BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Encens
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • l’on brûlait est le symbole approprié des prières des saints qui sont ‘offertes’ (Héb. 5:7) nuit et jour (I Thess. 3:10) et sont un plaisir pour Jéhovah. — Prov. 15:8.

      Il va de soi que l’encens ne pouvait rendre agréables à Dieu les prières que lui adressaient les faux adorateurs (Prov. 28:9; Marc 12:40). En revanche, les prières d’un juste ont beaucoup de force (Jacq. 5:16). Également, quand une plaie venant de Dieu frappa le peuple, promptement Aaron ‘mit de l’encens et commença à faire propitiation pour le peuple’. — Nomb. 16:46-48.

  • Encens (Autel de l’)
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCENS (AUTEL DE L’)

      Voir AUTEL.

  • Encensoir
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCENSOIR

      Voir PORTE-FEU.

  • Enclos des brebis
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCLOS DES BREBIS

      Enceinte où l’on amenait généralement les brebis pour la nuit, afin de les protéger contre les voleurs et les prédateurs. Bien que des cavernes et d’autres abris naturels fussent également utilisés, les enclos étaient souvent des enceintes permanentes et entourées d’un mur de pierres (Nomb. 32:16; I Sam. 24:3; Soph. 2:6) et fermées par une porte (Jean 10:1). Comme à des époques plus récentes, il se pouvait qu’on ait mis sur les murs de pierres des branches épineuses. Du côté protégé de l’enclos, il y avait peut-être des bâtiments bas au toit plat où l’on parquait les bêtes durant les intempéries. Il n’était pas rare que plusieurs troupeaux partagent un même enclos; pourtant, il ne risquait pas d’y avoir de confusion. En effet, les brebis répondent uniquement à la voix de leurs bergers respectifs. Un portier gardait l’entrée de l’enclos, et c’est lui qui ouvrait aux bergers le matin. — Jean 10:2-4.

  • Encre
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCRE

      Le mot hébreu deyô n’apparaît qu’en Jérémie 36:18 et vient, selon certains biblistes, d’une racine qui signifie “couler lentement”; d’autres le font dériver d’une racine qui veut dire “qui est de couleur sombre”. Dans les Écritures grecques chrétiennes le mot mêlan ne figure que trois fois (II Cor. 3:3; II Jean 12; III Jean 13), et c’est la forme neutre de l’adjectif masculin mêlas qui a le sens de “noir”. — Mat. 5:36; Rév. 6:5, 12.

      Les encres étaient ordinairement composées d’un pigment ou colorant mêlé à une solution de gomme, de colle ou de vernis qui servait à la fois de véhicule fluide et de liant pour maintenir le pigment sur la surface où il devait être appliqué. La plus ancienne formule d’encre et les plus anciens spécimens découverts révèlent que le pigment était du noir carboneux, soit sous la forme de suie amorphe obtenue par la combustion d’huile ou de bois, ou bien sous la forme de charbon cristallin d’origine végétale ou animale. Les pigments de l’encre rouge étaient constitués d’oxyde de fer. Les anciens utilisaient aussi certaines teintures. D’après Josèphe, l’exemplaire de la Loi envoyé à Ptolémée Philadelphe était écrit en lettres d’or (Histoire ancienne des Juifs, liv. XII, chap. II, par. 14). Si des jus de légumes ou des teintures ont jamais été utilisés dans l’encre, on n’en trouve plus trace depuis longtemps en raison de leur altérabilité.

      Fabriquer une encre de qualité exigeait beaucoup de temps pour réduire les pigments en poudre et les délayer dans leurs véhicules fluides. L’encre était généralement solidifiée pour être conservée sous forme de pains ou de bâtons que le scribe humidifiait comme il convenait et appliquait sur un pinceau ou son roseau.

      Pendant longtemps l’encre de Chine a été réputée pour sa noirceur et sa durabilité exceptionnelle. Des documents rédigés avec certaines de ces encres peuvent être plongés dans l’eau pendant plusieurs semaines sans subir d’altération. En revanche, d’autres encres étaient conçues pour être effacées à l’aide d’une éponge ou d’un linge mouillé. C’est peut-être pour cette raison que Jéhovah s’est exprimé en termes symboliques, disant: “Celui qui a péché contre moi, c’est lui que j’effacerai de mon livre.” — Ex. 32:33; voir aussi Nombres 5:23; Psaume 109:13, 14.

  • Encrier
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCRIER

      {Article non traduit.}

  • Encrier de secrétaire
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENCRIER DE SECRÉTAIRE

      {Article non traduit.}

  • En-Dor
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • EN-DOR

      (source de génération).

      Ville située dans une plaine, à l’intérieur du territoire d’Issacar, mais assignée à Manassé. Les Cananéens qui y habitaient ne furent pas complètement dépossédés, mais assujettis au travail forcé (Josué 17:11-13). On identifie généralement En-Dor à la localité du même nom qui se trouve à peu près à mi-chemin entre Méguiddo et l’extrémité méridionale de la mer de Galilée.

      En Psaume 83:9, 10, En-Dor est associée à la victoire que Jéhovah remporta sur Siséra. Bien que le récit de la bataille consigné en Juges, chapitres 4 et 5, ne la mentionne pas, cette ville se trouvait, selon toute apparence, à quelques kilomètres seulement au sud du mont Tabor, d’où descendit l’armée de Barak (Juges 4:6, 12). Elle était également assez proche de Taanasch, de Méguiddo et du ouadi de Kischon, où les forces de Siséra furent miraculeusement jetées dans la confusion (Josué 17:11; Juges 5:19). Par conséquent, le champ de bataille a dû s’étendre jusqu’à En-Dor, de sorte que le géographiques, put décrire l’anéantissement d’un grand nombre de Cananéens fugitifs à cet endroit. — Ps. 83:10.

  • Énée
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ÉNÉE

      Article non traduit.

  • En-Églaïm
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • EN-ÉGLAÏM

      {Article non traduit.}

  • Enfantement
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENFANTEMENT

      Voir DOULEURS DE L’ENFANTEMENT.

  • Enfants
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENFANTS

      Jéhovah, le Créateur, fit en sorte que la race humaine se multiplie par le moyen de la procréation. Les enfants ainsi engendrés parviendraient à l’état adulte et, avec le temps, deviendraient eux-​mêmes des parents. L’ordre de procréer est exprimé en Genèse 1:28. Le désir d’avoir des enfants est légitime. Les Israélites de l’Antiquité souhaitaient particulièrement accroître leur famille en raison de la promesse divine de faire d’eux une nation puissante et aussi parce que la postérité d’Abraham en qui toutes les familles de la terre se béniraient devait venir par leur intermédiaire (Gen. 28:14). Dès lors, de nombreux enfants étaient un bienfait de Dieu (Ps. 127:3-5; 128:3-6), et la stérilité passait pour un opprobre. — Gen. 30:23.

      Dans les temps bibliques, la naissance d’un garçon était généralement un événement plus joyeux que celle d’une fille, bien que cette dernière fût autant aimée par ses parents que le garçon. La préférence pour le garçon était due au fait 1) qu’il assurerait la continuité de la lignée et du nom, et 2) que grâce à lui se maintiendrait le patrimoine familial. La priorité du garçon était également affirmée par le fait que la période de purification exigée par la Loi était doublée pour la naissance d’une fille (Lév. 12:2-5). Le fils premier-né appartenait à Jéhovah et devait être racheté par une offrande. — Ex. 13:12, 13; Nomb. 18:15.

      Jadis, le nouveau-né était d’abord lavé à l’eau puis frotté avec du sel (Ézéch. 16:4). Cela avait pour but de sécher la peau et de la rendre ferme. Il était ensuite étroitement enveloppé de langes ou bandes de toile (Job 38:9; Luc 2:12). La mère l’allaitait pendant deux ans et demi ou trois ans, parfois même davantage. Il semble qu’Isaac fut sevré vers l’âge de cinq ans (comparez avec Genèse 12:4; 21:5; 15:13, 14; Galates 3:17). Dans des cas exceptionnels, comme le décès de la mère ou son incapacité à allaiter son enfant, celui-ci était confié à une nourrice.

      Dans les premiers temps, l’enfant recevait un nom à la naissance, soit par son père (Gen. 5:29; 16:15; 21:3; 35:18), soit par sa mère (Gen. 4:25; 29:32; I Sam. 1:20); mais par la suite, les garçons Israélites reçurent leur nom au moment de la circoncision, soit le huitième jour (Luc 1:59; 2:21). Il arrivait que le fils porte le nom du père, mais ordinairement, le nom donné à l’enfant était fonction des événements qui avaient précédé ou accompagné sa naissance, ou alors ce nom avait un rapport avec celui de Jéhovah. Toutefois, avec le temps, certains noms devinrent traditionnels, perdant leur signification originelle.

      Les mères portaient leur enfant de différentes façons, tantôt suspendu à leur dos, tantôt sur leurs épaules. Jéhovah par le moyen d’Ésaïe, fait allusion à des mères qui portent leur enfant sur le sein, sur les épaules ou sur le flanc, juste au-dessus de la hanche (És. 49:22; 66:12). Encore aujourd’hui, les femmes arabes portent les jeunes enfants sur les épaules ou sur les hanches. Moïse aussi parle d’enfants portés sur le sein. — Nomb. 11:12.

      Le garçon était confié à sa mère jusqu’à l’âge de cinq ans environ. Évidemment, il incombait d’abord au père de lui enseigner les Écritures dès sa plus tendre enfance, avec l’aide de la mère (Deut. 6:7; Prov. 1:8; Éph. 6:4; II Tim. 3:15). En grandissant, il recevait l’enseignement de son père et une formation pratique dans l’agriculture, le travail des champs, l’élevage des brebis et des bovins, la viticulture, ou bien il apprenait le métier de son père, s’il était différent de ceux précités, tel que charpentier, potier, etc. Les jeunes garçons Joseph et David était tous deux bergers. — Gen. 37:2; I Sam. 16:11.

      Les filles étaient directement confiées aux soins de la mère, sous l’autorité du père, bien entendu. Au foyer, elles apprenaient les arts ménagers, ce qui leur serait d’une grande utilité dans leur vie d’adulte. Rachel était bergère (Gen. 29:6-9). Des jeunes filles glanaient avec Ruth dans les champs (Ruth 2:5-9), et la Sulamite dit que ses frères l’avaient établie gardienne des vignes. — Cant. 1:6.

      En Israël, les petits enfants s’amusaient à différents jeux. Jésus parle d’enfants qui se tiennent sur la place du marché et jouent à imiter les adultes qu’ils ont observés (Mat. 11:16, 17). Les Écritures font allusion à des enfants en train de jouer sur les places publiques. — Zach. 8:5.

      Mais les jeunes Israélites bien éduqués se souvenaient de leur Créateur aux jours de leur jeune âge. Le garçon Samuel servait Jéhovah au tabernacle (I Sam. 2:11). Jésus avait seulement douze ans, que déjà il portait un vif intérêt au service de son Père, s’instruisant avidement auprès des enseignants dans le temple (Luc 2:41-49). C’est à l’instigation d’une petite fille hébreue qui avait une foi totale en Jéhovah et en son prophète Élisée, que Naaman se rendit chez le prophète pour être guéri de la lèpre (II Rois 5:2, 3). En Psaume 148:12, 13, garçons et filles sont invités à louer Jéhovah. Parce qu’ils avaient reçu une éducation bibliques, les garçons qui virent Jésus dans le temple s’exclamèrent: “Sauve, nous te prions, le Fils de David!” Et Jésus les en félicita. — Mat. 21:15, 16.

      Il incombait aux parents d’instruire et d’éduquer leurs enfants; c’étaient des éducateurs et des guides tant par la parole que par l’exemple. Le programme d’éducation était le suivant: 1) l’enfant apprenait à craindre Jéhovah (Ps. 34:11; Prov. 9:10); 2) il était exhorté à honorer son père et sa mère (Ex. 20:12; Lév. 19:3; Deut. 27:16); 3) la discipline ou les enseignements de la Loi, ses commandements et ses doctrines, ainsi que les activités de Jéhovah et ses vérités révélées étaient diligemment inculqués aux jeunes enfants dont l’esprit est malléable (Deut. 4:5, 9; 6:7-21; Ps. 78:5); 4) le respect dû aux personnes âgées était mis en évidence (Lév. 19:32); 5) l’obéissance était gravée de manière indélébile dans l’esprit du jeune enfant (Prov. 4:1; 19:20; 23:22-25); 6) l’accent était mis sur la formation pratique en vue de la vie d’adulte, comme par exemple initier une fille à tenir une maison et apprendre un métier (celui du père ou un autre) à à un garçon; 7) on enseignait aussi à l’enfant la lecture et l’écriture.

      Après l’exil à Babylone, il y eut des synagogues dans la plupart des villes, et c’est là que, par la suite, les garçons furent enseignés par des maîtres. De plus, les enfants recevaient une instruction religieuse lorsque les parents obéissaient à l’ordre divin d’emmener leur famille entière aux assemblées, dont le but était de louer et d’adorer Jéhovah (Deut. 31:12, 13; Néh. 12:43). Les parents de Jésus l’avaient emmené à Jérusalem pour la Pâque. Alors qu’ils s’en revenaient, ils constatèrent l’absence du garçon; s’étant aussitôt mis à sa recherche, ils le trouvèrent dans le temple, “assis au milieu des enseignants, les écoutant et les interrogeant”. — Luc 2:41-50.

      S’il arrivait qu’un garçon soit incorrigible, s’obstinant dans la rébellion malgré avertissements et discipline, une mesure plus sévère était prise. Le délinquant était amené aux aînés de la ville, et quand les parents avaient attesté son indocilité irréformable, il était mis à mort par lapidation. Selon toute apparence, une telle sanction frappait le fils ayant dépassé l’âge du jeune enfant, car les Écritures en parlent comme d’‘un glouton et d’un ivrogne’. (Deut. 21:18-21.) Quiconque frappait son père ou sa mère ou appelait le mal sur ses parents, celui-là était mise à mort. Le but d’un châtiment aussi sévère était que la nation élimine du milieu d’elle ce qui est mauvais et que ‘tout Israël entende et ait vraiment peur’. Ainsi, toute tendance à la délinquance juvénile ou au mépris de l’autorité parentale serait fortement refrénée par la sanction infligée à de tels délinquants. — Ex. 21:15, 17; Mat. 15:4; Marc 7:10.

      L’AUTORITÉ PARENTALE

      L’autorité des parents et particulièrement celle du père était très étendue. Aussi longtemps que ce dernier était en vie et capable de diriger sa maison, ses fils lui devaient la soumission. En revanche, si un fils quittait le foyer de son père pour fonder le sien propre, il devenait alors le chef de sa maisonnée. Le père avait le droit de vendre ses enfants en esclavage temporaire pour le paiement d’une dette (Ex. 21:7; II Rois 4:1; Mat. 18:25). L’autorité du père sur sa fille était telle qu’elle lui permettait d’annuler un vœu fait par celle-ci. Toutefois, il n’était pas autorisé à entraver son culte à Jéhovah ni à l’empêcher d’obéir aux commandements divins, pour la raison qu’en tant que membre de la nation d’Israël, il était lui-​même voué à Dieu et tenu d’observer pleinement sa loi (Nomb. 30:3-5, 16). La veuve ou la femme divorcée pouvait retourner dans la maison de son père et redevenir ainsi sa propriété (Gen. 38:11). L’autorité parentale s’exerçait également en rapport avec le mariage puisque c’étaient normalement les parents qui choisissaient une femme pour leur fils ou qui arrangeaient les mariages. — Gen. 21:21; Ex. 21:8-11; Juges 14:1-3.

      Les droits d’héritage se transmettaient par le père. La femme qui était stérile s’efforçait souvent d’avoir un enfant par le moyen de sa servante, laquelle devenait la concubine de son mari. Un tel enfant était alors accueilli par l’épouse stérile comme le sien propre (Gen. 30:1-8). L’enfant illégitime ne pouvait être admis au sein de la congrégation d’Israël (Deut. 23:2). À la naissance de jumeaux, on identifiait avec soin lequel des deux venait au monde le premier (Gen. 38:28), puisque le fils premier-né recueillait une double part de l’héritage paternel, l’autre fils n’en recevant qu’une (Deut. 21:17; Gen. 25:1-6). Ordinairement, le fils aîné se chargeait de subvenir aux besoins des femmes de la famille après le décès du père. Un fils né sous la loi du lévirat était élevé comme le fils du défunt et héritait de ses biens. — Deut. 25:6; Ruth 4:10, 17.

  • Enfer
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • ENFER

      C’est par ce mot que de vieilles versions françaises de la Bible (Glaire; Lemaistre de Saci) ont rendu le terme hébreu sheʼol et le terme grec hadês. La version catholique de Glaire rend sheʼôl 50 fois par “l’enfer”, 14 fois par “les enfers” et une fois par “la mort”. Cette même version traduit hadês neuf fois par “enfer” et une fois par “enfers”. En anglais, la Version Autorisée emploie également le mot enfer 31 fois pour traduire sheʼôl et dix fois pour hadês. Cette traduction ne s’est pas non plus montrée cohérente dans le choix des termes, car elle a rendu le même mot hébreu 31 fois par “tombe” et trois fois par “fosse”.

      La plupart des versions françaises traduisent, selon les textes, le mot hébreu sheʼol par des termes comme “le sépulcre” (Ostervald), “le tombeau” (Li), “le séjour des morts” (AC; Sg; Sy) ou “la tombe” (ZK), ou bien elles se contentent de le transcrire “Shéol” (Da; Dh; Jé), “Chéol” (Os; ZK) ou “Schéol” (MN). Toutes ne suivent d’ailleurs pas une règle bien définie; ainsi, la Traduction Œcuménique de la Bible rend, selon les textes, le terme sheʼôl par “séjour des morts”, “enfers”, “fosse”, “pays de profondeurs” ou “Monde d’en bas”; cette même version traduit le grec hadês par “séjour des morts” ou le transcrit “Hadès”, comme le font beaucoup d’autres traductions. Par contre, quelques versions modernes (BN; Fa; Ku) réservent le mot “enfer” à la traduction du grec géénna, que la majorité des autres versions transcrivent “Géhenne”.

      W. Vine (An Expository Dictionary of New Testament Words, t. II, p. 187) fait ce commentaire sur l’emploi du mot “enfer” dans la traduction de ces termes originaux: “HADÈS (...) correspond au ‘Sheol’ de l’A. T. [Ancien Testament]. Dans L’A. V. [la Version Autorisée] de l’A. T. [Ancien Testament] et du N. T. [Nouveau Testament], ce terme a été rendu de manière peu heureuse par ‘enfer’.”

      Voici ce qu’une encyclopédie (Collier’s Encyclopedia, éd. de 1965, t. XII, p. 27) dit à propos de l’“enfer”: “D’abord il représente le mot hébreu Shéol de l’Ancien Testament, et le grec Hadès de la Septante et du Nouveau Testament. Puisque le Shéol de l’Ancien Testament désignait simplement le séjour des morts et ne sous-entendait pas de distinctions morales, le mot ‘enfer’, tel qu’il est compris aujourd’hui, n’est pas une traduction heureuse.”

      Si le mot “enfer” traduit les termes bibliques originaux de façon si peu ‘heureuse’, c’est bien en raison de ce qu’il évoque aujourd’hui. Pourtant, le sens original du terme enfer [dans plusieurs langues modernes] ressemble fondamentalement à celui des mots bibliques, mais ce sens premier a été perdu et remplacé par une autre signification totalement différente. Ainsi, le dictionnaire anglais de Webster (New Twentieth Century Dictionary, Unabridged) fait dériver le mot anglais [hell] pour “enfer” du terme “helan” qui signifie “couvrir, cacher”. De même le mot français “enfer” dérive du latin “inferus”, “qui se trouve dessous”, d’où provint aussi le mot “inférieur”, ce qui donne simplement à l’“enfer” la signification de “lieu d’en bas”. Dans son sens premier le mot “enfer” n’emporte pas l’idée de chaleur ou de tourment, mais il évoque plutôt un ‘lieu couvert, caché’, un ‘lieu d’en bas’, qui ressemble beaucoup au sens de l’hébreu sheʼôl.

      Cependant, aujourd’hui on donne au mot “enfer” le sens qui lui donnèrent Dante dans sa Divine Comédie et Milton dans son Paradis perdu. C’est là un sens complètement étranger à la définition originale du terme. Néanmoins, l’idée même des tourments dans un “enfer” de feu a précédé de beaucoup les œuvres de Dante et de Milton, comme cela ressort de ce commentaire (dans Grolier Universal Encyclopedia, éd. de 1965, t. V, p. 205) à propos de l’“enfer”: “Les hindous et les bouddhistes voient l’enfer comme un lieu de purification spirituelle qui aboutit à un rétablissement final. De son côté, la tradition islamique le considère comme un lieu de châtiment éternel.” Cet enfer figurait également parmi les enseignements religieux païens des anciens peuples de Babylone, de Perse et de Phénicie. Voici encore ce que déclare l’Encyclopédie américaine (éd. de 1956, t. XIV, p. 82): “Bien qu’il y ait de nombreuses variantes significatives dans les détails, les caractéristiques principales de l’enfer tel que l’ont conçu les hindous, les Perses, les Égyptiens, les Grecs, les Hébreux et les théologiens chrétiens, sont essentiellement semblables.”

      Puisque, pendant de nombreux siècles, l’enfer a figuré au nombre des enseignements fondamentaux de la chrétienté, on comprend pourquoi l’ouvrage précité

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager