Coup d’œil sur le monde

Où va l’Église?

Lors d’un rassemblement à Inverness, l’ecclésiastique Jim Salmond de l’Église d’Écosse a déclaré, selon ce que rapporte “The Scotsman”: “L’Église est devenue une tour de Babel bouffie, remplie d’un petit groupe de ministres qui ne parlent ni pour Dieu ni pour l’homme et qui sont si infidèles à la Parole de Dieu qu’ils plongent de plus en plus l’Église dans des bas-fonds théologiques.” Ses membres veulent, a-​t-​il précisé, que l’Église sache où elle en est et où elle va. “Pourtant, à cause de croyances et d’enseignements non bibliques elle ne semble plus représenter grand-chose et c’est pourquoi cela ne l’amène nulle part.”

Le crime en Zambie

La montée en flèche du crime n’est pas un phénomène propre aux grandes villes du monde occidental. Le “Times of Zambia”, journal africain, constate: “La vague de criminalité, en Zambie, devient de plus en plus monstrueuse. Chaque jour semble apporter son lot de nouveaux crimes horribles. Même chez soi, derrière de hauts murs, on n’est plus en sécurité. Conduire la nuit, c’est encore pire. Les hold-up sont trop nombreux pour qu’on en fasse mention. (...) Ce n’est nullement exagéré que de dire que les personnes de la région de Lusaka et du Copper Belt vivent particulièrement dans la crainte.” Le “Times” pose cette question: “Qu’est-​ce qui n’a pas marché? Va-​t-​on encore laisser se développer impunément le banditisme, le gangstérisme et le crime organisé, jusqu’à ce que l’anarchie s’installe?” L’article signalait également que maintenant les voisins ne se portent plus au secours des victimes et faisait remarquer que l’idée de “chacun pour soi” était en train de “déposséder les Zambiens de leur sens naturel de l’humanité”.

Un équilibre instable

“Nourrir le monde l’année prochaine reviendra à marcher sur une corde raide sans filet.” Voilà ce que disait le “Wall Street Journal”, à la fin de l’année 1980. L’article cité précisait: “Un seul faux pas, du mauvais temps aux États-Unis par exemple, et c’est, si l’on en croit les experts, le déséquilibre qui plongera le monde entier dans la pénurie de céréales et mènera les pays pauvres au bord de la famine.” Le problème fondamental tient au fait que bien que la production alimentaire ait augmenté ces dernières années, la consommation de nourriture a progressé encore plus vite. Un agronome de Washington, John Schnittker, fait cette remarque: “Après les trois meilleures récoltes que le monde ait connues, nous nous retrouvons avec une diminution de stock de 50 000 000 de tonnes.” On pense qu’au cours de l’année 1981, les stocks de céréales descendront à un minimum jamais atteint depuis cinq ans, si la consommation continue à excéder la production.

Taux de mortalité dans les pays du tiers monde

La situation pour ce qui est du taux de mortalité s’améliore-​t-​elle dans les pays du tiers monde? Non, répond l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son sixième rapport sur le bilan mondial de la santé. Quelques pays ont même des taux en augmentation. Difficile à justifier dit l’OMS, “sauf si l’on parle de relâchement dans les efforts des gouvernements concernés ou de circonstances exceptionnelles (par exemple l’extrême pauvreté) qui rendent les améliorations sur le plan sanitaire extrêmement difficiles”.

Le raz-de-marée des réfugiés

La plus grande vague de réfugiés et de personnes déportées à notre époque, bien plus grande que celle de la Deuxième Guerre mondiale, va grossir cette année de plus de 2 000 000 de personnes. C’est ce que dit le “New York Times”. Leur nombre total atteindra 17 000 000 de personnes. D’où viennent-​elles? “Dans certains cas, dans les pays de l’Est de l’Afrique par exemple, c’est la famine qui fait partir ces armées de fantômes [les réfugiés] sur les routes. Plus souvent, c’est un des quatre cavaliers de l’Apocalypse: la guerre. L’Histoire contemporaine a montré au cours des décades récentes que la guerre engendre des réfugiés.” Le rapport ajoute: “Au cours des dix dernières années, 90 pour cent des petites guerres se sont déroulées dans des pays du tiers monde. Il y a dix ans, on comptait en moyenne un conflit nouveau tous les ans. Aujourd’hui, ce chiffre est monté à 1,6 (...). Le tiers monde devient ainsi de plus en plus instable. Et le nombre de réfugiés ne fait qu’augmenter.”

Piège à touristes

À Paris, les Champs-Élysées sont depuis longtemps un endroit où les touristes aiment se promener. Sur cette avenue très large et qui descend sur environ 1,6 kilomètre de l’Arc de Triomphe à la place de la Concorde, on trouve de nombreux cafés et restaurants. Pourtant, les touristes qui considéraient cette avenue comme “le boulevard le plus pittoresque du monde” ont des doutes quant à sa sécurité. Les rapports de police indiquent qu’il s’y commet un vol, un cambriolage ou une attaque à main armée, en moyenne toutes les deux heures. Ce sont les touristes, et plus particulièrement les Japonais, qui sont le plus souvent victimes des voleurs. Dans toute grande cité, il est bien, à notre époque, de se tenir en éveil, quels que soient le caractère et l’originalité de l’endroit.

Darwin au panier?

Malgré les efforts entrepris par certains pour l’abattre définitivement, le créationnisme n’est pas mort dans l’esprit de tout le monde. Il est au centre d’un procès que des étudiants de San Diego ont intenté à l’État de Californie. Ils demandent non seulement que l’on présente les idées de Darwin comme une simple théorie, mais aussi que l’on enseigne également le créationnisme à l’école. Des témoins prestigieux sont cités par les deux parties; par exemple un professeur de biologie de l’université de San Francisco, Dean Kenyon, qui était auparavant évolutionniste, mais qui a abandonné cette doctrine à cause “des trous dans la lignée des fossiles”.

Le journal “Le Figaro” qui relate cet épisode précise: “Ce procès qui doit durer une semaine survient au moment où les groupes fondamentalistes religieux ont entrepris une vigoureuse campagne pro-créationniste dans une douzaine d’États. Ils veulent y obtenir le passage d’une loi requérant l’enseignement de la théorie créationniste en classe de biologie. Ils pensent que le climat politique leur est favorable.” On peut se rappeler en effet que le président Reagan lui-​même a soutenu un point de vue biblique sur la création lors de sa campagne électorale.

Quelles que soient les implications politiques d’un tel mouvement, il faut reconnaître que ces choix au niveau des théories enseignées ont des conséquences, non seulement sur le plan politique, mais aussi sur les plans religieux et moral.

Le mépris de la vie

Avec les techniques modernes de dépistage prénatal, de nouveaux problèmes sont apparus. Il devient en effet de plus en plus courant de détecter, dès avant la naissance, les malformations graves ou bénignes; d’autre part, la science médicale actuelle permet dans certains cas de maintenir en vie des nouveau-nés qui n’auraient pas survécu auparavant. Le journal catholique “La Croix” fait état de ce problème, particulièrement en rapport avec la maladie spina-bifida. “Cette maladie est aujourd’hui décelable par la présence d’une certaine protéine dans le liquide amniotique et quelquefois dans le sang de la mère. La campagne dont elle fait l’objet vise à la suppression des sujets atteints. Un professeur de l’Université de Chicago n’hésiterait pas à déclarer: ‘Selon moi, les futurs parents devraient prendre le risque d’avorter d’un fœtus normal plutôt que celui d’encourir la possibilité d’une naissance avec spina-bifida.’”

De nombreux problèmes moraux se trouvent posés ici. Comme le précise cet article, “avortement et euthanasie d’ailleurs se touchent ici. S’il est vrai, en effet, qu’il n’existe pas de maladie embryonnaire — fût-​elle le plus profond handicap mental — dont la gravité ne puisse, à la suite d’un accident, surgir après la naissance, on voit mal comment on respecterait ‘après’ ceux qu’on n’aurait pas respectés ‘avant’”.

Ceux qui veulent servir Dieu, le Dispensateur de toute vie, reconnaîtront le principe du respect de la vie mentionné dans les Saintes Écritures. — Ex. 21:22-24.

Danger — Cacahuètes!

Ne laissez pas les enfants jouer avec les cacahuètes. Tel pourrait être le résultat d’une enquête menée par deux médecins français de Lille auprès de nombreux services d’oto-rhino-laryngologie de centres hospitaliers universitaires. Le but de cette enquête était de connaître la fréquence et les causes de l’obstruction des bronches par des corps qui y ont pénétré accidentellement. Le professeur Jacques Desnos, de la faculté de médecine d’Angers, déclare dans un article du journal “Le Monde”: “L’aspiration du corps étranger dans les voies respiratoires résulte d’une brusque inspiration se produisant sous l’effet d’une surprise, d’un rire, d’une crainte, etc.” Qui est le plus atteint et pourquoi? “Dans 63 % des cas de l’enquête, il s’agissait d’enfants de un à trois ans. Les corps étrangers végétaux (cacahuètes presque toujours) sont responsables de 73 % des accidents. (...) Le scénario est pratiquement toujours le même: des parents jeunes (leur progéniture a entre un et trois ans) reçoivent des amis, des cacahuètes sont préparées sur une table basse avec des apéritifs; l’enfant en prend une poignée, on se précipite pour l’empêcher de les avaler, et cette précipitation est à l’origine de la fausse route de déglutition.” Conclusion de l’article: “Mettre les cacahuètes, comme les allumettes, hors de la portée des jeunes enfants.”

Le lait humain — un produit incomparable

Cela fait maintenant 15 ans que des chercheurs ont montré la supériorité du lait humain sur les autres formes de nourriture pour bébé. Cependant, les avantages sur le plan nutritif ne sont pas les seuls. Ainsi, voici ce que rapporte le périodique anglais “New Scientist”: “Il y a une propriété du lait humain qu’aucune préparation pour bébé ne peut égaler. Elle tient au fait que le lait maternel fourni au début d’une tétée est différent de celui produit vers la fin. Dans le lait maternel, la quantité de graisse est multipliée par cinq au cours d’une période de 15 minutes pendant laquelle le bébé s’alimente, et le taux de protéines double. Barbara Hall, qui travaille avec des mères qui allaitent, dans un institut de médecine comparée à Londres, pense que ces variations constituent un système régulateur de contrôle de l’appétit. Au fur et à mesure que le lait devient plus concentré quand le bébé s’alimente sur un sein, sa faim est satisfaite et il arrête de téter. (...) Un tel signal de contrôle de l’appétit (...) ne pourrait pas être fourni par la composition uniforme des préparations à base de lait.”

La chique et ses dangers

Un matraquage publicitaire incessant, aux États-Unis, a remis à la mode le tabac à chiquer en mettant en avant qu’il est plus “sûr”. Il regagne de la faveur, particulièrement chez les jeunes gens. Le journal de l’Association des dentistes américains déclare ce qui suit: “Les publicités prétendent que les tabacs qu’on ne fume pas sont ‘sans danger’. C’est faux.” En dehors d’une possibilité d’accoutumance à la nicotine, l’article énonce les pièges suivants: “Les tabacs qu’on ne fume pas font encourir des risques de cancers buccaux, du pharynx, du larynx, et de l’œsophage. Une synthèse d’articles rédigés par des médecins et des dentistes sur ce thème a recensé 646 cas de cancers liés directement au tabac à priser ou à chiquer. Ce type de tabac peut causer des ravages importants aux tissus buccaux, donner mauvaise haleine, jaunir les dents et les prothèses, user rapidement les parties coupantes et masticatrices des dents, diminuer le goût et l’odorat, causer le retrait des gencives, la destruction avancée des périodontes [tissus qui entourent les dents], des érythèmes, des leucoplasies, et des cancers.”