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AssyrieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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transgressait cette loi, on lui coupait les oreilles. Les femmes mariées ne bénéficiaient d’aucune protection légale, comme le montre cette autre loi: “Outre les châtiments infligés à la femme mariée qui sont inscrits sur la tablette, un homme peut fouetter sa femme, la tondre, lui abîmer ou lui couper les oreilles. Il n’est pas coupable d’après la loi.”
HISTOIRE BIBLIQUE ET PROFANE
On trouve la première référence biblique à l’Assyrie en Genèse 2:14 où Moïse dit qu’à son époque l’Hiddékel (le Tigre), une des quatre têtes du fleuve qui “sortait de l’Éden”, allait “vers l’orient de l’Assyrie”. — Gen. 2:10, 14.
Ce nom vient d’Assur, un des fils de Sem (Gen. 10:22). Le pays semble avoir d’abord été habité par des Sémites peu après le déluge. Toutefois, d’autres hommes y pénétrèrent très tôt puisque Nimrod, petit-fils de Cham, passa en Assyrie et y bâtit “Ninive, et Réhoboth-Ir, et Calah, et Résen entre Ninive et Calah: c’est la grande ville”. (Gen. 10:11, 12; comparez avec Michée 5:6.) Toujours selon la Genèse, plus tard, des tribus nomades qui descendaient d’Ismaël, fils d’Abraham, se déplacèrent jusqu’en Assyrie. — Gen. 25:18.
Grâce à la découverte de milliers de tablettes d’argile sur des sites d’Assyrie, on connaît les noms de nombreux rois assyriens, et les historiens ont pu établir certains faits relatifs à l’histoire générale de cette nation. On pense que la période allant de 1100 à 900 avant notre ère (après le règne de Tiglath-Piléser Ier) fut une période de déclin pour l’Assyrie, et on laisse souvent entendre que ces circonstances favorisèrent l’expansion du royaume d’Israël sous le règne de David (1077-1037) et l’accroissement de son influence sous celui de Salomon (1037-997). Évidemment, cette expansion ne dépendait pas tant de l’affaiblissement de l’Assyrie que du soutien essentiel de Dieu. — II Sam. chaps 8, 10; I Rois 4:21-24.
Au cours de notre examen de l’histoire assyrienne par rapport au récit de la Bible, nous n’essaierons pas de déterminer la date des règnes des divers monarques assyriens. Nous nous contenterons de montrer la relation entre ces règnes et ceux des rois de Juda et Israël, dont la durée est précisée en regard de leurs noms.
Assurnasirpal et Salmanasar III
Au cours de leurs invasions, les Assyriens s’approchèrent de très près d’Israël sous le règne d’Assurnasirpal, qui, comme nous l’avons déjà dit, était réputé pour ses guerres impitoyables et sa cruauté. Des inscriptions révèlent qu’il passa l’Euphrate, traversa le nord de la Syrie et imposa un tribut aux villes de la Phénicie. Salmanasar III, son successeur, est le premier roi assyrien qui fait part, dans ses annales, de contacts directs avec Israël, le royaume du nord. Il s’avança jusqu’à Qarqar, sur l’Oronte, où il combattit contre les armées localisées de plusieurs rois, dont celles d’Hadadézer, le roi de Damas. Beaucoup pensent que Achab, roi d’Israël, était au nombre des rois coalisés. Voyez toutefois l’article SALMANASAR. L’issue de la bataille fut indécise. L’obélisque noir de Salmanasar, trouvé à Nimroud, inclut Jéhu (env. 905-876), successeur d’Achab, parmi les rois qui lui payaient le tribut. Un bas-relief de cet obélisque représente sans doute un émissaire de Jéhu en train de remettre le tribut au roi assyrien.
Après Shamshi-Adad V, successeur de Salmanasar III, Adad-nirâri III monta sur le trône d’Assyrie. Des inscriptions révèlent qu’il attaqua Damas au cours du règne d’Hazaël, successeur de Ben-Hadad (I Rois 19:15; II Rois 8:12-15). Hazaël était contemporain de Jéhu (905-876) et de Joachaz (876-860), rois d’Israël, et son règne se poursuivit peut-être même après leur mort (II Rois 10:31-34; 13:1-3). Au nombre des pays qui lui payaient le tribut, le roi assyrien mentionne “la terre de la maison d’Omri” (c’est-à-dire Israël, le royaume du nord). Le nom d’Omri a été utilisé aussi longtemps après sa mort sans doute en raison des exploits de ce puissant roi Israélite, fondateur de Samarie. — I Rois 16:23-27.
La mission de Jonas en Assyrie
Vers le milieu du neuvième siècle avant notre ère (env. 844), Jéhovah envoya le prophète Jonas à Ninive, la capitale assyrienne. Après qu’il eut averti les habitants de leur destruction imminente, toute la ville, y compris le roi, réagit fort bien en se repentant. D’après l’Histoire, Adad-nirâri III eut trois successeurs: Salmanasar IV, Assur-dan III et Assur-nirâri V, mais on ne peut établir avec certitude auquel des trois se réfère le livre de Jonas, pour autant qu’il s’agisse effectivement de l’un d’eux. Il est toutefois intéressant de noter que l’Assyrie était alors entrée dans son déclin, du moins quant à ses guerres d’invasion.
Tiglath-Piléser III
Tiglath-Piléser (III) est le premier roi assyrien mentionné par son nom dans la Bible (II Rois 15:29; 16:7, 10). Il est également appelé “Pul” en II Rois 15:19. Comme en I Chroniques 5:26 les deux noms sont utilisés, certains ont prétendu dans le passé qu’il s’agissait de deux rois différents. Cependant, des inscriptions babyloniennes, qui font référence à “Pulu”, laissent entendre que les deux noms désignent un seul et même personnage. Certains ont émis l’idée que ce roi s’appelait bien Pul, mais qu’il a pris le nom de Tiglath-Piléser quand il est monté sur le trône.
Tiglath-Piléser III pénétra en Israël, le royaume du nord, alors que Ménahem était roi (791-780). Celui-ci paya un tribut de mille talents d’argent et obtint ainsi le retrait de l’Assyrien (II Rois 15:19, 20). Plus tard, Pécah, roi d’Israël (778-758), s’allia à Rezin, roi de Syrie, contre Achaz, roi de Juda (761-745). Malgré les déclarations prophétiques d’Ésaïe qui lui annonçait l’élimination certaine de la menace syro-israélite par la puissance du roi d’Assyrie (És. 7:1-9, 16, 17; 8:3, 4), Achaz agit en insensé en envoyant un présent à Tiglath-Piléser, afin qu’il combatte la coalition et fasse ainsi disparaître cette menace pour Juda. Le monarque assyrien répondit en prenant plusieurs villes du nord du royaume d’Israël ainsi que Galaad, la Galilée et le pays de Nephtali. Auparavant, Tiglath-Piléser III avait inauguré une politique qui consistait à déplacer les populations des régions conquises, afin de réduire les possibilités de révolte. Il déporta donc des Israélites (I Chron. 5:6, 26). D’autre part, Juda se trouva alors assujetti à l’Assyrie, et le roi Achaz se rendit à Damas, qui était tombée aux mains des Assyriens, vraisemblablement pour rendre hommage à Tiglath-Piléser. — II Rois 15:29; 16:5-10, 18; II Chron. 28:16, 20, 21; comparez avec Ésaïe 7:17-20.
Salmanasar V
Après que Salmanasar V eut succédé à Tiglath-Piléser III, Osée (758-740), qui avait usurpé le trône d’Israël, commença par se soumettre à l’Assyrie qui exigeait le tribut. Par la suite il conspira avec l’Égypte pour s’affranchir du joug assyrien. Salmanasar assiégea donc Samarie. Le siège dura trois ans et se termina par la chute de cette ville (en 740) et l’exil des Israélites (II Rois 17:1-6; 18:9-11; Osée 7:11; 8:7-10). La plupart des ouvrages de référence disent que Salmanasar mourut avant d’avoir achevé la conquête de la Samarie et que Sargon II était devenu roi quand la ville tomba. — Voyez cependant les articles SARGON et SALMANASAR No 2.
Sargon II
Les annales de Sargon parlent de la déportation de 27 290 Israélites en divers endroits du haut Euphrate et de la Médie. Elles décrivent également la campagne de Sargon en Philistie où il prit Gath, Aschdod et Asdudimmu. C’est au moment de cette campagne qu’Ésaïe reçut l’ordre d’avertir les Israélites qu’il était vain de compter sur l’Égypte et sur l’Éthiopie pour se protéger de l’agresseur assyrien (És. 20:1-6). C’est probablement sous le règne de Sargon que des Babyloniens et des Arabes furent envoyés une première fois en Samarie pour la coloniser. Plus tard, le monarque assyrien renvoya à Samarie un prêtre israélite exilé, afin qu’“il leur enseigne la religion du Dieu du pays”. — II Rois 17:24-28.
Sennachérib
Sennachérib, fils de Sargon, envahit le royaume de Juda la quatorzième année d’Ézéchias (732-731) (II Rois 18:13; És. 36:1). Celui-ci s’était rebellé pour rejeter le joug assyrien qui avait été imposé à Juda à la suite des actions d’Achaz, son père (II Rois 18:7). Sennachérib envahit alors Juda et s’empara, selon les annales, de quarante-six villes (comparez avec Ésaïe 36:1, 2). Puis, de son camp à Lachis, il exigea d’Ézéchias un tribut de trente talents d’or et trois cents talents d’argent (II Rois 18:14-16; II Chron. 32:1; comparez avec Ésaïe 8:5-8). Bien que ce tribut lui eût été donné, Sennachérib envoya un porte parole à Jérusalem pour demander la reddition sans condition de la ville (II Rois 18:17 à 19:34; II Chron. 32:2-20). C’est alors que Jéhovah fit périr 185 000 soldats assyriens en une seule nuit, ce qui obligea l’arrogant monarque à battre en retraite et à retourner à Ninive (II Rois 19:35, 36). Plus tard, Sennachérib fut assassiné par deux de ses fils et remplacé sur le trône par Ésar-Haddon, un autre fils (II Rois 19:37; II Chron. 32:21, 22; És. 37:36-38). Tous ces événements, à l’exception de la destruction des armées assyriennes, sont également rapportés sur les prismes de Sennachérib et d’Ésar-Haddon.
Ésar-Haddon
Au cours du règne de Manassé (761-661), Jéhovah permit aux chefs de l’armée assyrienne d’emmener ce roi judéen en captivité à Babylone (qui était assujettie aux Assyriens) (II Chron. 33:11). Certains pensent que ce fut lors de la campagne victorieuse d’Ésar-Haddon contre l’Égypte. En tout cas, Menasi (Manassé) figure dans les annales parmi les rois qui durent payer le tribut à Ésar-Haddon. Manassé retourna plus tard à Jérusalem (II Chron. 33:10-13). Il semble, d’après Esdras 4:2, que les déportations d’Israélites du royaume du nord et la colonisation de ce royaume par d’autres peuples aient continué jusqu’aux jours d’Ésar-Haddon, ce qui pourrait expliquer la période de “soixante-cinq” ans annoncée prophétiquement en Ésaïe 7:8. — Voir ACHAZ ET ÉSAR-HADDON.
Assurbanipal et la chute de l’empire
Assurbanipal, fils d’Ésar-Haddon, fut le dernier grand roi de l’empire assyrien, celui qui lui donna la plus grande expansion. Il écrasa une rébellion en Égypte et pilla la ville de Thèbes (No-Amon; comparez avec Nahum 3:7, 8). L’Empire assyrien englobait alors l’Élam et une partie de la Médie jusque dans l’Ararat; et, à l’ouest, la Cilicie, en Asie Mineure, la Syrie et la Palestine. Ses frontières passaient enfin en Égypte, en Arabie et en Babylonie. Assurbanipal semble être le “grand et éminent Asenappar” dont il est question en Esdras 4:10. — Voir ASENAPPAR.
Avant de mourir, Ésar-Haddon avait désigné son fils Assurbanipal pour être le ‘roi du royaume’ et Shamash-shumukin, un autre fils, comme roi de Babylone. Plus tard, Shamash-shumukin s’étant rebellé contre Assurbanipal, celui-ci écrasa la rébellion et saccagea la ville de Babylone. La fin du règne d’Assurbanipal, donc de l’Empire assyrien, est obscure. À ce propos, voici ce que dit un dictionnaire biblique (The Interpreter’s Dictionary of the Bible, t. I, p. 274): “Que cette guerre ait trop éprouvé la puissance de l’Assyrie ou que ce soit pour d’autres raisons inconnues, toujours est-il que les vingt dernières années du règne d’Assurbanipal sont enveloppées d’un silence étrange. (...) Le pays semble être tombé dans l’obscurité avec une soudaineté impressionnante.”
Les chroniques babyloniennes (B. M. [British Museum] 21901) relatent la chute de Ninive, la capitale assyrienne, après un siège organisé par les armées coalisées de Nabopolassar, roi de Babylone (“roi d’Akkad”), et de Cyaxare le Mède. La ville fut transformée en “une colline de débris et une ruine”. (La Sainte Bible, Pirot et Clamer, t. III, p. 789, note en bas de page; voir aussi Chronicles of Chaldaean Kings, D. Wiseman, p. 61). C’est ainsi que la domination tyrannique de l’Assyrie connut une fin honteuse, bien qu’Assur-uballit ait tenté pendant quelque temps et sans succès de prolonger la domination assyrienne depuis Haran, sa capitale. — És. 10:12, 24-26; 23:13; 30:30-33; 31:8, 9; Nahum 3:1-19; Soph. 2:13.
Les chroniques babyloniennes (B. M. 21901) parlent, à propos de cet événement, d’une alliance entre les armées assyriennes et égyptiennes contre Babylone, ce qui correspond à ce que dit la Bible en II Rois 23:29 (voir NW, éd. de 1955, note en bas de page) au sujet de l’intervention du pharaon Nécoh qui provoqua la mort de Josias, roi de Juda (en 629/628). Ce texte dit que “Pharaon Nécoh, roi d’Égypte, monta vers le roi d’Assyrie, près du fleuve Euphrate”. Le “roi d’Assyrie” avec qui Nécoh allait s’affronter était certainement Nabopolassar, roi de Babylone, qui, après sa victoire sur les Assyriens, pouvait désormais porter le titre de “roi d’Assyrie”. Quelques années plus tard (en 625), Nécoh subit une défaite écrasante face aux Babyloniens, à Carkémisch. — Jér. 46:2.
Pareillement, le titre de “roi d’Assyrie” fut donné au monarque perse (Darius Ier [Hystaspe]) qui dominait sur l’Assyrie à l’époque de la reconstruction du temple de Jérusalem (achevé en 515 av. n. è.). — Esdras 6:22.
L’ASSYRIE ET LES PROPHÈTES
Balaam mentionna l’Assyrie dans la prophétie qu’il prononça vers l’an 1473 avant notre ère (Nomb. 24:24). On trouve de nombreuses références à l’Assyrie dans les prophéties d’Ésaïe, de Jérémie, d’Ézéchiel, de Michée, de Nahum, de Sophonie et de Zacharie, et on retrouve l’avertissement relatif à la désolation du royaume israélite du nord par l’Assyrie dans toute la prophétie d’Osée. À maintes reprises, les Écritures condamnent les deux royaumes apostats de Juda et d’Israël qui plaçaient leur confiance dans ces nations païennes, oscillant constamment entre l’Égypte et l’Assyrie, “comme une colombe naïve, sans cœur”. (Jér. 2:18, 36; Lament. 5:6; Ézéch. 16:26, 28; 23:5-12; Osée 7:11.) Les conséquences désastreuses de cette attitude sont décrites de façon très réaliste. — Ézéch. 23:22-27.
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AstrologuesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ASTROLOGUES
Le mot gezar, qui n’apparaît que dans la partie araméenne du livre de Daniel (2:4b à 7:28), vient d’une racine qui signifie “diviser”, par référence, croit-on, à ceux qui divisaient le ciel en sections. Certaines traductions (TOB, Sg) rendent le terme araméen gezar par “devin”. (Dan. 2:27; 4:4; 5:7, 11.) L’astrologie était pratiquée par ceux “qui,
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