BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g80 8/11 p. 23-25
  • Connaissez-vous les Négritos?

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Connaissez-vous les Négritos?
  • Réveillez-vous ! 1980
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Leur mode de vie
  • Un peuple amical
  • La religion chez les Négritos
  • Un capital sur pattes ?
    Réveillez-vous ! 2012
  • Jarawas — Qu’avez-vous à nous apprendre?
    Réveillez-vous ! 1990
  • Porc, II
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
  • Les Pygmées : peuple de la forêt profonde
    Réveillez-vous ! 1997
Plus…
Réveillez-vous ! 1980
g80 8/11 p. 23-25

Connaissez-​vous les Négritos?

De notre correspondant aux Philippines

EN CE qui nous concerne, cela ne fait pas longtemps que nous les connaissons. Nous avons rencontré cette peuplade, qui habite derrière l’énorme complexe militaire américain d’Angeles, au nord de Manille.

De qui parlons-​nous? D’un peuple amical qui habite les Philippines, principalement l’île de Luçon. Il s’agit de pygmées, dont la taille moyenne est de 1,50 m. Ils ont la peau noire et portent des traits négroïdes, d’où leur nom de “Négritos”, qui signifie “les petits Noirs”.

Personne ne sait au juste quand les Négritos sont arrivés aux Philippines ni d’où ils venaient. Aujourd’hui leur peuple représente environ 25 000 individus. Certains mènent une vie très simple, en forêt ou en montagne, tandis que d’autres se laissent gagner peu à peu par la vie de leurs voisins des basses plaines.

Leur mode de vie

Le groupe auquel nous avons rendu visite avait adopté un style de vie pratiquement immuable. Ils vivaient dans de petites cases faites d’herbe, de bambou et de tout ce qu’ils avaient pu récupérer chez leurs voisins. Fait intéressant, nous avons observé des cases dont la surface au sol ne dépassait guère le mètre carré. Ils étaient vêtus à l’occidentale.

Dans d’autres régions du pays, les Négritos ont adopté une vie encore moins compliquée. On les décrit comme “extrêmement mobiles”, c’est-à-dire qu’ils vivent en clans de dix à cinquante membres qui se déplacent continuellement dans les montagnes et les forêts où ils chassent leur gibier et trouvent des légumes et des baies sauvages. La nuit, ils dressent un appentis pour dormir, mais ne restent jamais au même endroit plus de quelques jours ou de quelques semaines. Ils ont pour tout vêtement un simple pagne chez les hommes et une jupe primitive chez les femmes, le plus souvent en écorce.

Comme ils vivent en forêt, les Négritos ont prodigieusement développé leurs facultés naturelles. C’est ainsi que J. Garvan, un ethnologue irlandais qui a vécu parmi eux pendant plusieurs années, rapporte qu’ils percevaient de très loin le parfum d’un fruit. Ils savent également si quelqu’un est malade rien qu’au changement de son odeur corporelle. Ils peuvent encore vous dire quelle viande vous venez de manger. Leur ouïe est elle aussi prodigieuse. En outre, ils savent remarquablement s’orienter et semblent reconnaître d’instinct la présence de gibier.

L’une de leurs caractéristiques est l’habileté qu’ils montrent avec l’arc et la flèche. Un directeur de musée a fait remarquer qu’ils possèdent certainement le système de flèches le plus élaboré au monde. La tribu Ayta, par exemple, a près de cinquante types de flèches différents, selon qu’elles sont destinées à des cochons sauvages ou à des daims, à des chauves-souris, à des poissons, etc.

Les Négritos qui vivent toujours en forêt ont une esthétique insolite. Certains se font des cicatrices sur tout le corps “par élégance”. D’autres portent des bracelets aux bras et aux chevilles, tandis que d’autres encore se teignent les dents en noir ou les taillent en pointe “pour être plus beaux”.

En pénétrant dans le territoire des Négritos, près du village philippin de Sapangbato, nous avons reçu un accueil extrêmement chaleureux. À mesure que nous progressions vers la case du chef du village, nous étions accueillis par des sourires dans toutes les huttes. Ce chef, ainsi que le pasteur méthodiste, qui était lui aussi Négrito, ont pris grand plaisir à consacrer du temps à la discussion du message biblique important que nous leur apportions.

Un peuple amical

Comme bien d’autres, nous avons été frappés par la gentillesse de ces gens. Il est vrai que les annales les mentionnent comme une race de guerriers. On raconte que les tribus se disputaient jadis leur territoire et que les vainqueurs buvaient dans le crâne de leurs ennemis... On raconte aussi que, dans le temps, les Négritos de Laguna avaient imposé une sorte de racket: ils se présentaient à date fixe pour exiger des Tagals qui habitaient les basses plaines le paiement d’un tribut. Si ce dernier se faisait attendre, ils emportaient un certain nombre de têtes.

Mais les ethnologues soulignent aujourd’hui que le Négrito se montre généralement pacifique. Il paraît même qu’il ignore le mensonge. Les couples se témoignent une grande tendresse. Ils aiment leurs enfants et montrent du respect pour les vieillards. Leur système de gouvernement se résume à suivre dans la forêt les directives que donne le membre le plus âgé du groupe.

Certains prétendent que les Négritos sont d’une intelligence plutôt lente. Il n’en est rien. Ils montrent au contraire une mémoire stupéfiante et une intelligence aiguë de tout ce qui touche à la forêt et à la chasse. D’un autre côté, ils ne s’intéressent guère aux biens matériels. Tant qu’ils ont à manger pour la journée, ils ne se soucient pas du lendemain. Heureusement, depuis maintes générations la forêt pourvoit généreusement à leurs besoins.

La religion chez les Négritos

Nous étions très intéressés par la religion de nos nouveaux amis. Ils nous ont dit qu’ils étaient méthodistes, mais qu’auparavant ils étaient catholiques. Certains se rappelaient même que, pendant un temps, ils n’appartenaient à aucune Église de la chrétienté. Ils n’avaient guère souvenance du culte qui se pratiquait à l’époque, sinon qu’ils exécutaient une danse rituelle lorsque quelqu’un était malade. Si la récolte avait été particulièrement bonne, ils sacrifiaient un cochon, lui tranchaient la tête et dansaient autour en criant: “Grogne, cochon! Grogne, cochon!” Ensuite, prétendaient-​ils, la tête du cochon laissait échapper un grognement... Allaient-​ils l’adorer pour autant? Nullement, puisqu’ils la mangeaient.

Les Négritos qui habitent toujours en forêt n’ont que de vagues notions sur les questions religieuses, et celles-ci varient d’une région à une autre. Certains semblent croire en un Dieu suprême, et d’autres mentionnent des mythes qui expliquent les phénomènes naturels qu’ils ne comprennent pas. Par exemple, certains d’entre eux avaient raconté à J. Garvan que le soleil est un homme, la lune sa femme, et les étoiles sont leurs enfants. Mais comme la lune a peur que la chaleur du soleil fasse du mal à sa progéniture, elle doit continuellement fuir en compagnie de ses rejetons les avances de son astre de mari. Garvan essaya bien de leur expliquer que le soleil et la lune n’étaient pas des humains. “Alors, qu’est-​ce que c’est?”, lui demanda-​t-​on. “Des sphères célestes!”, répondit-​il. Devant une notion apparemment aussi absurde, toute la tribu éclata de rire.

Nous avons pris beaucoup de plaisir à discuter avec ces gens de ce que la Bible dit sur “l’Être suprême” et sur la promesse qu’il a faite à l’humanité. L’un des thèmes qui les a le plus touchés était que Dieu a un nom: Jéhovah (Ps. 83:18). Ceux qui venaient de perdre un être cher ont trouvé du réconfort dans la promesse que Jéhovah Dieu va ramener les morts à la vie (Jean 5:28, 29). Nous avons été heureux de leur parler du nouvel ordre que Dieu a promis d’instaurer et dans lequel la maladie et la mort disparaîtront et où la nourriture quotidienne ne fera plus défaut. — És. 25:6, 8; II Pierre 3:13; Rév. 21:4.

Comme bien d’autres tribus en voie d’extinction, les Négritos et le mode de vie qu’ils représentent disparaissent devant la marche inexorable de la civilisation. Le territoire de ces tribus nomades ne cesse de se resserrer. Néanmoins, nous avons eu beaucoup de plaisir à parler à ces gens amicaux et détendus. À présent que nous connaissons les Négritos, notre plus cher désir est de retourner les voir.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager