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La prophétie d’Ésaïe renfermant la promesse “de nouveaux cieux et [d’]une nouvelle terre” annonçait en premier lieu le retour des Israélites de l’exil babylonien. Quand ils revinrent dans leur pays, ceux-ci entrèrent dans un nouvel ordre de choses. Au-dessus d’eux il y avait Jérusalem le gouverneur Zorobabel (descendant de David), secondé par le grand prêtre Josué. Par le moyen de ces deux personnalités, les “cieux”, c’est-à-dire le Souverain céleste Jéhovah, dirigeaient leurs sujets (Aggée 1:1, 14). C’est de cette façon, ainsi que l’avait annoncé le verset 18 du chapitre 65 d’Ésaïe 65:18, que Jérusalem devint “cause de jubilation et son peuple cause d’exultation”. Comme l’avait prédit une prophétie de restauration du même genre, Jéhovah ‘planta ainsi les cieux et posa les fondements de la terre’. — És. 51:11, 16.
En citant Ésaïe, Pierre montrait qu’en vertu de la promesse de Dieu, il fallait attendre un autre accomplissement futur de cette prophétie (II Pierre 3:13). Puisque dans ce cas la promesse de Dieu a un lien avec la présence du Christ, comme le montre le verset 4 3:4, les nouveaux cieux et la nouvelle terre’ doivent avoir un rapport avec le Royaume messianique de Dieu et sa domination sur ses sujets obéissants. Du fait de sa résurrection, de son ascension et de sa position à la droite de Dieu, Jésus Christ est “devenu plus haut que les cieux” (Héb. 7:26) en ce sens qu’il a été établi “bien au-dessus de tout gouvernement, autorité, seigneurie (...), non seulement dans ce système de choses-ci, mais encore dans celui qui est à venir”. — Éph. 1:19-21; Mat. 28:18.
Les disciples chrétiens de Jésus qui ont “part à l’appel céleste” (Héb. 3:1) sont désignés par Dieu pour être “héritiers” en union avec Christ (Éph. 1:11). L’héritage leur est “réservé dans les cieux”. (I Pierre 1:3, 4; Col. 1:5; comparez avec Jean 14:2, 3.) Ils sont “inscrits” et ont leur “citoyenneté” dans les cieux (Héb. 12:20-23; Phil. 3:20). Ils constituent la “Nouvelle Jérusalem” que dans une vision Jean vit “descendre du ciel d’auprès de Dieu”. (Rév. 21:2, 9, 10; comparez avec Éphésiens 5:24-27.) Puisque au début il est dit qu’il s’agit d’une vision d’“un nouveau ciel et [d’]une nouvelle terre” (Rév. 21:1), il s’ensuit que l’un et l’autre correspondent à ce qui est décrit ensuite. Ainsi, le “nouveau ciel” est constitué par Christ et son “épouse”, la “Nouvelle Jérusalem”, tandis que la “nouvelle terre” est l’ensemble des “humains”, leurs sujets, qui reçoivent les bienfaits de leur domination, bienfaits décrits aux versets 3 et 4 21:3, 4.
La disparition de l’ancien ciel et de l’ancienne terre
La vision de Jean parle de la disparition de l’“ancien ciel et [de] l’ancienne terre”. (Rév. 21:1; comparez avec 20:11.) Les Écritures grecques chrétiennes révèlent que les gouvernements de la terre et leurs sujets sont soumis à la domination de Satan (Mat. 4:8, 9; Jean 12:31; II Cor. 4:3, 4; Rév. 12:9; 16:13, 14). L’apôtre Paul parla des “forces spirituelles méchantes (...) dans les lieux célestes” avec leurs gouvernements, leurs autorités et leurs chefs mondiaux (Éph. 6:12). Ainsi, la disparition de l’“ancien ciel” signifie la fin des gouvernements politiques, ainsi que de Satan et de ses démons. Cette identification de l’“ancien ciel” s’harmonise avec le fait que, peu avant la déclaration relative à la ‘disparition de l’ancien ciel’, Jean avait vu en vision la défaite complète des armées de Satan et celui-ci lancé dans “l’abîme”. (Rév. 19:19 à 20:3.) Selon Révélation 19:17, 18, les habitants de la terre qui sont soumis à Satan sont détruits avant qu’il ne soit lancé dans l’abîme (comparez avec I Jean 2:15-17). La description faite en II Pierre 3:7-12 de la destruction par le feu du ciel et de la terre correspond aux visions de la Révélation.
CE QUI EST ÉLEVÉ EST ABAISSÉ
Comme les cieux représentent ce qui est haut, l’abaissement de ce qui est élevé est parfois représenté par le renversement, ‘l’agitation’ ou ‘l’ébranlement’ des cieux. Il est dit de Jéhovah qu’il “a précipité du ciel sur la terre la beauté d’Israël” au temps de sa désolation. La beauté d’Israël, qui incluait son royaume, ses princes et leur puissance, fut dévorée comme par le feu (Lament. 2:1-3). Mais Babylone, la conquérante de Jérusalem, fut plus tard témoin de l’agitation de son “ciel” à elle et de l’ébranlement de sa “terre”, quand les Mèdes et les Perses la prirent et que ses dieux célestes se révélèrent faux et incapables d’empêcher la perte de son pouvoir sur le pays. — És. 13:1, 10-13.
Pareillement, il fut prophétisé que malgré sa position aussi élevée que le ciel, Édom n’échapperait pas à la destruction, que l’épée, c’est-à-dire le jugement de Jéhovah, serait trempée dans ses hauteurs ou “cieux”, et qu’Édom ne recevrait d’aide d’aucune source céleste ou élevée (És. 34:4-7; comparez avec Obadiah 1-4, 8). Ceux qui se vantent et profèrent des paroles méchantes et hautaines, comme pour ‘mettre leur bouche dans les cieux même’, iront à coup sûr à la ruine (Ps. 73:8, 9, 18; comparez avec Révélation 13:5, 6). La ville de Capernaüm avait des raisons de se juger favorisée, car Jésus lui avait accordé une attention particulière durant son ministère. Mais comme les œuvres puissantes de Christ n’éveillèrent aucun écho chez elle, il lui demanda: “Seras-tu peut-être élevée jusqu’au ciel?” Et il ajouta prophétiquement: “Tu descendras jusqu’à l’Hadès.” — Mat. 11:23.
ASSOMBRISSEMENT DES CIEUX
Quand les Écritures parlent des cieux ou des étoiles qui s’assombrissent, c’est souvent pour annoncer la fin d’une situation favorable, la fin de la prospérité, et l’avènement de perspectives et de conditions sinistres qui ne présagent rien de bon, comme un jour sombre durant lequel les nuages occultent toute lumière. — Comparez avec Ésaïe 50:2, 3, 10.
Une telle obscurité s’abattit sur Juda quand s’exécuta le jugement que Jéhovah avait prononcé par l’entremise de son prophète Joël. Le moment le plus sombre fut celui de la désolation de Juda par Babylone (Joël 2:1, 2, 10, 31; comparez avec Jérémie 4:23, 28). Tout espoir de recevoir de l’aide des cieux semblait envolé et, comme l’avait annoncé Deutéronome 28:65-67, les Israélites furent “dans l’effroi nuit et jour”, ne recevant aucun réconfort ni aucun espoir d’un matin ensoleillé ou d’un soir éclairé par la lune. Toutefois, par le même prophète Joël, Jéhovah avertit les ennemis de Juda qu’ils connaîtraient un sort identique quand il exécuterait sur eux ses jugements (Joël 3:12-16). Ézéchiel et Ésaïe utilisèrent une image symbolique semblable pour annoncer respectivement l’exécution des jugements divins sur l’Égypte et sur Babylone. — Ézéch. 32:7, 8, 12; És. 13:1, 10, 11.
Le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre cita la prophétie de Joël quand il adressa cette exhortation à la foule qui l’écoutait: “Sauvez-vous de cette génération tortueuse.” (Actes 2:1, 16-21, 40). Les gens indifférents de cette génération connurent une époque d’épaisses ténèbres quand, moins de 40 ans plus tard, les Romains assiégèrent et finalement dévastèrent Jérusalem. Déjà avant Pierre, Jésus avait prononcé une prophétie du même genre et indiqué qu’elle aurait un accomplissement à l’époque de sa présence. — Mat. 24:29-31; Luc 21:25-27; comparez avec Révélation 6:12-17.
LA PERMANENCE DES CIEUX PHYSIQUES
Pour montrer que les cieux physiques sont permanents, l’Écriture compare ceux-ci à des choses éternelles, telles que la paix et la justice qui découleront du royaume davidique hérité par le Fils de Dieu. — Ps. 72:5-7; Luc 1:32, 33.
Selon Luc 21:33, Jésus déclara: “Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront absolument pas.” Leur signification semble être la même que ses autres paroles rapportées en Matthieu 5:18: “En vérité, je vous dis que le ciel et la terre passeraient plutôt [ou “il est plus facile que le ciel et la terre passent”, Luc 16:17] que ne vienne à passer de la Loi une seule toute petite lettre ou une seule parcelle de lettre sans que toutes les choses aient eu lieu.”
Psaume 102:25-27 met en évidence l’éternité et l’incorruptibilité de Dieu comparés aux cieux et à la terre qui, eux, sont corruptibles, c’est-à-dire qui pourraient être détruits si tel était le dessein de Dieu. Contrairement à lui qui est éternel, aucune partie de sa création physique ne peut exister de façon permanente indépendamment de lui. Comme on le constate sur la terre, la création physique doit constamment être régénérée pour subsister ou conserver son état. Le Psaume 148 montre bien que l’existence des cieux physiques dépend de la volonté de Dieu et de la force régénératrice qu’il leur donne. En effet, après avoir parlé du soleil, de la lune, des étoiles et d’autres parties de la création divine, ce Psaume ajoute, au verset six Ps 148:6, que Dieu “les fait subsister à jamais, jusqu’à des temps indéfinis. Il a donné une prescription, et elle ne passera pas”.
Les paroles consignées en Psaume 102:25, 26 se rapportent à Jéhovah Dieu, mais l’apôtre Paul les applique à Jésus Christ. Pourquoi? Parce que le Fils unique de Dieu a été son Instrument personnel dans la création de l’univers physique. Paul oppose l’existence permanente du Fils de Dieu à celle de la création physique que Dieu, si tel était son dessein, pourrait ‘enrouler comme un vêtement’ et mettre de côté. — Héb. 1:1, 2, 8, 12.
EXPRESSIONS POÉTIQUES ET SYMBOLIQUES
Étant donné que les cieux physiques jouent un rôle capital dans la perpétuation et la prospérité de la vie sur la terre (grâce à la lumière du soleil, à la pluie, à la rosée, aux vents rafraîchissants et à d’autres conditions atmosphériques favorables), la Bible parle d’eux en termes poétiques comme du “beau magasin” de Jéhovah (Deut. 28:11, 12; 33:13, 14). Dieu en ouvre les “portes” pour bénir ses serviteurs. Ce fut le cas quand il fit descendre “le grain du ciel”, la manne, sur le sol (Ps. 78:23, 24; Jean 6:31). Les nuages sont comme des “jarres à eau” dans les chambres hautes de ce magasin, et la pluie se déverse comme par des “vannes”, c’est-à-dire certains éléments ou facteurs, tels que les montagnes ou même l’intervention miraculeuse de Dieu, qui provoquent dans telle ou telle région particulière la condensation de l’eau et les pluies qui en résultent (Job 38:37; Jér. 10:12, 13; I Rois 18:41-45). En revanche, quand il arrivait que Dieu retirait sa bénédiction, les cieux au-dessus de Canaan étaient alors ‘fermés’. Ils devenaient en apparence, aussi durs et aussi peu poreux que le fer; ils prenaient une couleur métallique, brillante comme le cuivre, l’atmosphère étant remplie de poussière, mais dépourvue de pluie. — Lév. 26:19; Deut. 11:16, 17; 28:23, 24; I Rois 8:35, 36.
Cela nous aide à comprendre l’image d’Osée 2:21-23. Après avoir annoncé la dévastation qui résulterait de l’infidélité d’Israël, Jéhovah parle de sa restauration future et des bénédictions qui suivront. En ce jour-là, dit-il, “je répondrai aux cieux, et eux répondront à la terre; et la terre, elle, répondra au grain, et au vin doux, et à l’huile; et eux répondront à Jizréel”. Selon toute apparence, il est question d’une requête qui est successivement transmise par les différents éléments de la création divine nommés ici. Ceux-ci sont personnifiés comme s’ils étaient capables d’adresser une requête ou une supplication. Israël demande du grain, du vin et de l’huile; ces produits se tournent à leur tour vers la terre pour obtenir la nourriture et l’eau nécessaires à leur croissance; pour pourvoir à cela, la terre, quant à elle, réclame (appelle figurément parlant) aux cieux le soleil, la pluie et la rosée; et les cieux (“fermés” jusque-là parce que Dieu avait retiré sa bénédiction) ne peuvent répondre que si Dieu agréé la requête et accorde de nouveau sa faveur à la nation, donc remet en route le cycle nécessaire à la production. La prophétie donne l’assurance qu’il agira bien ainsi.
En II Samuel 22:8-15, David semble se servir d’une terrible tempête comme d’une image pour parler de l’effet de l’intervention de Dieu en sa faveur, afin de le délivrer de ses ennemis. La violence de cette tempête symbolique ébranle le fondement des cieux qui ‘s’inclinent’ avec des nuages noirs et bas. Comparez avec la tempête bien réelle décrite en Exode 19:16-18; voyez aussi les expressions poétiques en Ésaïe 64:1, 2.
‘Tendre les cieux’
On lit souvent au sujet de Jéhovah, le “Père des lumières” (Jacq. 1:17), qu’il ‘tend les cieux’ comme on tendait une toile de tente (Ps. 104:1, 2; És. 45:12). Les cieux, l’étendue ou l’atmosphère le jour et le ciel étoilé la nuit, ressemblent, aux yeux des humains, à un immense dais en forme de dôme. En Ésaïe 40:22, on retrouve la même comparaison, mais il est question de tendre “une fine gaze” plutôt qu’une toile de tente plus grossière. Cela illustre bien l’extrême finesse de la voûte céleste. Par une nuit claire, les milliers d’étoiles forment une dentelle qui se déploie sur fond de velours noir, l’espace. Notons également que même la Voie lactée, l’immense galaxie dont fait partie notre système solaire, a à nos yeux l’apparence d’une fine gaze.
Ce qui précède nous montre qu’il faut toujours considérer le contexte pour déterminer le sens de ces expressions figurés. Ainsi quand Moïse invite “les cieux et la terre” à être témoins de ce qu’il déclare à Israël, il est évident qu’il ne parle pas de la création inanimée, mais plutôt des êtres intelligents qui résident dans les cieux et sur la terre (Deut. 4:25, 26; 30:19; comparez avec Éphésiens 1:9, 10; Philippiens 2:9:10; Révélation 13:6). Il en va de même en Jérémie 51:48, où il est dit que les cieux et la terre se réjouiront de la chute de Babylone (comparez avec Révélation 18:5; 19:1-3). Pareillement, ce sont les cieux spirituels qui, selon Ésaïe 45:8, “ruissellent de justice”. Dans d’autres cas, il est bien question des cieux physiques, mais ils sont décrits figurément en train de se réjouir ou de pousser des cris. Par exemple, en Psaume 96:11-13, il est dit que lorsque Jéhovah vient juger la terre, les cieux ainsi que la terre, la mer et la campagne paraissent joyeux (comparez avec Ésaïe 44:23). En outre, les cieux physiques louent leur Créateur au même titre qu’un bel objet glorifie l’artisan qui l’a fabriqué. Ils proclament donc la puissance, la sagesse et la majesté de Jéhovah. — Ps. 19:1-4; 69:34.
ASCENSION AU CIEL
En II Rois 2:11, 12, il est dit que le prophète Élie “monta vers les cieux dans la tempête de vent”. Il s’agit là des cieux atmosphériques où se produisent les tempêtes, et non pas des cieux spirituels, c’est-à-dire de la présence de Dieu (comparez avec Jean 3:13; voir ÉLIE). À la Pentecôte, Pierre dit de David qu’il “n’est pas monté au ciel”. (Actes 2:34.) En réalité, rien dans les Écritures n’indique qu’avant la venue de Jésus Christ les serviteurs de Dieu aient jamais entretenu l’espoir d’aller au ciel. Cette espérance apparut pour la première fois dans les paroles que Jésus adressa à ses disciples (Mat. 19:21, 23-28; Luc 12:32; Jean 14:2, 3) et elle ne fut vraiment comprise par ceux-ci qu’après la Pentecôte de l’an 33. — Actes 1:6-8; 2:1-4, 29-36; Rom 8:16, 17.
Les Écritures révèlent que Jésus Christ fut le premier à monter de la terre au cieux, là où Dieu est présent (I Cor. 15:20; Héb. 9:24). Grâce à cette ascension et à la présentation en ce lieu de son sacrifice propitiatoire, Jésus ‘inaugura la voie’ pour ceux qui allaient suivre, les membres de sa congrégation engendrés de l’esprit (Jean 14:2, 3; Héb. 6:19, 20; 10:19, 20). À leur résurrection, ceux-ci devront porter “l’image du céleste”, Jésus Christ, afin de pouvoir monter aux cieux, les sphères spirituelles, car “la chair et le sang” ne peuvent hériter le Royaume céleste. — I Cor. 15:42-50.
L’apôtre Paul montre que les membres de la congrégation de Jésus ne seront ressuscités pour monter au ciel qu’à la présence du Christ, tandis que ‘les vivants qui survivront seront, ensemble avec eux, emportés dans les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs’. — I Thess. 4:15-17.
L’expression “lieux célestes” n’a pas forcément elle non plus, un sens littéral. C’est le contexte qui fournit la clé pour comprendre sa signification. Ainsi, dans sa lettre aux Éphésiens, l’apôtre Paul parle des chrétiens qui vivaient alors sur la terre comme s’ils goûtaient déjà à la vie céleste, Dieu les ayant relevés et “fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en union avec Christ Jésus”. (Éph. 1:3; 2:6.) Le contexte montre que Dieu considère ainsi les chrétiens oints de l’esprit parce qu’il les a “désignés comme héritiers” avec son Fils pour l’héritage céleste. Bien qu’étant encore sur la terre, ils ont été élevés ou ‘relevés’ par cette désignation (Éph. 1:11, 18-20; 2:4-7, 22). Ces points éclairent le sens de la vision symbolique donnée en Révélation 11:12. De même, ils nous permettent de comprendre l’image prophétique décrite en Daniel 8:9-12, où il nous est dit qu’une “corne”, que le contexte identifie à une puissance politique, est en train de “grandir jusqu’à l’armée des cieux”, si bien qu’elle fait tomber à terre une partie de l’armée et des étoiles. En Daniel 12:3, nous lisons que dans le temps de la fin les serviteurs de Dieu sur la terre brilleront “comme les étoiles, jusqu’à des temps indéfinis”. Notez également la signification symbolique des étoiles dont parle le livre de la Révélation, aux chapitres un à trois. Le contexte montre que ces “étoiles” sont de toute évidence sur la terre où elles passent par diverses épreuves et tentations. Elles sont responsables des congrégations qui leur sont confiées.
L’accès à la vie céleste
Pour avoir accès à la vie dans le ciel, il ne suffit pas qu’un chrétien exerce la foi dans le sacrifice propitiatoire de Jésus Christ et fasse des œuvres conformes aux instructions de Dieu. Les récits divinement inspirés des apôtres et des disciples révèlent qu’il faut en plus que Dieu, par l’entremise de son Fils, appelle et choisisse ce chrétien dans ce but (II Tim. 1:9, 10; Mat. 22:14; I Pierre 2:9). Cette invitation exige plusieurs pas et actions qui permettront à un tel chrétien de remplir les conditions requises pour mériter la vie au ciel. Un grand nombre de ces pas sont faits par Dieu lui-même, mais d’autres par celui qui est ainsi appelé. Entre autres choses, ce chrétien doit être déclaré juste (Rom. 3:23, 24, 28; 8:33, 34), ‘engendré’ comme fils spirituel (Jean 1:12, 13; 3:3-6; Jacq 1:18), baptisé dans la mort du Christ (Rom. 6:3, 4; Phil. 3:8-11), oint (II Cor. 1:21; I Jean 2:20, 27), sanctifié (Jean 17:17), et il doit rester intègre jusqu’à sa mort (II Tim. 2:11-13; Rév. 2:10). Puis, si ce chrétien a prouvé sa fidélité à son appel et à sa sélection (Rév. 17:14), il sera finalement ressuscité pour la vie spirituelle. — Jean 6:39, 40; Rom. 6:5; I Cor. 15:42-49.
LE TROISIÈME CIEL
En II Corinthiens 12:2-4, l’apôtre Paul parle d’un homme qui fut emporté (...) jusqu’au troisième ciel” et “dans le paradis”. Puisque les Écritures ne parlent d’aucune autre personne qui aurait fait une telle expérience, il s’agit très probablement de Paul lui-même. Certains ont cherché à rapprocher l’allusion de Paul au troisième ciel à l’idée ancienne des rabbins selon laquelle il y aurait plusieurs niveaux dans le ciel, voire “sept cieux”. Mais les Écritures n’appuient nullement cette pensée. Comme nous l’avons vu, elles ne disent pas que les cieux sont divisés en différents niveaux. Il faut plutôt considérer le contexte pour déterminer s’il s’agit des cieux à l’intérieur de l’atmosphère ou étendue, des cieux de l’espace lointain ou des cieux spirituels. Il semble donc qu’en parlant du “troisième ciel”, Paul voulait montrer l’extrême degré d’extase dans laquelle il avait contemplé cette vision. Notez comment des mots et des expressions sont répétés trois fois en Ésaïe 6:3; Ézéchiel 21:27; Jean 21:15-17; Révélation 4:8. C’est vraisemblablement pour donner plus d’intensité à la qualité ou à l’idée exprimée.
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Ciel, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CIEL, II
{Voir CIEL (entrées “Heaven” et “Sky” regroupées).}
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CigogneAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CIGOGNE
(héb. ḫasîdâh).
Le nom de cet oiseau provint de toute évidence du vocable hébreu ḫésédh, qui signifie bonté de cœur ou amour fidèle, comme en Genèse 19:19. Le mot ḫasîdâh désignerait donc un volatile bon et fidèle, description qui convient tout à fait à la cigogne, vue la tendresse qu’elle manifeste à ses petits et la fidélité que se témoignent toute leur vie le mâle et la femelle.
La cigogne, comme l’ibis et le héron, est un grand échassier aux pattes élancées. La cigogne blanche (Ciconia alba) porte un plumage entièrement blanc, à l’exception des rémiges, qui sont d’un noir brillant. Une cigogne adulte peut atteindre 1,20 mètre de haut, mesurer également 1,20 mètre de long et présenter une envergure supérieure à deux mètres. L’oiseau se sert de son long bec rouge, large à la base et effilé à l’extrémité, pour fouiller dans la vase à la recherche de grenouilles, de poissons ou de petits reptiles, tandis qu’il se déplace gauchement sur ses longues pattes rouges dans les marais ou les pâturages. Outre ces petits animaux aquatiques, la cigogne se nourrit également de sauterelles, voire de charognes et de détritus. Aussi cet oiseau figurait-il dans la liste des animaux impurs qui, sous l’alliance de la Loi, étaient interdits à la consommation des Israélites. — Lév. 11:19; Deut. 14:18.
Lorsque le prophète Jérémie tança le peuple apostat de Juda parce qu’il n’avait pas discerné le temps où Jéhovah allait le juger, il attira son attention sur la cigogne et sur d’autres oiseaux qui “observent parfaitement le temps où chacun doit arriver”. (Jér. 8:7.) Aux mois de mars et d’avril arrivent en Palestine et en Syrie s’importants vols de cigognes qui ont quitté leurs quartiers d’hiver en Afrique. Des deux sortes de cigognes que l’on trouve en Palestine, la cigogne blanche et la cigogne noire (Ciconia nigra), la première ne reste que rarement dans la région pour se reproduire; elle bâtit alors son nid sur des maisons ou dans les arbres. La cigogne noire, ainsi dénommée parce qu’elle a la tête, le cou et le dos de cette couleur, est beaucoup plus commune vers la mer Morte et Basa où elle nidifie dans les arbres, quand il y en a. C’est ainsi que le psalmiste mentionne que la cigogne niche dans les grands genévriers. — Ps. 104:17.
Mettant en contraste l’autruche incapable de voler et la cigogne qui, elle, vole très haut, Jéhovah posa cette question à Job: “L’aile de la femelle de l’autruche a-t-elle battu joyeusement ou a-t-elle les pennes de la cigogne et le plumages?” (Job 39:13). De fait, les pennes de la cigogne sont d’une largeur et d’une robustesse remarquables. Les rémiges secondaires et tertiaires sont presque aussi longues que les primaires, si bien que l’oiseau offre une très grande surface alaire et peut poursuivre son vol en haute altitude et sur de longues distances. Il est très impressionnant de voir une cigogne prendre son essor en déployant ses ailes puissantes, le cou en avant et ses longues pattes étendues sous elle. Dans la vision de Zacharie (5:6-11), deux femmes portent l’éphah dans lequel se trouve la femme appelée “Méchanceté”. Ces deux femmes sont représentées avec “des ailes pareilles aux ailes de la cigogne”. L’allusion du verset neuf au ‘vent dans leurs ailes’ concorde également avec le bruissement de l’air à travers les pennes de la cigogne. En effet, en vol, les régimes primaires sont étendues de façon à former des fentes à leur extrémité, ce qui permet à l’oiseau de varier à son gré l’écoulement d’air au-dessus de ses ailes, et donc les performances exceptionnelles de celles-ci.
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CilicieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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CILICIE
Région relativement peu étendue et étroite du sud est de l’Asie Mineure. Bornée au sud par la mer Méditerranée et limitée à l’ouest par la Pamphylie, elle était séparée de la Lycaonie et de la Cappadoce, au nord, par la chaîne du Taurus, et de la Syrie, à l’est, par le mont Amanus (prolongement sud du Taurus). Ce furent là du moins ses frontières pendant la plus grande partie de son histoire ancienne. On pense que son nom vient du mot assyrien Kilakkou que l’on a trouvé sur des inscriptions datant du neuvième siècle avant notre ère.
La région était divisée essentiellement en deux zones naturelles: à l’ouest, la Cilicie Tracheïa (ou Cilicie rude) et, à l’est, la Cilicie Pedias (ou Cilicie de la plaine). La Cilicie Tracheïa occupait un plateau de la région montagneuse du Taurus, sauvage et très boisé. Sa côte découpée, hérissée de promontoires rocheux, offrait un grand nombre de ports et d’abris naturels. Dès les temps les plus reculés, elle servit de repaire aux voleurs et aux pirates qui pillaient les bateaux côtiers. La Cilicie Pedias s’étendait sur toute la largeur de la plaine côtière bien arrosée et extrêmement fertile. À l’époque romaine, cette plaine comptait 16 villes semi-autonomes dont la plus importante était Tarse, la ville natale de Saul (Paul) — Actes 21:39; 22:3; 23:34.
Outre le blé, le lin et les fruits, l’un des principaux produits de la Cilicie était son célèbre poil de
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