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LéviratAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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expression désigne la même époque et non la même localité.
Sous la Loi, dans le cas où un beau-frère refusait d’assumer son devoir, la veuve devait faire constater la chose par les anciens de la ville. Le beau-frère comparaissait alors devant eux et déclarait son refus d’épouser la veuve. Là-dessus, celle-ci lui retirait sa sandale et lui crachait au visage. Et en Israël, on devait “appeler [l’homme] de ce nom: ‘La maison de celui à qui l’on a retiré la sandale.’” C’était là un sujet d’opprobre pour toute sa maisonnée. — Deut. 25:7-10.
Le geste consistant à enlever la sandale a peut-être son origine dans le fait que lorsqu’on prenait possession d’un terrain on y posait le pied et on affirmait son droit de possession en se tenant sur ce terrain, les pieds dans ses sandales. En enlevant sa sandale pour la remettre à un autre, l’homme renonçait à sa position et à son droit de propriété en présence de témoins officiels, savoir les anciens qui siégeaient à la porte de la ville.
Le livre de Ruth éclaire encore le sujet. Un Judéen du nom d’Élimélech mourut, ainsi que ses deux fils, laissant veuves Naomi et ses deux belles-filles. Or, Élimélech avait un proche parent, un frère peut-être, appelé “un tel” dans la Bible, qui était donc le goʼél ou racheteur. Refusant de remplir son devoir, il retira sa sandale et abandonna à Boaz, qui venait après lui, le droit de rachat. Boaz acheta alors la terre d’Élimélech et prit de ce fait Naomi; toutefois, comme elle avait passé l’âge d’enfanter, c’est Ruth, la belle-fille veuve, qui devint la femme de Boaz afin de donner un enfant pour le nom d’Élimélech. À la naissance d’Obed, les femmes du voisinage dirent: “Un fils est né à Naomi!”, car elles considéraient l’enfant comme le fils d’Élimélech et de Naomi. Boaz et Ruth accomplirent un service pour Jéhovah, le nom donné à leur enfant signifiant “serviteur”. Jéhovah bénit cette disposition puisque Obed devint l’ancêtre de David et figure ainsi dans la lignée directe de Jésus Christ. — Ruth chap. 4.
De toute évidence, le droit du lévirat allait au parent mâle le plus proche, comme cela ressort de la loi sur le droit à l’héritage, c’est-à-dire au frère aîné, aux autres frères, selon leur âge, puis à l’oncle paternel, etc. (Nomb. 27:5-11). Selon Matthieu 22:23-28 et Luc 20:27-33, où il est fait mention du lévirat, l’obligation d’épouser la veuve du défunt sans enfants incombait successivement aux frères de celui-ci, dans le cas où ils mouraient l’un après l’autre. L’un des frères ne pouvait manifestement pas supplanter le frère aîné, qui était le premier à devoir s’acquitter de cette responsabilité, à moins que celui-ci ne se soit soustrait à cette obligation.
Selon les Sadducéens, la loi du lévirat ne concernait que les vierges fiancées, mais les Pharisiens, eux, l’appliquaient aux veuves. D’après le récit du livre de Ruth, Naomi était bien une veuve qui avait enfanté deux fils, morts tous les deux sans laisser d’héritiers.
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LévitesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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LÉVITES
Descendants de Lévi, troisième fils de Jacob par Léa (Gen. 29:32-34). Ce terme s’applique parfois à la tribu tout entière, mais, en général, il exclut la famille sacerdotale d’Aaron (Josué 14:3, 4; 21:1-3), aussi l’expression “les prêtres et les Lévites” est-elle courante (I Rois 8:4; I Chron. 23:2; Esdras 1:5; Jean 1:19). Les fonctions sacerdotales étaient confiées aux hommes de la famille d’Aaron; quant aux Lévites, le reste de la tribu, ils devaient les aider dans leur tâche (Nomb. 3:3, 6-10). Cette disposition prit effet avec l’érection du tabernacle, car auparavant aucune tribu ou famille n’avait été désignée pour offrir des sacrifices. — Ex. 24:5.
ILS SERVENT DE PRIX DE RACHAT POUR LES PREMIERS-NÉS
Jéhovah choisit les Lévites en remplacement de tous les premiers-nés des autres tribus (Ex. 13:1, 2, 11-16; Nomb. 3:41). Le total des Lévites, comptés depuis l’âge d’un mois et au-dessus, fut de 22 000 mâles, qui pouvaient être donnés en échange du nombre équivalent des premiers-nés mâles appartenant aux autres tribus. Le recensement effectué dans le désert du Sinaï révéla qu’il y avait 22 273 fils premiers-nés dans les autres tribus. Par conséquent, Dieu ordonna qu’un prix de rachat s’élevant à cinq sicles soit versé à Aaron et à ses fils pour chacun des 273 premiers-nés qui étaient en excédent sur le nombre des Lévites. — Nomb. 3:39, 43, 46-51.
TÂCHES DES LÉVITES
Les Lévites se composaient de trois familles issues des fils de Lévi, savoir Guerschon (Guerschom), Kohath et Mérari (Gen. 46:11; I Chron. 6:1). Un emplacement près du tabernacle dans le désert fut attribué à chacune de ces familles. La famille kohathite d’Aaron campait devant le tabernacle, à l’est. Les autres Kohathites campaient au sud, les Guerschonites, à l’ouest, et les Mérarites, au nord (Nomb. 3:23, 29, 35, 38). Les Lévites étaient chargés de dresser, de démonter et de transporter le tabernacle. Quand venait le moment de lever le camp, Aaron et ses fils descendaient le rideau séparant le Saint du Très-Saint et couvraient l’arche du témoignage, les autels et le reste du mobilier et des ustensiles sacrés. Puis les Kohathites portaient ces choses. Les Guerschonites transportaient les toiles de tente, les couvertures, les écrans protecteurs et les cordes de tente (de toute évidence, les cordes du tabernacle lui-même). Quant aux Mérarites, ils se chargeaient des cadres de panneaux, des colonnes, des socles mortaisés, des piquets de tente et des cordes des cordes pour la cour entourant le tabernacle). — Nomb. 1:50, 51; 3:25, 26, 30, 31, 36, 37; 4:4-33; 7:5-9.
Les tâches des Lévites furent très bien organisées sous David, qui nomma des surveillants, des préposés, des juges, des gardiens et des trésoriers, ainsi qu’un grand nombre d’assistants chargés de se tenir à la disposition des prêtres pour le service au temple, dans les cours et les salles à manger en rapport avec les offrandes, les sacrifices, la purification, les mesures de grandeur et de quantité et pour les différentes gardes. Les Lévites musiciens étaient répartis en vingt-quatre groupes, semblables aux classes de la prêtrise, et servaient par un système de roulement. On jeta les sorts pour désigner à chacun son service. On fit de même pour attribuer les portes aux classes de portiers. — I Chron. chaps 23, 25, 26; II Chron. 35:3-5, 10.
Un âge était fixé pour le début du service d’un Lévite au temple et pour la cessation de son service obligatoire. Certains ont prétendu qu’il y a contradiction entre Nombres 4:3, 30, 31, où l’âge auquel un Lévite commençait son service est fixé à 30 ans, et Nombres 8:24-26, où il est question de 25 ans. Or, cette différence semble s’expliquer par le fait qu’il s’agit de deux sortes de service. Ainsi, d’après certains écrits rabbiniques, à l’âge de 25 ans le Lévite accédait au service du tabernacle, mais seulement pour effectuer de menus travaux; puis, à l’âge de 30 ans, il participait à des tâches plus lourdes. Ces écrits soulignent que les références faites au “travail”, au “service pénible” et au “service du transport” en Nombres 4:3, 47 ne figurent pas en Nombres 8:24, où l’âge minimum requis est de 25 ans. Selon d’autres, les Lévites qui servaient depuis l’âge de 30 ans et au-dessus étaient chargés de transporter le tabernacle et ses ustensiles lors des déplacements, tandis que ceux qui avaient entre 25 et 30 ans ne servaient que lorsque le tabernacle était dressé et en place dans le camp. Les partisans de l’opinion selon laquelle ce n’est qu’à 30 ans que le Lévite se voyait confier des tâches plus lourdes avancent l’argument qu’à cet âge-là la force physique, la maturité intellectuelle et la sûreté du jugement devaient être plus grandes. Plus tard, sous David, l’âge auquel un Lévite commençait à servir au tabernacle, puis au temple, fut abaissé à 20 ans. — I Chron. 23:24-32; voir aussi Esdras 3:8.
À l’âge de 50 ans cessait, pour les Lévites, le service obligatoire. Selon Nombres 8:25, 26, ceux qui avaient atteint cet âge pouvaient encore, s’ils le désiraient, aider leurs compagnons astreints au service, mais eux-mêmes ne se voyaient confier aucune tâche et n’étaient pas tenus d’en assumer une. D’aucuns expliquent cette retraite par limite d’âge non pas tant par l’âge lui-même que par le souci d’éviter que les Lévites soient en surnombre. Néanmoins, cette limite d’âge imposée aux Lévites ne s’appliquait pas au grand prêtre aaronique, qui exerçait sa sainte fonction jusqu’à sa mort, pour autant qu’il en était capable (Nomb. 35:25). Aaron, premier grand prêtre d’Israël, fut établi à cette fonction alors qu’il était âgé de plus de quatre-vingts ans, et il l’assuma pendant presque quarante ans. — Ex. 7:7; Nomb. 33:39.
L’ENTRETIEN DES LÉVITES
L’entretien des Lévites était en grande partie couvert par la dîme que versaient les autres tribus, c’est-à-dire un dixième de tous les produits du sol et du bétail. À leur tour, les Lévites donnaient un dixième de ces revenus aux prêtres (Nomb. 18:25-29; II Chron. 31:4-8; Néh. 10:38, 39). En outre, bien que les Lévites fussent exemptés du service militaire, ils recevaient une part des prises de guerre, comme les prêtres d’ailleurs (Nomb. 1:45-49; 31:25-31; voir DÎME). Les Lévites ne reçurent aucune portion de territoire en Canaan, car Jéhovah était leur héritage (Nomb. 18:20). Néanmoins, les autres tribus d’Israël leur donnèrent au total quarante-huit villes disséminées dans toute la Terre promise. — Nomb. 35:1-8.
LES LÉVITES ONT DONNÉ DES DÉFENSEURS DU VRAI CULTE
Les Lévites donnèrent des hommes remarquables, qui défendirent avec enthousiasme le vrai culte. Ce fut particulièrement vrai dans l’incident du veau d’or et aussi lorsque les Lévites quittèrent le territoire de Jéroboam après la scission du royaume (Ex. 32:26; II Chron. 11:13, 14). Ils soutinrent également avec zèle les rois Josaphat, Ézéchias et Josias, les gouverneurs Zorobabel et Néhémie et le prêtre et scribe Esdras dans leurs efforts en vue du rétablissement du vrai culte en Israël (II Chron. 17:7-9; 29:12-17; 30:21, 22; 34:12, 13; voir aussi Esdras et Néhémie). Toutefois, leur tribu en général n’accorda pas son soutien au Fils de Dieu dans son œuvre de restauration, même si, sur le plan individuel, quelques Lévites devinrent chrétiens (Actes 4:36, 37). Un grand nombre de prêtres Lévites obéirent à la foi (Actes 6:7). Les registres généalogiques des Lévites ont été perdus ou détruits lors de la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70 de notre ère, ce qui a mis fin au système lévitique. Néanmoins, une “tribu de Lévi” est représentée dans l’Israël spirituel. — Rév. 7:4, 7.
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Lévites (Villes des)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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LÉVITES (VILLES DES)
Jacob prédit que la tribu de Lévi serait dispersée en Israël (Gen. 49:5-7), et c’est ce qui se produisit lorsque les Hébreux occupèrent la Terre promise. Les Lévites ne reçurent aucun territoire, Jéhovah étant leur héritage (Nomb. 18:20; Deut. 18:1, 2). Mais Dieu décida que les autres tribus d’Israël leur donneraient au total quarante-huit villes et les pâturages alentour (Nomb. 35:1-8). Ces villes furent finalement attribuées aux Lévites (Josué 21:1-8), treize d’entre elles étant des villes sacerdotales (Josué 21:19). Sur les quarante-huit villes, six étaient désignées comme villes de refuge pour les homicides involontaires (Josué 20:7-9; voir VILLES DE REFUGE). À tout moment les Lévites avaient le droit de racheter les maisons de leurs villes qu’ils avaient dû vendre, ou alors ces maisons leur étaient restituées en l’année du Jubilé. Quant aux champs de pâturages de ces villes, ils ne devaient pas être vendus. — Lév. 25:32-34.
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Lévitique (Livre du)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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LÉVITIQUE (LIVRE DU)
Troisième partie du Pentateuque. Ce livre renferme les lois divines sur les sacrifices, sur la pureté et sur d’autres questions rattachées au culte de Jéhovah. En observant ces ordonnances, la prêtrise lévitique accomplissait un service sacré “dans une représentation typique et une ombre des choses célestes”. — Héb. 8:3-5; 10:1.
PÉRIODE QU’EMBRASSE LE TEXTE
Le Lévitique n’embrasse pas une très longue période, car la majeure partie du livre est consacrée à l’exposé des ordonnances de Jéhovah plutôt qu’à la relation d’événements survenus au cours de nombreuses années. Ainsi, les faits rapportés dans ces pages ne couvrent pas plus d’un mois. Le dernier chapitre de l’Exode, qui précède le Lévitique, s’achève par l’érection du tabernacle le premier jour du premier mois de la deuxième année de la sortie d’Israël du pays d’Égypte (Ex. 40:17). Et le livre des Nombres (qui le suit) commence avec l’ordre divin relatif au recensement, ordre donné à Moïse “le premier jour du deuxième mois de la deuxième année de leur sortie du pays d’Égypte”. — Nomb. 1:1-3.
DATE ET LIEU DE RÉDACTION
Logiquement, la date de rédaction du livre remonterait à l’année 1512 avant notre ère, au Sinaï, dans le désert.
Les références faites à la vie de camp attestent que le Lévitique a véritablement été écrit dans le désert (Lév. 4:21; 10:4, 5; 14:8; 17:1-5). Par conséquent, et contrairement à ce qu’ont prétendu certains, il n’a pas été
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