Coup d’œil sur le monde
Des témoins de Jéhovah turcs condamnés à la prison
Le 17 octobre 1973, la Troisième Chambre criminelle d’Ankara, en Turquie, a condamné treize témoins de Jéhovah à un an de prison, suivi de quatre mois de surveillance. Cette affaire était en cours depuis octobre 1968, quand la police avait fait irruption dans un foyer où des témoins de Jéhovah étaient en train de parler de la Bible. En 1970, après plusieurs interrogatoires et enquêtes, les treize témoins avaient été acquittés. Le tribunal avait jugé qu’il n’y avait “aucune preuve” d’une violation de la loi. il avait tenu compte de l’opinion émise par trois professeurs de la Faculté de Droit de l’université d’Istanbul. Toutefois, le Procureur de la république ayant fait appel, sa requête fut acceptée, et un nouveau tribunal demanda l’opinion de deux maîtres de conférence religieux de la Faculté islamique d’Ankara et d’un conseiller juridique. L’un des trois avait déjà été jugé incompétent par le tribunal d’Ankara, chargé d’appliquer la loi martiale, pour avoir porté un jugement faux et partial sur les témoins de Jéhovah. Il n’est donc pas étonnant que dans ce dernier jugement les témoins de Jéhovah aient été jugés “coupables”. Ceux-ci ont fait appel à la Cour suprême.
Courons-nous au “suicide collectif” ?
C’est une des questions que soulève Louis Leprince-Ringuet, membre de l’Académie française, dans son livre Science et bonheur des hommes. Il écrit entre autres choses : “Depuis quelques années, une inquiétude d’un modèle nouveau, inhabituel, plane sur notre humanité ; l’accélération du progrès matériel ne peut continuer indéfiniment, nous sommes entraînés dans un univers mouvant sans pouvoir en échapper, mais sans savoir où nous conduit l’existence à laquelle nous sommes assujettis. Ne courons-nous pas à une catastrophe, à un suicide collectif ? La prétendue civilisation n’est-elle pas en fin de compte le départ d’une dégénérescence ? Nous nous posons ces questions avec une âpreté croissante. Il s’agit d’une véritable angoisse planétaire. (...) Ce qui n’était qu’un léger doute au début est devenu, trois ans plus tard, une obsession pour quantité de cadres de grandes nations. Est-elle justifiée ? La Terre est limitée, ses ressources ne sont pas indéfinies, il faut la respecter, ne pas la souiller : produire pour produire apparaît maintenant comme une attitude scandaleuse. Alors que faire ? Dans notre monde, menacé par les bombes H (...) mais aussi menacé dans ses dimensions humaines par les énormes cités où la vie devient grégaire, par le caractère implacable et impersonnel des grands ordinateurs qui semblent déshumaniser la réflexion et la prise de décision (...), comment nous orienter ? Pourrons-nous y vivre ?” Les vrais chrétiens savent qu’ils pourront vivre heureux sur la terre, mais seulement lorsque la volonté de Dieu s’y fera parfaitement grâce à son Royaume et à son Roi, Jésus Christ.
“Société de consommation”
Voici ce qu’on pouvait lire sous ce titre dans le Sélection du Reader’s Digest de février 1974: “Un fermier de Balkhausen (Allemagne) a apporté une innovation dans ce que l’on pourrait appeler ‘la campagne pour la cueillette des fruits par le consommateur’. Il loue à l’année des pommiers aux citadins qui peuvent venir s’asseoir en famille sous ‘leur’ arbre quand bon leur semble. Libre à eux également de cueillir ou non les pommes. Une seule annonce passée dans un journal local a permis de louer 1 200 pommiers.”
“La toute la plus ambitieuse du monde”
C’est ainsi qu’a été qualifiée la Transamazonienne, qui relie désormais l’Atlantique brésilien à la Cordillère des Andes péruviennes. Elle a été inaugurée en janvier dernier par le président du Brésil. La jonction entre les deux équipes de travailleurs parties respectivement de l’est et de l’ouest a été réalisée le 15 décembre, achevant ainsi une percée de quelque 5 400 kilomètres dans des régions inexplorées. Les travaux avaient débuté en août 1970. En réalité, cette route ne franchit jamais l’Amazone, mais longe le fleuve sur des centaines de kilomètres et enjambe huit de ses affluents. Cette route est en terre battue sur la majeure partie de son tracé ; elle ne sera asphaltée que lorsque la circulation atteindra environ 600 véhicules par jour.