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Philistie, PhilistinsAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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bien que toujours poursuivi par Saül, sauva une ville de Juda, Kéïlah, des pillards philistins (I Sam. 23:1-12). Plus tard encore, une incursion philistine en territoire israélite obligea Saül à abandonner temporairement la poursuite de David. — I Sam. 23:27, 28; 24:1, 2.
Comme il était sans cesse pourchassé par Saül, David décida à nouveau de se réfugier en territoire philistin. Il y fut accueilli par Akisch, roi de Gath, qui lui donna la ville de Ziclag (I Sam. 27:1-6). Un ou deux ans plus tard, alors que les Philistins se préparaient à combattre l’armée de Saül, le roi Akisch, croyant que David était devenu “une puanteur parmi son peuple Israël”, l’invita à venir avec lui. Cependant, les autres seigneurs de l’axe n’avaient pas confiance en David et, sur leur demande, ce dernier et ses hommes retournèrent en Philistie. Dans la guerre qui les opposa alors à Israël, les Philistins remportèrent une victoire décisive au cours de laquelle Saül et trois de ses fils trouvèrent la mort. — I Sam. 27:12; 28:1-5; 29:1-11; 31:1-13; I Chron. 10:1-10, 13; 12:19.
Quand David fut enfin oint comme roi sur tout Israël, les Philistins envahirent la basse plaine de Réphaïm (au sud-ouest de Jérusalem), mais ils subirent une défaite humiliante (II Sam. 5:17-21; I Chron. 14:8-12). L’offensive suivante des Philistins se termina également par la victoire d’Israël (II Sam. 5:22-25; I Chron. 14:13-16). Durant son règne, David livra de nombreuses batailles contre les Philistins et réussit à les soumettre. Cependant, un jour, il manqua d’y perdre la vie. — II Sam. 8:1; 21:15-22; I Chron. 18:1; 20:4-8.
À partir du règne de Salomon
Pendant des années, il n’est plus question dans le récit biblique de guerres avec les Philistins. Salomon, fils de David, eut un règne pacifique (1037-997 av. n. è.). Sa domination s’étendit jusqu’à la ville philistine de Gaza. — I Rois 4:21-25; II Chron. 9:26.
Une vingtaine d’années après la création du royaume des dix tribus, les Philistins occupèrent Guibbéthon, une ville située sur le territoire de Dan. En essayant de prendre cette ville, Nadab, le roi d’Israël, fut tué par Baascha qui commença à régner à sa place (Josué 19:40, 44; I Rois 15:27, 28). Guibbéthon était toujours sous domination philistine quand, quelque vingt-quatre ans plus tard, Omri, chef de l’armée d’Israël, l’assiégea. — I Rois 16:15-17.
Pendant le règne de Josaphat (936-911 av. n. è.), les Philistins étaient soumis à ce roi, puisqu’ils lui apportaient des présents et des tributs (II Chron. 17:11). Par contre, sous le règne de Joram, son fils, les Philistins et les Arabes envahirent Juda et emportèrent de nombreuses dépouilles de Jérusalem. De plus, ils emmenèrent captifs les femmes et les fils de Joram, sauf le plus jeune, Joachaz (II Chron. 21:16, 17). Des dizaines d’années plus tard, Ozias, roi de Juda, combattit victorieusement les Philistins et prit les villes de Gath, de Jabnéh et d’Aschdod. Il bâtit même des villes en territoire philistin (II Chron. 26:6-8). Cependant, sous le règne d’Achaz, petit-fils d’Ozias, les Philistins s’emparèrent de nombreuses villes israélites depuis le Négueb jusqu’à la frontière nord du royaume de Juda et s’y établirent (II Chron. 28:18). Accomplissant une prophétie énoncée par Ésaïe (14:28, 29), Ézéchias, fils d’Achaz, abattit les Philistins jusqu’à Gaza. — II Rois 18:8.
DANS LES PROPHÉTIES
La prophétie de Joël annonçait que, parce qu’ils avaient vendu “aux fils des Grecs les fils de Juda et les fils de Jérusalem”, les Philistins subiraient un traitement semblable (Joël 3:4-8). Puisque les paroles du prophète Joël semblent avoir été consignées au IXe siècle avant notre ère, les défaites qu’Ozias (II Chron. 26:6-8) et Ézéchias (II Rois 18:8) infligèrent aux Philistins ont pu faire partie de l’accomplissement de cette prophétie.
Cependant, il est évident qu’un plus grand accomplissement eut lieu après le retour des Israélites de leur exil à Babylone. Un commentateur, C. Keil, note ceci: “Alexandre le Grand et ses successeurs mirent de nombreux prisonniers de guerre juifs en liberté sur leurs terres (voir la promesse que le roi Démétrius fit à Jonathan: “Nous mettons en liberté les Juifs qui ont été pris dans la guerre et sont esclaves parmi nous.” [Histoire ancienne des Juifs de Josèphe, liv. XIII, chap. V, par. 2]), et une partie des terres philistines et phéniciennes furent pendant un certain temps sous domination juive.” (Commentaire biblique de l’Ancien Testament [les douze petits prophètes], angl., vol. I, p. 224; voir Obadiah 19, 20). Notons également qu’Alexandre le Grand s’empara de la ville philistine de Gaza. Nombre de ses habitants furent tués au combat et les survivants vendus en esclavage. Quantité d’autres prophéties annonçaient également l’exécution de la vengeance de Jéhovah sur les Philistins. — És. 14:31; Jér. 25:9, 20; 47:1-7; Ézéch. 25:15, 16; Amos 1:6-8; Soph. 2:5; Zach. 9:5-7; pour d’autres détails, voir ASCHDOD; ASKÉLON; GAZA.
En Ézéchiel 16:27, il est dit des “filles des Philistins” qu’elles sont humiliées à cause de l’inconduite de Jérusalem (Ézéch. 16:2). La raison semble en être que l’infidélité de Jérusalem envers son Dieu Jéhovah était sans équivalent, car les Philistins et les autres peuples restaient fermement attachés au culte de leurs faux dieux. — Voir Jérémie 2:10, 11.
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PHILOLOGUE
{Article non traduit.}
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PHILOSOPHIE
Le mot grec philosophia signifie littéralement “amour de la sagesse”. Dans son sens moderne, le terme se rapporte aux efforts que l’homme fait pour comprendre et interpréter, grâce à la raison et à la recherche abstraite, l’ensemble de l’expérience humaine, les causes premières et les principes de la réalité.
Les mots grecs pour “philosophie” et “philosophe” apparaissent chacun une seule fois dans les Écritures grecques chrétiennes (Col. 2:8; Actes 17:18). De toute évidence, quand Paul écrivit à la congrégation de Colosses, en Asie Mineure, certains chrétiens risquaient d’être influencés par “la philosophie et de vaines tromperies, selon la tradition des hommes”. Les philosophies grecques étaient alors très à la mode; pourtant, le contexte de Colossiens 2:8 montre que les gens qui inquiétaient particulièrement Paul étaient des judaïsants. Ces derniers essayaient en effet de ramener les chrétiens à l’observance de la loi mosaïque qui exigeait de se faire circoncire, de respecter les jours de fêtes et de s’abstenir de consommer certains aliments (Col. 2:11, 16, 17). Paul n’était pas opposé à la connaissance, puisqu’il priait pour que les chrétiens en soient remplis. Cependant, ainsi qu’il l’expliqua, si l’on veut acquérir la sagesse véritable et la connaissance exacte, il faut prendre en considération le rôle de Jésus Christ dans l’accomplissement du dessein de Dieu (Col. 1:9, 10; 2:2, 3). Les Colossiens devaient prendre garde à ce qu’il ne se trouve quelqu’un qui les emporte comme une proie par des raisonnements persuasifs selon la tradition des hommes. Une telle philosophie appartiendrait aux “choses élémentaires [stoïkhéïas] du monde”, c’est-à-dire aux principes fondamentaux et aux facteurs qui nous motivent selon le monde, “et non selon Christ”. — Col. 2:4, 8.
Quand Paul rencontra à Athènes “des philosophes épicuriens et stoïciens” (Actes 17:18), ceux-ci le traitèrent de “bavard”. Ils employèrent pour cela le mot grec spermologos qui désigne littéralement “une corneille qui picore des graines”. Ce mot désigne également une personne qui prend des fragments de connaissances et les répète sans ordre ni méthode. Ces philosophes dédaignèrent Paul et son message. L’épicurisme disait que la recherche du plaisir, et en particulier du plaisir intellectuel, constituait l’intérêt principal de la vie (I Cor. 15:32). Tout en reconnaissant l’existence des divinités, la philosophie épicurienne les considérait comme étant hors de l’expérience et des préoccupations humaines. Le stoïcisme mettait l’accent sur le sort, sur le destin. L’homme devait être d’une grande vertu et cultiver l’indifférence pour la douleur et le plaisir. Ni les épicuriens, ni les stoïciens ne croyaient en la résurrection. Dans son discours devant les tenants de ces philosophies, Paul souligna que l’individu avait des relations avec le Créateur et devait lui rendre des comptes. Il rattacha à ces idées celles de la résurrection du Christ et de la “garantie” qui était ainsi donnée aux hommes. Pour les Grecs qui cherchaient “la sagesse”, le message relatif à Christ était de la “sottise”. (I Cor. 1:22, 23.) Aussi, quand Paul parla de la résurrection, nombre de ses auditeurs commencèrent-ils à le railler, mais d’autres devinrent croyants. — Actes 17:22-33.
Dans ses lettres divinement inspirées, Paul insista plusieurs fois pour dire que la sagesse de ce monde et ce que l’on appelle faussement “la connaissance” sont sottise pour Dieu. Le chrétien doit donc s’en détourner. — I Cor. 1:18-31; 2:6-8, 13; 3:18-20; I Tim. 6:20.
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PhinéhasAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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PHINÉHAS
(“bouche d’airain” ou “bouche d’un serpent”).
1. Fils d’Éléazar et petit-fils d’Aaron. Sa mère était une fille de Putiel, et il eut un fils nommé Abischua (Ex. 6:25; I Chron. 6:4). C’est l’intervention rapide du jeune Phinéhas qui arrêta le fléau envoyé par Jéhovah, fléau au cours duquel 24 000 Israélites trouvèrent la mort dans les plaines de Moab, parce qu’ils avaient commis la fornication et s’étaient attachés au Baal de Péor. Quand il vit Zimri introduire la Madianite Cozbi dans sa tente, Phinéhas les transperça tous deux avec sa lance, “la femme par ses parties génitales”. Son zèle “ne tolérant (...) aucun acte de rivalité” contre Jéhovah, “cela lui fut compté comme justice”. Aussi Dieu fit-il avec lui une alliance pour que la prêtrise reste dans sa famille “jusqu’à des temps indéfinis”. — Nomb. 25:1-3, 6-15; Ps. 106:30, 31.
Pendant sa vie, Phinéhas occupa plusieurs fonctions. Il représenta la prêtrise dans l’armée qui exécuta la vengeance de Jéhovah contre Madian (Nomb. 31:3, 6). Quand on crut que trois tribus abandonnaient le culte de Jéhovah, c’est lui qui dirigea un groupe d’enquêteurs (Josué 22:9-33). Il fut le chef des gardiens des portes du tabernacle (I Chron. 9:20). Après l’enterrement de son père dans la Colline de Phinéhas, il servit comme grand prêtre (Josué 24:33; Juges 20:27, 28). Son nom occupe une place importante dans plusieurs généalogies postérieures à l’exil. — I Chron. 6:4, 50; Esdras 7:5; 8:2.
2. Cadet des deux fils du prêtre Éli, fils “qui ne valaient rien” (I Sam. 1:3; 2:12). Bien que servant comme prêtres, son frère Hophni et lui vivaient maritalement avec des femmes au sanctuaire et “manquaient de respect pour l’offrande de Jéhovah”. (I Sam. 2:13-17, 22.) Quand leur père les réprimanda timidement, ils refusèrent de l’écouter. En raison de leur méchanceté, Dieu prononça un jugement contre eux. Celui-ci fut exécuté quand ils furent tués tous deux le même jour lors d’une bataille contre les Philistins (I Sam. 2:23-25, 34; 3:13; 4:11). La femme de Phinéhas ne supporta pas la nouvelle de la capture de l’Arche, et de la mort de son beau-père et de son mari. Elle en fut tellement bouleversée qu’elle mourut en donnant naissance à Icabod. — I Sam. 4:17-21.
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PHLÉGON
{Article non traduit.}
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PHŒBÉ
(“radieuse”).
Chrétienne de la congrégation qui était à Cenchrées au Ier siècle. Paul, dans sa lettre aux chrétiens de Rome, leur “recommande” cette sœur et fait appel à eux pour qu’ils l’assistent au cas où elle en aurait besoin, “car elle aussi en a défendu beaucoup, oui, moi-même”. (Rom. 16:1, 2.) Peut-être Phœbé a-t-elle apporté la lettre de Paul à Rome ou peut-être a-t-elle accompagné le messager.
Paul dit de Phœbé qu’elle est “ministre de la congrégation qui est à Cenchrées”. Cette expression soulève une question: Paul utilise-t-il le terme Diakonos (“ministre”) en rapport avec l’organisation de la congrégation, comme en I Timothée 3:8 et en Philippiens 1:1 ou l’emploie-t-il seulement dans un sens général? Certains traducteurs considèrent que ce mot est un titre officiel et le rendent en conséquence par “diaconesse”. (Jé; Sg.) La Bible en français courant le prend au sens général et le rend par ‘travailler au service’ de la congrégation.
Le nom Diakonos et le verbe diakonéô ont pour sens fondamental “rendre un service personnel à quelqu’un”, par exemple servir à table (Jean 2:5, 9; Luc 12:37; 17:7, 8; 22:27). Il est souvent question de femmes qui servaient Jésus dans ce sens général. Sans doute préparaient-elles ses repas et les lui servaient-elles; peut-être s’occupaient-elles de ses vêtements et lui rendaient-elles d’autres services personnels de ce genre (Mat. 27:55; Marc 15:41; Luc 8:3; Jean 12:2). Dans la parabole des brebis et des chèvres, Matthieu utilise le verbe diakonéô pour parler non seulement de donner à boire et à manger, mais également de visiter les malades ou les prisonniers et de leur fournir des vêtements (Mat. 25:44). Il semble que Phœbé était “ministre” dans ce sens premier.
Cenchrées était le port le plus important de la grande ville de Corinthe. C’était donc un endroit où l’on avait de nombreuses occasions de faire preuve d’hospitalité envers les personnes de passage, telles que l’apôtre Paul (Actes 18:18). Certains suggèrent que c’est en ce sens que Phœbé “en a défendu beaucoup”. Néanmoins, le terme traduit par le verbe “défendre” (prostatis) a pour sens premier “protectrice” ou “personne secourable”, de sorte qu’il ne s’agit pas simplement de quelqu’un qui
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