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OrgieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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Il n’était absolument pas question pour un chrétien de se livrer à des orgies, lesquelles étaient condamnées par la Parole de Dieu. Parmi les chrétiens qui résidaient dans des provinces d’Asie Mineure influencées par la Grèce et à qui Pierre adressa une lettre (I Pierre 1:1), certains avaient auparavant marché “dans l’inconduite, les convoitises, les excès de vin, les orgies, les soûleries, et les idolâtries illicites”, mais lorsqu’ils devinrent chrétiens, ils cessèrent de pratiquer ces choses (I Pierre 4:3, 4). Caractérisées par des plaisirs grossièrement sensuels et dissolus, les orgies étaient des “œuvres qui appartiennent aux ténèbres”, et les chrétiens ne marchaient pas dans une telle voie. — Rom. 13:12-14.
La Bible n’interdit pas la joie et les divertissements. L’homme est invité à se réjouir en son Créateur, le mari à se réjouir avec sa femme, l’ouvrier de l’œuvre de ses mains et le cultivateur du fruit de son travail (Ps. 32:11; Prov. 5:18; Eccl. 3:22; Deut. 26:10, 11). La nourriture et les boissons peuvent accompagner les réjouissances et y contribuer (Eccl. 9:7; Ps. 104:15), mais à condition qu’on en use avec modération (Prov. 23:20; I Tim. 3:2, 11; I Cor. 10:31). Une partie de plaisir poussée au point de provoquer l’ivresse et d’entraîner un comportement désordonné et sensuel ne serait rien d’autre qu’une orgie. Paul inclut les orgies dans “les œuvres de la chair” et avertit ceux qui pratiquent de telles choses qu’ils “n’hériteront pas le Royaume de Dieu”. — Gal. 5:19-21.
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OrgueilAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ORGUEIL
Amour-propre démesuré; sentiment exagéré de supériorité quant à ses talents, sa beauté, sa richesse, son rang, etc.; façon méprisante de traiter autrui; comportement insolent ou arrogant; attitude hautaine. Plus rarement, l’orgueil peut aussi avoir un sens favorable lorsqu’il exprime le ravissement ou l’exultation que procurent une action ou la possession d’une certaine chose. L’égotisme, l’arrogance et la morgue sont quelques synonymes de l’orgueil.
Plusieurs formes de la racine hébraïque gaʼah qui sont traduites par “orgueil” peuvent être rendues par “hauteur”, “fatuité” et, dans un sens favorable ou défavorable, par “éminence”, “éminent”, “jubilant” ainsi que par d’autres termes français qui comportent le sens fondamental de gaʼah, à savoir “s’élever, être élevé ou exalté”.
Le mot grec kaukhaomaï, qui signifie “se vanter, se glorifier, exulter, se réjouir”, peut lui aussi être pris en bonne ou en mauvaise part, selon le contexte.
L’ORGUEIL EST TROMPEUR ET DESTRUCTEUR
L’orgueilleux peut se tromper lui-même et attribuer d’autres motivations à ses actes, pour ne pas avoir à s’avouer qu’ils sont motivés par l’orgueil. On devrait donc s’examiner soi-même attentivement, ainsi que ses mobiles, afin de déterminer si l’on a ce défaut. L’apôtre Paul montre qu’il est nécessaire d’avoir de bons mobiles et de bien se connaître dans ce domaine lorsqu’il déclare: “Si je donne tout mon avoir pour nourrir autrui, et si je livre mon corps pour me glorifier [kaukhêsômaï], mais que je n’aie pas l’amour, cela ne me sert à rien.” — I Cor. 13:3.
Il convient donc d’extirper l’orgueil de notre personnalité, non seulement pour notre propre profit, mais surtout si nous désirons plaire à Dieu. Celui qui ne se débarrasse pas de son orgueil en subira les conséquences. “Avant l’écroulement, il y a l’orgueil, et avant le faux pas, l’esprit hautain.” (Prov. 16:18). De même, “la maison des fats, Jéhovah la démolira”. (Prov. 15:25.) Nombreuses sont les personnes, les dynasties et les nations orgueilleuses qui connurent l’écroulement. — Lév. 26:18, 19; II Chron. 26:16; És. 13:19; Jér. 13:9; Ézéch. 30:6, 18; 32:12; Dan. 5:22, 23, 30.
L’orgueil est trompeur. L’apôtre Paul donne ce conseil: “Si quelqu’un se croit quelque chose alors qu’il n’est rien, il leurre son esprit.” (Gal. 6:3). L’orgueilleux semble choisir la voie qui lui sera le plus profitable, mais il oublie de tenir compte de Dieu (voir Jérémie 49:16; Révélation 3:17). La Bible déclare: “Mieux vaut être modeste d’esprit avec les humbles que de partager les dépouilles avec les fats.” — Prov. 16:19.
LA VANTARDISE
Le mot grec kaukhaomaï, “se vanter”, est souvent employé dans le sens de se glorifier égoïstement. La Bible montre que nul homme n’a la moindre raison de se glorifier lui-même ou de ce qu’il a accompli. Dans la congrégation chrétienne de Corinthe, certains étaient gonflés d’orgueil ou glorifiaient d’autres hommes, causant ainsi des divisions. En se tournant vers des hommes plutôt que vers Christ, ils avaient des pensées charnelles (I Cor. 1:10-13; 3:3, 4). Ces gens ne s’intéressaient pas au bien-être spirituel de la congrégation, mais ils se glorifiaient par une attitude tout extérieure sans chercher vraiment à aider leurs frères chrétiens à développer un cœur bon devant Dieu (II Cor. 5:12). C’est pourquoi l’apôtre Paul reprit sévèrement la congrégation en lui montrant qu’aucun de ses membres n’avait de raison de se glorifier en qui que ce soit, si ce n’était en Jéhovah Dieu et pour tout ce qu’il avait fait pour eux (I Cor. 1:28, 29; 4:6, 7). Il convenait d’appliquer la règle: “Celui qui se glorifie, qu’il se glorifie en Jéhovah!” — I Cor. 1:31; II Cor. 10:17.
Jacques, demi-frère de Jésus, alla plus loin encore dans la condamnation de ceux qui se vantaient de certains projets propres au monde qu’ils avaient l’intention de réaliser. Il leur dit: “Vous tirez fierté de vos fanfaronnades d’hommes présomptueux. Toute fierté de ce genre est méchante.” — Jacq. 4:13-16; voir Proverbes 27:1.
L’ORGUEIL LÉGITIME
Les mots hébreu gaʼah et grec kaukhaomaï peuvent également être pris en bonne part, dans le sens de faire ses délices d’une action ou d’une certaine possession. Le psalmiste appela Israël “l’orgueil de Jacob qu’il [Jéhovah] a aimé”. (Ps. 47:4.) Dans une prophétie de restauration, Ésaïe déclara que le fruit du pays serait ‘quelque chose dont on pourrait être fier’. (És. 4:2.) Ayant appris que les chrétiens de Thessalonique faisaient preuve de beaucoup de foi, d’amour et d’endurance, l’apôtre Paul leur écrivit: “Aussi sommes-nous fiers de vous parmi les congrégations de Dieu.” (II Thess. 1:3, 4). Les chrétiens sont fiers d’avoir Jéhovah pour Dieu, d’être venus à le connaître et qu’il ait bien voulu les reconnaître. Ils suivent ce principe: “Que celui qui se vante se vante de ceci: d’être perspicace et de me connaître, de savoir que je suis Jéhovah,
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