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JonadabAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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fit cette promesse: “Point ne sera retranché de chez Jonadab, fils de Récab, un homme pour se tenir devant moi tout le temps.” — Jér. 35:1-19.
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Jonadab, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JONADAB, II
{Article non traduit.}
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JonamAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JONAM
{Article non traduit.}
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JonasAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JONAS
(“colombe”).
“Fils d’Amittaï”; prophète de Jéhovah originaire de Gath-Hépher (II Rois 14:25), ville située à la limite du territoire de Zabulon (Josué 19:10, 13). Conformément à la parole de Jéhovah transmise par Jonas, le roi d’Israël Jéroboam (II) parvint à rétablir “la limite d’Israël depuis l’entrée de Hamath jusqu’à la mer de l’Arabah [la mer Morte]”. (II Rois 14:23-25; voir Deutéronome 3:17.) Il apparaît donc que Jonas servit pendant quelque temps comme prophète dans le royaume des dix tribus durant le règne de Jéroboam (II). Ce prophète est, semble-t-il, le même que celui qui se vit confier par Jéhovah la mission de proclamer un message de jugement contre Ninive (Jonas 1:1, 2) et qui rédigea aussi le livre de Jonas.
Au lieu de s’acquitter de la mission que Jéhovah lui avait confiée et d’aller avertir les Ninivites, Jonas décida de se sauver au loin. Dans le port de Joppé, il put embarquer sur un bateau qui allait à Tarsis (qu’on identifie généralement à l’Espagne), à 3 500 kilomètres environ à l’ouest de Ninive. — Jonas 1:1-3; 4:2.
Après être monté à bord du bateau ponté, Jonas s’était endormi profondément “dans les parties les plus retirées” de celui-ci. Pendant ce temps, les marins affrontaient une tempête envoyée par Dieu qui menaçait de provoquer le naufrage du navire. Ils appelèrent à l’aide vers leurs dieux et lancèrent des objets par-dessus bord pour alléger le bateau. Le capitaine du navire réveilla Jonas et le pressa d’invoquer lui aussi son “dieu”. Finalement, les marins jetèrent les sorts afin de déterminer lequel d’entre eux leur attirait cette tempête. C’est certainement Jéhovah qui fit tomber le sort sur Jonas. Comme les marins le questionnaient, Jonas confessa qu’il avait manqué à sa mission. Pour leur éviter de périr par sa faute, il leur demanda de le lancer à la mer. Quand tous les efforts pour ramener le navire à la terre ferme eurent avorté, les marins traitèrent Jonas selon ce qu’il leur avait dit, et la fureur de la mer se calma. — Jonas 1:4-15.
Lorsque Jonas s’enfonça dans les eaux, les algues s’enroulèrent autour de sa tête. Puis il n’eut plus l’impression de se noyer, et il se retrouva dans le ventre d’un grand poisson. Jonas se mit alors à prier Jéhovah, le glorifiant comme son Sauveur, et il fit la promesse de s’acquitter de son vœu. Le troisième jour, le grand poisson vomit le prophète sur la terre ferme. — Jonas 1:17 à 2:10.
Ayant reçu une seconde fois pour mission d’aller à Ninive, il entreprit le long voyage jusqu’à cette ville. “Finalement Jonas commença à pénétrer dans la ville l’espace d’un jour de marche, et il proclamait et disait: ‘Encore quarante jours, et Ninive sera renversée.’” — Jonas 3:1-4.
Certains critiques ont du mal à croire que les Ninivites, y compris leur roi, aient réagi favorablement à la prédication de Jonas (Jonas 3:5-9). À cet égard, il est intéressant de noter ce que fit remarquer un commentateur de la Bible, C. Keil: “On comprend très bien que la proclamation de Jonas ait fait forte impression sur les Ninivites et que toute la ville se soit repentie avec le sac et la cendre, si seulement on garde ces quelques éléments présents à l’esprit: les Orientaux se laissent très facilement gagner par l’émotion; toutes les religions païennes d’Asie se caractérisent par la crainte mêlée de respect qu’elles vouent à l’Être suprême; la divination et les oracles étaient tenus en grande estime en Assyrie depuis les temps les plus reculés (...); on peut aussi tenir compte du fait que l’arrivée d’un étranger, qui, bien que n’ayant aucun intérêt, dévoilait avec vigueur et sans crainte l’impiété de la grande cité royale et annonçait sa destruction à court terme avec l’assurance si caractéristique des prophètes envoyés par Dieu, ne manquerait pas d’exercer une puissante impression sur l’esprit des gens, et ce d’autant plus si le récit des œuvres miraculeuses des prophètes d’Israël était parvenu jusqu’à Ninive.” — Biblical Commentary on the Old Testament, The Twelve Minor Prophets, t. I, pp. 407, 408.
Au bout de quarante jours, rien ne s’étant encore produit, Jonas fut particulièrement ulcéré de ce que Jéhovah n’avait pas fait venir le malheur sur Ninive. Il alla même jusqu’à prier Dieu de lui ôter la vie. Mais Jéhovah lui répondit par cette question: “Est-ce à bon droit que tu brûles de colère?” (Jonas 3:10 à 4:4). Alors le prophète quitta la ville. Plus tard, il se fit une hutte et là, à l’est de Ninive, il attendit pour voir ce qui adviendrait à cette ville. — Jonas 4:5.
Quand une lagénaire poussa miraculeusement afin de lui donner de l’ombre, il se réjouit grandement. Mais sa joie fut de courte durée. Le lendemain matin, très tôt, un ver s’attaqua à la plante qui se dessécha. Privé d’ombre, Jonas se trouva exposé à un vent d’est très sec, tandis qu’un soleil de plomb pesait sur sa tête. Une nouvelle fois, il réclama la mort. — Jonas 4:6-8.
Se servant de cette lagénaire, Jéhovah donna une leçon de miséricorde à Jonas. Celui-ci s’apitoyait sur cette plante, se demandant pourquoi il avait fallu qu’elle meure. Or, il ne l’avait ni plantée ni même soignée. Par contre, étant le Créateur de la vie et celui qui l’entretient, Jéhovah avait bien plus de raisons de s’attrister sur Ninive. Le prix qu’il accordait à ses habitants et au bétail était bien supérieur à celui d’une lagénaire. Aussi dit-il à Jonas: “Et moi, ne devrais-je pas m’apitoyer sur Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas la différence entre leur droite et leur gauche, outre de nombreux animaux domestiques?” (Jonas 4:9-11). Jonas a certainement compris la leçon puisqu’il rapporta son histoire en toute franchise.
Jonas a pu rencontrer par la suite au moins un des hommes qui étaient à bord du bateau parti de Joppé, par exemple au temple de Jérusalem, et apprendre ainsi par lui les vœux qu’avaient faits les marins lorsque la tempête s’était apaisée. — Jonas 1:16; 2:4, 9; voir JONAS (LIVRE DE); NINIVE.
[Carte, page 838]
(Voir la publication)
TARSIS
MER MÉDITERRANÉE
Joppé
Ninive
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Jonas (Livre de)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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JONAS (LIVRE DE)
Le seul livre des Écritures hébraïques qui traite exclusivement de la mission d’un prophète de Jéhovah, laquelle consistait à aller dans une ville non israélite pour lui prêcher un message de condamnation et dont le résultat fut le repentir de cette ville. Jonas, fils d’Amittaï, est le seul à avoir jamais vécu les événements relatés dans ce livre. Comme il s’agit vraisemblablement du même Jonas que celui qui est mentionné en II Rois 14:25, il a dû prophétiser durant le règne du roi d’Israël Jéroboam (II) (vers 844-803 av. n. è.). Il est donc raisonnable de situer les événements rapportés dans le livre de Jonas au neuvième siècle avant notre ère.
AUTHENTICITÉ
Étant donné qu’il décrit plusieurs événements ayant un caractère surnaturel, le livre de Jonas a souvent été l’objet d’attaques de la part des détracteurs de la Bible. La tempête qui se lève et cesse brusquement, le poisson qui avale Jonas et le vomit sain et sauf trois jours plus tard, la croissance soudaine et la mort de la lagénaire ne sont à leurs yeux que des mythes parce que cela ne se produit pas de nos jours. Ces critiques auraient été fondées si le livre de Jonas avait laissé entendre qu’il s’agissait de faits courants à l’époque. Mais tel n’est pas le cas. Il relate les événements qui ont marqué la vie d’un homme que Dieu avait chargé d’une mission spéciale. Par conséquent, ceux qui soutiennent que ces choses sont absolument impossibles doivent nier soit l’existence de Dieu, soit sa capacité d’infléchir les forces de la nature ou d’influer d’une manière particulière sur la vie d’une plante, d’un animal ou d’un homme pour la réalisation de son dessein. — Mat. 19:26; voir POISSON.
D’aucuns mettent en question l’authenticité du livre de Jonas pour la simple raison que les annales assyriennes n’apportent aucune confirmation de l’activité déployée par ce prophète. En fait, cela n’a rien de surprenant. Les nations de l’Antiquité avaient pour habitude de vanter leurs succès, mais pas leurs échecs ni leurs humiliations, et elles taisaient aussi les faits qui ne leur étaient pas favorables. De plus, comme les documents du passé n’ont pas tous été préservés ni découverts, nul ne saurait dire avec certitude si ce qui s’est produit au temps de Jonas a été consigné ou non.
On a également présenté l’absence de certains détails (tels que le nom du roi assyrien et l’endroit exact où Jonas a été vomi sur la terre ferme) comme une preuve que le livre de Jonas ne relate pas une histoire vraie. Cependant, cette objection ne prend pas en considération le fait que toutes les narrations historiques sont des récits condensés dans lesquels l’historien ne rapporte que les renseignements qu’il juge importants ou nécessaires à son sujet. Dans son commentaire (Biblical Commentary on the Old Testament, The Twelve Minor Prophets, t. I, p. 381), C. Keil fait à juste titre cette remarque: “Il n’est pas un seul des historiens du passé qui ait consigné son œuvre sans rien omettre; et les historiens de la Bible s’attachent encore moins à communiquer ce qui n’a pas un rapport étroit avec le but principal de leur récit, ou avec la signification religieuse des faits eux-mêmes.”
En interprétant les découvertes archéologiques, on a conclu que la muraille de l’ancienne Ninive avait une circonférence d’environ 13 kilomètres seulement. Aussi a-t-on prétendu que le livre de Jonas exagérait les dimensions de la ville en disant qu’il fallait trois jours de marche pour en faire le tour (Jonas 3:3). Mais ce n’est pas une raison valable pour mettre en doute cette déclaration des Écritures. Dans la Bible comme dans le langage moderne, le nom d’une ville peut désigner également la banlieue de celle-ci. En réalité, Genèse 10:11, 12 montre que Ninive, Réhoboth-Ir, Calah et Résen constituaient “la grande ville”.
Comme Jonas n’a pas écrit à la première personne, on a vu là une autre raison de discréditer son livre. Mais cet argument ne tient pas compte du fait que les rédacteurs bibliques ont souvent parlé d’eux à la troisième personne (Ex. 24:1-18; És. 7:3; 20:2; 37:2, 5, 6, 21; Jér. 20:1, 2; 26:7, 8, 12; 37:2-6, 12-21; Dan. 1:6-13; Amos 7:12-14; Aggée 1:1, 3, 12, 13; 2:1, 10-14, 20; Jean 21:20). Même les historiens profanes du passé l’ont fait, notamment Xénophon et Thucydide. Or il convient de noter qu’on n’a jamais mis en doute pour autant la véracité de leurs écrits.
Dans son introduction: “la parole de Jéhovah commença d’advenir”, le livre de Jonas laisse entendre qu’il vient de Dieu (Jonas 1:1). Depuis les temps les plus reculés, les Juifs ont reconnu l’authenticité de ce livre et des autres livres prophétiques qui ont une entrée en matière similaire (Jér. 1:1, 2; Osée 1:1; Michée 1:1; Soph. 1:1; Aggée 1:1; Zach. 1:1; Mal. 1:1). C’est en soi un bon argument en faveur de sa véracité. À ce sujet, on peut lire: “En fait, il est impensable (...) que les autorités juives aient accepté l’introduction de ce livre dans le canon des Écritures si elles n’avaient eu les preuves les plus concluantes de son authenticité.” — The Imperial Bible-Dictionary, t. I, p. 945.
En outre, ce livre est en parfaite harmonie avec le reste des Écritures. Il attribue le salut à Jéhovah (Jonas 2:9; voir Psaume 3:8; Ésaïe 12:2; Révélation 7:10). Le récit qu’il contient illustre la miséricorde, la longanimité, la patience et la faveur imméritée de Jéhovah envers les humains pécheurs. — Jonas 3:10; 4:2, 11; voir Deutéronome 4:29-31; Jérémie 18:6-10; Romains 9:21-23; Éphésiens 2:4-7; II Pierre 3:9.
Sa franchise est une autre preuve de son authenticité. Il ne passe pas sous silence la mauvaise attitude de Jonas à l’égard de sa mission et de la décision de Jéhovah d’épargner les Ninivites.
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