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JérusalemAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Jérusalem resta le siège du collège central de la congrégation chrétienne. Très tôt dans l’histoire de cette congrégation, “tous, à l’exception des apôtres, furent dispersés” par la persécution “dans les régions de Judée et de Samarie”. (Actes 8:1; voir Galates 1:17-19; 2:1-9.) C’est de Jérusalem que certains apôtres et disciples furent envoyés pour aider de nouveaux groupes de croyants, en Samarie par exemple (Actes 8:14; 11:19-22, 27). Saul de Tarse (Paul) se rendit vite compte qu’il était judicieux d’écourter son séjour à Jérusalem lorsqu’il y vint en chrétien pour la première fois, à cause des complots qui se tramaient contre sa vie (Actes 9:26-30). Néanmoins, il y avait aussi des périodes de calme (Actes 9:31). C’est dans cette ville que Pierre fit savoir à l’assemblée chrétienne que Dieu avait accueilli les croyants non juifs, et c’est encore là que furent réglés le débat relatif à la circoncision et d’autres questions connexes. — Actes 11:1-4, 18; 15:1, 2, 22-29; Gal. 2:1, 2.
Jésus dépeignit Jérusalem comme “la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui sont envoyés vers elle”. (Mat. 23:37; voir les versets 34-36 23:34-36.) Certes, nombre de ses habitants exercèrent la foi dans le Fils de Dieu, mais la ville dans son ensemble n’en garda pas moins l’attitude qu’elle avait adoptée par le passé. C’est pourquoi ‘sa maison lui fut abandonnée’. (Mat. 23:38.) En 66, une révolte juive amena les armées romaines commandées par Cestius Gallus à investir la ville et à s’avancer jusqu’aux murailles du temple (voir Luc 21:20). Mais, soudain, sans raison apparente, Cestius Gallus se retira. Cet événement permit aux chrétiens de se conformer aux instructions suivantes de Jésus: “Alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes, et que ceux qui seront au milieu d’elle [de Jérusalem] se retirent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’y entrent pas.” (Luc 21:20-22). Dans son Histoire ecclésiastique (III, 5:3), Eusèbe, se fondant sur les écrits d’Hégésippe, qui dataient du IIe siècle, affirme que les chrétiens quittèrent Jérusalem pour se réfugier près de Pella, dans la région montagneuse de Galaad.
Le soulagement que Jérusalem connut à la suite de la retraite des armées romaines fut de courte durée, comme à l’époque où les Babyloniens s’étaient retirés momentanément pour s’occuper des Égyptiens. En effet, les forces militaires de Rome revinrent, plus nombreuses encore, sous le commandement du général Titus et mirent le siège devant la ville au moment où celle-ci était remplie de pèlerins venus célébrer la Pâque. Les Romains entreprirent des travaux de terrassement et dressèrent tout autour de la ville une palissade pour empêcher, de jour comme de nuit, les assiégés de se sauver. Cela réalisait également la prophétie de Jésus (Luc 19:43). À l’intérieur de la ville, des factions rivales se querellaient et se combattaient. Une grande partie des vivres furent détruits; quant aux Juifs qui tentaient de fuir la ville, ils étaient abattus comme des traîtres. Si l’on en croit Josèphe, de qui nous viennent ces renseignements, la famine devint telle que les gens furent réduits à manger du foin, du cuir et même leurs propres enfants (voir Lamentations 2:11, 12, 19, 20; Deutéronome 28:56, 57). Les chefs obstinés de la ville rejetèrent systématiquement les propositions de paix de Titus.
Les Romains finirent par ouvrir méthodiquement des brèches dans les murs et leurs troupes envahirent la ville. Contrairement aux ordres donnés, le temple fut complètement incendié. Au dire de Josèphe, cela eut lieu le jour même où Nébucadnezzar avait détruit le premier temple, des siècles plus tôt. Son récit précise qu’on mit aussi le feu au “trésor des chartes”, les archives abritant les listes généalogiques qui établissaient les origines familiales et tribales des Juifs, ainsi que les droits d’héritage. Désormais, il était donc impossible de prouver légalement la filiation des membres de la tribu messianique de Juda et de la tribu sacerdotale de Lévi.
La conquête fut menée à bien en quatre mois et vingt-cinq jours seulement, plus précisément du 3 avril au 30 août 70. Ainsi donc, quoique intense, la tribulation fut étonnamment courte. L’attitude et le comportement irraisonnés des Juifs enfermés dans la ville contribua sans doute à sa brièveté. Bien que Josèphe évalue le nombre des morts à 1 100 000, il y eut des survivants (voir Matthieu 24:22). Effectivement, 97 000 captifs furent pris, et, parmi eux, beaucoup furent vendus comme esclaves en Égypte et dans d’autres pays. Ce fait accomplissait également une prophétie divine. — Deut. 28:68.
La ville fut entièrement rasée. On ne lui laissa que les tours du palais d’Hérode et une partie du mur occidental pour démontrer aux générations à venir que ses fortifications ne lui avaient servi de rien. D’après Josèphe, exception faite de ces restes, “il ne parut plus aucune marque qu’il y eût eu des habitants”. (La Guerre des Juifs, liv. VII, chap. I, par. 1.) Un bas-relief de l’arc de Titus, à Rome, représente des soldats romains emportant les ustensiles sacrés du temple dévasté. — Voir Matthieu 24:2.
CE QU’ELLE REPRÉSENTAIT
Jérusalem n’était pas une capitale comme les autres. C’était la seule ville de la terre sur laquelle Jéhovah avait mis son nom (I Rois 11:36). Après que l’arche de l’alliance, symbole de la présence divine, y eut été transférée, et à plus forte raison quand le temple, sanctuaire ou maison de Dieu, y fut construit, Jérusalem devint, figurément parlant, la “résidence” ou le “lieu de repos” de Jéhovah (Ps. 78:68, 69; 132:13, 14; 135:21; voir II Samuel 7:1-7, 12, 13). Étant donné que les rois de la dynastie de David étaient les “oints” de Dieu et qu’ils étaient assis sur “le trône de Jéhovah” (I Chron. 29:23; Ps. 122:3-5), Jérusalem était, elle aussi, appelée “le trône de Jéhovah”. Par conséquent, les tribus et les nations qui se tournaient vers Jérusalem parce qu’elles reconnaissaient la domination de Dieu se rassemblaient en fait vers le nom de Jéhovah (Jér. 3:17; Ps. 122:1-4; És. 27:13; voir 33:17, 20-22). En revanche, quiconque se montrait hostile à Jérusalem ou combattait contre elle s’opposait en réalité à l’expression de la souveraineté divine. Compte tenu de la déclaration prophétique rapportée en Genèse 3:15, une telle animosité ne pouvait manquer de se manifester.
Jérusalem représentait donc le siège du gouvernement divinement constitué, du royaume typique de Dieu. C’est d’elle que sortaient la loi, la parole et la bénédiction divines (Michée 4:2; Ps. 128:5). Ceux qui travaillaient à la paix et au bien de Jérusalem contribuaient par là même à la réussite du juste dessein de Dieu et à la réalisation de sa volonté (Ps. 122:6-9). Bien que Jérusalem fût nichée dans les montagnes de Juda et qu’elle fût sans doute impressionnante, son élévation, sa grandeur et sa beauté véritables lui venaient de la gloire et de l’honneur que Jéhovah lui avait conférés afin qu’elle soit pour lui une “couronne de beauté”. — Ps. 48:1-3, 11-14; 50:2; És. 62:1-7.
Ce sont surtout les créatures intelligentes de Jéhovah qui peuvent le louer et faire sa volonté. Dès lors, ce n’étaient pas les édifices de Jérusalem, mais l’attitude de ses habitants, gouvernants et gouvernés, prêtres ou gens du commun, qui allait déterminer Dieu à continuer ou à cesser de se servir de la ville (Ps. 102:18-22; És. 26:1, 2). Tant que ceux-ci se montrèrent fidèles et honorèrent son nom par leurs paroles et leur mode de vie, Jéhovah bénit et défendit Jérusalem (Ps. 125:1, 2; És. 31:4, 5). Mais les habitants de Jérusalem et leurs rois ne tardèrent pas à s’attirer sa défaveur, car la majorité d’entre eux sombrèrent dans l’apostasie. C’est pourquoi Jéhovah annonça son intention de rejeter la ville qui avait porté son nom (II Rois 21:12-15; 23:27). Il ôterait de Jérusalem “appui et soutien”, de sorte que celle-ci serait remplie de tyrannie, de délinquance juvénile et de mépris pour les hommes qui occupaient des positions honorables. Jérusalem connaîtrait l’abaissement et une humiliation cinglante (És. 3:1-8, 16-26). Certes, Jéhovah releva la ville soixante-dix ans après avoir permis que Babylone la détruisît et il l’embellit en faisant d’elle, une nouvelle fois, le centre joyeux du vrai culte sur la terre (És. 52:1-9; 65:17-19), mais le peuple et ses chefs retournèrent à leur apostasie.
Jéhovah préserva Jérusalem jusqu’au moment où il envoya son Fils sur terre. En effet, il fallait que la ville subsiste pour que les prophéties messianiques se réalisent (És. 28:16; 52:7; Zach. 9:9). L’apostasie d’Israël atteignit son comble lorsque le Messie, Jésus Christ, fut mis au poteau (voir Matthieu 21:33-41). Puisque ce crime fut perpétré à Jérusalem, à l’instigation des chefs de la nation et avec le soutien du peuple, Dieu ne pouvait manquer de rejeter totalement et définitivement la ville. Celle-ci cesserait désormais de le représenter et de porter son nom (voir Matthieu 16:21; Luc 13:33-35). Conformément au décret divin, la Jérusalem terrestre fut donc détruite en l’an 70; ni Jésus ni ses apôtres n’avaient annoncé que Dieu la relèverait par la suite.
Cependant, le nom Jérusalem continua d’être employé pour désigner symboliquement quelque chose de plus grand que la ville terrestre. Ainsi, sous l’inspiration divine, l’apôtre Paul révéla l’existence d’une “Jérusalem d’en haut”, qu’il présenta comme la “mère” des chrétiens oints de l’esprit (Gal. 4:25, 26). Pareille description fait de la “Jérusalem d’en haut” l’épouse de Jéhovah qui, pour sa part, est le Père par excellence, la Source de toute vie. Quand la Jérusalem terrestre était la capitale de la nation élue de Dieu, on en parlait aussi comme d’une femme mariée avec Dieu, car elle était unie à lui par les saints liens d’une alliance (És. 51:17, 21, 22; 54:1, 5; 60:1, 14). Dès lors, elle représentait toute la congrégation des serviteurs terrestres de Dieu. En conséquence, la “Jérusalem d’en haut” doit figurer l’organisation constituée de toutes les créatures spirituelles qui servent Jéhovah.
La nouvelle Jérusalem
Dans le livre divinement inspiré de la Révélation, l’apôtre Jean consigna des renseignements relatifs à la “nouvelle Jérusalem”. (Rév. 3:12.) Dans une vision, il vit cette “ville sainte” “descendre du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son mari”. Cette image se rattache à une autre vision dans laquelle Jean contempla “un nouveau ciel et une nouvelle terre”. L’“épouse” en question est appelée “la femme de l’Agneau”. (Rév. 21:1-3, 9-27.) Dans d’autres récits apostoliques, la même illustration est appliquée à la congrégation chrétienne composée des disciples oints de l’esprit saint (II Cor. 11:2; Éph. 5:21-32). Par ailleurs, le chapitre 14 de la Révélation nous montre le Christ, ou “l’Agneau”, debout sur le mont Sion, mont qui est également associé à Jérusalem (voir I Pierre 2:6), et avec lui 144 000 qui ont son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. — Rév. 14:1-5; voir NOUVELLE JÉRUSALEM.
La Jérusalem infidèle
Puisqu’une bonne partie des textes bibliques qui parlent de Jérusalem la condamnent, il est évident que seule la Jérusalem fidèle symbolise ou préfigure la véritable congrégation chrétienne, l’“Israël de Dieu”. (Gal. 6:16.) En revanche, quand elle était infidèle, on la représentait sous les traits d’une prostituée, d’une femme adultère. Dans ce cas-là, elle devenait semblable aux Amorites et aux Hittites païens qui avaient jadis occupé la ville (Ézéch. 16:3, 15, 30-42). À ce titre, elle ne peut figurer que les apostats qui, tels une “prostituée”, se montrent infidèles envers le Dieu dont ils se targuent de porter le nom. — Jacq. 4:4.
Manifestement donc, le terme “Jérusalem” peut être employé dans des sens très variés. C’est pourquoi il faut dans chaque cas tenir compte du contexte si l’on veut bien comprendre ce qu’il désigne.
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{Article non traduit.}
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JÉSCHUA
(“Jéhovah est salut”).
Grand prêtre (appelé Josué en Aggée et en Zacharie), fils de Jéhozadac et petit-fils de Séraïah (Esdras 3:8; Néh. 12:26; I Chron. 6:14). Il appartenait à la maison d’Éléazar. — Voir en Esdras 7:1-5 la généalogie qui conduit d’Éléazar à Séraïah.
Quand Nébucadnezzar détruisit Jérusalem, il mit à mort Séraïah, alors grand prêtre, et emmena Jéhozadac en captivité à Babylone (II Rois 25:18-21; I Chron. 6:14, 15; Néh. 7:7). En 537 avant notre ère, Jéschua arriva de Babylone avec Zorobabel et il servit en tant que grand prêtre parmi le reste juif revenu d’exil (Esdras 2:2; 5:2; Aggée 1:1). Jéhovah avait donc préservé la lignée des grands prêtres, et Israël bénéficia
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