fait que ces exemplaires du Photo-Drame ont été préparés avant que la Première Guerre mondiale n’éclate en Europe, des représentations ont pu avoir lieu un peu partout sur le continent européen et apporter du réconfort à bien des peuples angoissésj. La Société en a fabriqué au moins vingt reproductions complètes en quatre parties chacune, ce qui a permis de desservir quatre-vingts villes par jour. Rien qu’en 1914, ces projections ont entraîné pour les congrégations locales entre 150 000 et 200 000 dollars de dépenses.

Un autre ensemble, appelé Eurêka-Drame, a encore été mis à la disposition des congrégations. Il comprenait simplement les clichés, la musique et les discours enregistrés sur disques pour le Photo-Drame. Même sans film, l’Eurêka-Drame a remporté d’immenses succès dans les régions moins peupléesk.

LOÏS: J’aurais bien aimé voir le Photo-Drame. Comme vous nous l’avez décrit, Marie, rien d’étonnant qu’il ait été très couru!

THOMAS: Je pense que les chefs religieux n’auront guère trouvé à redire au Photo-Drame. Est-​ce exact, Jean?

JEAN: Au contraire. Certains lui ont opposé une vive résistance. Dans maints endroits, tout a été tenté pour empêcher qu’il soit présenté. D’autres chefs religieux s’élevaient contre les représentations qui se faisaient le dimanche, prétextant que les salles de spectacle étaient alors fermées aux films. Un incident de ce genre s’est produit, entre autres, dans l’Idaho où la Cour suprême de l’État a donné gain de cause à la Société; et ainsi, les représentations ont continué le dimanchel.

J’ai demandé à Marie de rechercher des récits qui parlent de l’opposition faite au Photo-Drame. En as-​tu trouvé un que tu pourrais nous lire, Marie?

MARIE: Oui, j’en ai un. On le trouve dans la brochure Une grande bataille dans les cieux ecclésiastiques (angl.), rédigée par le juge Rutherford:

La scène se situe à Laurel, dans le Mississippi. M. Nicholson, conférencier responsable, avait loué l’Opéra auprès de M. Taylor, le propriétaire, pour y présenter le Photo-Drame. Tous deux se trouvaient devant l’Opéra et faisaient des préparatifs pour la publicité. M. Taylor se réjouissait de ce qu’un si beau spectacle allait être donné dans sa maison et s’en félicitait, lorsque vint à passer le premier pasteur de l’Église méthodiste de l’endroit surnommé le “grand chef de l’Union des pasteurs”.

En apprenant ce qui se préparait, il devint furieux, brandit le poing sous le nez de M. Nicholson et le menaça à grands cris: “Essayez seulement de montrer ces choses-​là dans notre ville, et vous aurez sur les bras le plus dur combat que vous n’ayez jamais vu; vous feriez mieux de quitter la ville et de décamper au plus vite!” M. Nicholson ne se laissa pas intimider par cette menace, mais il poursuivit les préparatifs en vue de la représentation. Réunis aussitôt en séance extraordinaire, tous les membres de l’Union des pasteurs s’engagèrent à faire campagne contre le pasteur Russell et le “Drame”, à l’exception du pasteur épiscopalien qui se prononça résolument pour la tolérance religieuse et le respect humain. L’Union des pasteurs vota des résolutions contre le “Drame” et le pasteur Russell, elle lança ensuite un appel au maire de la ville et au chef de la police et leur demanda instamment de prévenir M. Nicholson, le responsable du “Drame”, qu’il ne devait pas présenter son spectacle dans la ville.

Puis, l’Union des pasteurs fit pression sur la Compagnie d’électricité et décida les propriétaires à couper le courant électrique et à refuser d’en fournir pour la projection du “Drame”. Il restait à soumettre M. Taylor, le propriétaire de l’Opéra. L’influence de l’Union fut telle, que M. Taylor arracha lui-​même les affiches qui, sur ses ordres, avaient été placées sur les divers panneaux. Là-dessus, le responsable du Photo-Drame se rendit auprès du juge Beavours, le procureur de la ville, pour demander son intervention. C’était un “homme de loi de la vieille école”, prêt à combattre pour le droit. Il avisa immédiatement la Compagnie d’électricité et les fonctionnaires de la ville qu’il allait porter l’affaire devant le tribunal pour obtenir un arrêt qui les empêcherait de faire un usage illégal de leur pouvoir.

Cette démarche effraya les fonctionnaires de la ville et la Compagnie d’électricité. Les pasteurs jetèrent du lest et décidèrent que, désormais, ils ne chercheraient plus à empêcher la présentation du Photo-Drame. Le maire fit dire à M. Nicholson: “Vous pouvez continuer, mais surtout ne vous en prenez pas à nous, ni aux pasteurs.” Ces messieurs appréhendaient la réaction du public qui irait voir les projections et apprendrait alors combien celles-ci avaient été dénigrées. Les gens vinrent et furent enchantés. Certains déclarèrent: “Nous ne comprenons pas pourquoi les pasteurs s’y sont opposésa!”

THOMAS: On dirait que vous avez eu bien des ennuis pendant ces années-​là! Pensez-​vous que l’opposition était pire qu’avant 1914?

JEAN: En effet. L’œuvre a atteint son point culminant en 1914. Mais en raison de l’opposition croissante, des railleries et de la dislocation de l’œuvre mondiale, l’activité de prédication des témoins a connu un fléchissement graduel en 1915 et en 1916b.

Le temps de la fin venait de commencer pour les nations de ce monde. Mais le peuple de Jéhovah n’était pas tout à fait préparé à occuper la place qui lui revenait, ni à accomplir l’œuvre que Jéhovah lui réservait. Les témoins allaient en outre subir de nombreuses épreuves qu’ils n’avaient pu prévoir. Ils se trouvaient au seuil d’un temps de deuil et d’opprobre.

[Notes]

a a w 1914, p. 106.

b b The World de New York, 30 août 1914, supplément dominical, pp. 4, 17.

c c II Pierre 3:3, 4.

d d w 1914, p. 371.

e e wF 1952, pp. 259, 260.

f f w 1913, p. 319.

g g En avril 1915, au “Trinity Auditorium” pendant quatre soirées. w 1915, p. 143; pour le texte intégral des débats, voir la Tribune de Los Angeles, du 22 au 24 et du 26 avril 1915.

h h w 1915, p. 143.

i i w 1914, p. 372.

j j Ibid., p. 142.

k k w 1914, p. 373.

l l État contre Morris (23 février 1916), 28 Idaho 599; 155 P. 296.

a m A Great Battle in the Ecclesiastical Heavens (1915), par J. F. Rutherford, pp. 12, 13.

b n w 1915, p. 371.

[Illustration, page 57]

MATÉRIEL DE PROJECTION DU PHOTO-DRAME ET DE L’EURÊKA-DRAME.

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