Coup d’œil sur le monde
Succès médical
Il s’agit du “programme sanitaire le plus important et le plus réussi jamais mis en œuvre en Afrique subsaharienne”. Ce commentaire paru dans la revue de la Banque mondiale Finance and Development signale les efforts fournis pour vaincre l’onchocercose. Le projet, entrepris en 1974, se proposait d’interrompre le cycle de ponte des simuliidés, qui déposent leurs œufs dans les cours d’eau. Les piqûres des moustiques femelles transmettent un ver parasite qui se reproduit en millions d’exemplaires dans l’organisme atteint. Quand ces vers atteignent les yeux et y creusent des sillons, ils provoquent la cécité. Aujourd’hui, après plus de dix ans de pulvérisation de produits larvicides, la transmission de la maladie semble avoir été stoppée sur une superficie de 1 300 000 km2, l’apparition de nouveaux cas de maladie n’ayant pas été signalée ces dernières années. Les pays suivants sont concernés: Bénin, Togo, Burkina Faso, Ghana, Côte d’Ivoire, Mali et Niger. Le coût de l’opération est d’un dollar (environ 7 francs français) pour chacune des 16 millions de personnes qui en ont bénéficié. Le programme va maintenant s’étendre à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Le surpoids
L’obésité est le résultat de “la gloutonnerie et non [de troubles] de la thyroïde”. C’est ce qu’affirme le docteur Guillermo Ruiz, endocrinologiste du centre médical La Raza, à Mexico. Bien que la corpulence soit parfois hyperplasique (en raison de la présence d’une grande quantité de tissu adipeux) ou prépubertaire, ce médecin a déclaré que d’après le résultat de différentes études, l’obésité ne serait pas due à des troubles thyroïdiens, mais à “un manque de volonté pour restreindre son alimentation”, cette anomalie “pouvant prendre racine dès les premières années de la vie, lorsqu’une mère nourrit excessivement son enfant”. Puisque l’obésité est associée aux troubles qui sont à l’origine des maladies cardiaques, le docteur Ruiz préconise comme remède une alimentation équilibrée et de l’exercice physique. En même temps, il met en garde les ‘gorditos’, les gens potelés, contre les dangers liés à l’abus de pilules amaigrissantes.
Un jugement confirmé
Le Conseil de la Cour suprême d’appel de Turquie a rendu sa décision finale concernant le statut des Témoins de Jéhovah dans ce pays. La décision, rendue le 26 mai dernier et qui a force exécutoire, confirme le jugement de la Cour suprême du 19 juin 1985. Selon ce jugement, les Témoins n’ont pas outrepassé les limites de la liberté de religion garantie par la Constitution turque. Cette nouvelle décision acquitte les 23 Témoins de Jéhovah injustement condamnés à la prison en 1984 sous l’accusation d’avoir violé l’article 163 du code pénal qui interdit toute activité religieuse destinée à changer l’ordre politique en place dans le pays. Enfin, la décision de justice soutient que les Témoins de Jéhovah ne sont pas coupables d’avoir violé la loi et elle leur reconnaît le statut de groupement religieux.
Les nouveaux visages du SIDA
Lors de la IIe Conférence internationale sur le Sida qui s’est tenue à Paris en juin dernier, les intervenants ont signalé l’existence de différentes variantes du virus du Sida contre lesquelles il faudrait mettre au point un même nombre de vaccins spécifiques. Deux spécialistes présents à la conférence ont comparé le Sida et la grippe. L’hebdomadaire français Valeurs actuelles commente ainsi leurs propos: “Les virus grippaux étant particulièrement instables (...), il faut, pour les prévenir, mettre au point, chaque année et dans chaque population donnée, un nouveau ‘cocktail de vaccins’. Or, l’instabilité des virus du Sida est beaucoup plus forte que celle des virus grippaux: il faudrait donc mettre au point, à un rythme beaucoup plus rapide, des ‘cocktails’ beaucoup plus étendus.” De plus, selon les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, il y aurait à présent 100 000 malades atteints du Sida dans le monde, le nombre des porteurs de virus étant de 1 à 3 millions aux États-Unis et de 10 à 15 millions en Afrique. L’avenir s’annonce bien sombre, quand on sait que le “taux annuel d’apparition du Sida chez les porteurs de virus se situe entre 4 et 7 %”.
“Imposteurs religieux”
Un journal canadien, The Winnipeg Sun, contenait ce gros titre. Les colonnes de ce journal rapportaient qu’“un nombre croissant de patients admis à l’hôpital craignent d’attraper le Sida ou de contracter d’autres affections liées à l’emploi du sang. Ils se prétendent alors Témoins de Jéhovah. Des responsables religieux ont ainsi découvert plus d’une douzaine d’‘imposteurs’ en faisant des visites à l’hôpital”. Une femme a reconnu qu’elle se prétendait Témoin pour ne pas avoir à argumenter avec les médecins au sujet d’un traitement. “Je ne refuse pas le sang pour un motif religieux, a-t-elle expliqué, mais lorsqu’on prend le sang d’une autre personne on n’a aucune garantie de mieux se porter. On risque de tomber malade ou même de mourir.” Un aumônier a découvert un ‘imposteur’ en train de fumer le cigare dans son lit d’hôpital. L’air penaud, le patient a avoué qu’il n’était pas Témoin de Jéhovah. “C’est que je ne veux pas de transfusion sanguine, a-t-il déclaré. Je suis médecin.”
L’école des bébés
Au Japon, même les bébés vont à l’école! Selon le journal Asahi Evening News, des bébés de 18 mois apprennent à obéir et à se tenir tranquilles derrière un bureau d’écolier dans les garderies tenues par l’EDA (une association pour le développement précoce des enfants). Les bébés chantent et frappent des mains avec leurs mamans et ils assistent à d’autres moments à des cours d’anglais. L’EDA déclare que ces écoles ne sont pas destinées à des enfants surdoués, mais qu’elles donnent plutôt aux mères une formation pour éduquer leurs enfants. Toutefois, comment les choses se passent-elles dans la réalité? La mère d’un enfant de trois ans qui est inscrit dans une école-garderie EDA et dans un cours de rattrapage s’est plainte en ces termes: “Mamie [le nom de la petite fille] est fatiguée et elle n’est pas heureuse. Je ne voulais pas l’inscrire au cours de rattrapage, mais une voisine m’a dit qu’elle avait eu du mal à inscrire sa fille dans une bonne école, parce que son enfant avait passé tout l’été à la piscine.”
L’échec de la chrétienté
Le Japon dispose de l’une des plus fortes concentrations de missionnaires étrangers, soit près de 5 200, mais il demeure l’un des pays les moins christianisés au monde, exception faite des nations du Moyen-Orient. C’est ce que nous apprend le Wall Street Journal, qui précise: “Depuis plus de quatre siècles, le Japon a résisté aux efforts de la quasi-totalité des principaux groupes évangéliques. Il a fait obstacle aux anglicans et aux luthériens, aux catholiques et aux orthodoxes russes, aux mormons, aux mennonites, aux presbytériens, aux pentecôtistes, aux baptistes et aux bahaʼis.” On estime que moins d’un pour cent de la population japonaise est “chrétienne” et ce chiffre tend à diminuer. En raison des maigres résultats obtenus, plusieurs organisations missionnaires ont entrepris de réduire leurs efforts au Japon. Toutefois, il existe un groupe qui a propagé avec succès le véritable christianisme au Japon: les Témoins de Jéhovah. Depuis 1980, ils ont connu une progression de plus de 100 % et comptent à présent plus de 112 000 ministres actifs dans ce pays.
Paludisme aéroportuaire
Ces dernières années, on a constaté l’apparition du “paludisme aéroportuaire” dans plusieurs pays, le dernier en date étant la Belgique où la maladie a frappé cinq douaniers, l’un d’eux étant mort pendant son hospitalisation. Le quotidien français Le Figaro explique que “c’est une piqûre de moustique femelle de la variété anophèle qui inocule le parasite responsable de la malaria, le plasmodium”. Deux scénarios sont possibles: soit un moustique tropical, originaire des zones contaminées et porteur du plasmodium, prend l’avion et pique quelqu’un à l’atterrissage, soit un moustique d’Europe ou d’Amérique pique un passager atteint du paludisme, ingère le plasmodium et le transmet à d’autres humains en les piquant.
L’étendue de Jérusalem
Quelle était l’étendue de l’ancienne ville de Jérusalem à l’époque du premier temple? “Les biblistes ont discuté (...) depuis des années pour déterminer si Jérusalem était réellement une grande ville ou seulement une cité perdue dont la réputation s’est faite à travers les âges”, explique Gabriel Barkay, un archéologue de l’université de Tel-Aviv. “Nous savons à présent que c’était une grande ville. Ce point est capital, parce qu’une ville qui a été le théâtre du développement du monothéisme et de la prophétie écrite, une ville que l’on prétend être le seul endroit où l’on peut adorer Dieu, se devait d’avoir cette importance spirituelle reflétée dans ses dimensions physiques. Barkay est parvenu à cette conclusion après la découverte d’un caveau intact contenant un millier d’objets. Cette tombe se trouvait à flanc de coteau sur le bord occidental de la vallée de Hinnom. D’après le New York Times, non seulement cette découverte prouve que les dimensions de la ville primitive étaient aussi considérables que sa réputation”, mais “que des morceaux de ce qui allait être connu comme l’Ancien Testament étaient familiers aux sujets de la monarchie judéenne, il y a 2 600 ans”.
Menace sur la vie aquatique
D’après le magazine Time, les déchets de plastique jetés en mer font de nombreuses victimes parmi la faune marine, en particulier chez les phoques, les otaries, les tortues et les oiseaux de mer”. Ces détritus proviennent des ordures jetées par les équipages des navires, par les plaisanciers et par les estivants qui fréquentent les plages, sans oublier le matériel perdu ou abandonné par les pêcheurs et les ordures urbaines déversées en mer. “Les enquêtes réalisées révèlent presque sans exception que les matières plastiques représentent plus de la moitié des objets manufacturés que l’on trouve à la surface des océans”, a déclaré le biologiste Al Pruter. Chaque année, des milliers de phoques se font prendre dans des filets et meurent, soit d’épuisement, soit de faim, leurs mouvements étant entravés pour attraper de la nourriture: Une espèce de tortue marine confond les sacs plastiques qui flottent avec les méduses dont elle se nourrit habituellement. On a dénombré plus de 42 espèces d’oiseaux marins qui absorbent des matières plastiques. Des oiseaux se sont étranglés avec les liens en matière plastique de certains emballages. Les produits absorbés provoquent des ulcères ou même la mort par suite de l’obstruction du tube digestif. Toutes les mesures prises pour réduire la pollution due aux matières plastiques sont restées jusqu’à présent lettre morte.