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  • Un accident qui a changé ma vie
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Réveillez-vous ! 2003
g03 22/4 p. 18-21

Un accident qui a changé ma vie

PAR STANLEY OMBEVA

En 1982, un véhicule en excès de vitesse m’a renversé. J’ai été soigné et, peu après, j’ai repris mes activités quotidiennes malgré des douleurs récurrentes dues à une hernie discale entre le cou et la cage thoracique. Mais 15 ans plus tard, ma foi allait être éprouvée comme jamais.

AVANT et, dans une certaine mesure, après l’accident, je débordais d’énergie. Je faisais beaucoup de sport, notamment 10 à 13 kilomètres de jogging le week-end ainsi que du squash, et un travail manuel important. J’ai participé à la construction de Salles du Royaume des Témoins de Jéhovah et d’une grande Salle d’assemblées à Nairobi, au Kenya, où nous habitons.

Puis, en 1997, mes douleurs dans la poitrine se sont rapprochées et intensifiées. Un examen médical a révélé qu’un disque intervertébral s’était déplacé et comprimait la moelle épinière. Ce problème était lié à mon accident mentionné en introduction.

Avant que ma santé se détériore, j’avais trouvé une place de vendeur. Avec cet emploi, ma famille bénéficiait d’une assurance maladie. Mes perspectives d’avenir dans le monde des affaires étaient prometteuses. Mais vers le milieu de 1998 j’ai commencé à souffrir d’une insensibilité grave, depuis la poitrine jusqu’aux pieds. Ma santé déclinait de jour en jour.

Peu après, j’ai perdu mon emploi et tous les avantages qu’il offrait. Nos deux filles, Sylvia et Wilhelmina, avaient alors respectivement 13 et 10 ans. Sans mon travail, nous devions compter sur ce que ma femme, Joyce, ramenait à la maison en fin de mois. Notre nouvelle situation nous a obligés à modifier notre mode de vie en supprimant le superflu. Nous arrivions à joindre les deux bouts.

Des idées noires

Je dois admettre qu’en prenant conscience de mon état je suis devenu négatif et irritable, je me suis replié sur moi-​même. Parfois, j’étais contrarié et amer, je m’énervais pour un rien. J’étais constamment au bord de la dépression. Aucun membre de ma famille n’échappait au stress. Ma femme et nos filles se retrouvaient dans une situation particulière qu’elles ne comprenaient guère.

À l’époque, je pensais que mes sentiments étaient justifiés. J’ai pris du poids en peu de temps. Je souffrais de troubles graves des intestins et de la miction. J’en étais souvent extrêmement gêné. Il m’arrivait fréquemment de rester tout seul dans un coin, les yeux remplis de larmes. Par moments, j’étais tellement énervé que c’en était presque risible. Je savais que je ne réagissais pas bien à ma situation.

Étant ancien dans la congrégation chrétienne des Témoins de Jéhovah, j’avais souvent exhorté mes compagnons à ne jamais tenir Jéhovah pour responsable des souffrances, quelles qu’elles soient. Pourtant, je me suis surpris à me demander, plus d’une fois, pourquoi Jéhovah permettait qu’une telle chose m’arrive. J’avais utilisé des versets comme 1 Corinthiens 10:13 pour fortifier et encourager les autres, mais à mes yeux mon état était trop difficile à supporter.

Un défi médical

La difficulté consistait à trouver un bon traitement. Dans la même journée, j’allais voir un physiothérapeute, un chiropracteur et un acupuncteur. Le soulagement, quand j’en retirais, n’était que temporaire. J’ai consulté un certain nombre de médecins, dont un chirurgien orthopédiste et un neurochirurgien. Ils ont été unanimes sur la nécessité d’une opération pour soulager la douleur et enlever le disque atteint. En raison de mes croyances bibliques, je leur ai clairement expliqué qu’en aucun cas je ne voulais recevoir de sang. — Actes 15:28, 29.

Le premier chirurgien voulait m’opérer en m’ouvrant le dos, une méthode qui comportait de nombreux risques, m’a-​t-​on expliqué. Toutefois, il n’a pas pu m’assurer que je ne recevrais pas de sang. Je ne suis pas retourné le voir.

Le deuxième m’a dit qu’il accéderait à ma colonne vertébrale par le cou. Cette méthode me paraissait horrible. Mon refus du sang ne lui posait aucun problème, mais il voulait opérer sur-le-champ, et les détails qu’il me donnait étaient insuffisants. Je ne suis pas revenu chez lui non plus.

J’ai finalement trouvé un médecin coopératif grâce aux Témoins de Jéhovah qui sont membres du Comité de liaison hospitalier local. La procédure recommandée par ce troisième chirurgien était identique à celle proposée par le deuxième : il fallait pratiquer une incision dans le cou. Les risques, m’a-​t-​il expliqué, étaient minimes.

La description détaillée du déroulement de l’opération m’horrifiait toujours. Ce qui m’effrayait le plus, c’était de savoir que l’intervention allait se faire dans la région du cœur et des poumons, des organes vitaux. En ressortirais-​je vivant ? Évidemment, ce genre de pensées négatives étaient loin d’apaiser mes craintes.

Le 25 novembre 1998, j’ai subi avec succès une opération de quatre heures dans un hôpital de Nairobi. On m’a aussi retiré un morceau de l’os iliaque, que l’on a taillé et greffé à l’endroit concerné avec une plaque métallique et des vis. Bien qu’elle ait amélioré mon état, cette intervention n’a pas éliminé tous mes problèmes. Je marchais très péniblement. Aujourd’hui encore, je souffre d’une insensibilité persistante.

Un état d’esprit positif

Comme je l’ai mentionné plus haut, j’avais passé une bonne partie de mon temps à m’inquiéter et à m’apitoyer sur mon sort. Curieusement, de nombreux membres du corps médical me félicitaient pour mon calme et mon optimisme. Pourquoi ? Parce que, même si je souffrais beaucoup, je leur parlais de ma foi en Dieu.

Il m’arrivait d’être irrité et aigri par ma situation, mais je me reposais toujours sur Jéhovah. Il m’a constamment soutenu dans mes difficultés, à tel point que parfois j’avais honte de moi. J’ai pris la ferme résolution de lire des versets réconfortants et de les méditer. En voici quelques-uns :

Révélation 21:4 : “ [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. ” La promesse biblique d’un monde nouveau où larmes et douleurs auront disparu à jamais m’a grandement consolé.

Hébreux 6:10 : “ Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom. ” Bien que diminué physiquement, je savais que Jéhovah attachait une grande valeur aux efforts que je fournissais dans son service.

Jacques 1:13 : “ Que personne, lorsqu’il est dans l’épreuve, ne dise : ‘ Je suis en train d’être éprouvé par Dieu. ’ Car Dieu ne peut être éprouvé par des choses mauvaises et lui-​même n’éprouve personne de cette façon. ” C’est tellement vrai ! S’il a permis mes souffrances, en aucune façon Jéhovah ne les a provoquées.

Philippiens 4:6, 7 : “ Ne vous inquiétez de rien, mais en tout, par la prière et la supplication avec action de grâces, faites connaître vos requêtes à Dieu ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée, gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus. ” La prière m’a aidé à obtenir la paix de l’esprit dont j’avais tant besoin ; j’ai ainsi affronté la situation avec plus de recul.

Ces textes, je les avais utilisés pour encourager des personnes dans la détresse, et ils les avaient vraiment aidées ! Toutefois, je me suis rendu compte que je n’en mesurais pas toute la valeur. Il m’a fallu être malade à ce point pour comprendre ce qu’est l’humilité et pour apprendre à me reposer entièrement sur Jéhovah.

D’autres aides qui fortifient

Beaucoup affirment que la fraternité chrétienne est une colonne et un soutien en période d’épreuve. Comme il est facile, cependant, de banaliser la compagnie de nos frères et sœurs chrétiens ! Certes, l’aide qu’ils apportent est parfois limitée, mais ils répondent toujours présents. Cela s’est vérifié dans mon cas. Il n’était pas rare que je les trouve à mon chevet, à l’hôpital, quelquefois à des heures très matinales. Ils me proposaient même de participer à mes frais médicaux. Je suis profondément reconnaissant envers ceux qui se sont émus de mon état critique et qui sont venus à mon secours.

Dans notre congrégation, les Témoins savent que je suis désormais limité. Je suis actuellement surveillant-président. Le collège d’anciens avec lequel je coopère me soutient largement. Jamais je n’ai été irrégulier dans la prédication. Au plus fort de mon affliction, j’ai aidé deux personnes à vouer leur vie à Jéhovah. L’une des deux, un frère, est aujourd’hui assistant ministériel dans une congrégation de Nairobi.

Les mots me manquent pour remercier ma femme, qui me soutient depuis le début de cette épreuve. Elle a supporté ma colère, mes sautes d’humeur, mes extravagances et mes frustrations. Chaque fois que j’étais en pleurs et que je souffrais, elle me rassurait et me consolait. Sa force et sa résistance me surprennent toujours. Elle s’est avérée ‘ une véritable compagne [...] tout le temps ’. — Proverbes 17:17.

Nos filles aussi ont appris à vivre avec ma situation. Elles m’aident de leur mieux. Elles comprennent mes besoins et y répondent rapidement ; lorsque leur mère n’est pas là, elles prennent soin de moi. Sylvia est ma “ canne ” : elle m’aide à me déplacer dans la maison quand je me sens faible.

Qu’en est-​il de Mina, la plus jeune ? Je me souviens d’une fois où, après être tombé à la maison, je n’ai pas pu me relever. Mina était seule avec moi. Rassemblant toutes ses forces, elle m’a soulevé et m’a amené lentement dans ma chambre. Elle ne sait toujours pas comment elle a réussi. Cet acte de courage est gravé dans ma mémoire de façon indélébile.

Depuis mon accident, je mène la bataille la plus dure de toute ma vie. C’est un combat de tous les jours. Ma foi n’a jamais été autant éprouvée, ni ma vie autant bouleversée. J’ai appris beaucoup sur l’humilité, l’équilibre et l’empathie. Ma confiance totale en Jéhovah m’aide à traverser cette épreuve.

J’ai compris la véracité de ces paroles de l’apôtre Paul : “ Nous avons ce trésor dans des vases de terre, pour que cette puissance qui passe la normale soit celle de Dieu et non pas celle qui vient de nous. ” (2 Corinthiens 4:7). Je trouve une grande consolation dans la promesse divine de ‘ nouveaux cieux et d’une nouvelle terre ’. (2 Pierre 3:13.) Étant encore fragile et limité, je prie Jéhovah pour qu’il continue à me porter vers ce monde nouveau.

[Illustrations, page 20]

Les activités chrétiennes avec ma famille m’aident à endurer.

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