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  • LA SAGESSE DIVINE
  • “La sagesse de Dieu en un saint secret”
  • LA SAGESSE HUMAINE: LARGE OU RESTREINTE, CHARNELLE OU SPIRITUELLE
  • Quelques sages de l’Antiquité
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  • “La sagesse du monde” et la sagesse du saint secret de Dieu
  • Une guerre spirituelle
  • L’ACQUISITION DE LA VRAIE SAGESSE
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Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
ad p. 1339-1342

SAGESSE

La notion de sagesse est surtout exprimée par l’hébreu ḥokhmah (du verbe ḥakham), le grec sophia et leurs dérivés. Il convient toutefois de mentionner aussi le mot hébreu toushiyah, qui emporte une idée de réalisation concrète et qui peut se traduire par “sagesse pratique”, ainsi que les vocables grecs phronêsis et phronimos (de phrên, “esprit” au sens de siège de l’intelligence), lesquels se rattachent à la raison, à la “prudence” ou à la “sagesse pratique”.

Dans leur Commentaire de l’Ancien Testament (Cantique des cantiques et Ecclésiaste, p. 230), Keil et Delitzsch donnent pour sens premier de ḥokhmah “solidité, densité”. Selon eux, ce terme désigne dans l’abstrait une “solide connaissance de ce qui est vrai et juste”. Dans la Bible, la sagesse évoquée par l’hébreu ḥokhmah ou par le grec sophia s’identifie avant tout avec un bon jugement fondé sur la connaissance et l’intelligence. Il s’agit de la capacité d’utiliser efficacement sa connaissance et son intelligence pour résoudre un problème, éviter ou prévenir un danger, atteindre un objectif ou donner de bons conseils. “La sagesse est apparue juste [littéralement “a été justifiée”] de par tous ses enfants [ou “de par ses œuvres”].” (Luc 7:35; Mat. 11:19, Kingdom Interlinear Translation). Cette qualité s’oppose à la sottise, à la stupidité et à la folie, comme en témoigne son emploi dans les Écritures. — Deut. 32:6; Prov. 11:29; Eccl. 6:8.

La sagesse suppose donc une certaine largeur de connaissance et une certaine profondeur d’intelligence. C’est de là que le sage tire la raison et le bon jugement qui le caractérisent. Comme il ‘conserve avec soin la connaissance’, celle-ci constitue chez lui un fonds dans lequel il peut puiser (Prov. 10:14). Si “la sagesse est la chose principale”, la Bible n’en formule pas moins cette recommandation: “Avec tout ce que tu acquiers, acquiers l’intelligence.” (Prov. 4:5-7). L’intelligence (terme large qui englobe souvent le discernement et la perspicacité) renforce la sagesse, car elle contribue grandement à la prudence et à la prévoyance, qui appartiennent à la sagesse. La prudence est liée à la maîtrise de soi, à la pondération et à la retenue. Ainsi, l’“homme avisé [phronimos]” a construit sa maison sur la masse rocheuse, car il envisage la possibilité d’une tempête, tandis que l’homme stupide bâtit sur le sable et va au-devant du malheur. — Mat. 7:24-27.

L’intelligence affermit la sagesse de bien d’autres façons encore. Quelqu’un peut obéir à un commandement de Dieu parce qu’il reconnaît qu’il est normal d’agir ainsi. Partant, il fait preuve de sagesse. Toutefois, s’il comprend la raison d’être de ce commandement, le but dans lequel il a été énoncé et les bienfaits qui en découlent, cela le confortera beaucoup dans sa résolution de persévérer dans la voie de la sagesse (Prov. 14:33). En Proverbes 21:11 nous lisons: “Quand on rend perspicace le sage, il reçoit de la connaissance.” Le sage accorde du prix à la perspicacité (une forme d’intelligence), et il est heureux de recevoir tous les renseignements qui lui donneront une vision plus claire des causes et des circonstances qui n’apparaissent pas toujours à première vue. Ce faisant, il “reçoit de la connaissance” quant à ce qu’il doit faire. En d’autres termes, il sait quelle conclusion tirer et quelle solution apporter au problème. — Voir Proverbes 9:9; Ecclésiaste 7:25; 8:1; Ézéchiel 28:3.

LA SAGESSE DIVINE

Au sens absolu, toute sagesse réside en Jéhovah Dieu, “seul sage”. (Rom. 16:27; Rév. 7:12.) Avoir la connaissance, c’est être au courant des faits. Or le Créateur, qui est “depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis” (Ps. 90:1, 2), connaît tout ce qu’on peut connaître de la nature, de la structure et de l’histoire de l’univers. Les lois et les cycles physiques sur lesquels l’homme se fonde dans ses recherches et sans lesquels il ne pourrait rien entreprendre, faute d’une base solide pour construire, émanent tous de Lui (Job 38:34-38; Ps. 104:24; Prov. 3:19; Jér. 10:12, 13). Logiquement, les normes morales du Créateur sont encore plus nécessaires à notre jugement, à la stabilité et à la réussite de notre vie (Deut. 32:4-6). Rien n’échappe à son intelligence (És. 40:13, 14). Bien qu’il puisse laisser se développer et même prospérer pendant un certain temps des situations qui sont contraires à sa justice, il maîtrise l’avenir qui finira par être totalement conforme à sa volonté, de sorte que sa parole ‘aura assurément du succès’. (És. 55:8-11; 46:9-11.) Pour toutes ces raisons, il est évident que “la crainte de Jéhovah est le début de la sagesse”. — Prov. 9:10.

“La sagesse de Dieu en un saint secret”

La rébellion qui a éclaté en Éden était un défi lancé à la sagesse de Dieu. La façon dont le Créateur allait employer sa sagesse pour mettre fin à la rébellion et à ses effets, pour rétablir la paix, l’harmonie et l’ordre au sein de sa famille universelle, constituait “un saint secret”, “la sagesse cachée que Dieu, avant les systèmes de choses [ceux qui se sont échafaudés au cours de l’histoire de l’homme hors de l’Éden], a destinée par avance”. (I Cor. 2:7.) Les grandes lignes de ce saint secret transparaissaient dans les relations de Dieu avec ses serviteurs fidèles au fil des siècles et dans Ses promesses. Ce saint secret était préfiguré et symbolisé par l’alliance de la Loi que Dieu avait conclue avec Israël, et notamment par la prêtrise et les sacrifices. Il en était également question dans une foule de visions et de prophéties.

Finalement, après plus de quatre mille ans, la sagesse de ce saint secret a été pleinement révélée en Jésus Christ (Éph. 1:8-11; Col. 1:26-28). Dieu montra qu’il avait décidé de payer la rançon nécessaire au salut des humains obéissants et qu’il se proposait d’établir son Royaume ou Gouvernement, lequel serait dirigé par son Fils et mettrait fin à la méchanceté. Puisque tout le dessein de Dieu est fondé et centré sur son Fils, Jésus Christ “est devenu pour nous [chrétiens] sagesse venant de Dieu”. (I Cor. 1:30.) “En lui sont soigneusement cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.” (Col. 2:3). C’est seulement par l’entremise du Christ, le “principal Instrument de la vie”, et en exerçant la foi en lui qu’il est possible de parvenir au salut et à la vie (Actes 3:15; Jean 14:6; II Tim. 3:15). Tout prétendu sage qui ne tient pas compte de Jésus et qui ne fonde pas solidement son jugement sur le dessein de Dieu, tel qu’il a été révélé en Christ, ne possède donc pas la vraie sagesse. — Voir JÉSUS CHRIST (Son rôle essentiel dans le dessein de Dieu).

LA SAGESSE HUMAINE: LARGE OU RESTREINTE, CHARNELLE OU SPIRITUELLE

Le livre des Proverbes personnifie la sagesse sous les traits d’une femme qui invite tout le monde à accepter ce qu’elle offre. Ces textes et d’autres révèlent que la sagesse se compose de nombreux éléments: la connaissance, l’intelligence (y compris la perspicacité et le discernement), la capacité de réflexion, l’expérience, la diligence, la sagacité (qui s’oppose à la crédulité et à la naïveté [Prov. 14:15, 18]) et le bon jugement. Toutefois, puisque la vraie sagesse commence avec la crainte de Jéhovah (Ps. 111:10; Prov. 9:10), il va de soi qu’elle dépasse la sagesse ordinaire. Elle suppose un respect des valeurs élevées comme la droiture, la justice et la soumission à la vérité (Prov. 1:2, 3, 20-22; 2:2-11; 6:6; 8:1, 5-12). Évidemment, toute sagesse ne répond pas à ces critères, tant s’en faut.

La sagesse humaine, en effet, est toujours relative, jamais absolue. Certes, l’homme peut accéder à une certaine sagesse par lui-​même, encore qu’il doive pour cela utiliser l’intelligence dont Dieu (qui a même donné aux animaux une sorte de sagesse instinctive [Job 35:11; Prov. 30:24-28]) l’a doté à l’origine. Il peut apprendre par l’observation et l’expérience de la création. Ce genre de sagesse peut revêtir diverses formes et être plus ou moins étendue. Le grec sophia désigne le savoir-faire souvent professionnel, administratif, politique ou commercial, ou encore une connaissance approfondie de telle ou telle branche de la science humaine. Dans le même ordre d’idées, les termes hébreux ḥokhmah et ḥakham s’appliquent à l’‘habileté’ des matelots et des calfats (Ézéch. 27:8, 9; voir Psaume 107:23, 27), des ouvriers de la pierre et du bois (I Chron. 22:15) ainsi que d’autres artisans, qui avaient parfois beaucoup de talent pour une grande variété d’ouvrages (I Rois 7:14; II Chron. 2:7, 13, 14). Le sculpteur qui fabrique des idoles reçoit le même qualificatif (És. 40:20; Jér. 10:3-9). La sagacité du monde des affaires est également une forme de sagesse. — Ézéch. 28:4, 5.

L’homme peut avoir ces différents types de sagesse sans pour autant posséder la sagesse spirituelle exaltée par les Écritures. Cependant, l’esprit de Dieu peut rehausser certaines formes de sagesse humaine lorsque celles-ci s’avèrent utiles à la réalisation de son dessein. Ainsi, son esprit a ‘rempli de sagesse et d’intelligence’ les hommes et les femmes qui ont construit le tabernacle, fabriqué son mobilier et tissé les vêtements des prêtres. Son esprit ne leur a pas seulement permis de comprendre ce qu’on attendait d’eux ni de savoir comment le réaliser. Il leur a aussi donné le talent, le goût, la perspicacité et le jugement dont ils avaient besoin pour concevoir et produire des œuvres magnifiques. — Ex. 28:3; 31:3-6; 35:10, 25, 26, 31, 35; 36:1, 2, 4, 8.

Quelques sages de l’Antiquité

Grâce à l’esprit de Dieu, Joseph montra tant de prévoyance et de sagesse que le pharaon d’Égypte en fit son premier ministre (Gen. 41:38-41; Actes 7:9, 10). “Moïse [avait] été instruit dans toute la sagesse des Égyptiens”, et “il était puissant dans ses paroles et ses actions” avant même que Dieu ne fasse de lui son porte-parole. Toutefois, en dépit de cette sagesse et de ses capacités naturelles, il ne remplissait pas encore les conditions requises pour participer à la réalisation du dessein divin. Après avoir tenté une première fois, à quarante ans, de procurer du soulagement à ses frères israélites, Moïse a dû attendre quarante autres années et devenir un homme sage pour faire sortir son peuple de l’Égypte. — Actes 7:22-36; voir Deutéronome 34:9.

Salomon était déjà sage avant d’entrer en possession de la royauté (I Rois 2:1, 6, 9). Pourtant, dans une prière il a reconnu humblement n’être “qu’un petit garçon”, et il a demandé à Jéhovah de l’aider à juger son peuple. En retour, il a reçu “un cœur sage et intelligent”, plus qu’aucun autre roi de Juda (I Rois 3:7-12). Sa sagesse surpassait celle, pourtant réputée, des Orientaux et des Égyptiens, à tel point que les rois et leurs représentants affluaient à Jérusalem pour s’instruire à son contact (I Rois 4:29-34; 10:1-9, 23-25). Certaines femmes de l’Antiquité étaient également connues pour leur sagesse. — II Sam. 14:1-20; 20:16-22; voir Juges 5:28, 29.

Vanité de la sagesse humaine

Ainsi que Salomon l’a constaté, si la sagesse humaine procure un certain nombre de bienfaits, y compris des compétences qui entraînent souvent la prospérité matérielle, elle ne peut engendrer le vrai bonheur, ni même une satisfaction durable. Le sage meurt avec le stupide, sans savoir ce qu’il adviendra de ses biens, et sa sagesse disparaît avec lui dans la tombe (Eccl. 2:3-11, 16, 18-21; 4:4; 9:10; voir Psaume 49:10). Même de son vivant, “temps et événements imprévus” le privent parfois de nécessités aussi essentielles que la nourriture, à cause d’un malheur inattendu par exemple (Eccl. 9:11, 12). Qui plus est, par sa sagesse l’homme est incapable de comprendre “l’œuvre du vrai Dieu”. Il ne peut obtenir une connaissance solide de la solution aux grands problèmes de l’humanité. — Eccl. 8:16, 17; voir Job chapitre 28.

Salomon ne dit pas que la sagesse humaine est totalement inutile. Par rapport à la sottise, qu’il a aussi étudiée, l’avantage de la sagesse correspond à ‘celui de la lumière sur les ténèbres’. En effet, les yeux des sages sont “dans sa tête”, au service de ses facultés intellectuelles qui, à leur tour, nourrissent son cœur, tandis que le stupide ne réfléchit pas assez à ce qu’il voit pour comprendre (Eccl. 2:12-14; voir Proverbes 17:24; Matthieu 6:22, 23). La sagesse protège plus efficacement que l’argent (Eccl. 7:11, 12). Toutefois, Salomon a souligné que sa valeur était toute relative, et qu’elle dépendait entièrement de sa conformité à la sagesse et au dessein de Dieu (Eccl. 2:24; 3:11-15, 17; 8:12, 13; 9:1). Il est possible de tomber dans un excès de sagesse, de se lancer dans une recherche qui dépasse les limites de l’imperfection, au point de s’autodétruire (Eccl. 7:16; voir 12:12). En revanche, à celui qui sert Dieu docilement et qui sait se contenter de la nourriture, de la boisson et des bonnes choses qui résultent de son travail, Dieu donnera ‘la sagesse, la connaissance et l’allégresse’ dont il a besoin. — Eccl. 2:24-26; 12:13.

“La sagesse du monde” et la sagesse du saint secret de Dieu

Au Ier siècle, les Grecs étaient réputés pour leur culture, leur connaissance, leurs écoles et leurs groupes philosophiques. C’est sans doute pour cette raison que Paul met l’expression ‘Grecs et Barbares’ en parallèle avec les mots ‘sages et insensés’. (Rom. 1:14.) Toutefois, comme il l’a attesté aux chrétiens de Corinthe (en Grèce), le christianisme ne dépend pas de la “sagesse [sophian] du monde”, c’est-à-dire du monde des hommes éloigné de Dieu (voir MONDE [Le monde éloigné de Dieu]), et il ne se caractérise pas particulièrement par cette forme de sagesse. Cela ne signifie pas qu’il n’y ait rien d’utile ou de bénéfique dans les multiples facettes de la sagesse du monde. Paul a lui-​même fait usage de l’habileté qu’il avait acquise comme fabricant de tentes. Il lui est aussi arrivé de citer des auteurs profanes pour illustrer certains aspects de la vérité (Actes 18:2, 3; 17:28, 29; Tite 1:12). Toutefois, dans leur ensemble, les façons de voir, l’optique, les méthodes, les critères et les objectifs du monde et de sa philosophie ne s’accordaient pas avec la vérité et s’opposaient dès lors au “saint secret” de la sagesse de Dieu.

C’est ainsi que dans sa sagesse le monde a rejeté comme sottise le Christ envoyé par Dieu. Ses chefs avaient beau être des administrateurs capables et perspicaces, ils étaient allés jusqu’à ‘attacher sur un poteau le Seigneur glorieux’. (I Cor. 1:18; 2:7, 8.) Cependant, Dieu prouvait désormais la sottise de la sagesse du monde et faisait honte aux sages en utilisant ce qu’ils considéraient comme “une chose sotte de Dieu” et des personnes qu’ils jugeaient ‘sottes, faibles et viles’ pour réaliser son dessein infaillible (I Cor. 1:19-28). Paul a rappelé aux chrétiens de Corinthe que “la sagesse de ce système de choses, (...) celle des chefs de ce système de choses”, serait réduite à néant. Cette sagesse n’avait donc pas sa place dans le message spirituel qu’il répandait (I Cor. 2:6, 13). Il a également mis les chrétiens de Colosses en garde contre le piège de “la philosophie [philosophias, littéralement “amour de la sagesse”]” et contre les “vaines tromperies” de “la tradition des hommes”. — Col. 2:8; voir les versets 20 à 23 2:20-23.

Dès lors, peu importe la sagesse qu’on a pu acquérir dans le présent monde, qu’il s’agisse de compétences professionnelles, d’habileté dans les domaines commercial et administratif, d’instruction scientifique ou philosophique, la règle suivante s’applique: “Si quelqu’un parmi vous pense être sage dans ce système de choses, qu’il devienne sot pour devenir sage.” (I Cor. 3:18). La seule chose dont on puisse être fier, c’est ‘d’être perspicace et de connaître Jéhovah, Celui qui exerce la bonté de cœur, l’équité et la justice sur la terre’, car c’est à cela que Dieu prend plaisir. — Jér. 9:23, 24; I Cor. 1:31; 3:19-23.

Une guerre spirituelle

L’apôtre Paul comptait sur la sagesse divine pour mener une guerre spirituelle contre ceux qui menaçaient de corrompre les congrégations chrétiennes, et notamment celle de Corinthe (I Cor. 5:6, 7, 13; II Cor. 10:3-6; voir 6:7). Il souscrivait à cette parole de l’Ecclésiaste: “La sagesse vaut mieux que des instruments de combat, et un seul pécheur peut détruire beaucoup de bien.” (Eccl. 9:18; 7:19). Quand il parle de “renverser des forteresses” (II Cor. 10:4), il reprend l’idée qui se dégage de Proverbes 21:22 selon la Septante grecque. Il savait que les hommes ont tendance à prêter surtout attention à ceux qui en imposent par leur talent, par leur personnalité ou par leur éloquence. Il n’ignorait pas que les paroles prononcées “dans le calme” par un homme “nécessiteux mais sage” sont souvent laissées de côté au profit de discours qui paraissent plus puissants (voir Ecclésiaste 9:13-17). Du reste, Jésus lui-​même qui n’avait pas sur la terre la richesse et la gloire de Salomon, mais qui possédait une sagesse infiniment supérieure à la sienne, avait été méprisé par les chefs et par le peuple. — Voir Matthieu 12:42; 13:54-58; És. 52:13-15; 53:1-3.

L’ACQUISITION DE LA VRAIE SAGESSE

Un proverbe déclare: “Achète la vérité elle-​même et ne la vends pas — la sagesse, et la discipline, et l’intelligence.” (Prov. 23:23). Jéhovah, la Source de la vraie sagesse, la donne avec générosité à tous ceux qui la recherchent sincèrement, qui la demandent avec foi et qui éprouvent une crainte pieuse et saine de sa personne (Prov. 2:1-7; Jacq. 1:5-8). Toutefois, celui qui poursuit la sagesse doit consacrer du temps à l’étude de la Parole de Dieu afin de se familiariser avec ses commandements, ses lois, ses avertissements et ses conseils, réfléchir sur ses actes et ses manières d’agir, puis en tenir compte dans sa vie (Deut. 4:5, 6; Ps. 19:7; 107:43; 119:98-101; Prov. 10:8; voir II Timothée 3:15-17). Il rachètera sagement le temps favorable. En période de méchanceté, il ne se montrera pas déraisonnable, mais il continuera “à comprendre quelle est la volonté de Jéhovah”. (Éph. 5:15-20; Col. 4:5, 6.) Il lui faudra aussi cultiver une foi inébranlable pour être convaincu que la puissance de Dieu est invincible, que sa volonté s’accomplira inéluctablement et qu’il ne manquera pas de tenir ses promesses en récompensant ses fidèles (Héb. 11:1, 6; I Cor. 15:13, 14, 19). C’est là le seul moyen de prendre de bonnes décisions sans être influencé par la crainte, l’avidité, le désir de la chair et d’autres sentiments néfastes. — Prov. 2:6-16; 3:21-26; 8:34-36; 13:14; 24:13, 14; És. 33:2, 6.

Le rôle du cœur et celui de l’esprit

L’intelligence compte évidemment pour beaucoup dans l’acquisition de la sagesse. Toutefois, le cœur, auquel se rattachent surtout nos motivations et nos sentiments, joue un rôle plus important encore (Ps. 49:3, 4; Prov. 14:33). Le serviteur de Dieu veut avoir “la sagesse pure” au ‘secret de lui-​même’, afin de diriger sa vie avec des motivations sages (voir Psaume 51:6, 10; 90:12). “Le cœur du sage est à sa droite [prêt à l’aider et à le protéger dans des moments critiques (voir Psaume 16:8; 109:31)], mais le cœur du stupide à sa gauche [il ne lui donne pas la bonne motivation dont il aurait besoin].” (Eccl. 10:2, 3; voir Proverbes 17:16; Romains 1:21, 22). L’homme vraiment sage a formé et discipliné son cœur pour qu’il lui donne de bonnes motivations (Prov. 23:15, 16, 19; 28:26). En quelque sorte, il a écrit les commandements et la loi de la justice ‘sur la tablette de son cœur’. — Prov. 7:1-3; 2:2, 10.

L’expérience et les bonnes compagnies

L’expérience est un facteur de sagesse non négligeable. Jésus lui-​même “progressait en sagesse” à mesure que passaient ses années d’enfance (Luc 2:52). Moïse a choisi comme chefs des hommes “sages, et avisés, et expérimentés”. (Deut. 1:13-15.) Bien qu’on puisse acquérir une certaine sagesse en assistant à un châtiment ou en le subissant soi-​même (Prov. 21:11), on l’obtiendra plus sûrement et plus vite en profitant de l’expérience de ceux qui sont déjà sages et en préférant leur compagnie à celle des “inexpérimentés”. (Prov. 9:1-6; 13:20; 22:17, 18; voir II Chroniques 9:7.) Les personnes âgées sont plus susceptibles de manifester une telle sagesse, surtout si elles possèdent l’esprit de Dieu (Job 32:7-9). Cela s’est vérifié lorsque Roboam a accédé au trône (I Rois 12:5-16). Cependant, “mieux vaut un enfant [ou un homme relativement jeune] nécessiteux mais sage qu’un roi vieux mais stupide, qui n’en sait pas assez pour être encore averti”. — Eccl. 4:13-15.

C’est aux portes de la ville (aux abords desquelles se trouvaient souvent des places publiques) que les anciens prodiguaient leurs conseils et rendaient leurs décisions judiciaires avec sagesse (voir Proverbes 1:20, 21; 8:1-3). Les stupides ne se faisaient généralement pas entendre à cet endroit (que ce soit pour solliciter la sagesse ou pour la dispenser). Ils préféraient passer leur temps à bavarder ailleurs (Prov. 24:7). Bien que la fréquentation des sages entraîne des réprimandes et parfois même des blâmes, elle est de loin préférable aux chants et aux rires des stupides (Eccl. 7:5, 6). Celui qui s’isole dans son point de vue étroit et borné sur l’existence et dans ses désirs égoïstes finit pas s’engager dans une voie contraire à toute sagesse pratique. — Prov. 18:1.

Le comportement et les paroles du sage

En Proverbes 11:2 il est écrit que “la sagesse est avec les modestes”. De son côté, Jacques parle de la “douceur qui appartient à la sagesse”. (Jacq. 3:13.) La jalousie, les querelles, la vantardise et l’obstination sont autant de preuves que quelqu’un n’a pas la vraie sagesse et qu’il se laisse plutôt guider par une sagesse “terrestre, animale, démoniaque”. La vraie sagesse, en effet, est “pacifique, raisonnable, disposée à obéir”. (Jacq. 3:13-18.) “Dans la bouche du sot il y a la baguette de l’arrogance, mais les lèvres des sages les garderont.” Ces derniers ont la sagesse de se garder des paroles présomptueuses, blessantes ou irréfléchies (Prov. 14:3; 17:27, 28; Eccl. 10:12-14). De la langue et des lèvres des sages sortent des propos mûrement réfléchis, bénéfiques, apaisants et agréables (Prov. 12:18; 16:21; Eccl. 12:9-11; Col. 3:15, 16). Au lieu de susciter des disputes, ils essaient de rétablir le calme et de ‘gagner des âmes’ par une persuasion empreinte de sagesse. — Prov. 11:30; 15:1-7; 16:21-23; 29:8.

La sagesse dans le cadre familial

La sagesse édifie une maisonnée, pas seulement le bâtiment, mais la famille et sa vie commune (Prov. 24:3, 4; voir Proverbes 3:19, 20; Psaume 104:5-24). Les parents sages ne retiennent pas la baguette et la réprimande, mais par la discipline et des conseils ils protègent leurs enfants de la délinquance (Prov. 29:15). L’épouse sage contribue grandement au succès et au bonheur de la famille (Prov. 14:1; 31:26). Les enfants qui se soumettent sagement à la discipline de leurs parents procurent joie et honneur à leur famille, en défendant sa réputation contre les accusations et les calomnies, et en manifestant devant tous la sagesse de l’éducation que leur a donnée leur père. — Prov. 10:1; 13:1; 15:20; 23:24, 25; 27:11.

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