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MinistreÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
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de recommandation ou de référence. Leur “ lettre ” de recommandation, ce sont les personnes qu’ils ont instruites et formées pour qu’elles deviennent, comme eux, ministres de Christ. L’apôtre Paul dit à ce sujet : “ Se pourrait-il que, comme certains hommes, nous ayons besoin de lettres de recommandation pour vous ou de vous ? C’est vous-mêmes qui êtes notre lettre, inscrite sur nos cœurs, connue et lue par tous les humains. Car il est manifeste que vous êtes une lettre de Christ écrite par nous comme ministres, inscrite non avec de l’encre, mais avec l’esprit d’un Dieu vivant, non sur des tablettes de pierre, mais sur des tablettes de chair, sur des cœurs. ” (2Co 3:1-3). L’apôtre montre ici l’amour, l’attachement, l’affection et l’intérêt chaleureux que le ministre chrétien témoigne à ceux qu’il sert, car ils sont ‘ inscrits sur le cœur [du ministre] ’.
Ainsi, après être monté au ciel, Christ fit des “ dons en hommes ” à la congrégation chrétienne. Au nombre de ces dons figuraient les apôtres, les prophètes, les évangélisateurs, les bergers et les enseignants, donnés “ pour le redressement des saints, pour une œuvre ministérielle, pour la construction du corps du Christ ”. (Éph 4:7-12.) C’est de Dieu que leur vient la capacité de ministres. — 2Co 3:4-6.
La Révélation donnée à l’apôtre Jean montre “ une grande foule que personne ne pouvait compter, de toutes nations et tribus et peuples et langues ”. Contrairement aux frères oints de Jésus Christ, il n’est pas dit de ces humains qu’ils sont dans la nouvelle alliance et, partant, ministres de celle-ci ; mais il est quand même dit qu’ils sont tenus pour purs par Dieu et qu’“ ils lui offrent un service sacré jour et nuit dans son temple ”. Ils effectuent donc un ministère et il est correct de les appeler ministres de Dieu. Comme l’indiquèrent aussi bien la vision de la Révélation que Jésus lui-même (dans un exemple), au temps de la présence de Christ sur son trône glorieux, il y aurait de telles personnes qui, avec amour, serviraient aussi les frères de Jésus Christ, leur offrant aide et attention. — Ré 7:9-15 ; Mt 25:31-40.
Les assistants ministériels dans la congrégation. Après avoir énuméré les conditions requises de ceux qui servent comme “ surveillants ” (épiskopoï) dans les congrégations, Paul mentionne celles que doivent remplir les chrétiens désignés comme “ assistants ministériels ”. (Diakonoï.) (1Tm 3:1-10, 12, 13). À certains endroits, le mot grec diakonos est traduit simplement par “ ministre ” (Mt 20:26, note) ou par ‘ serviteur ’. (Mt 22:13.) Puisque tous les chrétiens étaient “ ministres ” (serviteurs) de Dieu, il est évident que le terme diakonoï revêt ici un sens particulier, un sens ayant rapport avec l’ordre et la structure au sein de la congrégation. Il y avait effectivement deux groupes d’hommes qui assumaient des responsabilités dans la congrégation : les “ surveillants ” ou “ anciens ”, et les “ assistants ministériels ”. Il y avait généralement plusieurs surveillants et plusieurs assistants ministériels dans chaque congrégation. — Php 1:1 ; Ac 20:17, 28.
Si on compare la liste des conditions requises des assistants ministériels à celle des conditions requises des surveillants, ainsi que les noms de ces deux fonctions, on note que les assistants ministériels ne se voyaient pas confier la responsabilité d’enseignant ni celle de berger (un berger étant un surveillant des brebis). Pour leur tâche, la capacité d’enseigner n’était pas une condition préalable. Le qualificatif diakonos lui-même indique que ces hommes servaient d’auxiliaires au collège des surveillants dans la congrégation ; leur responsabilité fondamentale consistait à s’occuper de tâches qui n’étaient pas de nature pastorale, afin que les surveillants puissent consacrer leur temps et leur attention à leur enseignement et à leur activité de berger.
On trouve un exemple du principe régissant cette disposition dans la manière dont les apôtres résolurent un problème en rapport avec la distribution (littéralement : “ le service ”, diakonia) quotidienne de vivres aux chrétiens indigents qui étaient à Jérusalem. Les apôtres déclarèrent qu’il ‘ ne leur plaisait pas de délaisser la parole de Dieu ’ pour s’occuper de problèmes de nourriture, et donnèrent donc cette instruction aux disciples : “ Cherchez-vous [...] parmi vous, frères, sept hommes qui aient un bon témoignage, pleins d’esprit et de sagesse, pour que nous les préposions à cette tâche nécessaire ; mais nous, nous serons assidus à la prière et au ministère [diakoniaï] de la parole. ” (Ac 6:1-6). C’était là le principe à suivre ; mais il ne signifie pas nécessairement que les sept hommes choisis dans ce cas précis n’avaient pas les qualités requises des “ anciens ”. (Présbutéroï.) En effet, il ne s’agissait pas d’une situation normale ou courante, mais d’un problème particulier, assez délicat, puisque les personnes concernées avaient le sentiment d’être défavorisées en raison de leur nationalité. Comme ce problème touchait toute la congrégation chrétienne, il exigeait ‘ esprit et sagesse ’, et de ce fait, les sept hommes qui furent choisis étaient peut-être des “ anciens ” au sens spirituel. En la circonstance cependant, on leur confiait temporairement une tâche du genre de celles qu’assumaient normalement les “ assistants ministériels ”. C’était une tâche “ nécessaire ”, mais qui n’avait pas autant d’importance que le “ ministère de la parole ”.
Par cette action, les apôtres montrèrent leur bon jugement. On pouvait s’attendre à ce que les collèges de surveillants des congrégations qui étaient formées ailleurs qu’à Jérusalem suivent leur exemple en confiant certaines tâches aux “ assistants ministériels ”. Il y avait à n’en pas douter quantité de questions d’ordre plus matériel à traiter, des questions courantes ou répétitives, par exemple l’achat de support pour copier les Écritures, voire le travail de copie lui-même.
Les aptitudes requises des assistants ministériels constituaient des normes qui protégeraient la congrégation de toute accusation justifiée quant à son choix des hommes assumant des tâches particulières, ce qui lui conserverait l’approbation de Dieu et une bonne réputation parmi les gens de l’extérieur (voir 1Tm 3:10). Ces conditions requises touchaient à la moralité, à la conduite et à la spiritualité, de sorte que là où elles étaient satisfaites on confiait un service à des hommes qui étaient de bon sens, honnêtes, consciencieux et dignes de confiance. Ceux qui servaient de belle façon acquéraient pour eux-mêmes “ un beau rang et une grande franchise dans la foi concernant Christ Jésus ”. — 1Tm 3:13.
Les chefs terrestres. Dieu permet aux gouvernements du présent monde d’être en exercice jusqu’au temps qu’il a fixé pour mettre un terme à leur existence ; après quoi le Royaume de Christ dirigera la terre sans être contesté (Dn 2:44 ; Ré 19:11-21). Pendant le temps où leur domination est tolérée, ces gouvernements offrent de nombreux services à leurs citoyens, comme la construction de routes, les écoles, la police, les pompiers et d’autres. Ils ont également des lois pour punir les voleurs, les meurtriers et autres délinquants. En offrant ces services et en appliquant avec justice ces lois, ils sont donc ‘ ministres ’ (diakonoï) de Dieu. Si quelqu’un, même un chrétien, transgresse ces lois, la punition qui lui est infligée par le gouvernement vient indirectement de Dieu, puisqu’Il condamne toute méchanceté. De même, si le gouvernement protège le chrétien contre ceux qui violent la loi, il agit en ministre de Dieu. Il s’ensuit que s’il abuse de son pouvoir et s’oppose à Dieu, un dirigeant est répréhensible et doit en répondre à Dieu. Quand un tel chef méchant tente d’amener un chrétien à désobéir à la loi divine, alors il n’agit plus en ministre de Dieu et il sera puni par lui. — Rm 13:1-4.
Les faux ministres. Certains hommes se disent ministres de Dieu, mais sont hypocrites ; ils sont en fait des ministres de Satan qui combattent contre Dieu. L’apôtre Paul dut s’opposer à de tels hommes qui semaient le désordre dans la congrégation de Corinthe. “ De tels hommes sont, dit-il, de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres de Christ. Et rien d’étonnant, car Satan lui-même se transforme toujours en ange de lumière. Ce n’est donc pas extraordinaire si ses ministres aussi se transforment toujours en ministres de justice. Mais leur fin sera selon leurs œuvres. ” — 2Co 11:13-15.
L’apparition de tels faux ministres fut prédite à maintes reprises dans les Écritures. Paul dit aux surveillants de la congrégation d’Éphèse qu’après son départ des loups tyranniques entreraient dans la congrégation et ne traiteraient pas le troupeau avec tendresse ; ils diraient des choses perverses pour entraîner les disciples à leur suite (Ac 20:29, 30). Dans ses lettres aussi, Paul mit ses lecteurs en garde contre de tels apostats (2Th 2:3-12 ; 1Tm 4:1-5 ; 2Tm 3:1-7 ; 4:3, 4) ; Pierre donna leurs caractéristiques (2P 2:1-3) ; et Jésus Christ lui-même prédit leur existence et leur destruction (Mt 13:24-30, 36-43). — Voir HOMME D’ILLÉGALITÉ.
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MinniÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
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MINNI
Royaume de l’Antiquité auquel Dieu ordonna de se battre contre Babylone. En ce temps-là, Minni était allié aux royaumes d’Ararat et d’Ashkenaz, tous sous la domination de Cyrus. — Jr 51:27-29.
On ne sait pas où situer exactement ce royaume antique et sa population. Certains cartographes le placent dans la région entre le lac de Van et l’Araxe. Mais la plupart des commentateurs pensent qu’il s’étendait vers le S.-E. du lac de Van.
Si, comme le disent certains spécialistes, les Mannaï ou Mannéens étaient les habitants de Minni, selon les inscriptions cunéiformes Minni fut par intermittence assujetti d’abord par les Assyriens, puis par l’Empire mède. Selon une chronique babylonienne, dans la dixième année de son règne (636 av. n. è.), Nabopolassar “ captura les Mannéens qui étaient venus à (son) aide [c’est-à-dire à l’aide de l’armée d’Assyrie] ”. (Chroniques mésopotamiennes, par J.-J. Glassner, Paris, 1993, p. 194.) Mais à l’époque où Babylone tomba, en 539 av. n. è., Minni était sous la domination de l’Empire médo-perse.
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MinnithÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
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MINNITH
Une des 20 villes ammonites que Yiphtah conquit après avoir fait son vœu à Jéhovah (Jg 11:30-33). Des siècles plus tard, le “ blé de Minnith ” fut mentionné parmi les denrées dont Tyr faisait commerce (Éz 27:2, 17). L’emplacement exact de Minnith n’est pas connu. Parmi un certain nombre d’identifications possibles figure Khirbet Hanizé (Oumm el-Hanafish), à 6 km environ à l’E.-N.-E. de Heshbôn.
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