Coup d’œil sur le monde

Qui pousse à la persécution?

La persécution des minorités religieuses en Argentine a fait l’objet d’une discussion publiée dans le Spectator d’Hamilton (Canada). Le journaliste, James Neilson, rapporte que “visiblement, la principale cible du gouvernement, ce sont les Témoins de Jéhovah, dont le refus de rendre hommage à des symboles profanes, tels que le drapeau et l’hymne national, fait écumer de rage les militaires superpatriotes de l’Argentine. (...) Le refus des Témoins de Jéhovah de porter les armes ou de saluer le drapeau lors des innombrables cérémonies patriotiques organisées par les autorités est pratiquement assimilé à une intelligence avec une puissance agressive ennemie. Par contre, on ne considère pas un seul instant que les Témoins de Jéhovah ne portent pas non plus les armes au Brésil ou au Chili et qu’ils ne saluent pas le drapeau non plus dans ces pays-​là”.

Le journaliste ajoute que “pour des minorités telles que les Témoins de Jéhovah, l’avenir immédiat s’annonce plutôt sombre en Argentine”. Puis il identifie une force occulte qui n’est pas sans rapport avec ces persécutions: “La bigoterie gouvernementale ne marque pas le moindre recul. Si l’on peut dire quelque chose, c’est que l’attitude cléricale du gouvernement devient de plus en plus nette”.

Le nucléaire dans le monde

“L’énergie nucléaire, révèle le quotidien Énerpresse, continue sa percée un peu partout dans le monde. En un peu plus d’un an, le nombre de pays (États-Unis non compris) ayant lancé un programme nucléaire est passé de 46 à 52. (...) L’augmentation sensible des programmes est essentiellement le fait des pays en voie de développement, disposant souvent de ressources énergétiques limitées. Il y a 43 pays en dehors des États-Unis (la Lybie et l’Irak entrant dans cette catégorie pour la première fois) qui ont un programme nucléaire ferme et précis. Par ailleurs, 9 autres nations (Australie, Bangladesh, Chili, Chine, Colombie, Grèce, Koweït, Nouvelle-Calédonie et Venezuela) ont annoncé des programmes à long terme, mais non encore précisés.”

Braconnage contre safari

Un article du Figaro Magazine a révélé que le braconnage entre pour une part importante dans l’extinction de la faune africaine. On pourrait penser que les populations africaines, souvent sous-alimentées et toujours en manque de protéines, effectuent elles-​mêmes un prélèvement sur leur cheptel. C’est faux, explique le journal, car “pour raisonner ainsi, il faut ignorer ce qu’est devenu le braconnage en Afrique: une institution dans tous les cas et bien souvent une industrie. Les moyens dits ‘traditionnels’ sont dépassés et les braconniers sont maintenant équipés de carabines et ravitaillés de munitions en très bon état de conservation parce que neuves. (...) [Il s’agit en résumé d’une] affaire parfaitement organisée, hiérarchisée et rentable. Les buffles et antilopes tombent par centaines... et les éléphants par milliers à cause de leur ivoire. Femelles, jeunes, tous les animaux sont bons pour les balles de ces tireurs qui blessent autant qu’ils tuent, ou plutôt un peu plus. (...) Ce qu’il y a de grave, c’est que dans certains cas, le braconnage est organisé ouvertement par des personnalités intouchables du fait de leur fonction et de leur position. C’est ainsi que dans un pays d’Afrique orientale, le braconnage de l’éléphant a pris des proportions nationales, utilisant des moyens ultra-sophistiqués, comme l’hélicoptère et les armes automatiques, les braconniers étant organisés et protégés en haut lieu. Les éléphants tués se chiffrent par milliers. Depuis longtemps, il n’est même plus question de récupérer la viande, et les cadavres pourrissent partout en si grand nombre que les possibilités de consommation par les animaux carnivores sont totalement dépassées”. À titre d’exemple, la revue cite le Kenya, où la chasse est interdite depuis 1977, et où, en quatre ans, le nombre estimé des pachydermes est tombé de 165 000 à 65 000. Rien qu’en 1976, il s’est vendu 710 tonnes d’ivoire au Japon, à Hong-Kong et à Shanghaï, ce qui représente au moins 40 000 éléphants. Ce carnage réalisé en une seule année prend ses véritables proportions lorsqu’on sait que la population totale des éléphants s’élève à 1 200 000 individus. En attendant la disparition de l’espèce, l’ivoire se vend à plus de 500 FF le kilo.

Les légumes irradiés

“Oignons irradiés en vue d’empêcher leur germination, exempts de tout traitement chimique.” Cette étiquette obligatoire à partir du printemps 1979 indique qu’un produit vendu sur le marché a été stérilisé par irradiation. Selon Le Figaro, “il est certain, au premier abord, que le mot irradiation évoque Hiroshima et Nagasaki, et qu’il a de quoi soulever des craintes. Craintes que n’ont cependant pas les ménagères lorsqu’elles cuisent au four à micro-ondes ou à infrarouge un aliment pourtant ‘irradié’ lui aussi... ‘Cette crainte est aussi absurde que si l’on avait peur d’être électrocuté par un bifteck qui a été cuit sur une plaque électrique’, explique un technicien de la société Conservatome. (...) L’avantage pour les producteurs est indéniable. La perte normale de 180 kilos par tonne des oignons au printemps sera réduite à 15 ou 18 kilos, ce qui couvre largement le prix du procédé. D’autre part, ces oignons sont exempts de tout produit chimique conservateur, ce qui représente un avantage écologique certain”.