Coup d’œil sur le monde
Un problème complexe
● “Un jour ou l’autre, explique le Wall Street Journal, un enfant pourra naître de cinq parents différents: la femme qui a fourni l’ovule, l’homme qui a donné le sperme, la femme qui a reçu l’embryon après fécondation en éprouvette et le couple stérile qui a commandité l’opération et qui se chargera d’élever l’enfant.” Bien qu’un tel processus ait peu de chances de se réaliser, il est maintenant médicalement possible. Plusieurs naissances ont d’ores et déjà eu lieu à la suite de transferts d’embryon de femme féconde à femme stérile. Même si ces recherches sont considérées comme une bénédiction par les couples stériles qui désirent avoir des enfants, elles laissent en suspens nombre de questions de morale, de droit ou de société, par exemple celle de savoir qui sont les parents légaux d’un enfant ainsi conçu. Cela cause aussi des ravages sur le plan émotif, ce qui n’est pas pour surprendre ceux qui savent que la Parole de Dieu condamne de telles pratiques.
La vie extra-terrestre
● Depuis de nombreuses années, et notamment depuis le début de la conquête spatiale, les savants s’efforcent de trouver la vie en dehors de la terre. Après l’annonce par des astrophysiciens de l’observatoire de Kitt Peak, en Arizona (États-Unis), de l’existence d’une planète géante, appelée “V.P. 8 B.”, un chroniqueur du journal Le Figaro explique que “cette découverte pourrait constituer l’un des événements majeurs du siècle en astronomie: le premier pas vers la mise en évidence des mondes lointains que l’on suppose exister autour d’autres étoiles que notre soleil. Des mondes où pourrait s’être développé un phénomène que l’on estime de moins en moins unique: la vie. (...) En fait, une planète autour d’une autre étoile que le soleil est la découverte qui manque encore pour estimer avec une quasi-certitude que la vie a dû se développer ailleurs que sur Terre, dans un grand nombre d’endroits, partout où un monde se trouverait face à son soleil dans des conditions de températures voisines de celle de la Terre”. Ce n’est déjà pas le cas sur V.P. 8 B.”, car “les premières estimations annoncent qu’il doit y régner une température de plus de 1 000 degrés”. Quoi qu’en dise ce journaliste, l’existence de la vie sur de telles planètes resterait encore à prouver.
Des prêtresses hindoues
● N’hésitant pas à braver les traditions et les coutumes hindoues, un groupe de 22 femmes a été organisé et formé en vue de chanter des prières et d’accomplir des rites purificateurs. Certaines de ces rishikas [prêtresses] ne font pas même partie de la classe des brahmanes d’où sont traditionnellement tirés les prêtres. Ce groupe, sans doute le seul de sa catégorie en Inde, s’est constitué sous l’égide de Shankar Hari Thatte, un gourou de 76 ans. Pourquoi a-t-il pris cette initiative fortement controversée? Pour M. Thatte, les “prêtres trompent les gens, mènent une vie dépravée et sont incapables de faire honneur aux livres saints”. Il ajoute qu’il n’y a rien dans ces écrits qui interdise que des femmes accomplissent de telles cérémonies. Une prêtresse a ajouté qu’“elle s’était rendu compte que les hommes étaient incapables de faire un bon travail sur le plan religieux et qu’ils n’étaient motivés que par l’argent”.
“Le problème majeur”
● Selon M. Ray Kendall, coordinateur des services d’Interpol pour 135 pays, “le respect de la loi est devenu le problème numéro un dans le monde (...). Les gens s’habituent à la délinquance. Enfreindre la loi passe maintenant pour acceptable par la société. Il s’est créé un climat psychologique de permissivité; les lois et les règlements perdent en crédibilité et on ne peut plus les faire respecter. Nous sommes sur une pente glissante très dangereuse”. Selon le rapport de l’Asahi Evening News, M. Kendall est aussi très préoccupé par la criminalité liée à la drogue, responsable de 60 pour cent des délits. Pour lui, “si l’usage de la drogue continue à progresser au même rythme, on assistera à l’effondrement de l’ordre public”.
Buvez-en, mais n’y plongez pas!
● Peut-on se baigner dans de l’eau considérée comme potable? Selon un spécialiste en toxicologie d’un institut américain de l’environnement, c’est parfois dangereux, car le corps est susceptible d’absorber des solvants organiques rejetés par l’industrie ou par les particuliers. “Pour les toxicologues, d’après le périodique Science, si un adulte boit deux litres d’eau et prend un bain d’un quart d’heure en moyenne chaque jour, environ les deux tiers des solvants qu’il absorbe passent par sa peau.” Ainsi, prendre une douche avec une eau polluée, ou s’y baigner, pourrait être encore plus dangereux que de l’avaler. Les produits toxiques se diffusent plus facilement à travers la peau à faible concentration, et il faut tenir compte de ce fait lorsqu’on détermine le degré de toxicité des eaux.
L’alcoolisme au volant
● Selon la Fédération des consommateurs américains, l’automobile tue plus de personnes aux États-Unis que n’importe quel autre bien de consommation. Chaque jour, elle cause la mort d’au moins 140 personnes, l’alcool étant souvent un des principaux responsables. Selon des chercheurs de l’université du Colorado, la mesure du taux d’alcool dans le sang ne serait pas un moyen de dépistage efficace, car il n’y aurait pas de corrélation directe entre ce taux et l’aptitude à la conduite. La réaction à l’alcool dépend en effet des caractères génétiques et de la tolérance acquise. Pour ces chercheurs, il vaudrait mieux revenir au bon vieux test consistant à faire marcher les gens sur une ligne droite.
Il serait également erroné de souscrire à l’idée communément répandue selon laquelle un conducteur qui a bu est plus détendu et, par là même, a plus de chances de réchapper à des blessures graves. “On comprend mieux que l’alcool ne se contente pas d’augmenter les risques au volant, mais qu’il diminue aussi la résistance humaine”, déclare le docteur David Viano, directeur du service de biologie d’une grande marque américaine d’automobiles. Une étude réalisée en Suède donne des résultats similaires et montre que l’ivresse diminue l’adresse au volant. Des expériences ont été faites sur des personnes qui ont accepté de s’enivrer: le lendemain matin, après leur petit déjeuner, bien que la plupart aient déclaré se sentir en pleine forme, il s’est avéré que leurs facultés de conduire avaient diminué de 20 pour cent. Les effets de l’alcool persistaient trois heures après que la dernière goutte avait été dissipée.
Les gens les plus heureux
● Quels sont les gens les plus heureux, au sens où on l’entend généralement dans le monde actuel? Pour M. Ruut Veenhoven, sociologue danois qui a fait des recherches sur le bonheur dans sept pays, les Australiens sont les mieux lotis dans ce domaine. Ayant consulté 245 journaux écrits dans 32 pays depuis 60 ans, il en a tiré la conclusion que les gens mariés étaient plus heureux que les célibataires, les hommes plus que les femmes, et ceux qui vivaient dans des pays industrialisés plus que ceux qui habitaient dans des pays en voie de développement.
De nouveaux bandits de grand chemin
● Selon le périodique allemand The German Tribune, “le détournement des véhicules commerciaux augmente à une allure inquiétante. Tout camion est susceptible d’être pillé, qu’il contienne des Bibles ou des alcools, des sièges de toilettes ou des postes de télévision, du fromage ou des ordinateurs. La piraterie sur les autoroutes, de plus en plus organisée et violente, cause bien du souci aux transporteurs”. Les bandits se déguisent parfois en policiers ou en contrôleurs des services financiers; ils installent des chantiers factices et sont même allés jusqu’à simuler un accident pour détrousser deux camionneurs qui s’étaient offerts pour apporter leur secours. En Italie, l’an dernier, le vol des camions a été multiplié par deux par rapport à l’année précédente, et plus de 4 800 camions se sont évanouis dans la nature. Selon le Tribune, “le porte-parole d’une des principales compagnies d’assurances italiennes a déclaré que sa maison préférerait bientôt assurer un pétrolier naviguant dans le golfe Persique plutôt qu’un transport de marchandises pour Naples”.
Les Français et les antibiotiques
● Que penser des antibiotiques? Telle est la question posée par un institut de sondage pour le magazine Madame Figaro. Un article de ce périodique explique que, parmi les personnes interrogées, “56 % en ont très bonne opinion, 32 % pensent que ce sont des médicaments très importants, 43 % estiment que les médecins en prescrivent seulement quand c’est nécessaire”. Mais l’article ajoute que “42 % des personnes interrogées (presque une sur deux) trouvent en effet qu’on prescrit trop d’antibiotiques, pour tout et n’importe quoi, en ‘couverture’, et pour une affection qui, parfois, n’est même pas définie”. À cela, les médecins répondent que “si l’on demande un temps d’observation pour préciser le diagnostic, attendre la manifestation d’un nouveau symptôme ou faire des investigations bactériologiques, la famille risque de s’impatienter... et de changer de médecin”.
Un sujet majeur d’inquiétude chez le public est la résistance aux antibiotiques qu’acquièrent les bactéries. Pour les chercheurs, comme le rappelle l’article, “l’arsenal thérapeutique doit toujours être mis à jour. (...) La recherche biochimiste ne doit pas s’interrompre, et (...) la ‘course aux armements’ sera, dans ce domaine, sans fin. Jusqu’au jour, peut-être proche, où l’on saura donner à l’organisme humain lui-même les moyens de se défendre contre ses agresseurs. Ce n’est pas de la science-fiction: c’est exactement le sens des recherches actuelles”.
Pharmacien et buraliste?
● “Je ne pouvais plus vivre en désaccord avec moi-même, explique ce propriétaire d’un drugstore canadien. D’un côté, je vendais des médicaments pour soigner les malades, de l’autre, je tirais profit d’une substance [le tabac] qui détériore la vie des gens. Je me sens libéré de quelque chose qui me harcelait depuis longtemps.” Un article du Globe and Mail de Toronto relate ce changement de situation et explique: “Pour cet homme, aucun avantage matériel ne peut remplacer la sensation de bien-être acquise il y a six ans, lorsqu’il a vidé ses étagères des cigarettes qu’il vendait pourtant depuis 24 ans.” L’ex-buraliste a précisé que son chiffre d’affaires avait baissé, mais pas d’une manière significative.
Des progrès dans les soins dentaires
● Dans un de ses articles, le magazine Elle parle de l’utilisation des techniques modernes par les dentistes. Le laser est utilisé “pour stériliser les cavités des dents cariées, ou encore certains foyers infectieux. Il semble que l’usage du laser présente de nombreux avantages: indolore, aseptique, désinfection profonde, parfaite cicatrisation, guérison excellente”. Le même article parle aussi de l’utilisation des ultrasons. “Un petit appareil, utilisé à la place de la célèbre ‘roulette’, permet d’enlever les pansements dentaires, les plombages, ou de desceller une couronne en quelques secondes. Quant au patient, on assure qu’il ne souffre pas. Mais le grand ‘plus’ de ces ondes ultrasons, c’est d’être également employées dans les traitements du canal dentaire (endodontie). Avantage de cette nouvelle technique: elle permet d’éliminer deux fois plus les tissus pulpaires infectés qu’avec les méthodes classiques et de désinfecter simultanément le canal de la dent par un flot continu d’un puissant bactéricide.”