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Royaume de DieuAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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suite de cela qu’il a été oint de l’esprit saint de Dieu (Mat. 3:13-17). Il est ainsi devenu le Roi désigné, celui à qui le Tribunal suprême reconnaissait le “droit légal” au trône de David, un droit qui n’avait pas été exercé pendant les six siècles précédents. En outre, Jéhovah a conclu avec ce Fils bien-aimé une alliance pour un royaume céleste dans lequel il serait à la fois Roi et Prêtre, à la manière de Melchisédek, le souverain sacrificateur de l’antique Salem (Ps. 110:1-4; Luc 22:29; Héb. 5:4-6; 7:1-3; 8:1; voir ALLIANCE). En sa qualité de “postérité” d’Abraham, ce Roi-Prêtre céleste serait le principal Instrument dont Dieu se servirait pour bénir des hommes de toutes nations. — Gen. 22:15-18; Gal. 3:14; Actes 3:15.
Après avoir passé une quarantaine de jours dans le désert de Judée, Jésus, alors baptisé, a été confronté au pire ennemi de la souveraineté de Jéhovah. De diverses façons, cet adversaire spirituel lui a suggéré de transgresser la volonté et la parole révélées de Dieu. Il lui a même proposé de devenir roi de tous les royaumes de la terre sans lutte et sans souffrances, en échange d’un seul acte d’adoration devant lui. Mais Jésus a refusé, reconnaissant en Jéhovah le seul Souverain véritable, Celui de qui procède toute autorité légitime et à qui revient toute adoration. Dès lors, l’Ennemi a dû dresser d’autres plans contre le Représentant de Jéhovah par excellence. Pour ce faire, il a recouru à des agents humains, comme il l’avait fait longtemps auparavant dans le cas de Job. — Job 1:8-18; Mat. 4:1-11; Luc 4:1-13; voir Révélation 13:1, 2.
Le Royaume était ‘au milieu d’eux’
Sachant que Jéhovah était capable de le protéger et de l’aider à mener sa mission à bonne fin, Jésus a commencé son ministère en annonçant au peuple admis dans l’alliance divine: “Le temps fixé est accompli, et le Royaume de Dieu s’est approché.” (Marc 1:14). Pour mieux comprendre le sens de ce message, il n’est pas inutile de rappeler ce que Jésus a dit un jour à quelques Pharisiens, savoir: “Le Royaume de Dieu est au milieu de vous.” (Luc 17:21). À ce propos, un dictionnaire biblique (The Interpreter’s Dictionary of the Bible) remarque: “Bien que cette parole soit souvent citée pour souligner le ‘mysticisme’ ou l’‘introversion’ de Jésus, pareille interprétation repose essentiellement sur l’ancienne traduction ‘au-dedans de vous’ [Goguel et Monnier, Grosjean et Léturmy, Pirot et Clamer], qui prenait à tort ‘vous’ dans son sens individuel, tel qu’on l’entend aujourd’hui. En réalité, le ‘vous’ (υμών) est un collectif (Jésus parle aux Pharisiens, v. 17:20) (...). La thèse selon laquelle l’expression Royaume de Dieu désignerait une condition intérieure ou le salut de l’individu est infirmée par le contexte et par tout l’enseignement du N.T.” (T. II, pp. 882, 883). Puisque le mot “royaume” (basiléia) peut s’appliquer à la ‘dignité de roi’, Jésus voulait manifestement dire qu’il était lui-même au milieu d’eux en sa qualité de Représentant de Dieu, oint par son Père pour la royauté. Non seulement il était présent en tant que tel, mais encore il avait le pouvoir d’accomplir des œuvres qui reflétaient la puissance royale de Dieu et de préparer ceux qui désiraient avoir part à son Royaume. D’où la ‘proximité’ du Royaume. C’était une époque exceptionnelle.
Un gouvernement puissant
Les disciples de Jésus considéraient avec raison le Royaume comme un véritable gouvernement issu de Dieu, même s’ils ne se faisaient pas une idée juste de l’étendue de sa domination. Témoin cette confession de Nathanaël à Jésus: “Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es roi d’Israël.” (Jean 1:49). Ils connaissaient la prophétie de Daniel relative aux “saints”. (Dan. 7:18, 27.) Du reste, Jésus lui-même avait promis ouvertement à ses apôtres qu’ils seraient assis sur des “trônes”. (Mat. 19:28.) Jacques et Jean avaient émis le désir de recevoir une place privilégiée dans le gouvernement messianique. Jésus a reconnu qu’il y aurait bel et bien de telles places, tout en précisant qu’il appartenait à son Père, le Souverain suprême, de les attribuer (Mat. 20:20-23; Marc 10:35-40). Par conséquent, quoiqu’ils aient commis l’erreur de restreindre la royauté du Messie à la terre, et plus particulièrement à l’Israël naturel, comme en témoignent encore les paroles qu’ils ont prononcées le jour de l’ascension de Jésus (Actes 1:6), les disciples avaient déjà compris que le Royaume serait un gouvernement. — Voir Matthieu 21:5; Marc 11:7-10.
Par l’entremise de son représentant royal, Jéhovah a démontré de bien des manières son pouvoir souverain sur sa création terrestre. Grâce à l’esprit de Dieu, sa force agissante, le Fils était maître du vent, de la mer, de la végétation, des poissons, et même des éléments organiques qui composent la nourriture, puisqu’il a su les multiplier. Ses œuvres de puissance ont suscité chez les disciples un profond respect de l’autorité dont il était revêtu (Mat. 14:23-33; Marc 4:36-41; 11:12-14, 20-23; Luc 5:4-11; Jean 6:5-15). Les observateurs ont été encore plus impressionnés par ce que la puissance divine lui permettait de faire sur des corps humains. Effectivement, il guérissait toutes sortes d’infirmités et de maladies, depuis la cécité jusqu’à la lèpre, et il a même rendu la vie à des morts (Mat. 9:35; 20:30-34; Luc 5:12, 13; 7:11-17; Jean 11:39-47). Il envoyait les lépreux guéris aux prêtres établis selon la loi divine, mais généralement incrédules, “en témoignage pour eux”. (Luc 5:14; 17:14.) En outre, il a démontré l’empire de son Père sur les esprits. Les démons eux-mêmes reconnaissaient l’autorité et la puissance dont Jésus était investi, et plutôt que de se risquer à une épreuve de force avec lui ils préféraient obéir à ses ordres en libérant les hommes dont ils s’étaient emparés (Mat. 8:28-32; 9:32, 33; voir Jacques 2:19). Puisque Jésus avait le pouvoir d’expulser les démons par l’esprit de son Père, il était évident que le Royaume de Dieu avait ‘rejoint’ ses contemporains. — Mat. 12:25-29; voir Luc 9:42, 43.
L’ACCÈS AU ROYAUME
Jésus a fait comprendre à ses auditeurs qu’une perspective exceptionnelle s’ouvrait devant eux. À propos de son précurseur, il a déclaré: “Parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean le Baptiste; mais celui qui est un petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Mais depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est ce vers quoi les hommes avancent avec énergie [biazétaï], et ceux qui avancent avec énergie [biastaï] s’en emparent [voir Fillion; Le Livre; Os; PB (éd. 1977); Pirot et Clamer; VB]. Car tous, les Prophètes et la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean.” (Mat. 11:10-13). Ainsi, le ministère de Jean, qui était sur le point de s’achever avec l’exécution de ce dernier, marquait la fin d’une ère et le début d’une autre. D’après W. Vine, le verbe grec biazô, qui apparaît dans ce texte, évoque “un effort énergique”. (Expository Dictionary of New Testament Words, vol. III, p. 208.) À propos de Matthieu 11:12, le bibliste allemand Heinrich Meyer faisait ce commentaire: “C’est ainsi qu’est décrite la lutte âpre et sans merci pour l’accès au Royaume messianique, qui approche (...). On ne regarde plus le Royaume dans le calme de l’attente, on le recherche avec passion. Les βιασταί sont donc les croyants [et non les adversaires], ceux qui se démènent pour en prendre possession.” — P. 225.
Ainsi donc, il ne serait pas facile de devenir sujet du Royaume de Dieu. On n’y pénétrerait pas comme dans une ville sans murailles dont l’accès ne serait fermé à personne. Le Souverain, Jéhovah Dieu, en interdirait en effet l’entrée à tous ceux qui s’en montreraient indignes (voir Jean 6:44; I Corinthiens 6:9-11; Galates 5:19-21; Éphésiens 5:5). Pour y accéder, il serait nécessaire de passer par une route resserrée, de trouver la porte étroite et de continuer à chercher, à frapper et à demander pour qu’elle s’ouvre (Mat. 7:7, 8, 13, 14; voir II Pierre 1:10, 11). Il faudrait être disposé à perdre éventuellement un œil ou une main (Marc 9:43-47). Le Royaume ne serait pas une ploutocratie dans laquelle on pourrait acheter la faveur du Roi. En fait, il serait plutôt difficile à un riche (gr. plousios) d’y parvenir (Luc 18:24, 25). Ce ne serait pas non plus une forme d’aristocratie. L’importance d’un homme aux yeux de ses semblables n’entrerait pas en ligne de compte (Mat. 23:1, 2, 6-12, 33; Luc 16:14-16). Ceux qui sembleraient être les “premiers” en raison de l’abondance de leurs œuvres religieuses se révéleraient être les “derniers”, tandis que les ‘derniers seraient les premiers’ à recevoir les privilèges associés au Royaume (Mat. 19:30 à 20:16). Quoique sûrs de leur avantage, les Pharisiens estimés mais hypocrites verraient les prostituées et les collecteurs d’impôts repentis les devancer dans le Royaume de Dieu (Mat. 21:31, 32; 23:13). De fait, même s’ils appellent Jésus “Seigneur, Seigneur”, tous les hypocrites qui ne respectent pas la parole et la volonté de Dieu telle qu’elle a été révélée par le Christ entendront ce dernier leur déclarer: “Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.” — Mat. 7:15-23.
Ceux qui auraient part au règne du Christ seraient disposés à laisser de côté leurs intérêts matériels pour rechercher d’abord le Royaume et la justice de Dieu (Mat. 6:31-34). À l’instar de Jésus, le roi oint par Dieu, ils aimeraient la justice et haïraient la méchanceté (Héb. 1:8, 9). Ce seraient des hommes au cœur pur, spirituels, miséricordieux et pacifiques, bien que méprisés et persécutés par leurs semblables (Mat. 5:3-10; Luc 6:23). Le “joug” que Jésus les invitait à prendre sur eux représentait la soumission à son autorité royale. Il s’avérerait léger pour ceux qui, comme lui, se montreraient ‘doux de caractère et humbles de cœur’. (Mat. 11:28-30; voir I Rois 12:12-14; Jérémie 27:1-7.) Tout cela a dû réconforter les auditeurs de Jésus. Ils pouvaient en effet être sûrs que son règne ne se caractériserait pas par les défauts fréquents chez ceux qui s’étaient succédé jusque-là en Israël et ailleurs, mais qu’il serait totalement exempt de pression fiscale, de tyrannie et de toute forme d’exploitation (voir I Samuel 8:10-18; Deutéronome 17:15-17, 20; Éphésiens 5:5). Comme cela ressort d’un autre passage de l’Évangile, non seulement le Chef du Royaume à venir prouverait son abnégation en allant jusqu’à donner sa vie pour ses sujets, mais encore tous ceux qui lui seraient adjoints inclineraient à servir plutôt qu’à être servis. — Mat. 20:25-28; voir JÉSUS CHRIST (Ses œuvres et ses qualités personnelles).
L’absolue nécessité d’une soumission volontaire
Jésus lui-même avait le plus profond respect pour la volonté et l’autorité souveraines de son Père (Jean 5:30; 6:38; Mat. 26:39). Tant que la Loi était en vigueur, ses disciples juifs devaient la pratiquer et encourager les autres à s’y soumettre. Quiconque aurait adopté une attitude contraire n’aurait pu avoir part à son Royaume. Toutefois, il importait que le respect et l’obéissance viennent du cœur. Il ne s’agissait pas seulement de se plier à la partie formelle ou rituelle de la Loi, mais bien de vivre selon les principes fondamentaux sur lesquels elle reposait, notamment la justice, la miséricorde et la fidélité (Mat. 5:17-20; 23:23, 24). Au scribe qui avait reconnu la position unique de Jéhovah et qui avait compris que “l’aimer de tout son cœur, et de toute son intelligence, et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut bien plus que tous les holocaustes et sacrifices”, Jésus a rendu ce témoignage: “Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu.” (Marc 12:28-34). Ainsi, de bien des manières le Christ a souligné que Jéhovah recherchait exclusivement des sujets volontaires qui aimeraient sa justice et qui désireraient ardemment se placer sous sa souveraineté.
Les alliances concernant le Royaume
Au cours de la dernière soirée qu’il a passée avec ses disciples, Jésus leur a parlé d’une “nouvelle alliance” dans laquelle ils allaient être admis en vertu de son sacrifice rédempteur (Luc 22:19, 20; voir 12:32). Lui-même serait le Médiateur de cette alliance entre Jéhovah, le Souverain suprême, et ceux qui l’avaient suivi (I Tim. 2:5; Héb. 12:24). En outre, Jésus a personnellement conclu avec ses disciples une alliance “pour un royaume”, afin qu’ils aient part avec lui à sa dignité royale. — Luc 22:28-30.
Le Royaume à partir de la Pentecôte
En voyant Jésus remonter au ciel quarante jours après sa résurrection, les disciples ont commencé à comprendre que son Royaume serait céleste. Dix jours plus tard, à la Pentecôte de l’an 33, ils ont reçu la preuve qu’il avait effectivement été “élevé à la droite de Dieu” lorsqu’il a répandu l’esprit saint sur eux pour leur donner la force d’être ses témoins et les ambassadeurs de son Royaume (Luc 24:46-52; Actes 1:8, 9; 2:1-4, 29-33; II Cor. 5:20). C’est ainsi que la “nouvelle alliance” est entrée en vigueur et qu’ils sont devenus le noyau d’une nouvelle “nation sainte”, l’Israël spirituel (I Pierre 2:9, 10; Gal. 6:16; Héb. 12:22-24). Puisque le Christ était désormais assis à la droite de son Père et qu’il était Chef de sa congrégation, il était évident qu’il régnait déjà sur eux depuis la Pentecôte de l’an 33 (Éph. 5:23; Héb. 1:3; Phil. 2:9-11). Voilà pourquoi l’apôtre Paul pouvait écrire au sujet de Dieu: “Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour.” — Col. 1:13; voir Luc 22:53.
Cependant, Jésus Christ n’allait pas agir tout de suite envers ceux qui ne se soumettaient pas volontairement à lui. Il devait plutôt attendre à la droite de Dieu “jusqu’à ce que ses ennemis soient placés comme un escabeau pour ses pieds”. (Héb. 10:12, 13; Actes 2:34-36; voir Hébreux 2:8.) Il avait d’ailleurs annoncé qu’il y aurait un intervalle entre son ascension au ciel et le temps où il rendrait son jugement à l’égard de ses sujets et de ses ennemis. Il s’était pour cela comparé à un homme “de haute naissance” qui se rendait “dans un pays lointain pour se faire investir du pouvoir royal et revenir”. À son retour, il récompenserait ses fidèles serviteurs et exécuterait ses ennemis. — Luc 19:11-27.
LE ROYAUME PREND TOUT SON POUVOIR
Vers la fin du Ier siècle de notre ère, l’apôtre Jean a entrevu dans une révélation divine le temps futur où la royauté de Jéhovah connaîtrait une nouvelle expression par l’entremise de son Fils. Comme à l’époque où David avait fait monter l’Arche à Jérusalem, on pourrait alors dire que Dieu ‘a pris sa grande puissance et a commencé à régner’. Il en serait ainsi parce que son Fils et Représentant royal entrerait dans une phase spéciale et plus complète de son règne. D’où cette proclamation: “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera à tout jamais.” Jésus Christ prendrait dès lors les mesures nécessaires pour supprimer tout ce qui, au ciel et sur la terre, s’oppose à la souveraineté de Dieu. — Rév. 11:15.
La première de ces mesures touche le ciel. Il s’agit d’une victoire sur Satan et ses démons, qui sont relégués dans le voisinage de la terre. Il en résulte cette nouvelle déclaration: “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ!” (Rév. 12:1-10). Pendant la courte période de temps qui lui reste, Satan, l’Adversaire principal de Dieu, continue à réaliser la prophétie de Genèse 3:15 en faisant la guerre au “reste” de la “postérité” de la femme, aux “saints” appelés à gouverner avec le Christ (Rév. 12:13-17; voir 13:4-7; Daniel 7:21-27). Les “justes décrets” de Jéhovah sont néanmoins manifestés, et ses jugements s’abattent comme autant de plaies sur ceux qui s’opposent à lui. Elles aboutissent d’abord à la destruction de la Babylone mystique, la principale persécutrice terrestre des serviteurs de Dieu (Rév. 15:4; 16:1 à 19:6). Par la suite, le Royaume de Dieu dirigé par le Messie Jésus envoie ses armées célestes contre les rois de tous les royaumes et leurs armées dans la guerre d’Har-Maguédon, qui s’achève par leur destruction (Rév. 16:14-16; 19:11-21). C’est ainsi qu’est enfin exaucée la requête: “Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre!” (Mat. 6:10). Satan est alors jeté dans l’abîme, après quoi commence un règne de mille ans au cours duquel Jésus Christ et ceux qui sont unis à lui remplissent les fonctions de rois et de prêtres en faveur des habitants de la terre. — Rév. 20:1, 6.
L’apôtre Paul a aussi décrit la façon dont le règne du Christ s’exercerait durant la présence de celui-ci. Après avoir ressuscité ses disciples d’entre les morts, le Christ “réduit à néant tout gouvernement et toute autorité et puissance [en toute logique ceux qui s’opposent à la volonté souveraine de Dieu]”. Cela fait, “il remettra le royaume à son Dieu et Père”, en se soumettant lui-même “à Celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout pour tous”. — I Cor. 15:21-28.
Après cet événement, l’intégrité et la soumission de tous les sujets terrestres du Royaume subiront une dernière épreuve. L’adversaire de Dieu sera relâché de l’abîme. Comme en Éden, c’est la légitimité de la souveraineté divine qui sera remise en cause. C’est ce qui ressort du fait que ceux qui se laisseront séduire attaqueront “le camp des saints et la ville bien-aimée”. Puisque la question de la souveraineté aura été définitivement tranchée, le Tribunal céleste ne laissera pas la rébellion se prolonger. Tous ceux qui ne seront pas restés fidèlement attachés à Dieu ne pourront recourir à l’assistance rédemptrice de Jésus Christ. Jéhovah Dieu sera aussi “tout” pour eux, car son jugement sera sans appel et sans médiation. Tous les rebelles, hommes ou esprits, subiront la peine de la “seconde mort”, la destruction. — Rév. 20:7-15.
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RubenAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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RUBEN
(“vois, un fils!”).
1. Le premier des douze fils de Jacob. Sa mère, Léa, était la femme de Jacob la moins favorisée; c’est elle qui nomma son fils Ruben. “C’est que, dit-elle, Jéhovah a regardé ma misère, parce que maintenant mon mari commencera à m’aimer.” (Gen. 29:30-32; 35:23; 46:8; Ex. 1:1, 2; I Chron. 2:1). Comme Jéhovah continua à montrer de la faveur à Léa, Ruben et ses cinq frères germains (Siméon, Lévi, Juda, Issacar et Zabulon) constituèrent la moitié des premiers chefs de tribu d’Israël; les six autres (Joseph, Benjamin, Dan, Nephtali, Gad et Aser) étaient les demi-frères de Ruben. — Gen. 35:23-26.
Ruben manifesta certaines de ses qualités quand il persuada ses neuf frères de jeter Joseph dans une citerne vide plutôt que de le tuer. Ruben se proposait d’aller secrètement délivrer Joseph (Gen. 37:18-30). Plus de vingt ans après, ces mêmes frères se trouvaient en Égypte, accusés d’espionnage. Ils pensaient alors que leur détresse était la conséquence du mal qu’ils avaient fait à Joseph. Ruben leur rappela qu’il n’avait pas participé à leur complot contre la vie de Joseph (Gen. 42:9-14, 21, 22). Quand Jacob refusa de laisser Benjamin accompagner ses frères lors de leur deuxième voyage en Égypte, ce fut encore Ruben qui offrit ses deux fils comme garants et dit: “Tu pourras [les] faire mourir (...) si je ne te (...) ramène pas [Benjamin].” — Gen. 42:37.
Étant le fils premier-né de Jacob, Ruben avait naturellement les droits du premier-né de la famille. Il pouvait prétendre à deux parts des biens que son père laisserait. Peu avant la mort de Jacob, quand celui-ci bénit ses fils, la question suivante se posait: Ruben allait-il pouvoir jouir de ces droits de premier-né? En outre, comme chef de famille, le patriarche Jacob faisait fonction de prêtre pour sa maisonnée tout entière. Il offrait des sacrifices sur l’autel familial et dirigeait les siens pour la prière et pour l’instruction religieuse. En tant que père, il était aussi l’administrateur de toute la famille, de tous ses serviteurs, de son bétail et de ses propriétés. Ruben allait-il assumer ces responsabilités?
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