Les jeunes s’interrogent...
D’où viennent ces penchants?
“J’ai l’impression qu’une véritable bataille se livre en moi. Je ne sais pas vers qui me tourner.” — Robert.
DE NOMBREUX jeunes connaissent les mêmes tourments. Contrairement à leurs camarades, qui semblent déborder d’intérêt pour l’autre sexe, ils se sentent de plus en plus attirés par des personnes de leur sexe. Beaucoup le vivent très mal.
Parlant de sa fille, une mère raconte: “Sa santé s’est détériorée, elle a perdu l’appétit et le sommeil. Elle est devenue dépressive et lunatique, et elle a même essayé de se suicider.” La cause principale de sa détresse? “Elle avait des pensées lesbiennes.” Certains peuvent avoir du mal à vaincre ces penchants. “Avant l’adolescence, confesse un jeune homme que nous appellerons Marc, j’ai commencé à avoir des contacts homosexuels avec certains de mes amis. J’ai continué pendant l’adolescence, jusqu’à ce que je me mette à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Mais, même alors, j’éprouvais encore parfois de mauvais désirs.”
Pourquoi un jeune est-il attiré par des personnes de son sexe? Que doit-il faire en pareil cas?
Naît-on homosexuel?
Aujourd’hui, il est de bon ton de dire que l’on naît homosexuel et que les préférences sexuelles de l’individu sont immuables. Ainsi, la revue Time écrivait: “Selon une récente étude, le cerveau d’un homme homosexuel et celui d’un homme hétérosexuel présenteraient une différence structurelle.” Toutefois, ces travaux ont été réalisés sur des cerveaux d’hommes morts du sida, et ils n’apportent pas de preuves.
Une autre théorie fait appel aux hormones. Les savants ont observé que des rats de laboratoire privés d’hormones mâles adoptaient des comportements d’accouplement “féminins”. Ils en ont conclu que les homosexuels pourraient être victimes d’une erreur biologique: une exposition à trop ou trop peu d’hormones mâles avant la naissance. Toutefois, nombre de scientifiques pensent que le comportement anormal des rats n’est rien d’autre qu’un réflexe, qu’il ne s’agit pas vraiment d’‘homosexualité’. Qui plus est, les humains ne sont pas des rats. “Il est extrêmement improbable que les hormones prénatales influencent (...) la sexualité humaine aussi directement qu’elles organisent les réflexes du comportement d’accouplement des rats”, lit-on dans un bulletin médical (The Harvard Medical School Mental Health Letter).
On s’intéresse également beaucoup aux études génétiques. Chez les homosexuels, hommes ou femmes, qui ont un vrai jumeau, ce dernier est, dans environ la moitié des cas, homosexuel lui aussi. Étant donné que les vrais jumeaux, ou jumeaux monozygotes, sont une copie génétique l’un de l’autre, il semblait logique d’en conclure que quelque gène inconnu était responsable de la déviation. Notez toutefois que la moitié ne sont pas homosexuels. Si l’homosexualité était vraiment programmée génétiquement, tous ces jumeaux ne le seraient-ils pas? Certes, il se peut que les gènes et les hormones entrent en ligne de compte. Cependant, la revue Pour la science fait état de travaux de certains spécialistes qui ‘semblent renforcer l’hypothèse de l’influence primordiale de l’environnement familial sur la sexualité’.
L’environnement
Voyez les conditions qui régnaient dans la Grèce antique. Encouragée par les aventures érotiques de certains dieux mythologiques, les écrits de philosophes comme Platon et la tradition du gymnase, où les jeunes se produisaient nus, l’homosexualité devint très à la mode parmi l’élite du monde grec. Selon l’ouvrage L’amour en Grèce, “les Crétois regardaient comme honteux pour un garçon bien né de n’avoir pas trouvé d’amant”. Cette décadence n’était pas due à quelque hormone ou gène mystérieux. L’homosexualité se répandait parce que la culture grecque l’autorisait, mieux, l’encourageait! C’est là une belle illustration de l’influence puissante que peut avoir l’environnement.
Nul doute que toute la propagande faite aujourd’hui en faveur de l’homosexualité a beaucoup contribué à la répandre. Les allusions abondent à la télévision, au cinéma, dans les chansons et dans la presse. Avec la télévision par câbles, certains jeunes peuvent voir facilement des films pornographiques hard. Les vêtements et coiffures androgynes, ou unisexes, sont devenus à la mode. Des spécialistes pensent également que la propagande antimasculine de certaines féministes a favorisé la montée du lesbianisme. Enfin, les jeunes peuvent être influencés en mal s’ils fréquentent des camarades de classe qui prônent ouvertement l’homosexualité. — 1 Corinthiens 15:33.
La relation père-fils
Il semble également qu’un milieu familial anormal joue parfois un rôle majeur, notamment chez les garçonsa. Le père contribue pour beaucoup à l’épanouissement affectif de l’enfant (Éphésiens 6:4). “Par ses qualités masculines, le père apporte une contribution très importante à l’épanouissement de [sa] personnalité”, explique le livre Comment s’assurer une vie de famille heureuseb. En outre, un garçon a besoin d’être accepté, aimé et approuvé par son père (voir Luc 3:22). Un père qui ne prodigue pas cette attention nécessaire à son fils risque de le plonger dans la détresse affective. Joseph Nicolosi, spécialiste des troubles mentaux et auteur, affirme que l’homosexualité masculine est “presque toujours le résultat de relations familiales anormales, particulièrement entre le père et le fils”.
Il se peut qu’une mère aggrave involontairement la situation en dénigrant son mari ou en se montrant trop possessive envers son fils. Une étude portant sur des garçons efféminés a révélé ceci: “Certains parents, qui auraient préféré une fille, avaient encouragé imperceptiblement leur jeune fils à s’habiller en fille ou l’avaient eux-mêmes habillé ainsi.”
Cela ne signifie pas que le père ou la mère soit automatiquement responsable des désirs sexuels déviants de son enfant. Beaucoup d’hommes ont une personnalité masculine affirmée alors que leur mère était possessive et que leur père n’était jamais là, les délaissait ou les maltraitait. Par ailleurs, tous ceux qui ont des penchants homosexuels ne viennent pas d’une famille déstructurée. Néanmoins, il apparaît bel et bien que certains garçons sont blessés de façon très précise. “Parce qu’il s’est senti très tôt rejeté par son père, écrit le professeur Nicolosi, l’homosexuel porte en lui un sentiment de faiblesse et de médiocrité vis-à-vis des attributs associés à la masculinité, à savoir le pouvoir, la fermeté et la force. Sa lutte inconsciente pour forger sa propre masculinité l’attire vers la force masculine.”
“Mon père était alcoolique, écrit Pierre, un jeune chrétien. Il battait régulièrement ma mère, et nous de temps à autre. J’avais 12 ans quand il nous a quittés. J’étais privé de père, et cela m’était très dur. Je languissais constamment après quelqu’un qui remplirait ce vide. Lorsque, par la suite, je me suis pris d’amitié pour un chrétien, un homme très gentil dont je pensais qu’il pourrait combler ce besoin, j’ai commencé à éprouver du désir pour lui.”
On notera que bon nombre d’homosexuels ont été victimes de sévices sexuels dans leur enfancec. Pareils sévices peuvent causer un tort physique et affectif durable, et chez certains une “déformation de l’identité sexuelle”, selon les termes d’un auteur. C’est incontestablement ce qui se passait à Sodome, où les jeunes garçons manifestaient un appétit insatiable pour les relations sexuelles perverties (Genèse 19:4, 5). À l’évidence, ils étaient un produit de l’exploitation à laquelle les soumettaient les adultes.
L’aspect moral
Peut-être les savants ne pourront-ils jamais définir exactement la part de l’inné et de l’acquis dans les penchants homosexuels. Mais une chose est sûre: tous les humains naissent avec la tendance à succomber aux pensées et aux inclinations mauvaises. — Romains 3:23.
Par conséquent, bien que cela puisse leur être terriblement difficile, les jeunes qui désirent plaire à Dieu doivent se conformer à ses principes moraux et fuir l’immoralité sexuelle. Il se peut fort que certains aient une propension à l’homosexualité, tout comme d’autres, dit la Bible, sont ‘irascibles’ (Tite 1:7). Mais la Parole de Dieu n’en condamne pas moins les manifestations de colère injustifiée (Éphésiens 4:31). Pareillement, un chrétien ne peut se livrer à des pratiques sexuelles immorales sous prétexte qu’il est ‘né comme cela’. Les pédophiles invoquent la même excuse: leur désir irrépressible pour les enfants est, disent-ils, “inné”. Or, qui niera que leur appétit sexuel est perverti? Il en est de même des désirs homosexuels.
Les jeunes qui se sentent attirés par les personnes de leur sexe doivent donc résister à leurs sentiments. Mais pourquoi la Bible condamne-t-elle si nettement l’homosexualité? Ce mode de vie est-il réellement morbide et perverti? Si c’est le cas, que peuvent faire les jeunes pour s’en garder? Ces questions seront examinées dans un prochain numéro.
[Notes]
a Le développement de l’homosexualité féminine a été relativement peu étudié. Mais là encore, nul doute que le milieu familial joue un rôle.
b Publié par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.
c Il semble que l’exploitation des enfants ait été l’une des causes de la montée de l’homosexualité dans la Grèce antique. Les séducteurs de jeunes garçons étaient communément appelés “loups” (le “symbole de l’avidité et de la férocité mêlée d’audace”), et leurs jeunes victimes “agneaux”.