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BIBIYOTÈK ASOU ENTÈNÈT
Kréyol Matinik
  • LABIB
  • PIBLIKASION
  • RÉYINION
  • bt chap. 16 p. 124-132
  • « Pasé Masédwàn »

Pa ni vidéwo disponib pou chwa-tala.

An pwoblèm rivé lè vidéwo-a té ka chajé.

  • « Pasé Masédwàn »
  • « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
  • Tit paragraf
  • Dokiman ki ni menm sijé
  • « Bondié fè nou vini » (Akt 16:6-15)
  • « Foul-moun lan anni lévé kont yo » (Akt 16:16-24)
  • « Pran batenm lamenm » (Akt 16:25-34)
  • « Épi atjèlman, yo lé mété nou déwò an kachèt ? » (Akt 16:35-​40)
  • An gadien lajòl ka dékouvè lavérité
    Man ka aprann épi Labib
  • « I rézonnen épi yo silon Lékriti-a »
    « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
« Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
bt chap. 16 p. 124-132

CHAPIT 16

« Pasé Masédwàn »

Jéova ka béni anlo moun pas Pòl épi zanmi’y ka asèpté travay-la i ba yo épi yo ka andiré lapèsékision

Actes 16:6-40

1-3. a) Ki manniè Pòl épi lézòt frè-a konprann pa ki koté lèspri sen té lé yo alé ? b) Kisa nou kèy wè aprézan ?

NOUS sommes à Philippes, en Macédoine. Des femmes sortent de la ville et arrivent bientôt au Gangitès. Comme elles en ont la coutume, elles s’assoient sur la rive pour prier le Dieu d’Israël. Jéhovah les observe (2 Chron. 16:9 ; Ps. 65:2).

2 Entre-temps, plus de 800 kilomètres à l’est, dans le sud de la Galatie, des hommes quittent Lystre. Après plusieurs jours, ces hommes, nuls autres que Paul, Silas et Timothée, atteignent une voie romaine pavée menant vers l’ouest, la région la plus peuplée du district d’Asie. Il leur tarde d’emprunter ce grand axe pour gagner Éphèse et d’autres villes où des milliers de gens ont besoin d’entendre parler de Christ. Mais, avant qu’ils aient pu se lancer dans leur voyage, l’esprit saint les arrête, de quelque manière non révélée, et leur interdit de prêcher en Asie. Pourquoi ? Parce que Jésus — par le moyen de l’esprit de Dieu — veut leur faire traverser toute l’Asie Mineure, franchir la mer Égée et pousser jusqu’aux rives de cette petite rivière appelée Gangitès.

3 La façon dont Jésus a guidé Paul et ses compagnons durant ce surprenant voyage en Macédoine nous enseigne des leçons profitables. Revoyons donc certains épisodes de la deuxième tournée missionnaire de Paul, commencée vers 49 de notre ère.

« Bondié fè nou vini » (Akt 16:6-15)

4-5. a) Kisa ki rivé Pòl épi zanmi’y lè yo té ka alé Bitini ? b) Kisa yo désidé fè, épi kisa ki rivé yo ?

4 Empêchés de prêcher en Asie, Paul et ses compagnons ont bifurqué vers le nord pour aller prêcher dans les villes de Bithynie. Ils ont peut-être foulé pendant des jours de mauvaises pistes entre les régions faiblement peuplées de Phrygie et de Galatie. Et puis, quand la Bithynie a été en vue, Jésus a de nouveau utilisé l’esprit saint pour les stopper (Actes 16:6, 7). À ce moment-​là, ils ont dû être perplexes. Ils savaient quoi prêcher et comment prêcher, mais ils ne savaient pas où prêcher ! Ils avaient en quelque sorte frappé à la porte de l’Asie — mais rien. Ils avaient frappé à la porte de la Bithynie — encore rien. Malgré tout, Paul était résolu à continuer de frapper jusqu’à ce qu’une porte s’ouvre. C’est alors que ses compagnons et lui ont pris une décision qui pouvait sembler aberrante. Repartant vers l’ouest, ils ont marché 550 kilomètres en laissant les villes, après quoi ils sont remontés jusqu’au port de Troas, voie d’accès naturelle vers la Macédoine (Actes 16:8). Là, pour la troisième fois, Paul a frappé à une porte, et, ô joie, elle s’est ouverte toute grande !

5 L’évangéliste Luc, qui a rejoint le groupe à Troas, raconterait ainsi la suite : « Pendant la nuit, une vision apparut à Paul : un Macédonien, se tenait là, debout, et le suppliait : “Passe en Macédoine et aide-​nous !” Dès que Paul a eu cette vision, nousa avons cherché à nous rendre en Macédoine, parce que nous en avions déduit que Dieu nous avait fait venir pour leur annoncer la bonne nouvelle » (Actes 16:9, 10). Enfin, Paul savait où prêcher ! Comme il a dû être heureux de ne pas avoir renoncé à mi-chemin ! Aussitôt, les quatre hommes ont embarqué pour la Macédoine.

Paul et Timothée sur le pont supérieur d’un bateau. Tandis que l’équipage s’affaire, Timothée montre à Paul quelque chose au loin.

« De Troas, nous avons donc pris la mer » (Actes 16:11).

6-7. a) Sa ki rivé pandan vwayaj Pòl ka aprann nou kisa ? b) Ki lasirans-nou ni lè nou ka wè sa ki rivé Pòl ?

6 Quelle leçon tirer de cet épisode ? Remarquons ceci : L’esprit de Dieu n’est intervenu qu’après que Paul a pris la route pour l’Asie et qu’après qu’il a essayé d’entrer en Bithynie, et c’est seulement après l’arrivée de Paul à Troas que Jésus l’a dirigé vers la Macédoine. Étant le Chef de l’assemblée, Jésus peut agir de même avec nous (Col. 1:18). Par exemple, songeons-​nous depuis quelque temps à devenir pionniers ou à déménager dans une région qui manque de proclamateurs du Royaume ? Peut-être Jésus ne nous guidera-​t-​il, par l’esprit de Dieu, qu’après nous avoir vus prendre des dispositions concrètes pour atteindre notre objectif. Pourquoi ? Illustrons : Un conducteur ne peut diriger son véhicule vers la gauche ou la droite que si celui-ci avance. De même, Jésus ne nous dirige vers un ministère accru que si nous avançons — si nous faisons de réels efforts pour cela.

7 Et si nos efforts ne sont pas fructueux tout de suite ? Devrions-​nous renoncer, en conclure que l’esprit de Dieu ne nous guide pas ? Non. Rappelons-​nous que Paul aussi a eu des revers. Pourtant, il a continué de chercher jusqu’à ce qu’une porte s’ouvre. Soyons sûrs que notre persévérance à chercher ‘une grande porte ouverte pour l’activité’ sera également récompensée (1 Cor. 16:9).

8. a) Kisa nou pé di anlè Filip ? b) Ki bon rézilta Pòl trapé lè i alé « an koté moun ka prédié » ?

8 Parvenu en Macédoine, le groupe a continué jusqu’à Philippes, ville dont les habitants étaient fiers d’être citoyens romains. Pour les vétérans de l’armée romaine vivant ici, la colonie de Philippes était une petite Italie, une Rome en réduction implantée en Macédoine. Hors de la porte de la ville, près d’un ruisseau, les missionnaires ont trouvé un endroit où ils pensaient qu’il y avait « un lieu de prièreb ». Le sabbat, ils y sont descendus et ont rencontré plusieurs femmes qui s’y assemblaient pour adorer Dieu. Ils se sont assis et leur ont parlé. Une femme nommée Lydie « écoutait, et Jéhovah a ouvert son cœur tout grand ». Lydie a été si remuée par ce que les disciples lui ont appris qu’elle s’est fait baptiser, et « ceux qui étaient sous son toit » aussi. Puis elle a obligé Paul et ses compagnons à séjourner chez ellec (Actes 16:13-15).

9. Jòdi, ki manniè anlo moun ka fè kon Pòl épi ki bénédision yo ka risivwè ?

9 Imagine la joie occasionnée par le baptême de Lydie ! Comme Paul a dû se réjouir d’avoir accepté l’invitation de ‘passer en Macédoine’, mais aussi de ce que Jéhovah ait jugé bon de se servir de lui et de ses compagnons pour exaucer les prières de ces femmes ferventes. Pareillement aujourd’hui, de nombreux frères et sœurs, jeunes et vieux, célibataires et mariés, déménagent dans des régions pauvres en proclamateurs du Royaume. S’ils rencontrent évidemment des difficultés, elles ne semblent rien comparées à la satisfaction qu’ils éprouvent en trouvant des personnes comme Lydie, qui embrassent les vérités bibliques. Ne pourrais-​tu pas réorganiser ta vie pour être en mesure de « passer » dans un territoire qui a besoin de proclamateurs ? Des bénédictions t’attendent. Citons Aaron, qui a déménagé dans un pays d’Amérique centrale. Ce jeune homme d’un peu plus de 20 ans fait écho aux sentiments de beaucoup quand il dit : « Le service à l’étranger m’a fait grandir spirituellement et m’a rapproché de Jéhovah. Et la prédication, c’est formidable : j’ai huit cours bibliques ! »

Deux sœurs prêchent à une jeune femme dans la rue. Un jeune homme regarde par-dessus leur épaule pour savoir de quoi elles parlent.

Comment pouvons-​nous « passer en Macédoine » aujourd’hui ?

« Foul-moun lan anni lévé kont yo » (Akt 16:16-24)

10. Kisa sé démon-an fè pou jennen travay-la Pòl épi sé frè-a té ka fè ?

10 Satan était sûrement furieux que la bonne nouvelle ait pris pied dans une partie du monde où l’on peut supposer que ses démons et lui ne rencontraient pas d’opposition. Pas étonnant que l’activité des démons ait contribué à retourner la situation de Paul et de ses compagnons ! Pour commencer, alors qu’ils se trouvaient de nouveau au lieu de prière, une servante possédée, qui gagnait de l’argent pour ses maîtres « en pratiquant la voyance », s’est mise à suivre les missionnaires partout en criant : « Ces hommes sont des esclaves du Dieu très-haut et ils vous font connaître le chemin du salut ! » Le démon la faisait peut-être dire cela pour donner l’impression que ses prédictions et les enseignements de Paul avaient la même origine. De cette façon, il pouvait empêcher les passants de prêter attention aux vrais disciples de Christ. Mais Paul a fait taire la servante en expulsant le démon (Actes 16:16-18).

11. Kisa ki rivé Pòl épi Silas lè yo tiré démon-an an kò fi-a ?

11 Les maîtres de l’esclave ont été très contrariés en constatant la disparition de leur source de revenus faciles. Ils ont traîné Paul et Silas sur la place du marché, où siégeaient des magistrats, des fonctionnaires qui représentaient Rome. Puis ils ont fait appel aux préjugés et au patriotisme des juges, disant en quelque sorte : « Ces Juifs sèment le trouble en enseignant des coutumes que nous, Romains, nous ne pouvons pas accepter. » L’effet a été immédiat. « La foule se souleva contre [Paul et Silas] », et les magistrats ordonnèrent « qu’on les fouette à coups de baguettes ». Puis, couverts de blessures, Paul et Silas ont été emprisonnés. Le gardien les a jetés « dans la partie la plus retirée de la prison et leur fixa les pieds dans des entraves » (Actes 16:19-24). Une fois la porte refermée sur eux, sans doute Paul et Silas arrivaient-​ils à peine à se voir l’un l’autre tant l’obscurité de ce cachot était épaisse. Pourtant, Jéhovah regardait (Ps. 139:12).

12. a) Ki manniè sé disip-la té ka wè lapèsékision, é poutji ? b) Ki modèl lopozision labann a Satan ka sèvi jik jòdi ?

12 Des années avant, Jésus avait dit à ses disciples : « Ils vous persécuteront » (Jean 15:20). En passant en Macédoine, les disciples étaient donc prêts à affronter l’opposition. Lorsqu’elle a frappé, ils n’y ont pas vu un signe de la désapprobation de Jéhovah, mais une expression de la colère de Satan. À notre époque, les agents de Satan emploient des méthodes semblables à celles employées à Philippes. Des adversaires perfides répandent des mensonges sur nous à l’école et au travail, ce qui alimente l’opposition. Dans certains pays, des détracteurs religieux nous intentent des procès, disant en quelque sorte : « Ces Témoins sèment le trouble en enseignant des coutumes que nous, “tenants de la tradition”, nous ne pouvons pas accepter. » Parfois même, nos frères sont battus et jetés en prison. Cependant, Jéhovah regarde (1 Pierre 3:12).

« Pran batenm lamenm » (Akt 16:25-34)

13. Poutji gad-la mandé Pòl : « Kisa fòk man fè pou man pé sa sové » ?

13 Il a sans doute fallu un certain temps à Paul et à Silas pour se remettre des perturbations de la journée. Toutefois, vers minuit, ils avaient récupéré de leur bastonnade au point qu’ils « priaient et louaient Dieu par des chants ». Soudain, un tremblement de terre a secoué la prison ! Le gardien réveillé en sursaut a pensé, en voyant les portes ouvertes, que les prisonniers s’étaient enfuis. Sachant qu’il serait puni pour les avoir laissés s’échapper, « il dégaina son épée pour se suicider », quand Paul lui a crié : « Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous là ! » Bouleversé, l’homme a demandé : « Messieurs, que dois-​je faire pour être sauvé ? » Seul Jésus pouvait le sauver, et non Paul et Silas. Ils ont donc répondu : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16:25-31).

14. a) Ki manniè Pòl épi Silas endé gad-la ? b) Ki manniè Jéova béni Pòl épi Silas davwè yo andiré lapèsékision épi lajwa ?

14 La question du geôlier était-​elle sincère ? Paul n’en a pas douté. Cet homme était un Gentil, qui ne connaissait pas les Écritures. Avant de pouvoir devenir chrétien, il devait en apprendre et en accepter les vérités fondamentales. Paul et Silas ont donc pris le temps de ‘lui dire la parole de Jéhovah’. Tout absorbés à enseigner les Écritures, ils ont peut-être oublié leur douleur consécutive aux coups subis. Mais le gardien a remarqué les entailles profondes qui marquaient leur dos, et il a lavé leurs blessures. Puis lui et tous ceux qui vivaient chez lui ont été « baptisés sans plus attendre ». Quelle bénédiction Paul et Silas ont reçue pour avoir affronté la persécution avec joie ! (Actes 16:32-34).

15. a) Jòdi, ki manniè anlo Témwen ka fè kon Pòl épi Silas ? b) Poutji fòk nou alé épi viré alé kay sé moun-lan ?

15 Comme Paul et Silas, de nombreux Témoins aujourd’hui prêchent la bonne nouvelle alors qu’ils sont emprisonnés pour leur foi, et ils ont d’heureux résultats. Par exemple, dans un pays où notre activité était interdite, à un moment donné 40 % de tous les Témoins avaient connu la vérité sur Jéhovah en prison ! (Is. 54:17). Remarquons aussi que le gardien n’a demandé de l’aide qu’après le tremblement de terre. De même à notre époque, des personnes qui n’ont jamais accepté le message du Royaume réagissent autrement quand un évènement bouleversant vient ébranler leur environnement familier. En passant et en repassant fidèlement chez les gens de notre territoire, nous nous tenons à leur disposition pour les aider.

« Épi atjèlman, yo lé mété nou déwò an kachèt ? » (Akt 16:35-​40)

16. Yo bat Pòl épi Silas. Kisa ki pasé lè landèmen rivé ?

16 Le lendemain de la flagellation de Paul et de Silas, les magistrats ont ordonné de les relâcher. Mais Paul a rétorqué : « Ils nous ont flagellés en public sans que nous ayons été condamnés, nous, des Romains, et ils nous ont jetés en prison. Et maintenant ils veulent nous mettre dehors en secret ? Il n’en est pas question ! Qu’ils viennent eux-​mêmes nous faire sortir. » En apprenant que les deux hommes étaient citoyens romains, les magistrats « eurent peur », car ils avaient violé leurs droitsd. Le vent avait tourné. Les disciples avaient subi une flagellation publique ; maintenant c’étaient les magistrats qui leur devaient des excuses publiques. Ils ont supplié Paul et Silas de quitter Philippes. Les disciples ont obtempéré, non sans avoir pris le temps d’encourager le groupe grossissant de nouveaux disciples. Ensuite seulement ils sont partis.

17. Ki lison enpòwtan sé disip-la aprann lè yo wè manniè Pòl épi Silas andiré lapèsékision ?

17 Si leurs droits de citoyens romains avaient été respectés auparavant, Paul et Silas auraient certainement évité la flagellation (Actes 22:25, 26). Mais les disciples de Philippes auraient pu croire qu’ils avaient usé de leur statut pour se dispenser de souffrir pour Christ. Quel effet cela aurait-​il eu sur la foi de certains disciples qui n’étaient pas citoyens romains ? Après tout, eux, la loi ne les protégerait pas des flagellations. En endurant la punition, Paul et Silas ont donc montré par l’exemple aux nouveaux croyants qu’un disciple de Christ peut tenir ferme sous la persécution. D’un autre côté, en exigeant que l’on reconnaisse leur citoyenneté, ils ont obligé les magistrats à déclarer publiquement avoir agi de façon illégale. Cela les dissuaderait peut-être de maltraiter les coreligionnaires de Paul et constituerait, dans une certaine mesure, une protection légale contre des attaques semblables à l’avenir.

18. a) Jòdi-jou, ki manniè sé ansien-an ka fè kon Pòl ? b) Ki manniè nou ka « défann bon nouvèl-la épi fè’y rikonnèt douvan lajistis » ?

18 Aujourd’hui, les responsables, ou bergers, de l’assemblée chrétienne dirigent aussi par l’exemple. Quoi qu’ils attendent de leurs frères et sœurs, ils sont prêts à le faire. De même, à l’instar de Paul, nous pesons soigneusement comment et quand faire valoir nos droits pour obtenir une protection. Si nécessaire, nous en appelons à des tribunaux locaux, nationaux ou même internationaux pour nous assurer une protection juridique afin de pratiquer notre culte. Notre objectif n’est pas de réformer la société, mais « de défendre la bonne nouvelle et de la faire reconnaître en justice », ainsi que Paul l’a écrit à l’assemblée de Philippes une dizaine d’années après son emprisonnement dans cette ville (Phil. 1:7). Cela dit, quelles que soient les issues de ces procès, nous sommes, comme Paul et ses compagnons, résolus à continuer d’« annoncer la bonne nouvelle » où que l’esprit de Dieu nous pousse (Actes 16:10).

LUC, LE RÉDACTEUR DES ACTES

Jusqu’au chapitre 16, verset 9, la narration des Actes est uniquement à la troisième personne. Autrement dit, le rédacteur se limite à rapporter ce que d’autres ont dit ou fait. Mais en Actes 16:10, 11, le style change. Au verset 11, par exemple, on lit : « De Troas, nous avons donc pris la mer et, filant tout droit, nous sommes arrivés à Samothrace. » C’est là que Luc, le rédacteur, s’est joint à l’action. Toutefois, comme son nom ne figure nulle part dans les Actes des apôtres, comment savons-​nous qu’il en fut bien l’auteur ?

Assis à une table, Luc réfléchit à ce qu’il va écrire sur un rouleau.

La réponse réside dans les introductions du livre des Actes et de l’Évangile de Luc. Les deux sont adressées à un certain « Théophile » (Luc 1:1, 3 ; Actes 1:1). Les Actes commencent ainsi : « Le premier récit que j’ai écrit, ô Théophile, concernait tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le début. » Puisque des sources autorisées antiques s’accordent à dire que Luc fut l’écrivain du « premier récit », l’Évangile, il doit avoir été aussi celui des Actes.

Nous ne savons pas grand-chose de Luc. Son nom n’apparaît que trois fois dans la Bible. L’apôtre Paul le qualifie de « médecin bien-aimé » et de « collaborateur » (Col. 4:14 ; Philém. 24). Les passages des Actes contenant le pronom « nous », ceux où Luc s’inclut dans la narration, indiquent qu’il a accompagné l’apôtre Paul de Troas à Philippes vers 50 de notre ère, mais qu’il n’était plus avec Paul quand celui-ci a quitté l’endroit. Les deux hommes se sont retrouvés de nouveau à Philippes vers 56 et en sont repartis avec sept autres frères pour Jérusalem, où Paul s’est fait arrêter. Deux ans plus tard, Luc a accompagné Paul, toujours prisonnier, de Césarée à Rome (Actes 16:10-17, 40 ; 20:5 – 21:17 ; 24:27 ; 27:1 – 28:16). Quand Paul, incarcéré pour la deuxième fois à Rome, a compris que son exécution approchait, « seul Luc » était avec lui (2 Tim. 4:6, 11). Manifestement, ce disciple a parcouru de grandes distances et a été disposé à subir des épreuves pour la bonne nouvelle.

Luc n’a pas prétendu avoir vu de ses yeux ce qu’il a écrit sur Jésus. Au contraire, il a dit qu’il avait « entrepris de rédiger un récit des faits » fondé sur les récits de « témoins ». De plus, il a « recherché avec soin tout ce qui s’est passé depuis le début » pour les écrire « dans un ordre logique » (Luc 1:1-3). Le résultat de ses travaux montre qu’il était un chercheur minutieux. Peut-être a-​t-​il eu des entretiens avec Élisabeth, avec Marie, la mère de Jésus, et avec d’autres pour recueillir ses informations. Une bonne partie de ce qu’il a écrit est unique dans les Évangiles (Luc 1:5-80).

Comme l’a relevé Paul, Luc était médecin ; effectivement, l’intérêt d’un professionnel pour les souffrants transparaît dans ses écrits. Voici juste quelques exemples : Il a précisé que le démon que Jésus avait expulsé d’un possédé était sorti de l’homme « sans lui faire de mal », que la belle-mère de l’apôtre Pierre avait « une forte fièvre », et qu’une femme secourue par Jésus « était courbée en deux et ne pouvait pas du tout se redresser », rendue invalide par un démon depuis 18 ans (Luc 4:35, 38 ; 13:11).

Luc donnait assurément la priorité à « l’œuvre du Seigneur » dans sa vie (1 Cor. 15:58). Il n’avait pas pour objectif de se faire une carrière ou une situation en vue, mais simplement d’aider autrui à connaître et à servir Jéhovah.

LYDIE, LA MARCHANDE DE POURPRE

Lydie vivait à Philippes, une ville importante de Macédoine. Elle était originaire de Thyatire, une ville de la région appelée Lydie, dans l’ouest de l’Asie Mineure. Pour exercer son métier de vendeuse de pourpre, elle avait traversé la mer Égée. Sans doute faisait-​elle commerce d’articles de pourpre de divers genres : tapis, tapisseries, étoffes et même teintures. Une inscription découverte à Philippes atteste qu’il s’y trouvait une corporation de vendeurs de pourpre.

Lydie en train de montrer une pièce de tissu.

On apprend que Lydie était une « adoratrice de Dieu », donc probablement une prosélyte du judaïsme (Actes 16:14). Peut-être avait-​elle connu le culte de Jéhovah à Thyatire qui, au contraire de Philippes, comptait un lieu de réunion juif. Certains pensent que « Lydie » était un surnom, signifiant « la Lydienne », qu’on lui donnait à Philippes. Toutefois, on dispose de documents attestant que c’était aussi un nom propre usité.

Les Lydiens et leurs voisins étaient renommés pour leur art de la teinture pourpre depuis les jours d’Homère, au 9e ou au 8e siècle avant notre ère. En effet, l’eau de Thyatire avait la réputation de produire les teintes les plus vives et les plus solides.

Les étoffes de pourpre étaient des articles luxueux accessibles seulement aux riches. Bien que l’on connût plusieurs moyens d’obtenir la pourpre, la meilleure et la plus chère — employée pour le fin lin — provenait de mollusques méditerranéens. Un mollusque ne fournissant qu’une quantité infime de teinture, il en fallait 8 000 pour obtenir à peine un gramme du précieux liquide ; c’est pourquoi l’étoffe pourpre était très chère.

Étant donné que son métier exigeait un capital substantiel et qu’elle avait une grande maison pouvant héberger quatre hommes (Paul, Silas, Timothée et Luc), Lydie était fort probablement une marchande prospère et fortunée. L’expression « ceux qui étaient sous son toit » peut signifier qu’elle vivait avec des membres de sa famille, mais aussi qu’elle avait des esclaves et des serviteurs (Actes 16:15). Que Paul et Silas aient rencontré des frères chez cette femme hospitalière avant de quitter Philippes laisse penser que son domicile était devenu un lieu de réunion pour les premiers chrétiens de l’endroit (Actes 16:40).

Une dizaine d’années plus tard, quand Paul a écrit à l’assemblée de Philippes, il n’a pas mentionné Lydie. Les détails contenus en Actes chapitre 16 sont donc tout ce qu’on sait d’elle.

a Voir l’encadré « Luc, le rédacteur des Actes ».

b Peut-être les Juifs avaient-​ils interdiction de posséder une synagogue à Philippes parce que c’était une ville militaire. Ou bien la ville ne comptait pas assez de Juifs de sexe masculin, le minimum requis pour fonder une synagogue étant de dix.

c Voir l’encadré « Lydie, la marchande de pourpre ».

d La loi romaine stipulait qu’un citoyen avait toujours droit à un procès en règle et ne devait jamais être puni publiquement sans condamnation.

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