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Nuage, nuéeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ceux-ci à des jarres à eau qui se renversent et vident leur contenu sur la terre. Il déclare: “Qui peut dénombrer exactement les nuages avec sagesse ou les jarres à eau du ciel — qui peut les renverser?” (Job 38:37). Il décrit comme suit le processus de l’évaporation et de la condensation: “Il attire les gouttes d’eau, elles filtrent en pluie pour son brouillard, de sorte que les nuages ruissellent, ils tombent en gouttes sur les humains, abondamment. Vraiment, qui peut comprendre les couches de nuages, le fracas provenant de sa hutte?” — Job 36:27-29.
SENS FIGURÉ
La présence invisible
Jéhovah, que nul homme ne peut voir et demeurer en vie, symbolise sa présence par un nuage. Au mont Sinaï, quand Israël était sur le point de recevoir la Loi, un nuage noir couvrit la montagne; de cette nuée sortaient des éclairs et des tonnerres, le son d’une trompette et une voix forte (Ex. 19:16-19; 24:15; Héb. 12:18, 19). Jéhovah expliqua à Moïse que s’il apparaissait de cette manière pour lui parler, c’était afin que le peuple, témoin de ces choses, croie que Moïse était bien son représentant (Ex. 19:9). Jéhovah envoya dans un nuage un ange, “son messager personnel”, pour mener Israël hors d’Égypte et à travers le désert (És. 63:9). Une nuée durant le jour qui devenait une colonne de feu pendant la nuit conduisait les Israélites. Par l’intermédiaire de l’ange, Jéhovah regarda figurément parlant de l’intérieur de la nuée et jeta la confusion dans le camp des Égyptiens. — Ex. 13:21, 22; 14:24, 25.
Quand le tabernacle fut dressé dans le désert, une nuée se mit à le couvrir et “la gloire de Jéhovah remplit le tabernacle”, de sorte que Moïse ne put y entrer (Ex. 40:34, 35; voir I Rois 8:10-12; Révélation 15:8). Après cela, la nuée demeura au-dessus du Très-Saint dans lequel se trouvait l’arche de l’alliance. Cette nuée était certainement visible de tout le camp dont elle marquait le centre. Lorsqu’elle s’élevait, les Israélites se préparaient à lever le camp. Quand elle se déplaçait, ils se laissaient guider par elle jusqu’à l’étape suivante, quoique l’emplacement exact de celle-ci ait pu être choisi avec l’aide d’Hobab, qui connaissait bien le pays, y compris les points d’eau et d’autres choses nécessaires pour établir un camp d’une telle ampleur. — Ex. 40:34-38; Nomb. 10:29-32.
Dans le Très-Saint, au-dessus de l’arche de l’alliance, il y avait une nuée très brillante, la seule lumière qui illuminât ce compartiment. Des écrivains l’appelèrent plus tard la Schékinah (Lév. 16:2). Le Jour des Propitiations, lorsqu’il entrait dans le Très-Saint avec le sang des animaux, le grand prêtre se trouvait symboliquement en présence de Jéhovah. Le reste du temps, quand, sans entrer dans le Très-Saint, il se plaçait devant le rideau pour interroger Jéhovah sur une affaire importante, c’était comme s’il se tenait devant Dieu. — Nomb. 27:21; voir PRÉSENCE.
La faveur
Le mot “nuage” a une connotation favorable lorsqu’il concerne ceux qui plaisent à Dieu. Proverbes 16:15 déclare que la bienveillance du roi est “comme un nuage de pluie printanière”. Puisqu’un nuage a le pouvoir de couvrir ou de dissimuler à la vue, Jéhovah prend cet exemple pour décrire sa manière d’agir à l’égard des péchés de son peuple dont il efface les transgressions “comme avec un nuage”. (És. 44:22.) D’autre part, Dieu ferme tout accès aux rebelles, comme avec une masse nuageuse, afin que leur prière ne passe pas. — Lament. 3:44.
Ce qui est éphémère ou peu sûr
Les Écritures prennent l’image des nuages vaporeux du matin pour décrire la bonté de cœur éphémère et inconstante d’Éphraïm et de Juda à l’égard de Dieu, ainsi que la brève existence que connaîtrait Éphraïm pour s’être tourné vers le faux culte (Osée 6:4; 13:3). L’homme qui se glorifie de dons qu’il ne fait pas est aussi décevant qu’un nuage sans pluie (Prov. 25:14). Les chrétiens devenus apostats et ceux qui se réclament du christianisme mais qui pratiquent l’immoralité, se livrant à la corruption et contaminant la congrégation, sont comparés dans leur recherche avide des plaisirs charnels à des nuages passagers, à des brumes, poussés par le vent et sans eau, stériles, inutiles et bons seulement pour la destruction. — Jude 12; II Pierre 2:17.
Il est rappelé aux chrétiens de tenir compte de Jéhovah dans tous leurs projets, de ne pas se vanter de ce qu’ils vont faire, mais de se souvenir que la vie dans le présent système de choses est éphémère et incertaine, et qu’ils sont comme une brume qui disparaît rapidement. — Jacq. 4:14.
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NuitAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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NUIT
(héb. layil ou laylâh; gr. nux).
Jéhovah Dieu appela “Nuit” la période de ténèbres qui va du coucher du soleil à son lever (Gen. 1:5, 14). Entre le coucher du soleil et la nuit proprement dite, il y a une courte période de crépuscule durant laquelle les étoiles commencent à apparaître. Les Hébreux l’appelaient nèshèph. C’est apparemment ce moment que désigne l’expression “entre les deux soirs” en Exode 12:6 (Prov. 7:9). À la fin des ténèbres de la nuit, le crépuscule du matin, qui précède l’aurore, est également désigné en hébreu par le mot nèshèph. En effet, le psalmiste déclare en Psaume 119:147: “Je me suis levé au commencement du crépuscule du matin.”
DIVISION DE LA NUIT CHEZ LES HÉBREUX
Les Hébreux divisaient la nuit en veilles. “Quand je me souviens de toi sur mon lit de repos, durant les veilles de la nuit, je médite sur toi.” (Ps. 63:6). Puisque Juges 7:19 parle d’une “veille du milieu de la nuit”, il devait y avoir trois veilles dans les temps anciens. Chacune d’elles couvrait donc un tiers du temps qui s’écoulait depuis le coucher jusqu’au lever du soleil, soit environ quatre heures, selon l’époque de l’année. Par conséquent, la première veille allait approximativement de 18 à 22 heures. La “veille du milieu de la nuit”, qui commençait vers 22 heures, s’achevait aux alentours de 2 heures du matin. C’est pendant cette période stratégique que Gédéon attaqua par surprise le camp des Madianites. La troisième veille, appelée “veille du matin”, débutait vers 2 heures et s’étendait jusqu’au lever du soleil. C’est au cours de la veille du matin que Jéhovah commença à créer de graves ennuis aux Égyptiens qui tentaient de traverser la mer Rouge pour poursuivre les Israélites. — Ex. 14:24-28; voir aussi I Samuel 11:11.
DIVISION DE LA NUIT CHEZ LES ROMAINS
Au plus tard sous la domination romaine, les Juifs adoptèrent la coutume des Grecs et des Romains relative aux quatre veilles nocturnes. C’est manifestement de ces quatre divisions que Jésus parlait lorsqu’il déclara: “Restez donc aux aguets, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison: ou tard dans la journée, ou à minuit, ou au chant du coq, ou de grand matin.” (Marc 13:35). L’expression “tard dans la journée” désigne la veille qui allait du coucher du soleil à la troisième heure, ou 9 heures du soir environ. La deuxième veille, appelée “minuit”, commençait à la troisième heure et finissait à minuit (Luc 12:38). Le “chant du coq” correspondait à la période comprise entre minuit et la neuvième heure, ou 3 heures du matin environ. C’est probablement pendant cette période que le premier ou même les deux chants du coq mentionnés en Marc 14:30 se firent entendre (voir CHANT DU COQ). Enfin, de la neuvième heure au lever du soleil, c’était la quatrième veille ou veille “de grand matin”. — Mat. 14:25; Marc 6:48.
Une fois, les Écritures précisent l’heure de la nuit à laquelle un événement a eu lieu. En Actes 23:23, nous lisons en effet qu’à “la troisième heure”, c’est-à-dire vers 21 heures, le commandant ordonna à ses troupes de faire sortir Paul de Jérusalem pour l’emmener à Césarée.
Alors que pour les Juifs le jour commençait au coucher du soleil, selon la coutume romaine le changement de jour s’effectuait à minuit. Cela permettait d’éviter les problèmes causés par l’allongement ou le raccourcissement des heures diurnes selon les saisons (problèmes inévitables lorsqu’on comptait le jour à partir du coucher du soleil) et de diviser le jour en deux périodes égales de douze heures à tout moment de l’année. C’est ce système que pratiquent aujourd’hui la plupart des nations.
Les Grecs et les Romains déifiaient la nuit et l’appelaient la fille de Chaos. Ils la considéraient comme la mère des dieux et des hommes et ils la représentaient conduisant un char, accompagnée par les étoiles.
SENS FIGURÉ
Le mot “nuit” a parfois un sens symbolique ou figuré dans la Bible. En Jean 9:4, Jésus déclara: “La nuit vient où personne ne peut travailler.” Il pensait ici au moment où il serait jugé, mis à mort sur un poteau et, par conséquent, dans l’impossibilité d’accomplir les œuvres de son père (voir Ecclésiaste 9:10; Job 10:21, 22). La “nuit” dont parle l’apôtre en Romains 13:11, 12 désigne manifestement une période de ténèbres causée par l’adversaire de Dieu, à laquelle Christ Jésus et son règne mettront fin (voir Éphésiens 6:12, 13; Colossiens 1:13, 14). Le texte de I Thessaloniciens 5:1-11 établit un contraste entre les serviteurs de Dieu qui ont été éclairés par la vérité et les gens du monde qui n’ont pas cette lumière. Le mode de vie des premiers prouve qu’ils sont “fils de la lumière et fils du jour”. Ils n’appartiennent “ni à la nuit ni aux ténèbres”. (Voir Jean 8:12; 12:36, 46; I Pierre 2:9; II Corinthiens 6:14.) On trouve un emploi similaire du mot “nuit” en Michée 3:6, où le prophète déclare à ceux qui rejettent la véritable direction divine: “C’est pourquoi vous aurez la nuit, si bien qu’il n’y aura pas de vision; et vous aurez les ténèbres, pour ne pas pratiquer la divination. Et, à coup sûr, le soleil se couchera sur les prophètes, et le jour devra s’assombrir sur eux.” — Voir Jean 3:19-21.
La nuit sert aussi, généralement, à représenter des temps de détresse. Effectivement, la nuit sombre est le moment où rôdent les bêtes sauvages, où les armées attaquent à l’improviste, où les voleurs s’introduisent et où sont commis d’autres actes iniques (Ps. 91:5, 6; 104:20, 21; És. 21:4, 8, 9; Dan. 5:25-31; Obad. 5). C’est dans ces divers sens figurés qu’il faut comprendre les textes de Révélation 21:2, 25 et 22:5, qui affirment que dans la “Nouvelle Jérusalem” “il n’y aura plus de nuit”.
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NunAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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NUN
{Article non traduit.}
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NymphaAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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NYMPHA
{Article non traduit.}
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ObadiahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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OBADIAH
(“serviteur de Jah”).
1. Intendant de la maison du roi Achab. À la différence d’Achab et de Jézabel, qui pratiquaient le mal, Obadiah craignait beaucoup Jéhovah. Quand Jézabel décréta la mort de tous les prophètes de Jéhovah, Obadiah cacha cent d’entre eux, “cinquante à la fois dans une caverne”. Durant la sécheresse que Dieu fit venir sur le pays, conformément à ce qu’Élie avait annoncé, Achab et son serviteur Obadiah se partagèrent une portion de territoire et partirent chacun de son côté à la recherche d’herbe verte pour nourrir le bétail. C’est alors qu’Élie rencontra Obadiah. Cela faisait trois ans environ que la sécheresse sévissait et que le roi Achab n’avait pas vu le prophète. Aussi, quand Élie demanda à Obadiah d’informer Achab de son retour, l’intendant eut-il très peur, et il se montra réticent jusqu’à ce que le prophète l’ait assuré qu’il ne disparaîtrait plus. Obadiah savait, en effet, que le roi le tuerait assurément si son rapport se révélait faux. — I Rois 18:1-16.
2. Prophète de Jéhovah et rédacteur du quatrième de ce qu’on appelle les “petits” livres prophétiques (Obad. 1). On ne sait rien sur la personne de ce prophète qui vivait au VIIe siècle avant notre ère. — Voir OBADIAH (LIVRE D’).
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Obadiah (Livre d’)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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OBADIAH (LIVRE D’)
Le plus court des livres prophétiques des Écritures hébraïques. Rédigé par Obadiah (dont on ignore tout, sauf le nom), ce livre contient la proclamation du jugement de Jéhovah contre Édom et les raisons de cette condamnation, ainsi que l’annonce d’une restauration future pour “la maison de Jacob”. L’extinction du peuple édomite et le retour des Israélites dans leur pays confirment la véracité de la prophétie d’Obadiah. — Obad. 17, 18; voir ÉDOM, ÉDOMITES.
Cette prophétie a été prononcée en raison de l’attitude ‘non fraternelle’ des Édomites à l’égard des “fils de Juda” lorsque ceux-ci subissaient la défaite. Les Édomites étaient apparentés aux Israélites par leur ancêtre Ésaü. Pourtant, ils se réjouirent des malheurs survenus à Juda; ils participèrent au pillage des Juifs et arrêtèrent les fugitifs qui cherchaient refuge hors de leur pays, allant même jusqu’à les livrer à leurs ennemis (Obad. 12-14). Si l’on compare la prophétie d’Obadiah avec les paroles de Jérémie (25:15-17, 21, 27-29; 49:7-22) et celles d’Ézéchiel (25:12-14; 35:1-15), il est évident que les événements que décrit le prophète
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