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Parole (La)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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quand il a déclaré: “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.” (Gen. 1:26). C’est pourquoi Jean a ajouté: “Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par son entremise et, en dehors de lui, pas même une seule chose ne vint à l’existence.” — Jean 1:2, 3.
D’autres passages de la Bible démontrent à l’évidence que la Parole était l’instrument divin par lequel toutes les autres choses ont été faites. Par exemple, nous lisons: “Il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses (...); et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’entremise de qui sont toutes choses.” (I Cor. 8:6). La Parole, le Fils de Dieu, est “le commencement de la création de Dieu”. Il est également décrit comme “le premier-né de toute création; parce que par son entremise toutes les autres choses ont été créées dans les cieux et sur la terre”. — Rév. 3:14; Col. 1:15, 16.
Son ministère terrestre et sa glorification au ciel
Par la suite, un changement important s’est produit. Jean explique: “Ainsi la Parole devint chair et résida parmi nous [sous la forme du Seigneur Jésus Christ], et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle qui appartient à un fils unique de la part d’un père.” (Jean 1:14). Lorsqu’elle est devenue chair, la Parole est devenue visible, audible et tangible pour ceux qui ont été ses contemporains lors de son séjour terrestre. C’est ainsi que des hommes ont pu être en contact direct avec “la parole de vie”, parole que Jean présente comme “ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché”. — I Jean 1:1-3.
Après sa glorification, le Seigneur Jésus Christ a continué de porter le titre “la Parole”. C’est ce qu’indique Révélation 19:11-16 où, décrivant une vision céleste, Jean déclare avoir contemplé un cheval blanc dont le cavalier était appelé “Fidèle et Vrai”, et “La Parole de Dieu”. De plus, il ajoute que “sur son vêtement de dessus, oui, sur sa cuisse, un nom [était] écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs”.
Pourquoi “la Parole”?
En règle générale, un titre décrit la fonction de celui qui le porte. Ainsi en était-il du titre Kal Hatze, “la voix ou la parole du roi”, qui était conféré jadis à un fonctionnaire abyssinien. À la suite des voyages qu’il a faits de 1768 à 1773, James Bruce expliquait que le Kal Hatze se tenait près d’une fenêtre masquée par un rideau, à travers laquelle le roi lui parlait sans être vu. Après quoi il transmettait le message aux personnes concernées. C’est ainsi que le Kal Hatze était la parole ou la voix du roi d’Abyssinie.
Souvenez-vous également que Dieu a donné une “parole” ou une “bouche” à Moïse en la personne d’Aaron. Voici ce qu’il a dit: “Il devra parler au peuple pour toi; et il arrivera sans faute qu’il te servira de bouche et que tu lui serviras de Dieu.” — Ex. 4:16.
C’est sans doute d’une manière analogue que le Fils premier-né de Dieu a servi de Parole, de Bouche ou de Porte-parole à son Père, le grand Roi d’éternité. Il était le canal de communication par lequel Dieu transmettait des renseignements et des instructions à ses autres fils spirituels et humains. Il est raisonnable de penser qu’avant la venue de Jésus sur la terre Dieu a souvent employé la Parole comme porte-parole angélique pour communiquer avec les hommes (Gen. 16:7-11; 22:11; 31:11; Ex. 3:2-5; Juges 2:1-4; 6:11, 12; 13:3). Dans le même ordre d’idées, l’ange qui guidait les Israélites dans le désert et qui ‘avait en lui le nom de Jéhovah’ était peut-être la Parole, le Fils de Dieu. — Ex. 23:20-23.
Jésus a continué à jouer le rôle de Parole ou de Porte-parole de son Père au cours de son ministère terrestre. Témoin cette remarque de sa part: “Je n’ai pas parlé de mon propre mouvement, mais le Père, qui m’a envoyé, m’a donné lui-même un commandement quant à ce que je devais dire et exprimer (...). Ainsi donc, les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites.” — Jean 12:49, 50; 14:10; 7:16, 17.
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PAROLE PROVERBIALE
Le terme hébreu traduit par “parole proverbiale” dérive, pense-t-on généralement, d’une racine qui signifie “être semblable”. Effectivement, beaucoup de paroles proverbiales sont des images ou des comparaisons. Certains biblistes établissent un rapport entre l’expression “parole proverbiale” et le verbe “dominer”. Elle serait donc parfois la déclaration d’un chef, une expression de puissance ou une indication de supériorité intellectuelle. Cette façon de voir est en harmonie avec le fait que le roi Salomon, connu pour sa sagesse, a pu “prononcer trois mille proverbes” et consigner nombre de ces déclarations proverbiales. — I Rois 4:32.
Chez les Israélites, des expressions populaires, ou fréquemment employées, étaient pleines de signification à cause des circonstances dans lesquelles elles avaient été prononcées. En général, ces paroles proverbiales étaient très concises (I Sam. 10:12). Cependant, toutes n’exprimaient pas un bon point de vue, et il y en avait que Jéhovah désapprouvait nettement. — Ézéch. 12:22, 23; 18:2, 3.
Certaines paroles proverbiales étaient devenues des expressions courantes qui étaient employées pour railler ou mépriser telle ou telle personne (Hab. 2:6). En pareil cas, l’objet de mépris, une personne ou une chose, devenait lui-même une “parole proverbiale”.
Toutes les paroles proverbiales ne sont pas exprimées en une ou deux phrases courtes et vigoureuses. En Ésaïe, au chapitre 14, on en trouve une plus longue. Elle dépeint de façon vivante et avec des comparaisons appropriées les conséquences désastreuses de l’orgueil du roi de Babylone. De façon mordante et sarcastique, le prophète couvre de ridicule celui qui se prenait pour “le brillant, fils de l’aurore”.
Quand l’image ou la comparaison contenue dans la parole proverbiale était au premier abord plutôt obscure ou difficile à comprendre, on pouvait parler de cette dernière comme d’une énigme (Ps. 78:2). C’était le cas de la parole proverbiale qu’Ézéchiel, inspiré par Dieu, a prononcée à l’intention d’Israël. Le prophète compare cette nation, dans ses agissements avec Babylone et l’Égypte, à une vigne qui est plantée par un aigle, mais qui, plus tard, étend avidement ses racines vers un autre aigle. — Ézéch. 17:2-18.
Certaines déclarations proverbiales, comme celles de Job, étaient présentées en style poétique (Job 27:1; 29:1). Les idées que Job a exprimées sous l’inspiration de Dieu n’ont pas été écrites dans le style concis caractéristique de la plupart des proverbes. Elles ont été développées dans un langage symbolique sous la forme de poèmes riches en enseignement.
Dieu a également poussé Balaam à proférer une série de déclarations proverbiales, exprimées elles aussi dans une forme poétique (Nomb. 23:7, 18; 24:3, 15, 20, 21, 23). Loin de prononcer la moindre malédiction contre les Israélites dans ces déclarations proverbiales, Balaam “les a bénis jusqu’à passer la mesure”, alors qu’il a prophétisé le malheur contre d’autres peuples (Nomb. 23:11). Ici, l’aspect proverbial ne provient pas d’une quelconque répétition populaire des déclarations de Balaam ni du fait que celles-ci étaient des expressions concises de sagesse. Elles ont plutôt été qualifiées de proverbiales à cause de leur puissance, de leur profonde signification, et en raison de la variété des images et des comparaisons qu’offrent certaines de ces déclarations.
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