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Jaloux, jalousieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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l’aimerait donc pas de tout son cœur, de tout son esprit, de toute son âme et de toute sa force, celui-là tenterait en réalité de servir deux maîtres. Jésus expliqua que l’issue de cette conduite serait catastrophique, car une telle personne en viendrait à aimer l’un de ses maîtres et à mépriser l’autre (Mat. 6:24). Celui qui agit de la sorte “excite [la] jalousie” de Jéhovah (Deut. 32:16; I Rois 14:22). Dans une vision, Jéhovah montra à Ézéchiel un “symbole de la jalousie”, de nature idolâtrique selon toute vraisemblance, qui se tenait à la porte donnant accès au temple (Ézéch. 8:3, 5). Puisque les Judéens avaient cessé de vouer à Jéhovah un attachement exclusif, sa jalousie flamba contre eux.
S’adressant à des chrétiens, l’apôtre Paul déclara: “Vous ne pouvez pas avoir part à ‘la table de Jéhovah’ et à la table des démons. Ou bien ‘excitons-nous la jalousie de Jéhovah’? Sommes-nous plus forts que lui?” (I Cor. 10:21, 22; Deut. 32:21). Comme il l’expliqua par ailleurs, le chrétien qui pratique le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité ne peut s’attendre qu’au jugement et à “une jalousie de feu qui va consumer ceux qui font de l’opposition”. — Héb. 10:26, 27.
JÉSUS CHRIST
Étant plus proche de son Père que n’importe quelle autre créature, et, partant, le mieux placé pour l’imiter et révéler sa personnalité à autrui, Jésus pouvait dire: “Celui qui m’a vu a vu aussi le Père.” (Jean 14:9; Mat. 11:27; Jean 1:18). Par conséquent, il était plus zélé pour la justice et plus jaloux du nom de son Père que quiconque (Héb. 1:9; Ps. 45:7). Il témoigna toujours à Jéhovah un attachement exclusif (Mat. 4:10; Jean 8:29). Lors de son séjour terrestre, son cœur se mit à brûler d’une jalousie et d’un zèle ardents quand il vit le nom de Jéhovah profané par les marchands cupides du temple (Jean 2:13-17). En cette circonstance, il accomplit la prophétie consignée en Psaume 69:9, savoir: “Le pur zèle pour ta maison m’a dévoré.” Ses disciples peuvent être certains que le même zèle l’inspirera lorsqu’il se chargera d’établir pour toujours la justice, l’équité ainsi que le respect du nom et de la souveraineté de Jéhovah, comme l’annonce la prophétie rapportée en Psaume 45:3-6.
LES ADORATEURS DE DIEU LUI VOUENT UN ATTACHEMENT EXCLUSIF
Les vrais adorateurs de Dieu se sont toujours montrés zélés pour son service et jaloux pour son nom. Le prophète Élie, qui accomplit des œuvres de puissance pour détourner de nombreux Israélites du faux culte et les ramener à l’adoration de Jéhovah, proclama: “J’ai été tout à fait jaloux pour Jéhovah, Dieu des armées.” (I Rois 19:10, 14). De son côté, Phinéhas montra une dévotion et un zèle agréables à Dieu et sauva les Israélites de l’extermination en tuant un de leurs chefs, qui avait contaminé le camp en y introduisant l’immonde culte phallique de Baal. Si ce prêtre d’Israël agit ainsi, c’est parce qu’il ‘ne tolérait aucun acte de rivalité’ contre Jéhovah. — Nomb. 25:11; voir II Rois 10:16.
La congrégation chrétienne, elle aussi, doit veiller jalousement à ce qu’aucune impureté ne pousse comme une “racine vénéneuse” pour causer du trouble et souiller nombre de ses membres (Héb. 12:15). Si un individu corrompu venait à s’y glisser et à tenter de pervertir les autres, la congrégation devrait alors montrer ‘de l’empressement pour se disculper devant Jéhovah avec zèle et indignation’. En pareil cas, les chrétiens ‘ôteront le méchant du milieu d’eux’. — I Cor. 5:4, 5, 13; II Cor. 7:11, 12.
Il est donc bon que les chrétiens conçoivent “une jalousie conforme à la volonté de Dieu” pour leurs frères. Cela signifie qu’ils doivent désirer ardemment faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de s’aider l’un l’autre à garder leur attachement exclusif pour Dieu et leur obéissance au Christ. L’apôtre Paul compara ses frères spirituels à une vierge fiancée au Christ et appelée à devenir son épouse. Il les protégeait jalousement de manière qu’ils restent sans défaut pour le Christ (II Cor. 11:2; voir Révélation 19:7, 8). Le zèle qu’il avait pour eux transparaît dans quantité d’expressions contenues dans les lettres qu’il écrivit à la congrégation de Corinthe et à d’autres chrétiens. Quant à la jalousie du Christ pour son “épouse” (Rév. 21:9), elle ressort des déclarations puissantes qu’il adressa aux congrégations, telles qu’elles ont été couchées par écrit dans les chapitres 1 à 3 de la Révélation.
La jalousie peut être ‘excitée’ d’une bonne manière
Jéhovah témoigna de la miséricorde aux Israélites, bien que tous, à l’exception d’un reste, aient rejeté le Messie. Le reste de Juifs croyants qui formait la congrégation chrétienne à ses débuts jouissait alors de la faveur de Jéhovah en lieu et place de la nation juive, que Dieu avait rejetée. Jéhovah fournit la preuve de ce changement par des signes, des présages et des œuvres de puissance (Héb. 2:3, 4). En outre, il fraya la voie aux non-Juifs pour qu’eux aussi puissent obtenir sa faveur. Cependant, Dieu ne ‘ferma pas complètement la porte’ à Israël pour autant. C’est ce que les Écritures révèlent en ces termes: “Ont-ils [les Israélites dans leur ensemble] trébuché de manière à tomber tout à fait? Que ce ne soit jamais le cas! Mais par leur faux pas le salut parvient aux gens des nations, afin d’exciter leur jalousie.” (Rom. 11:11). Des siècles à l’avance, Jéhovah avait annoncé qu’il agirait ainsi pour en sauver quelques-uns (Deut. 32:21; Rom. 10:19). L’apôtre Paul, qui voulait sincèrement le bien de ses frères israélites, suivit le même principe lorsqu’il déclara: “Étant donné que moi je suis vraiment apôtre des nations, je glorifie mon ministère, si je puis de quelque façon exciter la jalousie de ceux qui sont ma propre chair et sauver quelques-uns d’entre eux.” — Rom. 11:13, 14; 10:1.
LE ZÈLE MAL ORIENTÉ
Tel peut se montrer sincèrement jaloux et zélé au service d’une cause, et néanmoins avoir tort et déplaire à Dieu. C’était le cas d’un grand nombre de Juifs au premier siècle. Ceux-ci, en effet, pensaient parvenir à la justice par leurs propres œuvres, qu’ils accomplissaient dans le cadre de la loi mosaïque. Toutefois, Paul expliqua que leur zèle était mal dirigé parce qu’il leur manquait la connaissance exacte. C’est pourquoi ils ne pouvaient recevoir la vraie justice, qui vient de Dieu. Il leur fallait prendre conscience de leur erreur et retourner à Dieu par l’entremise du Christ s’ils voulaient acquérir la justice et être affranchis de la condamnation de la Loi (Rom. 10:1-10). Saul de Tarse, qui avait été des leurs, avait fait preuve d’un zèle excessif pour le judaïsme; il allait jusqu’à ‘persécuter et dévaster la congrégation de Dieu’. (Gal. 1:13, 14; Phil. 3:6.) Il observait scrupuleusement la Loi, voulant “se montrer sans défaut”. Cependant, son zèle pour le judaïsme était mal orienté. Malgré tout, il était sincère, et c’est pour cette raison que Jéhovah lui a accordé sa faveur imméritée par l’entremise du Christ, en le dirigeant vers la voie du vrai culte. — I Tim. 1:12, 13.
LA JALOUSIE ET L’ENVIE
Celui qui manifeste une jalousie déplacée suspecte autrui sans motif valable ou s’offusque quand on accorde à quelqu’un d’autre ce à quoi il prétend à tort avoir droit. La personne envieuse et insatisfaite jalouse ou convoite la réussite ou les bons résultats obtenus par ses semblables. C’est souvent le contexte qui détermine dans quel sens les mots hébreux traduits par “jaloux”, “jalousie”, mais aussi parfois par “envie”, sont utilisés dans la Bible. On peut en dire autant du terme grec qui signifie “jalousie”, à cette différence près qu’il existe également en grec un autre mot, phthonos, qui désigne plus particulièrement l’“envie”.
Au premier siècle, des individus ambitieux s’étaient infiltrés dans la congrégation de Corinthe. Ils se mettaient en évidence, se glorifiaient en des hommes et suscitaient des disputes au sein de la congrégation. Celle-ci était donc partagée en divers dans qui adulaient, exaltaient et suivaient jalousement certains hommes. Paul expliqua qu’une telle jalousie était charnelle, qu’elle n’avait rien de spirituel (I Cor. 3:3; II Cor. 12:20). Il montra que l’amour conforme à la volonté de Dieu n’est pas jaloux, dans le sens péjoratif du terme, mais qu’il est empreint de confiance et d’espoir et qu’il opère toujours pour le bien d’autrui. — I Cor. 13:4, 5, 7.
La jalousie que Paul flétrit quand il s’adresse à la congrégation de Corinthe n’est pas bonne. Elle ne favorise pas l’attachement exclusif à Jéhovah. Il s’agit plutôt d’une forme d’idolâtrie d’origine démoniaque, qui engendre l’envie et les querelles. La Bible nous met en garde à maintes reprises contre cette jalousie-là, en montrant qu’elle est directement liée au cœur. — Jacq. 3:14-16; Rom. 13:13; Gal. 5:19-21.
La jalousie condamnable a un effet dévastateur sur la santé, car “un cœur calme est la vie de l’organisme de chair, mais la jalousie est de la pourriture pour les os”. (Prov. 14:30.) Elle peut s’avérer plus destructrice que la fureur ou la colère, car elle est sans doute plus ancrée, plus durable, plus tenace et plus difficile à apaiser. En général, le jaloux refuse d’entendre raison (Prov. 27:4). D’ailleurs, sous l’emprise de sa jalousie, celui qui est à bon droit furieux parce qu’un autre homme a commis l’adultère avec sa femme n’acceptera aucune forme d’excuse ou de rançon. — Prov. 6:32-35.
La jalousie, dans l’acception péjorative du terme, peut conduire celui qui l’éprouve à pécher contre Dieu, comme le firent jadis les dix demi-frères de Joseph (Gen. 37:11; Actes 7:9). Elle peut faire perdre la vie au jaloux et à ceux qui lui sont liés, ainsi que cela s’est vérifié dans le cas de Dathan, d’Abiram et des membres de leurs familles respectives (Ps. 106:16, 17). Pis encore, la jalousie que les Juifs incroyants nourrissaient à l’égard des apôtres les a poussés à commettre des crimes graves; elle les a même menés au blasphème et à la tentative de meurtre. — Actes 13:45, 50; 14:19.
LA JALOUSIE DANS LE MARIAGE
Il est bien d’avoir une jalousie convenable pour son conjoint, c’est-à-dire du zèle pour son intérêt et son bien-être. En revanche, la jalousie déplacée qui s’accompagne d’une méfiance injustifiée est mauvaise. Elle trahit un manque d’amour et peut entraîner la ruine d’un mariage (I Cor. 13:4, 7). La loi mosaïque prévoyait le cas où un mari soupçonnerait sa femme d’avoir commis l’adultère en secret. En l’absence des deux témoins nécessaires pour prouver l’accusation, les juges ne pouvaient prononcer la peine de mort. Dès lors, selon la Loi, le couple devait comparaître devant le prêtre, qui représentait Jéhovah. On en appelait ainsi à Jéhovah, qui savait fort bien tout ce qui avait pu se passer, pour que lui-même tranche la question. Si la femme était coupable d’adultère, Jéhovah la châtierait directement en la privant de ses facultés procréatrices. Par contre, si la jalousie du mari n’était pas fondée, celui-ci devait alors rendre témoignage à son innocence en ayant des rapports sexuels avec elle afin qu’elle puisse avoir un enfant. — Nomb. 5:11-31.
MISE EN GARDE CONTRE LA RIVALITÉ
L’esprit de rivalité ou de compétition si répandu dans le présent système de choses ne sied pas aux serviteurs de Dieu. Le rédacteur du livre de l’Ecclésiaste déclara: “Et moi, j’ai vu tout le dur travail et toute l’habileté dans le travail: que c’est l’acte de rivalité [héb. qinʼath] de l’un contre l’autre; cela aussi est vanité et poursuite du vent.” (Eccl. 4:4; voir Galates 5:26). S’il est jaloux de la réussite, des biens ou des réalisations d’autrui, le serviteur de Dieu risque de nourrir de la convoitise, voire de jalouser les méchants qui prospèrent. Les Écritures montrent qu’une telle attitude n’a pas lieu d’être. En effet, même si de telles personnes semblent heureuses depuis longtemps, elles subiront un jugement prompt au moment prévu par Dieu (Ps. 37:1, 2). Celui qui les envie peut être incité à imiter leur comportement violent, qui est détestable au regard de Jéhovah. — Prov. 3:31, 32; 23:17; 24:1, 19; voir Psaume 73:2, 3, 17-19, 21-23.
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JambeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JAMBE
Lors de l’installation des prêtres, la jambe droite (et plus précisément la cuisse) du “bélier de l’installation” faisait partie de “l’offrande balancée”. (Lév. 8:22, 25-27.) Dans certains sacrifices, la patte postérieure droite de l’animal, sans doute sa partie supérieure, la cuisse, était donnée comme portion sacrée au prêtre qui officiait (Lév. 7:32-34; 10:12, 14, 15). Nombres 6:19 et Deutéronome 18:3 indiquent que la jambe antérieure, plus précisément “l’épaule” (littéralement “le bras”) ou “l’omoplate”, faisait aussi partie de la portion réservée aux prêtres.
Les insectes ayant des “jambes de sauteurs” étaient les seules créatures pullulantes ailées que la Loi jugeait pures et qu’elle permettait donc de manger. — Lév. 11:21.
Jéhovah déclara prophétiquement à Babylone: “Ôte les pans flottants. Découvre la jambe. Traverse les fleuves.” (És. 47:1, 2). Au lieu d’être choyée comme
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