-
Méfiez-vous des pièges du DiableLa Tour de Garde 2012 | 15 août
-
-
Méfiez-vous des pièges du Diable
“ Qu’ils reviennent à la raison, hors du piège du Diable. ” — 2 TIM. 2:26.
QUE RÉPONDRIEZ-VOUS ?
Quelles questions devrions-nous nous poser si nous avons tendance à critiquer les autres ?
Que nous apprennent les exemples de Pilate et de Pierre sur le moyen de ne pas céder à la crainte et aux pressions ?
Comment ne pas être victime d’un sentiment de culpabilité excessif ?
1, 2. De quels pièges du Diable allons-nous parler dans cet article ?
LE Diable traque les serviteurs de Jéhovah. Il ne cherche pas forcément à les tuer, contrairement à un chasseur de fauves. Ce qu’il souhaite avant tout, c’est les capturer vivants et en faire ce que bon lui semble. — Lire 2 Timothée 2:24-26.
2 Le trappeur qui désire prendre un animal vivant peut employer différents pièges. Parfois, il s’efforce de le faire sortir de son refuge pour l’attraper au moyen d’un collet. Il peut aussi dissimuler un dispositif muni d’un déclencheur afin de le prendre par surprise. Le Diable recourt à des méthodes similaires. Si nous voulons lui échapper, il nous faut rester sur nos gardes et tenir compte des signes qui nous avertissent de la proximité d’un de ses pièges. Dans cet article, nous verrons comment nous prémunir contre trois des pièges que Satan emploie avec un certain succès : 1) une langue non maîtrisée, 2) la crainte et les pressions et 3) un sentiment de culpabilité excessif. Dans l’article suivant, nous nous intéresserons à deux autres pièges du Diable.
ÉTEIGNEZ LE FEU D’UNE LANGUE NON MAÎTRISÉE
3, 4. Que risque-t-il d’arriver si nous ne maîtrisons pas notre langue ? Donnez un exemple.
3 Pour débusquer le gibier, il arrive qu’un chasseur mette le feu à la végétation. Ensuite, il n’a plus qu’à capturer les animaux qui tentent de fuir. Figurément parlant, le Diable essaie de mettre le feu à la congrégation. Il espère ainsi que les chrétiens quitteront ce lieu sûr et se précipiteront tout droit vers lui. Comment pourrions-nous involontairement lui faciliter la tâche et nous laisser prendre au piège ?
4 Le disciple Jacques a comparé la langue à un feu. (Lire Jacques 3:6-8.) Si nous ne maîtrisons pas notre langue, nous risquons d’allumer un “ incendie ” dans la congrégation. Comment cela pourrait-il se produire ? Imaginons la scène suivante : lors d’une réunion, on annonce qu’une sœur vient d’être nommée pionnière permanente. Une fois la réunion terminée, deux proclamatrices commentent la nouvelle. L’une s’en réjouit et souhaite que la pionnière s’épanouisse dans son service. L’autre met en doute ses mobiles et laisse entendre qu’elle cherche seulement à se distinguer. De ces deux proclamatrices, laquelle aimeriez-vous avoir pour amie ? On devine aisément qui risque le plus de mettre le feu à la congrégation par ses propos.
5. Pour ne pas “ mettre le feu ” à la congrégation, quelles questions convient-il de se poser ?
5 Comment empêcher ce genre de feu de se déclarer ? Jésus a dit : “ C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. ” (Mat. 12:34). Il nous faut donc commencer par examiner notre cœur. Rejetons-nous les sentiments qui alimentent les propos destructeurs ? Par exemple, lorsque nous apprenons qu’un frère aspire à certaines responsabilités, lui prêtons-nous des intentions nobles, ou bien voyons-nous aussitôt en lui un ambitieux ? Si nous avons tendance à nous montrer suspicieux, rappelons-nous que le Diable a mis en doute les mobiles de Job, pourtant un fidèle serviteur de Dieu (Job 1:9-11). Au lieu de suspecter notre frère, nous serions mieux avisés de nous demander pourquoi nous avons ce genre de réaction. Honnêtement, avons-nous des raisons valables de réagir ainsi ? Notre cœur n’aurait-il pas été gagné par le manque d’amour caractéristique des derniers jours ? — 2 Tim. 3:1-4.
6, 7. a) Quelles raisons pourraient nous amener à être critiques à l’égard de quelqu’un ? b) Comment réagir si on nous a blessés ?
6 Peut-être sommes-nous critiques pour d’autres raisons. Voulons-nous attirer l’attention sur ce que nous, nous parvenons à faire ? Cela reviendrait à rabaisser les autres pour nous grandir. À moins que nous ne cherchions à justifier notre absence de progrès spirituels. L’orgueil, l’envie ou la crainte d’être déconsidéré ont toujours un effet destructeur.
7 Et si nous estimons avoir de bonnes raisons de blâmer quelqu’un ? Peut-être avons-nous été victimes de ses propos irréfléchis. Même dans ce cas, rendre la pareille n’est pas la solution. Cela ne fait que jeter de l’huile sur le feu, et c’est servir les intérêts du Diable, pas ceux de Dieu (2 Tim. 2:26). Imitons plutôt Jésus. “ Quand on l’insultait, il ne rendait pas l’insulte [...], mais il s’en remettait toujours à celui qui juge avec justice. ” (1 Pierre 2:21-23). Il était convaincu que Jéhovah interviendrait au moment et de la manière qu’Il choisirait. Cultivons cette même confiance. Lorsque nous utilisons notre langue pour apaiser, nous contribuons à préserver “ le lien de la paix ” dans la congrégation. — Lire Éphésiens 4:1-3.
NE VOUS LAISSEZ PAS PRENDRE AU COLLET DE LA CRAINTE OU DES PRESSIONS
8, 9. Pourquoi Pilate a-t-il condamné Jésus ?
8 Un animal pris au piège perd sa liberté de mouvement. De même, celui qui cède à la crainte ou aux pressions perd en partie la maîtrise de sa vie. (Lire Proverbes 29:25.) Arrêtons-nous sur le cas de deux hommes très différents qui en ont fait l’expérience.
9 Le gouverneur romain Ponce Pilate savait que Jésus était innocent, et il ne voulait manifestement pas lui faire de mal. Il a d’ailleurs jugé que Jésus n’avait rien commis “ qui mérite la mort ”. Pourtant, il l’a condamné à la peine capitale. Pourquoi ? Parce qu’il a cédé aux pressions de la foule (Luc 23:15, 21-25). “ Si tu relâches cet homme, tu n’es pas un ami de César ”, lui ont crié les ennemis de Jésus (Jean 19:12). Peut-être Pilate a-t-il craint de perdre ses fonctions, voire la vie, s’il prenait parti pour Christ. Quoi qu’il en soit, il a fini par accomplir la volonté du Diable.
10. Qu’est-ce qui a conduit Pierre à renier Christ ?
10 L’apôtre Pierre était l’un des plus proches compagnons de Jésus. Il a affirmé publiquement que c’était le Messie (Mat. 16:16). Il lui est resté fidèle alors que d’autres disciples de Jésus, n’ayant pas compris le sens de ses paroles, l’abandonnaient (Jean 6:66-69). Enfin, lorsque des hommes hostiles sont venus arrêter son Maître, Pierre s’est servi d’une épée pour le défendre (Jean 18:10, 11). Néanmoins, par la suite, il est allé jusqu’à nier le connaître : momentanément, l’apôtre est tombé dans le piège de la crainte, ce qui l’a privé de son courage. — Mat. 26:74, 75.
11. Contre quelles mauvaises influences devons-nous souvent lutter ?
11 Nous devons résister aux incitations à commettre des choses qui déplaisent à Dieu. Tel employeur ou tel collègue nous poussera peut-être à agir malhonnêtement ou bien nous fera des propositions d’ordre sexuel. Les jeunes scolarisés doivent résister à l’influence de leurs camarades de classe, qui les encouragent à tricher, à regarder de la pornographie, à fumer, à se droguer, à boire ou à avoir des relations sexuelles. Qu’est-ce qui peut nous aider à tenir ferme ?
12. Que pouvons-nous apprendre de Pilate et de Pierre ?
12 Voyons ce que nous pouvons apprendre de l’exemple de Pilate et de Pierre. Pilate ne savait pas grand-chose sur Christ, mais il avait conscience d’avoir affaire à un homme innocent et peu ordinaire. Malheureusement, il manquait d’humilité et n’éprouvait pas d’amour pour le vrai Dieu. Le Diable n’a eu aucun mal à le prendre vivant. De son côté, Pierre possédait la connaissance exacte et aimait Dieu. Cela ne l’a pas empêché, de temps à autre, de manquer de modestie, de paniquer et de céder aux pressions. Avant que Jésus ne soit arrêté, il a eu la présomption de dire : “ Même si tous les autres trébuchent, moi pourtant je ne trébucherai pas. ” (Marc 14:29). Il aurait été mieux à même d’affronter les épreuves qui l’attendaient s’il avait adopté la même attitude que le psalmiste qui mettait sa confiance en Dieu et chantait : “ Jéhovah est avec moi ; je ne craindrai pas. Que peut me faire l’homme tiré du sol ? ” (Ps. 118:6). Lors de sa dernière nuit sur la terre, Jésus a emmené Pierre et deux autres apôtres à l’écart dans le jardin de Gethsémané. Mais au lieu de rester vigilants, les trois hommes se sont assoupis. Jésus les a réveillés et leur a dit : “ Veillez et priez sans cesse pour ne pas venir en tentation. ” (Marc 14:38). Pourtant, Pierre s’est de nouveau endormi et, plus tard, il a succombé à la crainte et aux pressions.
13. Comment résister aux pressions ?
13 Les exemples de Pilate et de Pierre nous enseignent donc une leçon essentielle : pour résister efficacement aux pressions, il faut tout à la fois posséder la connaissance exacte, être humble et modeste, aimer Jéhovah et le craindre lui plutôt que les hommes. Si notre foi repose sur la connaissance exacte, nous parlerons de nos croyances avec courage et conviction. Cela nous aidera à résister aux pressions et à vaincre la crainte. Ne nous surestimons jamais. Au contraire, reconnaissons avec humilité que nous avons besoin de la force que Dieu donne, et demandons-lui son esprit. Cultivons pour lui un amour qui nous poussera à défendre son nom et ses normes de justice. En outre, c’est avant d’être soumis à des pressions qu’il faut nous préparer à y résister. En nous livrant à des séances d’exercices avec nos enfants et en priant avec eux, nous les aiderons à avoir la bonne réaction lorsque leurs camarades les inciteront à faire quelque chose de mala. — 2 Cor. 13:7.
MÉFIEZ-VOUS DU PIÈGE QUI ÉCRASE : UN SENTIMENT DE CULPABILITÉ EXCESSIF
14. Qu’est-ce que le Diable cherche à nous faire croire en ce qui concerne nos fautes passées ?
14 Certains trappeurs suspendent un poids — une lourde pierre ou un tronc d’arbre — au-dessus d’un sentier fréquenté par le gibier. L’animal imprudent qui se prend les pattes dans le fil déclencheur du piège se retrouve écrasé. Un sentiment de culpabilité, lorsqu’il est excessif, ressemble à un poids écrasant. Quand nous nous remémorons une faute passée, nous sentons-nous ‘ broyés à l’extrême ’ ? (Lire Psaume 38:3-5, 8.) Satan cherche à nous faire croire que nous sommes allés trop loin pour bénéficier de la miséricorde de Jéhovah et que nous sommes incapables de respecter ses commandements.
15, 16. Comment ne pas être victime d’un sentiment de culpabilité excessif ?
15 Comment ne pas être victime de ce piège ? Si vous vous êtes rendu coupable d’un péché grave, entreprenez les démarches nécessaires pour renouer avec Jéhovah. Allez voir les anciens et demandez-leur de vous aider (Jacq. 5:14-16). Faites ce que vous pouvez pour réparer les torts que vous avez commis (2 Cor. 7:11). Si vous êtes l’objet d’une discipline, ne vous découragez pas. La discipline de Jéhovah est une preuve de son amour pour vous (Héb. 12:6). Soyez résolu à ne pas répéter les erreurs qui vous ont conduit à pécher. Après vous être repenti et “ retourné ”, c’est-à-dire vous être remis à bien agir, ayez foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus Christ : il peut réellement couvrir vos fautes. — 1 Jean 4:9, 14.
16 Il arrive que des chrétiens continuent de nourrir un sentiment de culpabilité pour des péchés qui leur ont pourtant été pardonnés. Si tel est votre cas, rappelez-vous que Jéhovah a pardonné à Pierre et aux autres apôtres d’avoir abandonné son Fils bien-aimé au moment où il avait le plus besoin de soutien. Il a pardonné à l’homme qui s’était repenti après avoir été expulsé de la congrégation de Corinthe pour son immoralité scandaleuse (1 Cor. 5:1-5 ; 2 Cor. 2:6-8). La Bible rapporte que d’autres humains coupables de péchés graves se sont repentis et ont été pardonnés. — 2 Chron. 33:2, 10-13 ; 1 Cor. 6:9-11.
17. Quel soulagement la rançon est-elle à même de nous apporter ?
17 Jéhovah est tout disposé à pardonner et à oublier vos fautes passées dès lors que vous êtes vraiment repentant et que vous croyez en sa miséricorde. Chassez de votre esprit l’idée que le sacrifice rédempteur de Jésus ne puisse pas couvrir vos péchés. Penser une telle chose, c’est tomber dans un des pièges de Satan. Quoi que le Diable veuille vous faire croire, la rançon est à même de couvrir les fautes de chaque pécheur repentant (Prov. 24:16). Votre foi en la rançon vous allégera du poids d’une culpabilité excessive et vous donnera la force de servir Dieu de tout votre cœur, de tout votre esprit et de toute votre âme. — Mat. 22:37.
NOUS N’IGNORONS PAS LES INTENTIONS DE SATAN
18. Comment pouvons-nous éviter les pièges du Diable ?
18 Pour Satan, peu importe le moyen, pourvu qu’il nous attrape. Comme nous n’ignorons pas ses intentions, nous pouvons lui échapper (2 Cor. 2:10, 11). Prions pour obtenir la sagesse d’affronter nos épreuves, et nous ne tomberons pas dans ses pièges. “ Si donc l’un de vous manque de sagesse, écrit Jacques, qu’il la demande sans relâche à Dieu, car il donne à tous généreusement et sans faire de reproche ; et elle lui sera donnée. ” (Jacq. 1:5). Agissons conformément à nos prières en étudiant régulièrement la Parole de Dieu et en l’appliquant. Les auxiliaires d’étude biblique fournis par l’esclave fidèle et avisé dévoilent les pièges posés par le Diable et nous aident à les éviter.
19, 20. Pourquoi devons-nous haïr ce qui est mauvais ?
19 La prière et l’étude de la Bible nourrissent en nous l’amour de ce qui est bon. Cela étant, il est tout aussi important de cultiver de la haine pour ce qui est mauvais (Ps. 97:10). Réfléchir aux conséquences auxquelles nous nous exposons si nous cédons à des désirs égoïstes nous incitera à rejeter ces désirs (Jacq. 1:14, 15). Si nous apprenons à haïr le mal et à aimer sincèrement le bien, l’appât dont Satan se sert nous répugnera ; il n’aura pour nous rien d’attirant.
20 Nous éprouvons une profonde gratitude envers Jéhovah, car il nous aide à échapper à Satan. Au moyen de son esprit, de sa Parole et de son organisation, il nous délivre du “ méchant ”. (Mat. 6:13.) Dans l’article suivant, nous verrons comment éviter deux autres pièges dont le Diable se sert avec succès pour prendre vivants des serviteurs de Dieu.
-
-
Tenez ferme et échappez aux pièges de SatanLa Tour de Garde 2012 | 15 août
-
-
Tenez ferme et échappez aux pièges de Satan
“ Ten[ez] ferme contre les manœuvres du Diable. ” — ÉPH. 6:11.
QUE RÉPONDRIEZ-VOUS ?
Comment échapper au piège du matérialisme ?
Qu’est-ce qui aidera un chrétien marié à ne pas commettre un adultère ?
Pourquoi, selon vous, est-il bénéfique de tenir ferme contre le matérialisme et l’immoralité sexuelle ?
1, 2. a) Pourquoi Satan n’éprouve-t-il aucune compassion pour les oints et les “ autres brebis ” ? b) Quels pièges de Satan allons-nous examiner dans cet article ?
SATAN ne ressent aucune compassion pour les humains, et surtout pas pour nous qui servons Jéhovah. Pour tout dire, il fait la guerre aux oints qui sont sur la terre (Rév. 12:17). Ces valeureux chrétiens ont lancé l’activité de prédication du Royaume à l’époque moderne et ont révélé qu’il était le chef de ce monde. Le Diable n’a pas plus d’amour pour les “ autres brebis ”, qui soutiennent les oints et espèrent vivre éternellement, perspective dont il a été privé (Jean 10:16). On comprend qu’il soit en colère ! Quelle que soit notre espérance — vivre au ciel ou sur la terre —, il ne souhaite pas nous rendre heureux, mais faire de nous ses proies. — 1 Pierre 5:8.
2 Pour atteindre son but, le Diable emploie divers pièges. Les “ incrédules ” ne les détectent pas, car Satan ‘ aveugle leur intelligence ’ pour qu’ils n’adhèrent pas à la bonne nouvelle. Mais il parvient également à capturer des humains qui ont accepté le message du Royaume (2 Cor. 4:3, 4). Dans l’article précédent, nous avons vu comment échapper à trois de ses pièges : 1) une langue non maîtrisée, 2) la crainte et les pressions et 3) un sentiment de culpabilité excessif. Analysons à présent deux autres pièges : le matérialisme et la tentation de commettre un adultère.
UN PIÈGE QUI ÉTOUFFE : LE MATÉRIALISME
3, 4. Comment les inquiétudes de ce système de choses peuvent-elles conduire un chrétien à devenir matérialiste ?
3 Dans un exemple, Jésus a parlé d’une semence tombée au milieu de plantes épineuses. Il évoquait par là ceux qui entendent le message du Royaume, mais qui deviennent “ stérile[s] ” parce que “ l’inquiétude de ce système de choses et le pouvoir trompeur de la richesse étouffent la parole ”. (Mat. 13:22.) Notre ennemi utilise effectivement le matérialisme pour nous piéger.
4 C’est l’association de deux éléments qui étouffe la parole. Le premier est “ l’inquiétude de ce système de choses ”. Durant les “ temps critiques, difficiles à supporter ” que nous traversons, les sujets d’inquiétude ne manquent pas (2 Tim. 3:1). Vu l’augmentation du coût de la vie et du chômage, peut-être avez-vous du mal à joindre les deux bouts. À moins que l’avenir vous soucie et que vous vous demandiez si, à la retraite, vos revenus seront suffisants. Gagnés par ce genre de préoccupations, des chrétiens ont cherché à s’enrichir, pensant que l’argent leur assurerait la sécurité.
5. Comment certains se laissent-ils tromper par le “ pouvoir de la richesse ” ?
5 Le deuxième élément cité par Jésus est “ le pouvoir trompeur de la richesse ”. Associé à l’inquiétude, il étouffe la parole. La Bible admet que “ l’argent procure une protection ”. (Eccl. 7:12.) Pour autant, il n’est pas sage de chercher à s’enrichir. De nombreux chrétiens ont constaté que plus ils s’efforçaient de gagner de l’argent, plus le piège du matérialisme se refermait sur eux. Certains sont même devenus esclaves de la richesse. — Mat. 6:24.
6, 7. a) Quelle situation sur votre lieu de travail pourrait faire naître en vous l’envie de gagner plus d’argent ? b) Quelles questions un chrétien devrait-il se poser lorsqu’il a la possibilité de faire des heures supplémentaires ?
6 Au départ, l’idée de gagner plus d’argent ne semble pas forcément mauvaise en soi. Imaginez que votre employeur vienne vous voir et vous dise : “ Bonne nouvelle ! Nous venons de décrocher un énorme contrat. Ça va demander pas mal d’heures supplémentaires au cours des prochains mois, mais je vous garantis que, question salaire, ça en vaudra la peine. ” Comment allez-vous réagir à cette proposition ? Pourvoir aux besoins de votre famille est évidemment une responsabilité importante, mais ce n’est pas la seule qui vous incombe (1 Tim. 5:8). D’autres facteurs sont à prendre en compte. Combien d’heures supplémentaires serez-vous amené à faire ? Votre travail empiétera-t-il sur vos activités spirituelles ? Par exemple, votre présence aux réunions ou votre culte familial en pâtiront-ils ?
7 Qu’est-ce qui pèsera le plus dans votre réflexion : les retombées financières ou les retombées spirituelles ? Le désir de gagner davantage vous poussera-t-il à cesser d’accorder la priorité aux intérêts du Royaume ? Voyez-vous où le matérialisme risque de vous mener si vous négligez votre spiritualité ou celle de votre famille ? Si à la lecture de ces paragraphes vous vous sentez particulièrement concerné, comment tenir ferme et éviter d’être “ étouffé ” ? — Lire 1 Timothée 6:9, 10.
8. Lorsque nous analysons notre manière de vivre, à quels personnages bibliques peut-il être utile de réfléchir ?
8 Pour ne pas être étouffé par le matérialisme, analysez régulièrement votre manière de vivre. Vous ne voulez sans doute pas ressembler à Ésaü, qui a montré du mépris pour les choses spirituelles (Gen. 25:34 ; Héb. 12:16). Ne ressemblez pas non plus à l’homme riche invité par Jésus à vendre ses biens, à donner aux pauvres et à le suivre. Au lieu d’accepter, il s’en est allé “ tout triste, car il avait beaucoup de propriétés ”. (Mat. 19:21, 22.) Pris au piège de la richesse, cet homme est passé à côté d’un privilège incomparable : accompagner le plus grand homme que la terre ait porté ! Veillez à ne jamais perdre l’honneur d’être un disciple de Jésus Christ.
9, 10. Comment la Bible nous encourage-t-elle à considérer les choses matérielles ?
9 Vous parviendrez à neutraliser toute inquiétude excessive concernant les choses matérielles en suivant cette recommandation de Jésus : “ Ne vous inquiétez donc jamais, disant : ‘ Qu’allons-nous manger ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous boire ? ’ ou : ‘ Qu’allons-nous mettre ? ’ Ce sont là, en effet, toutes les choses que les nations recherchent avidement. Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. ” — Mat. 6:31, 32 ; Luc 21:34, 35.
10 Plutôt que de vous laisser leurrer par le pouvoir de la richesse, adoptez le point de vue d’Agour, rédacteur biblique, qui a demandé à Dieu : “ Ne me laisse pas devenir trop pauvre ou trop riche. Donne-moi juste ce dont j’ai besoin pour vivre. ” (Prov. 30:8, Bible en français courant). Agour comprenait que l’argent offrait une protection, mais aussi que le pouvoir de la richesse était trompeur. Soyez bien conscient que les inquiétudes de ce système de choses et le pouvoir trompeur de la richesse sont à même de ruiner votre spiritualité. À vous préoccuper outre mesure des choses matérielles, vous risquez de perdre du temps et de l’énergie au point de n’avoir plus, ou presque plus, envie de soutenir les intérêts du Royaume. Par conséquent, soyez résolu à échapper au piège de Satan qu’est le matérialisme ! — Lire Hébreux 13:5.
UNE FOSSE HABILEMENT CAMOUFLÉE : L’ADULTÈRE
11, 12. Comment, au travail, un chrétien pourrait-il s’engager dans une voie conduisant à l’adultère ?
11 Pour capturer un animal de taille, une solution consiste à creuser une fosse sur un passage que cet animal emprunte fréquemment. Le chasseur la camoufle généralement en la recouvrant d’une fine couche de branches et de terre. Cela n’est pas sans rappeler l’un des pièges les plus efficaces de Satan : l’immoralité sexuelle (Prov. 22:14 ; 23:27). Quantité de chrétiens sont tombés dans cette “ fosse ” en laissant se développer des situations où il n’est que trop facile de céder à la tentation. Après avoir noué une relation sentimentale avec quelqu’un d’autre que leur conjoint, certains ont fini par commettre un adultère.
12 Il n’est pas rare qu’une relation extraconjugale naisse au travail. Une étude a révélé que plus de la moitié des femmes adultères et près des trois quarts des hommes adultères trompent leur conjoint avec un collègue. Dans le cadre de votre travail, êtes-vous amené à côtoyer des personnes de l’autre sexe ? Si c’est le cas, quelle est la nature des rapports que vous entretenez avec elles ? Vous êtes-vous fixé des limites pour qu’ils restent d’ordre professionnel et n’aillent pas plus loin ? Par exemple, une sœur qui a fréquemment des échanges familiers avec un collègue pourrait de fil en aiguille en faire son confident, et peut-être même lui parler de ses problèmes de couple. Autre situation : après avoir établi une relation amicale avec une collègue, un frère pourrait se dire : “ Elle tient compte de mes opinions et elle m’écoute vraiment. Elle me respecte. Ça me change de la maison... ” Discernez-vous que ces chrétiens sont sur une pente menant tout droit à l’adultère ?
13. Comment une relation sentimentale illégitime pourrait-elle naître dans la congrégation ?
13 Une relation sentimentale illégitime pourrait également naître au sein de la congrégation. Notez ce qu’ont vécu Daniel et Saraha alors qu’ils étaient pionniers permanents. Daniel était un ancien qui acceptait sans hésiter toutes les attributions qu’on lui proposait. Sa devise était “ ne jamais dire non ”. De plus, il enseignait la Bible à cinq hommes, dont trois se sont fait baptiser. Daniel étant pris par ses diverses responsabilités théocratiques, c’est souvent Sarah qui apportait à ces nouveaux frères le soutien affectif dont ils avaient besoin. Mais Sarah avait elle aussi besoin d’attention, et elle la recevait alors de ces frères. Un piège sournois était en place. “ À donner de sa personne pendant des mois, ma femme s’est fragilisée spirituellement et affectivement, reconnaît Daniel. Combiné au fait que je ne m’occupais pas assez d’elle, cela a mené au désastre. Sarah a commis un adultère avec l’un des frères que j’avais enseignés. J’étais tellement absorbé par tous mes privilèges que je n’ai même pas vu que ma propre femme s’était affaiblie spirituellement. ” Comment éviter ce genre de drame ?
14, 15. Qu’est-ce qui aidera les chrétiens mariés à échapper au piège qu’est l’adultère ?
14 Pour échapper au piège qu’est l’adultère, réfléchissez à l’importance de l’engagement conjugal. “ Ce que Dieu a attelé au même joug, que l’homme ne le sépare pas ”, a déclaré Jésus (Mat. 19:6). Ne considérez jamais que vos responsabilités théocratiques sont plus importantes que votre conjoint. Soyez en outre conscient que, si vous consacrez fréquemment du temps à des activités non indispensables sans y associer votre conjoint, ce peut être le signe que votre union est fragile. Une telle habitude peut mener à la tentation, voire au péché grave.
15 Et si vous êtes ancien ? Vous devez tenir compte de cette exhortation de Pierre : “ Faites paître le troupeau de Dieu qui vous est confié, non par contrainte, mais de bon gré ; ni par amour d’un gain malhonnête, mais avec ardeur. ” (1 Pierre 5:2). Les brebis qui sont sous votre garde ne doivent assurément pas être délaissées. Toutefois, il ne s’agit pas de remplir votre rôle de berger aux dépens de votre rôle de mari. Il serait absurde, et même dangereux, de vous employer exclusivement à “ nourrir ” la congrégation, tandis qu’à la maison votre femme dépérit spirituellement. Daniel tire aujourd’hui cette leçon : “ Il ne faut pas s’investir dans ses responsabilités au point d’en négliger sa famille. ”
16, 17. a) Quelles mesures concrètes un chrétien marié peut-il prendre sur son lieu de travail pour indiquer clairement qu’il n’est pas disponible ? b) Citez des articles de nos périodiques susceptibles d’aider les chrétiens à ne pas tomber dans le piège de l’adultère.
16 La Tour de Garde et Réveillez-vous ! ont publié quantité d’excellents conseils pour éviter aux chrétiens mariés d’être pris au piège de l’adultère. On lisait ainsi dans La Tour de Garde du 15 septembre 2006 : “ Au travail, ou ailleurs, méfions-nous des situations propres à favoriser l’inconduite. Par exemple, passer de longues heures supplémentaires à travailler en étroite collaboration avec quelqu’un de l’autre sexe est propice à la tentation. Si vous êtes marié, montrez clairement par vos propos et votre conduite que vous n’êtes tout simplement pas disponible. Faisant partie de ceux qui cultivent l’attachement à Dieu, vous ne voudrez certainement pas attirer sur vous l’attention de vos collègues en adoptant un comportement séducteur ou des tenues indécentes [...]. Des photos de votre conjoint et de vos enfants, mises en évidence sur votre lieu de travail, vous rappelleront, à vous ainsi qu’aux autres, quelles sont vos priorités. Soyez résolu à ne jamais encourager, ni même tolérer, les tentatives de séduction de quelqu’un d’autre. ”
17 L’article intitulé “ La fidélité conjugale : que signifie-t-elle vraiment ? ” paru dans Réveillez-vous ! d’avril 2009, mettait en garde contre le fait de fantasmer sur quelqu’un d’autre que son mari ou sa femme. Il montrait que celui qui nourrit des fantasmes sexuels risque davantage de commettre un adultère (Jacq. 1:14, 15). Si vous êtes marié, vous et votre conjoint auriez tout intérêt à examiner ensemble des articles de ce style de temps en temps. Le mariage est une institution divine, sacrée. En vous réservant du temps pour parler de votre union avec votre conjoint, vous montrerez que vous attachez du prix aux choses sacrées. — Gen. 2:21-24.
18, 19. a) Quelles sont les conséquences de l’adultère ? b) Quels sont les bienfaits de la fidélité conjugale ?
18 Si vous êtes tenté d’avoir une relation extraconjugale, réfléchissez aux conséquences dévastatrices de la fornication et de l’adultère (Prov. 7:22, 23 ; Gal. 6:7). Celui qui se rend coupable d’immoralité sexuelle peine Jéhovah et fait du mal à son conjoint ainsi qu’à lui-même. (Lire Malaki 2:13, 14.) Pensez également aux bienfaits que se procure celui qui préserve sa pureté. Il conserve l’espérance de vivre éternellement et mène dès aujourd’hui la meilleure existence qui soit, notamment en gardant une conscience nette. — Lire Proverbes 3:1, 2.
19 Un psalmiste a chanté à Dieu : “ Une paix abondante appartient à ceux qui aiment ta loi, et pour eux il n’y a pas d’obstacle qui fait trébucher. ” (Ps. 119:165). Aimez donc la vérité, et “ prenez [...] bien garde comment vous marchez [en cette époque mauvaise] : que ce soit non pas comme des gens dépourvus de sagesse, mais comme des sages ”. (Éph. 5:15, 16.) Satan a truffé de pièges les sentiers que nous empruntons. Mais nous sommes bien armés pour nous en prémunir. Grâce à Jéhovah, nous avons tout ce qu’il faut pour “ ten[ir] ferme ” et “ éteindre tous les projectiles enflammés du méchant ” ! — Éph. 6:11, 16.
-