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  • g70 8/3 p. 16-19
  • Ils font grand cas de leur spiritualité

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  • Ils font grand cas de leur spiritualité
  • Réveillez-vous ! 1970
  • Intertitres
  • Le service au Béthel, un trésor spirituel
  • Ils ont tourné le dos aux choses du monde
  • L’ambition remplacée par la spiritualité
  • La vie au Béthel accroît la spiritualité
Réveillez-vous ! 1970
g70 8/3 p. 16-19

Ils font grand cas de leur spiritualité

LES voisins secouaient la tête avec incrédulité. Ils ne pouvaient comprendre pourquoi le jeune témoin de Jéhovah qui venait de terminer ses études secondaires avait refusé une bourse qui lui aurait permis d’aller à l’université. Quand ils apprirent qu’il voulait consacrer tout son temps à prêcher et à enseigner la Bible, ils se dirent : “Quelle folie !” C’est ainsi que réagissent beaucoup de gens lorsqu’ils entendent parler d’un témoin de Jéhovah adulte qui renonce à se faire un bel avenir dans le monde des affaires ou qui refuse une situation importante qui accaparerait beaucoup de son temps, afin de se vouer aux choses spirituelles.

Si ces témoins mettent la spiritualité au-dessus de tout ce que le monde peut leur offrir, c’est parce que celle-ci les aide à mener dès maintenant une vie qui leur vaut l’approbation divine. De plus, elle affermit leur espérance de survivre à la destruction proche du présent ordre de choses inique. Ils savent qu’axer leur vie sur cet ordre destiné à disparaître, équivaudrait à commencer à peindre la cheminée d’un navire en perdition. Cultiver la spiritualité et en faire grand cas, c’est agir de la façon la plus sensée et la plus pratique dans le peu de temps qui reste. — Soph. 2:2, 3.

Le service au Béthel, un trésor spirituel

Le personnel du Béthel de Brooklyn est un excellent exemple montrant à quel point les témoins de Jéhovah tiennent à leur spiritualité. Cette “famille” se compose de plus de mille témoins qui se sont proposés volontairement pour vivre et travailler au siège principal de la Société Watch Tower de New York. On y pourvoit de façon modeste aux besoins fondamentaux de ces ministres chrétiens — nourriture, logement et vêtements — et ils reçoivent quatorze dollars par mois pour leurs frais de déplacement. Les bâtiments dans lesquels ils vivent portent le nom de “Béthel”, terme qui signifie “maison de Dieu”. Ce nom est approprié, car c’est à partir de ce centre qu’est dirigée l’œuvre de prédication accomplie dans le monde entier par les témoins de Jéhovah, œuvre qui consiste à faire connaître Jéhovah Dieu et sa Parole, la Bible. Comme on peut s’y attendre, la vie au Béthel et l’activité qui s’y déploie favorisent la spiritualité.

Pour entreprendre cette vie et consacrer leurs efforts et leurs talents aux choses spirituelles, les membres de la grande famille du Béthel ont dû renoncer à de nombreuses offres que le monde considère comme tentantes. Par exemple, on avait offert à un jeune homme qui, au lycée, s’était spécialisé dans la chimie, une bourse de 10 000 dollars pour poursuivre à l’université l’étude de la biochimie. Cependant, il avait pris sa décision. Il déclara : “Je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de moyen terme. Je devais soit me vouer entièrement à la science soit servir Jéhovah de tout mon cœur.”

Plus tard, des amis lui avaient parlé avec enthousiasme du Béthel. Leurs propos l’aidèrent à comprendre que ce serait dans ce lieu qu’il pourrait le mieux se dépenser dans le service de Dieu. Il y a passé déjà huit années heureuses pendant lesquelles Jéhovah Dieu l’a abondamment béni.

Une jeune fille très douée, qui possède entre autres une belle voix, travaille également au Béthel. Son père voulait lui payer des études supérieures ou l’envoyer au conservatoire pour qu’elle devienne cantatrice. Il lui déclara que si elle entreprenait l’œuvre de prédication à plein temps, elle n’aurait jamais un centime de lui. Son professeur de chant lui disait que son devoir était d’utiliser le “talent” que Dieu lui avait donné. Cependant, cette jeune fille préférait s’engager dans l’œuvre de prédication à plein temps. Plus tard, elle demanda à entrer au Béthel.

Quand elle devint membre de la famille du Béthel, elle fut affectée aux travaux domestiques. Pareille besogne pouvait-​elle favoriser sa spiritualité ? Certainement ! car cette chrétienne savait qu’en faisant des lits et en nettoyant des chambres, elle contribuait au bien-être de ses compagnons. Grâce à son travail, ceux-ci pouvaient accorder toute leur attention à leurs propres occupations (telles que l’impression et la reliure de publications bibliques) sans se soucier des tâches ménagères. Aujourd’hui, cette jeune fille s’occupe des abonnements à La Tour de Garde et à Réveillez-vous ! Elle déclara : “Je suis persuadée que le Béthel est l’endroit le plus agréable sur terre en attendant Harmaguédon. La vie ici procure plus de bonheur et est plus salutaire que n’importe où ailleurs.”

Le père d’un autre jeune homme voulut lui payer six années d’études supérieures et lui acheter tous ses livres. L’étudiant n’aurait même pas eu besoin de travailler à mi-temps pour aider à défrayer ses cours, et il aurait pu choisir les matières qu’il aimait le mieux. Au moment où son père lui fit cette offre, le jeune homme passait ses vacances dans l’œuvre de prédication à plein temps. Après une semaine de mûre réflexion, il décida qu’au lieu de faire des études supérieures, il poursuivrait sa carrière de prédicateur à plein temps en ayant en vue le service au Béthel.

Aujourd’hui, ce jeune ministre est au Béthel où son travail consiste à estamper les titres sur les couvertures des guides bibliques publiés par la Société Watch Tower. Il dit : “Je suis content d’avoir pris cette décision, car je suis plus heureux ici. Je possède la paix de l’esprit, j’ai de bonnes fréquentations et ma spiritualité s’est grandement accrue.”

Un autre membre de la famille du Béthel déclara qu’elle avait le désir d’y travailler depuis l’âge de douze ans. Dès l’âge de sept ans, elle passa chaque année une partie de ses vacances d’été dans le service de prédication à plein temps. Elle fut parmi les dix premières élèves de sa classe au lycée et se vit offrir une bourse qui lui aurait permis de faire des études supérieures, mais elle choisit une carrière dans l’œuvre de prédication. Aujourd’hui, elle travaille avec joie au Béthel, réalisant ainsi son désir de jeune fille.

Ils ont tourné le dos aux choses du monde

La famille du Béthel est composée d’hommes et de femmes qui occupaient auparavant un poste important dans le monde. L’un d’eux, technicien en moteurs Diesel, travaillait en collaboration avec un important navire équipé pour la pêche au saumon et qui ramenait 200 tonnes de poisson par jour. Inutile de dire que cet homme gagnait bien sa vie. Voici son propre récit :

“Je ne portais pas un très grand intérêt à la vérité biblique que ma mère avait essayé de m’inculquer quand j’étais plus jeune et, bien sûr, je ne m’étais pas fait baptiser. Cependant, j’ai assisté un jour à une assemblée où j’ai entendu un discours prononcé par le président de la Société Watch Tower sur le service à plein temps. J’ai compris alors que c’était là la carrière que j’aurais dû choisir. Je me suis fait baptiser à cette assemblée, et lorsqu’un témoin m’invita, en plaisantant, à me joindre à lui dans le service à plein temps, j’ai répondu : “D’accord !” J’ai donc quitté mon emploi pour prêcher la bonne nouvelle.

“Deux mois plus tard, j’ai visité un ami qui m’a parlé du service au Béthel. Notre conversation a duré de 21 h 30 à 4 heures du matin. Il m’a parlé des machines de la Société et je me suis dit que j’aimerais mieux entretenir des machines pour Jéhovah que pour le monde. Avant de me mettre au lit, j’ai donc envoyé à la Société une demande pour entrer au Béthel. Quatre mois plus tard, on m’a invité à y venir.” Après trente ans de service au Béthel, ce ministre chrétien déclara : “La vie au Béthel me devient plus chère chaque année. C’est un trésor qui ne cesse de s’accroître.” Aujourd’hui, cet homme est surveillant de l’imprimerie.

Un autre témoin sert en qualité de surveillant du service des achats pour l’imprimerie. Jadis, il était ingénieur dans une aciérie. Après avoir accepté la vérité de la Parole de Dieu, lui et sa femme conçurent le désir d’entreprendre le service à plein temps. Regrettent-​ils d’être venus au Béthel et d’avoir renoncé à tout ce que le monde peut offrir ? Voici la réponse de ce témoin :

“Je ne connais pas de privilège plus grand que celui de servir au Béthel. Ma femme et moi n’avons qu’un désir : continuer de servir Dieu ici. À nos yeux, il n’existe aucun lieu plus approprié pour terminer notre course terrestre.” Le fait que ce couple sert depuis plus de vingt-six ans à plein temps témoigne de son amour pour ce service.

D’autres membres de cette grande “famille” ont abandonné un commerce lucratif ou ont quitté une belle maison pour venir au Béthel. Ils savent que tous les avantages qu’offre le monde ne sont que temporaires, puisque “le monde passe”. Ils n’ignorent pas non plus qu’“au jour de la colère [de Dieu, bataille d’Harmaguédon], la richesse ne sert de rien”. Sachant que “la justice délivre de la mort”, ils cherchent à cultiver cette qualité (I Jean 2:15-17 ; Prov. 11:4). Selon eux, le service au Béthel est le meilleur moyen d’arriver à cette fin.

L’ambition remplacée par la spiritualité

D’autres membres de la famille du Béthel nourrissaient autrefois de grandes ambitions dans divers domaines. Cependant, après avoir appris les desseins divins, ils ont renoncé à ces ambitions afin de faire la volonté de Dieu. Un jeune témoin chinois qui travaille dans un des bureaux du Béthel, faisait des études de médecine. Au cours de sa deuxième année, il entendit parler pour la première fois de la vérité biblique et commença à étudier la Bible. Dix mois plus tard il se fit baptiser, après quoi il abandonna ses études et entreprit l’œuvre de prédication à plein temps. Il affirma dernièrement qu’à son avis il ne pourrait pas servir Dieu ailleurs aussi pleinement qu’il le fait au Béthel.

Deux autres jeunes hommes avaient jadis l’ambition de devenir pianistes virtuoses et de jouer dans des concerts. Ils passaient de longues heures à s’exercer afin de perfectionner leur technique, et pourtant, lorsqu’ils apprirent le message de vérité contenu dans la Bible, ils renoncèrent à leur ambition. Ils cessèrent de rechercher des occasions de jouer dans des orchestres symphoniques et de donner des récitals afin de se faire un nom. À présent, au lieu de viser la renommée, ils travaillent humblement en vue de glorifier le nom de Dieu, Jéhovah, se réjouissant de leurs privilèges de service au Béthel.

Cette famille unique de ministres voués à Dieu compte donc des personnes qui étaient autrefois (ou qui espéraient devenir) artistes, chimistes, savants, officiers de l’armée, mannequins, esthéticiens, etc. Sans doute auraient-​elles pu aller loin dans la carrière qu’elles s’étaient choisie, mais aujourd’hui elles travaillent au Béthel où elles consacrent tout leur temps et leurs talents à Dieu et à son organisation. Indubitablement, elles réjouissent le cœur de Jéhovah par leur attachement désintéressé à sa cause.

Ces hommes et ces femmes qui font grand cas de leur spiritualité et qui mettent leurs capacités au service de Jéhovah, recherchent son approbation et la vie éternelle dans son nouvel ordre de choses. Ils connaîtront alors la joie suprême d’utiliser leurs dons à la gloire de Dieu et pour le bonheur de leurs semblables. En vérité, cette ambition en vaut la peine !

La vie au Béthel accroît la spiritualité

La vie au Béthel permet à ceux qui travaillent dans ce lieu d’utiliser pleinement leur temps dans le service de Jéhovah, comme en témoigne le nombre d’heures qu’ils consacrent à leur tâche. La semaine de travail est en effet de quarante-six heures et cinquante minutes. Le total de plus de 187 heures par mois n’inclut pas les nombreuses heures passées dans l’œuvre de prédication.

Mus par l’amour, les membres de la famille du Béthel passent leur temps libre à étudier la Bible avec tous ceux qui désirent trouver la faveur divine : familles, veuves, orphelins, adolescents et gens plus âgés. Ils constatent qu’enseigner la Parole de Dieu est une œuvre joyeuse et enrichissante. Cela leur permet de changer d’activité et en même temps de sauvegarder leur spiritualité qui leur est si précieuse.

Le programme d’activité au Béthel est également conçu pour maintenir les membres de la famille en bonne santé spirituelle. Chaque matin, ils passent une vingtaine de minutes à examiner ensemble un passage biblique, façon très édifiante de commencer la journée. Le lundi soir, ils se réunissent pour étudier La Tour de Garde pendant une heure. Cette étude est suivie de l’École du ministère théocratique, qui est un cours d’art oratoire et de recherches bibliques. Cette nourriture quotidienne et hebdomadaire fournit à la famille du Béthel la force et le dynamisme spirituels dont elle a besoin. Chaque année, ses membres passent plus de 200 heures à étudier la Bible en commun, soit l’équivalent de plus de cinquante séances de quatre heures d’étude. Et cela ne comprend pas le temps passé à étudier en privé ou aux réunions de la congrégation locale.

Dès qu’un nouveau membre de la famille arrive, on s’occupe de sa spiritualité. Il est inscrit au cours dit “primaire” qui dure six mois pendant lesquels l’élève doit lire la Bible tout entière. Ce cours intensif comprend l’étude approfondie de certains passages des Écritures et d’intéressants discours bibliques. Il donne au nouveau membre de la famille un bon départ pour son service dans la “maison de Dieu”.

Il faudrait encore des pages pour énumérer tous les bienfaits qui découlent de la vie au Béthel. Les membres de cette famille heureuse ont tourné le dos aux choses du monde et cherchent premièrement le Royaume de Dieu. Cependant, celui qui est disposé à servir Jéhovah de tout son cœur, retire de ce service d’innombrables bénédictions qui ne peuvent s’évaluer à prix d’argent. La joie et la paix intérieures valent plus que tout l’or du monde. La satisfaction de savoir que l’on sert Dieu et réalise ainsi le but pour lequel on est sur terre, procure un bonheur indicible.

La spiritualité est donc un véritable trésor qui rend heureux déjà maintenant et qui conduit à la vie éternelle. La voie de la sagesse consiste à la sauvegarder et à en faire grand cas, quels que soient les sacrifices que cela exige.

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