Coup d’œil sur le monde
Recherche de la vie dans l’espace
Malgré l’insuccès des recherches entreprises jusqu’à présent, les savants ne désespèrent pas de trouver la vie dans l’espace. Selon le quotidien français Le Figaro, “la NASA vient de reprendre un vaste programme d’écoute des étoiles, à l’aide des antennes géantes des radiotélescopes, dont les multiples signaux vont être analysés par ordinateur pour mieux identifier leur origine et surtout leur nature. En dix ans, l’espoir est de parvenir à faire le tri entre le bruit de fond, en quelque sorte ‘naturel’ des étoiles, et d’éventuels messages, émis artificiellement par des êtres intelligents pour communiquer avec d’autres formes de vie. Ce programme (...) constitue en fait un véritable feuilleton philosophico-scientifique qui revient sur le devant de la scène régulièrement depuis plus de vingt ans”. Les chercheurs américains pensent notamment utiliser certains équipements de la navette spatiale pour leurs travaux, mais, selon d’autres physiciens, “ce sera un peu comme de chercher une aiguille dans une botte de foin, puisque certaines évaluations annoncent une chance sur 200 milliards de tomber rapidement sur une civilisation extraterrestre”. Le budget de ces recherches s’établit actuellement à 2 millions de dollars (17 millions de francs français) par an.
Boîtes à musique originales
Une station touristique japonaise a trouvé un moyen original de lutter contre la pollution causée par les boîtes vides. Les distributeurs de boisson qui utilisent ce type de conditionnement achètent tout d’abord à la mairie de la ville des pastilles spéciales à coller sur les boîtes. Ces dernières sont ensuite consignées 10 yens (environ 30 centimes français) pièce. La ville a installé, en différents endroits appropriés, des “poubelles” d’un genre nouveau. Quand on y jette une boîte munie d’une pastille, ces appareils jouent un enregistrement “de bruits de la forêt” et redonnent une pièce de 10 yens. Les entreprises qui récupèrent ces emballages reversent 3 yens par boîte aux distributeurs. Ceux-ci peuvent alors acheter d’autres pastilles, et le cycle recommence.
Des mariages qui durent
Qu’est-ce qui fait durer un mariage? C’est de considérer son conjoint comme son meilleur ami et de l’aimer pour la personne qu’il (ou qu’elle) est. L’explication ci-dessus est celle qui a été la plus souvent avancée par 300 couples mariés depuis au moins 15 ans et qui considéraient que leur union était heureuse. Selon le périodique Psychology Today, “on pouvait constater dans ces mêmes couples un remarquable accord sur les facteurs qui contribuent à des relations durables”. Dans leur grande majorité, ces conjoints exerçaient la patience l’un vis-à-vis de l’autre et évitaient de donner libre cours à leur colère. Chacun acceptait aussi volontiers de donner plus qu’il ne recevait. Et plutôt que d’avoir leurs propres occupations, ils s’efforçaient de faire le plus de choses possibles en commun.
Vitesse limitée et sécurité
Comment établir un lien entre la vitesse des voitures et les risques encourus au volant? Le journal Le Monde indique que “des études (...) ont comparé les vitesses moyennes réelles et le risque quand la réglementation était modifiée. La plus récente a été faite en Suisse lors d’un abaissement de 60 à 50 km/h de la vitesse maximale dans certaines agglomérations: la vitesse réelle moyenne était inférieure de 7 km/h dans les villes à 50 par rapport aux villes à 60 et les accidents corporels ont été réduits de 23 %”. Le quotidien cite aussi l’exemple de la Suède: “Il y a plus de dix ans, une étude suédoise avait recherché la vitesse de circulation de plus de 28 000 véhicules accidentés en interrogeant les impliqués. (...) Les courbes de risque en fonction de la vitesse (...) [indiquaient] un doublement du risque de blessure pour une augmentation de vitesse d’environ 28 km/h.”
L’alcoolisme aux Pays-Bas
Jusqu’à ces dernières années, les Pays-Bas passaient pour un pays de tempérance, pays dont les habitants buvaient du lait et mangeaient du fromage. Mais cette réputation est en train de changer. Depuis 1960, en effet, la consommation d’alcool des Néerlandais a triplé. Pourquoi? Selon une étude gouvernementale, c’est à cause “de la publicité qui amène faussement les gens à croire que l’alcool est un facteur important de réussite et améliore la qualité de la vie”. Selon d’autres sources gouvernementales, cette augmentation de la consommation d’alcool est responsable d’un plus grand nombre d’accidents de la route, d’un plus grand absentéisme au travail, de l’augmentation du vandalisme et de la violence au foyer ou dans les rues.
Qui a les meilleures notes?
Dans un article commentant les résultats d’une enquête organisée auprès de 30 000 élèves en deuxième année d’études secondaires, le Detroit Free Press, journal américain, explique que “la majorité des élèves les mieux notés étaient ceux qui déclaraient que leurs parents s’occupaient le plus de leurs études. (...) C’étaient aussi généralement ceux qui parlaient quotidiennement [de leurs études] avec leurs parents; souvent, ces derniers étaient aussi ceux qui suivaient le plus régulièrement les progrès scolaires de leurs enfants”.
Bilan écologique de la guerre
Selon l’Union internationale pour la préservation de la nature et des ressources naturelles, trois décennies de guerre au Viêt Nam ne lui ont pas seulement coûté un énorme tribut en vies humaines et en désordres sociaux, mais ces conflits ont aussi complètement détruit l’équilibre écologique du pays. Les bombes, les herbicides et les autres ravages de la guerre ont fait perdre à ce pays 20 millions de mètres cubes de bois de construction et 148 000 hectares de plantations d’hévéas. De plus, environ 15 millions d’hectares de forêts ont été perdus, principalement à cause du manque d’entretien. Alors que la forêt couvrait 44 pour cent de la surface du pays en 1943, cette proportion n’est plus aujourd’hui que de 23 pour cent.
L’hydrogène ou le pétrole?
Quel est le combustible de l’avenir? L’hydrogène selon un rapport de l’Académie française des sciences. Selon M. Fernand Gallais, président du groupe de travail de l’Académie, “malgré le développement du nucléaire, l’utilisation grandissante de l’électricité, il est une part de nos besoins que ces formes d’énergie ne pourront jamais satisfaire (...), l’‘énergie bidon’”, celle qu’il faut stocker pour assurer les transports. Ce même rapport considère que l’hydrogène, qui sert déjà de carburant pour les fusées, serait le “vecteur énergétique le plus intéressant”. Commentant ces études, le quotidien Le Figaro explique que “de nombreux problèmes restent à régler. Sur la sécurité liée à l’exploitation de ce nouveau carburant révolutionnaire — il faudrait élaborer de nouveaux circuits de distribution, beaucoup plus protégés que celui des actuels hydrocarbures — ainsi que sur la conception des moteurs”. L’article rappelle également “qu’au delà de tous ses avantages énergétiques, l’hydrogène annoncerait également la fin de nombreux problèmes liés à la pollution atmosphérique: en brûlant, il ne dégage que de la vapeur d’eau...”
Des monuments menacés
“Faudra-t-il un jour prochain surélever la totalité des territoires archéologiques égyptiens, comme il y a plusieurs années, et à grands frais, l’on suréleva le temple d’Abou Simbel en Haute Égypte?” Telle est la question posée par le magazine français Science et Vie. L’article répond: “Ce serait évidemment impossible, mais ce serait pourtant la seule manière de sauver de la destruction rapide l’un des ensembles historiques les plus précieux du monde. Car le sel est en train de détruire les monuments égyptiens.” Le principal responsable de ce nouveau fléau serait le barrage d’Assouan, “ouvrage à l’époque qualifié de pharaonique”, qui a “modifié le climat et le sous-sol égyptiens. La pression de cette formidable masse d’eau a entraîné une élévation des nappes phréatiques, qui a dissous le sel sous-jacent à faible profondeur”. Certains monuments sont d’ores et déjà très menacés: “Un tiers des fresques du tombeau de la reine Nefertari, la femme de Ramsès II, justement le constructeur d’Abou Simbel, ont été détruites en quelques années par les infiltrations de sel montées du sol, à Thèbes.”
Discrimination envers les fumeurs
Rapportant les résultats d’une enquête faite aux États-Unis, un article du journal français Le Monde parle de la “discrimination à l’embauche” dont peuvent être victimes les fumeurs. “À qualification égale, le non-fumeur a plus de chances d’être engagé que le fumeur: 46 % des personnes interrogées contre 3 % ont accordé leur préférence aux non-fumeurs, mais 51 % ont reconnu ne pas prêter attention à ce fait. Le sondage établit que 76 % des responsables de recrutement ne fumaient pas eux-mêmes; 57 % d’entre eux se sont déclarés prêts à engager un fumeur tandis que 2 % seulement de ceux qui disent fumer seraient disposés à faire de même.”
Insecticide bon marché
Une équipe de savants du Zimbabwe aurait trouvé une méthode peu coûteuse de lutte contre la mouche tsé-tsé. Pour cela, ces derniers ont enduit de pyréthrine, un insecticide végétal, des étoffes noires, et les ont tendues sur des cadres métalliques; ils ont ensuite installé ces cadres sur des jarres renfermant des produits chimiques attirant ces insectes et les ont placées, à raison de quatre par kilomètre carré, en bordure d’une région infestée de mouches tsé-tsé. Selon le New Scientist, “dans les quelques semaines qui ont suivi, le nombre de mouches avait diminué de 99,7 pour cent dans les régions situées à la limite de ce territoire (les zones les plus touchées) et de 99,9 pour cent (...) à l’intérieur de ces mêmes zones”.
De leur côté, les habitants de certaines zones rurales de Birmanie ont mis au point un moyen de lutte efficace contre les moustiques propagateurs de la dengue qui prolifèrent dans les réserves d’eau. Pour cela, ils ont placé des couples de libellules dans 400 fûts pleins d’eau et infestés de larves de moustiques. Les larves avaient disparu au bout de deux semaines; six semaines plus tard, il n’y avait plus de moustiques dans la région.