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Prédicateur, prédicationAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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I Cor. 15:11). Paul se qualifie de “prédicateur, apôtre et enseignant”. (II Tim. 1:11.) Ces chrétiens ne recevaient aucun salaire pour leur proclamation, mais en tant qu’adorateurs voués ils offraient leur temps et leurs forces pour effectuer cette activité de prédication. — I Thess. 2:9.
Comme tous ceux qui devenaient disciples devenaient aussi prédicateurs de la parole, la bonne nouvelle s’est répandue rapidement; ainsi, au moment où il écrivit sa lettre aux Colossiens (vers 60-61, soit environ vingt-sept ans après la mort de Christ), Paul pouvait parler de la bonne nouvelle “qui a été prêchée dans toute la création qui est sous le ciel”. (Col. 1:23.) La prophétie du Christ concernant la ‘prédication de la bonne nouvelle dans toutes les nations’ a donc connu un certain accomplissement avant la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70 (Mat. 24:14; Marc 13:10). Mais les paroles mêmes de Jésus ainsi que le livre de la Révélation, écrit après cette destruction, indiquent que cette prophétie devait connaître un accomplissement plus grand au moment où Christ commencerait à régner et avant la destruction de tous les ennemis du Royaume. Il serait logique qu’à ce moment-là une grande œuvre de proclamation soit effectuée. — Rév. 12:7-12, 17; 14:6, 7; 19:5, 6; 22:17.
Quels résultats les prédicateurs chrétiens devraient-ils espérer obtenir à la suite de leurs efforts? D’après sa propre expérience, Paul dit que “les uns croyaient ce qui était dit, les autres ne croyaient pas”. (Actes 28:24.) La véritable prédication chrétienne, celle qui est fondée sur la Parole de Dieu, appelle obligatoirement une réaction, quelle qu’elle soit. Le message ainsi prêché est vigoureux, dynamique et, surtout, il soulève une question par rapport à laquelle il faut prendre position. Certains deviennent de farouches opposants (Actes 13:50; 18:5, 6). D’autres écoutent quelque temps ce message, mais s’en détournent finalement pour diverses raisons (Jean 6:65, 66). D’autres encore acceptent la bonne nouvelle et agissent en conséquence. — Actes 17:11; Luc 8:15.
LA PRÉDICATION DANS LA CONGRÉGATION
Dans la plupart des cas, l’activité de prédication mentionnée dans les Écritures grecques chrétiennes a trait à la proclamation effectuée en dehors de la congrégation. Toutefois, lorsque Paul exhorte Timothée à ‘prêcher la parole, à le faire avec insistance en période favorable et en période difficile’, le contexte se réfère avant tout à la prédication au sein de la congrégation, mais d’une manière générale et sur une plus grande échelle, comme le fait un surveillant (II Tim. 4:2). La lettre de Paul à Timothée est une lettre pastorale, c’est-à-dire qu’elle s’adresse à quelqu’un qui fait œuvre de berger dans la congrégation. Elle donne donc des conseils relatifs à la charge ministérielle de surveillant. Avant d’exhorter Timothée à ‘prêcher la parole’, Paul l’avait averti que l’apostasie commençait à se manifester et qu’elle devait prendre des proportions importantes (II Tim. 2:16-19; 3:1-7). Après avoir encouragé Timothée à rester attaché à “la parole” dans sa prédication et à ne pas s’en détourner, Paul montre le caractère urgent de cette œuvre en disant: “Car il y aura une période de temps où ils ne supporteront pas l’enseignement salutaire”; ils chercheront plutôt des enseignants qui les instruiront selon leurs propres désirs et “détourneront leurs oreilles de la vérité”. Or Paul ne décrivait pas ici des personnes de l’extérieur, mais des membres de la congrégation (II Tim. 4:3, 4). Timothée devait donc veiller à ne pas perdre son équilibre spirituel et à prêcher constamment et avec hardiesse à ses frères la parole de Dieu (non des philosophies humaines ni des questions qui ne mènent à rien), même si cela devait lui causer des ennuis et des tribulations de la part de ceux qui avaient de mauvais penchants au sein de la congrégation (voir I Timothée 6:3-5, 20, 21; II Timothée 1:6-8, 13; 2:1-3, 14, 15, 23-26; 3:14-17; 4:5). En agissant ainsi, il serait un obstacle pour l’apostasie et, comme Paul, il serait exempt de toute dette de sang. — Actes 20:25-32.
LA PRÉDICATION AUX ESPRITS EN PRISON
Après avoir parlé de la résurrection de Jésus en tant qu’esprit, l’apôtre Pierre dit ceci en I Pierre 3:19, 20: “C’est dans cet état qu’il est même allé prêcher aux esprits en prison, qui jadis avaient été désobéissants quand la patience de Dieu attendait, aux jours de Noé, pendant que se construisait l’arche.” Voici ce que W. Vine dit sur ce texte: “En I Pierre 3:19, il est probablement question non pas de la proclamation d’une bonne nouvelle (rien n’indique que Noé ait annoncé une bonne nouvelle ni que les esprits des gens d’avant le déluge étaient ‘en prison’), mais plutôt du fait que Jésus, après sa résurrection, est allé proclamer sa victoire aux anges déchus.” (Expository Dictionary of New Testament Words, vol. III, p. 201). Comme nous l’avons déjà dit, kêrusso ne désigne pas forcément la proclamation d’un message agréable; il peut aussi s’agir d’un message désagréable, comme lorsque Jonas a annoncé la destruction prochaine de Ninive. Les seuls esprits “en prison” dont il est fait mention dans les Écritures sont les anges qui, aux jours de Noé, ont été “livrés à des fosses d’obscurité épaisse” (II Pierre 2:4, 5) et “réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité épaisse, pour le jugement du grand jour”. (Jude 6.) Ainsi, Jésus ressuscité n’a pu prêcher à ces anges impies qu’un message de condamnation.
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Prédire l’avenirAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PRÉDIRE L’AVENIR
Voir DEVIN.
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PréfetAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PRÉFET
Fonctionnaire occupant une position inférieure à celle d’un satrape au sein du gouvernement babylonien. On trouve ce titre en Daniel 2:48 où il est associé aux “sages”. Il semble que ces “sages” étaient classés selon leurs fonctions officielles. Daniel, qui était l’un des trois hauts fonctionnaires de Nébucadnezzar, fut également nommé préfet en chef sur tous les “sages”. — Dan. 2:48; 3:2, 3, 27.
Sous le règne du roi Darius le Mède, les fonctionnaires royaux entrèrent “en foule” devant Darius, ce qui laisse entendre qu’ils étaient assez nombreux, et dirent que tous les fonctionnaires, y compris les préfets, préconisaient la constitution d’une loi interdisant d’adresser des requêtes à quelqu’un d’autre qu’au Roi, et ce pendant trente jours. Mais Daniel continua d’adresser ses requêtes à Jéhovah et fut délivré. Quant aux conspirateurs, ils moururent eux-mêmes dans la fosse aux lions. — Dan. 6:6, 7, 24.
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PrémicesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PRÉMICES
Jéhovah exigea que la nation d’Israël lui offre les prémices de tout, aussi bien des hommes que des animaux et des fruits du sol (Ex. 22:29, 30; 23:19; Prov. 3:9). En réservant les prémices à Jéhovah, les Israélites prouvaient qu’ils appréciaient sa bénédiction, ainsi que leur terre et sa production. C’était une expression de gratitude envers le Donateur de “tout beau don”. — Deut. 8:6-10; Jacq. 1:17.
Jéhovah ordonna à la nation de lui offrir, symboliquement, les prémices, en particulier au moment de la fête des Gâteaux non fermentés. Puis, le 16 Nisan, le grand prêtre balançait devant Jéhovah au sanctuaire une partie des prémices de la moisson céréalière, une gerbe d’orge, la première récolte de l’année d’après le calendrier sacré (Lév. 23:5-12). Cinquante jours plus tard, à la Pentecôte, il fallait de nouveau présenter en offrande balancée les prémices de la récolte du blé, sous forme de deux pains au levain confectionnés avec de la fleur de farine. — Lév. 23:15-17.
En plus des offrandes céréalières que le grand prêtre faisait au nom du peuple, les Israélites devaient offrir les prémices de tous leurs produits. Tout premier-né mâle d’entre les humains et les animaux devait être sanctifié pour Jéhovah; il fallait l’offrir en sacrifice ou le racheter. Les prémices de la grosse farine devaient être offertes sous forme de gâteaux en couronnes (Nomb. 15:20, 21). Les Israélites mettaient aussi les fruits du sol dans des paniers et les apportaient au tabernacle (Deut. 26:1, 2) où ils récitaient alors les paroles rapportées en Deutéronome 26:3-10. Ces paroles retraçaient en fait l’histoire de la nation, depuis son arrivée en Égypte jusqu’à sa délivrance et son entrée en Terre promise.
On rapporte que pour éviter que tous aient à faire le voyage à Jérusalem à chaque fois que la récolte était mûre, ce qui présentait certaines difficultés, on a développé une coutume selon laquelle chaque district envoyait un représentant avec les prémices offertes par les habitants du territoire. La Loi ne fixait pas la quantité de prémices à offrir, celle-ci étant apparemment fonction de la générosité et de la gratitude de chacun. Toutefois, les morceaux de choix, le meilleur des prémices, devaient être offerts. — Nomb. 18:12; Ex. 23:19; 34:26.
Un arbre qui venait d’être planté était impur et considéré comme “incirconcis” pendant les trois premières années. La quatrième année, tous ses fruits devenaient saints pour Jéhovah. Ce n’est que la cinquième année que son propriétaire pouvait en cueillir les fruits pour son usage personnel. — Lév. 19:23-25.
Comme la tribu de Lévi n’avait pas reçu de terre en héritage, toutes les prémices offertes à Jéhovah par les douze tribus non sacerdotales étaient utilisées par les prêtres et les Lévites (Nomb. 18:8-13). Quand les Israélites offraient fidèlement les prémices, cela était agréable à Jéhovah qui bénissait toutes les parties impliquées (Ézéch. 44:30). Par contre, s’ils ne le faisaient pas, Dieu considérait qu’on lui volait ce qui lui était dû et cela suscitait son mécontentement (Mal. 3:8). L’histoire d’Israël nous apprend que ces offrandes étaient parfois négligées, mais qu’elles étaient rétablies à certains moments par des rois zélés pour le vrai culte.
SIGNIFICATION SYMBOLIQUE
Jésus Christ fut engendré spirituellement au moment de son baptême et ressuscité des morts pour la vie spirituelle le 16 Nisan de l’an 33 de notre ère. Le 16 Nisan était le jour où les prémices de la première récolte céréalière étaient présentées à Jéhovah au sanctuaire. Par conséquent, Jésus est appelé “les prémices”, étant en réalité les premières prémices pour Dieu (I Cor. 15:20, 23; I Pierre 3:18). Les fidèles disciples de Jésus Christ, ses frères spirituels, sont aussi des prémices pour Dieu. Ils ne sont cependant pas les premières prémices. On peut les comparer à la deuxième récolte céréalière, celle du blé, récolte qui était présentée à Jéhovah le jour de la Pentecôte. Leur nombre est de 144 000 et ce sont ceux qui “ont été achetés d’entre les humains comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau”; ils sont aussi appelés “une espèce de prémices de ses créatures”. — Rév. 14:1-4; Jacq. 1:18.
Comme les chrétiens oints sont engendrés par l’esprit pour être fils de Dieu et qu’ils ont l’espérance d’être ressuscités dans le ciel et de recevoir l’immortalité, ils ont, pendant leur vie terrestre, ‘les prémices, savoir l’esprit, (...) attendant avec impatience l’adoption filiale, d’être libérés de leur corps par rachat’. (Rom. 8:23, 24.) Paul dit que lui-même et ses frères chrétiens qui avaient l’espérance de vivre dans l’esprit ont “le gage de ce qui est à venir, à savoir l’esprit”, ou encore le ‘gage de leur héritage’. — II Cor. 5:5; Éph. 1:13, 14; voir FÊTE; SACRIFICES.
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Premier-néAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PREMIER-NÉ
Le premier-né désigne essentiellement le fils aîné d’un père (plutôt que celui d’une mère), le commencement de sa force reproductrice (Deut. 21:17). Ce terme s’applique aussi aux premiers-nés mâles des animaux. — Gen. 4:4.
Le premier-né a pris une importance considérable au moment où Jéhovah a délivré son peuple de l’esclavage en Égypte. Chez les Égyptiens, le premier-né était sacré et voué au dieu-soleil Amon-Râ qui était censé protéger tous les premiers-nés. La dixième plaie que Jéhovah infligea aux Égyptiens discrédita ce dieu et montra qu’il était incapable de protéger les premiers-nés. Grâce à leur obéissance aux instructions divines qui leur demandaient d’égorger un agneau et d’asperger de son sang les linteaux et la partie supérieure des montants de la porte de leurs maisons, les Israélites ne perdirent pas leurs premiers-nés, alors que tous ceux des Égyptiens, tant des hommes que des animaux, furent mis à mort (Ex. 12:21-23, 28, 29). De toute évidence, il s’agissait dans la plupart des cas du fils aîné de chaque maisonnée et non du chef de famille, qui pouvait être aussi un premier-né. Pharaon lui-même était sans doute un premier-né et pourtant il ne perdit pas la vie. Toutefois, il se peut que, dans certaines maisonnées égyptiennes, il n’y ait pas eu de fils premier-né au sens propre (un couple pouvait ne pas avoir d’enfant, ou le fils aîné pouvait être déjà mort). Or, comme il est dit en Exode 12:30 qu’“il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort”, la mort a peut-être frappé alors le membre principal de la famille qui occupait la position de premier-né.
Comme les fils premiers-nés des Israélites étaient ceux qui allaient devenir les chefs des différentes maisonnées, ils représentaient toute la nation. En fait, Jéhovah a parlé de la nation tout entière comme de son “premier-né”; elle était effectivement sa nation “première-née” en vertu de l’alliance abrahamique (Ex.
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