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  • g75 22/9 p. 29-31
  • Coup d’œil sur le monde

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  • Coup d’œil sur le monde
  • Réveillez-vous ! 1975
  • Intertitres
  • La crise alimentaire
  • Remèdes possibles
  • La guerre du soja
  • Viande ou céréales ?
  • Céréales, fraude et corruption
  • Une “guerre nucléaire limitée”
Réveillez-vous ! 1975
g75 22/9 p. 29-31

Coup d’œil sur le monde

La crise alimentaire

“La famine ? La société occidentale, vouée à la consommation, l’a reléguée dans le placard des clichés historiques avec la peste, la lèpre, les invasions de sauterelles... Les statisticiens l’ont tenue pour quantité négligeable dans les pays développés. Pourtant à Rome les représentants de quelque cent cinquante nations vont débattre pendant deux semaines à partir du 5 novembre prochain, au cours de la Conférence mondiale de l’alimentation, des moyens de vaincre la sous-alimentation.” Ainsi commence un article publié dernièrement dans Le Monde, sous le titre “Le drame de l’alimentation mondiale”. Les experts chargés de la préparation de cette conférence ont déclaré : “L’histoire a enregistré des pénuries plus aiguës dans des pays particuliers, mais il est douteux qu’une crise alimentaire ait jamais pris des proportions mondiales comme aujourd’hui. La planète se trouve brusquement en butte à une incertitude inacceptable.” En effet, ils ont fait remarquer que cinq cent millions d’humains, dont environ la moitié sont des enfants, souffrent actuellement de la faim. M. Boerma, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a révélé que trente mille personnes sont mortes de faim l’année dernière au Bangladesh. Il a ajouté que la famine reste grave en Somalie, en Éthiopie et dans le nord du Kenya, où plus de cent mille personnes sont mortes de faim depuis le début de 1975. Bien entendu, les touristes repus qui visitent les réserves zoologiques dans ce pays ignorent tout du drame qui se déroule à quelques centaines de kilomètres de là. D’autres centaines de milliers de gens souffrent de sous-alimentation au Sri-Lanka (Ceylan), au Pakistan, en Irak et en Afrique du Nord. En outre, la sous-alimentation provoque des maladies : cécité, anémie, goitre endémique, crétinisme et rachitisme.

Remèdes possibles

Les experts délégués auprès de la Conférence mondiale de l’alimentation proposent une stratégie de lutte contre la faim, en quatre points : 1) Augmenter la production agricole dans les pays en voie de développement. En effet, des millions d’hectares cultivables pourraient être exploités en Amérique latine et en Afrique. Rien que par l’élimination de la mouche tsé-tsé, plusieurs millions de kilomètres carrés pourraient être cultivés en Afrique. D’autre part, une utilisation plus rationnelle de l’eau de pluie, dont une bonne partie est actuellement perdue, doublerait et même triplerait la production agricole dans la plupart des pays en voie de développement. 2) Améliorer la consommation. Le but serait de donner chaque jour 660 calories et 20 grammes de protéines supplémentaires à chaque enfant affamé. 3) Assurer la sécurité des approvisionnements. Il s’agit d’une part d’améliorer le système de stockage des denrées alimentaires, d’autre part d’améliorer les moyens de transport utilisés pour les acheminer vers des populations démunies. Actuellement, des milliers de tonnes de vivres s’avarient faute d’être bien stockées ou transportées rapidement vers les régions sinistrées. 4) Appliquer les décisions de la Conférence. Certains experts craignent que bien des recommandations et des décisions prises par la Conférence ne restent “des vœux pieux”.

La guerre du soja

Le soja est une plante des plus utile, car outre que les fanes sont utilisées comme fourrage, les graines sont comestibles telles quelles ou sous forme de farine, et elles donnent de l’huile comestible ou industrielle. D’autre part, avec le résidu des graines on fabrique des tourteaux qui servent à nourrir le bétail. En effet, le soja est très riche en protéines, si bien qu’il est devenu un facteur important dans l’élevage moderne. Or, plus de la moitié de la production mondiale de graines de soja est cultivée aux États-Unis. En 1973, le gouvernement américain, voyant ses stocks de soja diminuer de façon inquiétante, mit un embargo sur l’exportation de ce produit. Tout à coup, la plupart des pays européens se rendirent compte que leur production de viande et des produits laitiers dépendait dans une large mesure des États-Unis. Depuis lors, ils se sont efforcés de pousser la culture de produits de remplacement tels que le colza, la féverole et le tournesol, mais jusqu’ici les résultats ont été dérisoires à côté des besoins. À présent, le gouvernement américain impose une limite aux contrats d’exportation de soja, qui ne doivent pas dépasser les 100 000 tonnes par semaine. Du reste, il ne voit pas d’un bon œil les efforts déployés par les pays d’Europe pour se rendre indépendants dans ce domaine. Commentant cette affaire, Le Monde a écrit : “Les États-Unis n’entendent pas en effet perdre la haute main sur un marché qu’ils contrôlent à plus de 80 pour cent : 13 millions de tonnes de graines et 4,5 millions de tonnes de tourteaux exportées, qui leur rapportent quelque 4 milliards de dollars par an. Leurs concurrents directs ne risquent guère de les détrôner. La Chine, qui produit environ 12 millions de tonnes de graines, n’intervient pas sur le marché mondial ; le Brésil, qui se place désormais au second rang pour les exportations, arrive très loin derrière les États-Unis, avec un tonnage six fois inférieur. D’ailleurs, les exportations brésiliennes diminueront progressivement à mesure que ce pays développera son élevage. (...) En clair, la guerre froide qui se déroule autour du soja, en particulier, et des protéines végétales, en général, a pour enjeu lointain mais capital la domination alimentaire.”

Viande ou céréales ?

Les centaines de millions de tonnes de grains utilisés chaque année pour l’engraissement du bétail, de la volaille et pour la production de lait sont supérieures à la consommation totale de céréales en Chine et en Inde réunies. Dans les pays en voie de développement, chaque habitant mange en moyenne 190 kilos de céréales par an, dont la plus grande partie sans transformation en viande. En revanche, dans les pays développés comme les États-Unis et le Canada, chaque habitant consomme annuellement presque une tonne de céréales, dont seulement 70 kilos sans transformation. Le reste est utilisé pour engraisser le bétail et, par conséquent, est consommé sous forme de viande. Les experts déclarent qu’il faut 7 grammes de protéines végétales pour faire 1 gramme de protéines animales. Ainsi, alors que dans bien des pays sous-développés des millions de gens ne consomment même pas 1 200 calories et 35 grammes de protéines par jour (consommation d’“entretien”), dans les pays les plus favorisés chaque habitant consomme plus de 3 000 calories et presque 100 grammes de protéines par jour. Cette disproportion est non seulement injuste, mais elle ne pourra manquer de provoquer des tensions entre le tiers-monde et les pays développés.

Céréales, fraude et corruption

On sait que les États-Unis exportent chaque année de grandes quantités de denrées alimentaires, et notamment de céréales, qui sont acheminées vers des pays en voie de développement et même vers l’Union soviétique. Dernièrement, une enquête menée par le FBI, le Service des impôts et le Département de l’agriculture américains, a dévoilé des pratiques frauduleuses chez des fonctionnaires et des firmes spécialisées dans l’exportation des céréales, D’après un rapport publié par le New York Times, la corruption et la fraude sur les quantités et la qualité des denrées exportées sont pratiquées couramment par les sociétés importantes de négoce et de fret. Cinq inspecteurs du Ministère américain de l’agriculture sont accusés d’avoir touché des pots-de-vin pour donner des certificats attestant que certains bateaux sont aptes au transport des céréales. L’enquête a été menée à New York et aussi à la Nouvelle-Orléans, le plus grand port céréalier des États-Unis. Plusieurs pays, y compris l’Union soviétique, se sont plaints de recevoir des céréales de mauvaise qualité ou du maïs mouillé. Étant donné que les exportations américaines de céréales constituent non seulement une partie importante du commerce extérieur du pays, mais aussi un instrument de sa diplomatie, ce scandale risque de faire du tort à la politique internationale des États-Unis.

Une “guerre nucléaire limitée”

Les quotidiens américains Washington Post et l’International Herald Tribune ont révélé dernièrement que les équipages de bombardiers américains B-52 avaient reçu pour mission de s’entraîner à l’emploi limité d’armes nucléaires. D’après ces journaux, cette mesure confirme la tendance actuelle du gouvernement américain à fonder la dissuasion moins sur la menace d’une représaille massive que sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques. Ainsi, après avoir été prévus en premier lieu comme arme stratégique destinée à détruire des villes ou des centres industriels de l’adversaire, les bombardiers géants sont désormais appelés à remplir des missions tactiques contre des concentrations de troupes ou des installations militaires. M. Schlesinger, secrétaire américain à la défense, a rappelé récemment que les forces américaines disposent en Corée du Sud d’armes nucléaires tactiques. Il a précisé que leur emploi ne pouvait être exclu dans l’éventualité d’une invasion de ce pays par les Nord-Coréens. D’autre part le président Ford a déclaré devant des élèves-officiers de l’école militaire de West Point : “Il est utile de nous rappeler, et de rappeler à nos ennemis et à nos adversaires éventuels, que les Américains sont toujours prêts à faire les sacrifices nécessaires pour défendre la liberté et pour tenir leurs engagements.”

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