Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1957 des Témoins de Jéhovah
BELGIQUE
Il est réjouissant de pouvoir rapporter que les frères en Belgique font des progrès, des progrès plus lents qu’en 1955 en ce qui concerne le pourcentage d’accroissement, mais ils continuent à rassembler des hommes de bonne volonté. Nous sommes dans l’âge du matérialisme et la Belgique en sent les effets comme les témoins de Jéhovah les sentent dans tous les pays. Ces témoins doivent fermement maintenir leur position dans ces derniers jours et ne jamais oublier que nous vivons dans des jours semblables à ceux qui existaient du temps où Paul prêchait aux Romains. Il dit : “ Vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre (...), offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier. ” (Rom. 6:19, Jé). Avant de se vouer à Jéhovah, ces frères furent esclaves des choses de ce monde ; mais alors un changement se produisit. Le matérialisme ne peut plus s’emparer de ceux qui appartiennent à la société du Monde Nouveau, car ils recherchent premièrement le Royaume et ses intérêts. Le serviteur de filiale rapporte quelques expériences intéressantes faites au cours de l’année passée.
Tant les jeunes que les vieux participent à cet accroissement. D’aucuns penseront peut-être que des enfants ne peuvent pas accomplir grand-chose en allant de maison en maison avec les périodiques avant l’étude de livre du groupe. L’expérience suivante montre qu’ils ont tort. Dans une des unités du groupe de Bruxelles, une fillette de neuf ou dix ans remit deux périodiques dans le travail de porte en porte avant l’étude de livre du groupe. Grâce à ces périodiques le père de la fillette put commencer une étude biblique à domicile chez le maître de la maison. Jésus ne prédit pas quelque chose d’impossible en disant : “ Par la bouche des tout petits et des nourrissons, tu t’es ménagé une louange. ” — Mat. 21:16, Jé.
Il arrive que des proclamateurs rencontrent des gens leur disant que rien ne pourra jamais les faire changer de religion. C’est ainsi qu’une femme dit à un pionnier spécial qu’elle ne quitterait jamais l’Église catholique. Voici comment il relate cette expérience : “ En travaillant de maison en maison une femme répondit à mon introduction que j’étais témoin de Jéhovah : “ Et moi je suis catholique et je resterai attachée à mon église. ” Elle ajouta qu’elle ne m’achèterait rien. Je posai ma serviette par terre et lui dis que je n’étais pas venu pour lui vendre quelque chose mais pour lui parler de Dieu.
“ Nous en vînmes à parler du fait que si peu de gens ont une foi ferme et sincère. Me servant de la Bible, je lui montrai comment Jésus enseignait ses disciples à prier, et elle admit que peu de personnes prient selon les instructions de Jésus. Après avoir attiré son attention sur quelques passages du livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” et spécialement sur le chapitre intitulé “ Comment aller à Dieu par la prière ”, elle dit : “ J’aimerais lire ce livre, mais je ne m’associerai naturellement jamais à vous ni ne cesserai d’aller à mon église. ” Je lui dis qu’elle ne devrait certainement jamais faire cela pour me faire plaisir, mais lui recommandai de lire le livre.
La semaine suivante ma femme la revisita et discuta d’autres points traités dans le livre avec elle. Après une visite d’environ une heure ma femme lui demanda si elle pourrait la visiter encore la semaine suivante. Elle était d’accord. Avant de s’en rendre compte, elle étudiait avec les témoins de Jéhovah. Elle est heureuse de recevoir ma femme pour l’étude hebdomadaire et elle a déjà cessé de fréquenter le culte ! ” Cette expérience nous montre que nous ne devons jamais penser qu’une personne n’acceptera pas la vérité simplement parce qu’elle nous dit qu’elle ne changera jamais de religion.
SUISSE
De bons progrès ont été réalisés en Suisse au cours de l’année de service et un merveilleux témoignage a été rendu. La radio n’y est guère à notre disposition, mais un jour la filiale reçut une lettre de la direction de la Société de radiodiffusion suisse invitant les témoins de Jéhovah à prendre part à une discussion avec des représentants de l’Église nationale réformée. Des rapports reçus de tous les coins du pays montrent que des milliers de personnes étaient à l’écoute. Plusieurs personnes écrivirent à la filiale disant que les témoins de Jéhovah étaient sortis victorieux de la discussion. Un journal écrivit ceci sur le programme radiodiffusé : “ Nous regrettons de devoir dire que si nous avions eu à nous décider pour l’une ou l’autre partie, notre décision eût été plutôt en faveur des représentants de la secte, des témoins de Jéhovah. ” Les représentants de la Société étaient bien armés avec la Bible. Ils citèrent des textes et rendirent un bon témoignage, à la grande surprise et à la joie des auditeurs. Il est nécessaire que les ministres de Dieu soient bien familiarisés avec la Bible afin de pouvoir prêcher en tous temps et lieux et devant n’importe qui. Le serviteur de la filiale de Suisse rapporte quelques autres expériences très intéressantes que nous reproduisons comme suit :
Les expériences faites par une fillette de huit ans habitant la Suisse italienne montrent comment même de petits enfants, lorsqu’ils sont bien instruits dans les Écritures, peuvent avoir une bonne intelligence des principes bibliques.
Un jour le prêtre vint à l’école pour vendre des livres de prière. Lorsqu’il en offrit un à notre fillette, elle répondit poliment : “ Non, merci. ” Il voulait naturellement savoir pourquoi elle refusait. Elle lui dit alors franchement : “ Jésus-Christ ne nous a enseigné qu’une seule prière, la prière du Seigneur (l’oraison dominicale). ” Quelque temps plus tard le prêtre visita encore la classe et distribua des images de saints. Elle refusa, et comme le prêtre voulait connaître le motif de son refus, elle dit : “ Parce que le Seigneur a dit que nous ne devrions pas faire et adorer des images. ”
Puis vinrent les fêtes de Noël. L’instituteur répétait avec la classe une interview qui devait être diffusée par la station de radiodiffusion nationale et dans laquelle les enfants devaient dire ce qu’ils pensaient de Noël. Notre jeune témoin fut également choisi. L’“ interview ” entre l’instituteur et la fillette se déroula à peu près comme suit : “ Te réjouis-tu parce que Noël sera bientôt là ? ” “ Oui ”. “ Pourquoi t’en réjouis-tu ? ” “ Parce que nous aurons des vacances. ” “ Seulement pour cette raison ? ” “ Oui. ” “ Mais n’es-tu pas heureuse parce que le petit enfant Jésus t’apportera un tas de beaux jouets ? ” “ Non, parce que Jésus n’est plus un bébé, mais est Roi dans les cieux, et je sais aussi que la fête de Noël vient des païens. ” (L’instituteur décida alors que cette fillette n’était pas qualifiée pour parler de Noël à la radio).
D’habitude après l’école son père la cherche avec sa voiture. Un jour à midi elle dut attendre un peu. C’était jour d’élections et quand le prêtre passa là par hasard, il lui dit : “ Tu n’auras pas à attendre longtemps ; ton papa est probablement à l’hôtel de ville pour voter. ” “ Probablement pas ”, répondit-elle, “ parce que les vrais chrétiens ne s’occupent pas de politique. ”
En Suisse les pionniers ne trouvent parfois que difficilement du travail à temps partiel. Un frère nous a envoyé le rapport suivant qui montre comment on vient à bout de difficultés grâce à une ferme résolution et la confiance en Jéhovah.
“ Après avoir assisté à l’Assemblée du Royaume triomphant à Nuremberg en août 1955, je n’avais plus à me demander si je voulais devenir pionnier ou non. Après avoir entendu les nombreux rapports encourageants faits par des serviteurs expérimentés à plein temps, ma décision était prise et je fixai la date du 1er mai 1956 pour commencer dans ce service. En février 1956 je commençai à chercher une occupation à temps partiel, répondant à plusieurs annonces dans les journaux. Je publiai moi-même deux annonces, mais sans succès. Le temps passa rapidement et voilà arrivé le 1er mai sans que j’eusse trouvé le poste qu’il me fallait. Que faire ? Devrais-je abandonner mon projet et continuer à travailler comme par le passé tout en cherchant du travail à temps partiel ? Non. Je commençai mon service de pionnier, consacrant la moitié de mon temps à la prédication et l’autre moitié à la recherche d’un travail profane. Et comment ai-je fait cela ? Simplement en allant d’une firme à l’autre et en expliquant le but de ma visite extraordinaire. Je visitai entre 70 et 80 firmes et finalement un homme d’affaires était disposé à m’engager. Le 22 mai je commençai à occuper ce poste qui me permet de rester dans le service de pionnier. J’ai déjà éprouvé beaucoup de joie dans les quelques semaines passées dans ce service et j’apprécie profondément ce privilège, peut-être d’autant plus que j’ai dû lutter pour lui. Je suis résolu à rester dans le service de pionnier aussi longtemps que Jéhovah le veut. ”
CANADA
Lorsque les témoins de Jéhovah se trouvent en face de problèmes difficiles, ils doivent les résoudre. Un tel problème est survenu au Canada car pendant l’année écoulée 2 671 personnes ont été baptisées, ou disons qu’elles se sont nouvellement vouées au service, mais le nombre des proclamateurs ne s’est accru que de 371 au cours de l’année de service. Qu’est-il advenu des autres 2 300 proclamateurs ? N’ont-ils pas rapporté du travail dans le ministère ? Ont-ils apostasié ? Ou les surveillants ont-ils négligé certaines personnes qui ont été dans la vérité au lieu de les aider à atteindre à la maturité ? L’amour de certains s’est-il refroidi ? Une grande responsabilité repose sur chaque serviteur de groupe et sur ses assistants qui doivent prendre soin de tout le troupeau. Le serviteur de groupe est un berger nommé par Jéhovah et lorsque tant de personnes se joignent à l’organisation au cours d’une année sans que le nombre de proclamateurs s’accroisse en conséquence, on a réellement sujet de s’inquiéter. Les témoins de Jéhovah aiment leurs frères et cela leur fait de la peine de les voir tomber le long du chemin ou se relâcher en ce qui concerne leurs privilèges de service. Aussi les serviteurs de circuit, de district et de groupe ne manqueront-ils pas de prendre immédiatement des mesures pour voir ce qui est arrivé à tous ces proclamateurs qui s’étaient engagés dans le service et comment ils peuvent être aidés. Il n’y a qu’un pour cent d’accroissement au Canada, ce qui ne correspond nullement au nombre des baptisés. Nous devons faire face aux problèmes qui surviennent, car Jésus dit à Pierre : “ Pais mes brebis. ” Le serviteur de filiale du Canada nous envoie un rapport intéressant sur les expériences faites dans le pays. Une des expériences les plus remarquables a été faite dans le Québec où, il y a dix ans, fut distribuée la feuille intitulée La haine acharnée de Québec pour Dieu, pour le Christ et pour la liberté, est un sujet de honte pour tout le Canada. Oui, il y a justement dix années que cette feuille fut distribuée dans ce territoire dominé par la Hiérarchie catholique. Une haine farouche se manifesta alors et les ennemis se promettaient de chasser les témoins de Jéhovah du Québec. Cependant ces témoins y sont toujours et prêchent la bonne nouvelle. Voyons ce que nous rapporte le serviteur de filiale.
Nous sommes heureux de servir le Dieu heureux qui se réjouit du bonheur de son peuple fidèle. Un des sujets de bonheur fut l’achèvement du bâtiment dans lequel se trouvent maintenant le nouveau home de la filiale, l’imprimerie et les bureaux. Le point culminant de notre joie fut la journée de l’inauguration qui eut lieu le 25 mai avec votre participation, frère Knorr. Ce fut un événement heureux et très béni. Pendant les deux jours suivants plus de 2 500 de nos frères du district alentour profitèrent de la possibilité qui leur fut offerte de visiter la propriété, et cela réjouit nos cœurs de les entendre exprimer leur joie et leur bonheur.
En ce qui concerne le Québec, aucun cas d’arrestation ni aucune ingérence grave de la part de la police n’a été rapporté au cours de l’année écoulée. Il y a cependant toujours de l’opposition de la part de religionistes fanatiques, et il faut s’y attendre, car nous ne sommes par de leur monde. La Cour suprême du Canada a rendu un jugement favorable dans l’affaire Chaput, sur lequel un compte rendu a été publié dans Réveillez-vous ! du 22 avril 1956. Cet arrêt a aidé les officiers de police à se rendre compte qu’ils agissaient illégalement en s’opposant à notre service sacré et à notre pure adoration de Jéhovah.
Un pionnier spécial fut chargé de visiter une famille de dix membres qui le prièrent de commencer immédiatement une étude biblique avec eux. Deux mois après ils écrivirent une lettre à l’évêque pour lui signifier leur démission de l’Église catholique. Les enfants furent transférés à une école protestante anglaise. Le prêtre vint visiter cette famille pour éviter cette perte, mais celle-ci était à même de réfuter tous ses arguments en se référant à la Bible.
Une sœur de Montréal (Québec) avait contacté une famille qui désirait recevoir cinq périodiques de chaque édition et qui cependant ne semblait pas très intéressée elle-même. La sœur constata alors que ces cinq périodiques étaient destinés à leur mère très âgée se trouvant dans un home pour vieillards à Ontario. Le groupe local en fut informé et voici ce que disait entre autres la lettre reçue : “ La visite dont il est question dans votre lettre a été faite et elle aurait rempli de joie le cœur de tout proclamateur du Royaume. Cette dame se trouve dans ce home depuis quatorze années et n’est sortie du bâtiment que bien rarement. Elle a maintenant 94 ans, a lu de nombreuses publications et a rendu témoignage comme elle le pouvait à beaucoup d’autres occupantes du home en se servant des périodiques qu’elle recevait régulièrement. Sa compréhension du Monde Nouveau et du message du Royaume est bonne. Il ne lui est plus permis de quitter le home, mais elle parle du Royaume à quiconque elle rencontre. Une sœur conduit une étude avec elle moyennant le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” et elle en est ravie. ”
Il y a encore toujours des échos réjouissants des assemblées du Royaume triomphant de 1955 en Europe. Deux pionniers de la ville de Québec montèrent récemment à bord du bateau-congrès “ Arosa ”, furent reçus courtoisement et purent visiter tout le bateau. Des membres de l’équipage manifestaient beaucoup d’intérêt. L’un d’eux, un steward, reconnut en un des frères un passager de l’été 1955 et fut heureux de relater les expériences qu’il avait faites en prêchant. Il s’était procuré des publications en italien et en allemand pour le personnel de la cuisine et de la salle à manger et déclara que sa femme en Allemagne avait une étude régulière avec les témoins de Jéhovah. À sa demande le nécessaire fut fait pour qu’il pût assister à une réunion de service ce même soir. Imaginez notre joyeuse surprise lorsqu’il vint accompagné de six autres membres de l’équipage qui exprimèrent leur appréciation pour ce qu’ils avaient vu et entendu.
Dans une autre belle expérience il s’agit d’un sourd-muet qui “ entend ” et “ prêche ”. Le sermon avait été fait en soulignant les textes bibliques correspondants et en les faisant lire à cette personne. Cela l’intéressa et il demanda au proclamateur de revenir et de l’aider à préparer un sermon qu’il “ prononcerait ” à l’école des sourds-muets. On accéda à son désir et il était très heureux de pouvoir étudier la Bible de cette façon. On trouva un frère connaissant l’alphabet des sourds-muets et qui pouvait commencer une étude régulière. Ce frère préparait avec lui des sermons pour visites complémentaires qu’il répétait ensuite à l’école des sourds. Des camarades d’école commençaient à poser des questions et notre sourd-muet avait ainsi l’occasion de “ prêcher ” et de leur remettre des publications.
HAÏTI
Le petit pays de Haïti, situé dans la mer des Caraïbes, a eu un très excellent accroissement du nombre de proclamateurs au cours de l’année passée. Le nombre des localités où résident des ministres a doublé. De nombreux territoires nouveaux ont été défrichés. En 1955 le nombre de proclamateurs avait diminué de deux pour cent, mais en 1956 cette faiblesse a été plus que vaincue car il y a une augmentation de 32 pour cent avec 299 proclamateurs comme nouveau maximum. Cet accroissement a rendu les proclamateurs très heureux et, par la bonté imméritée de Dieu, ils sont résolus à amener ces nouveaux proclamateurs à maturité. La distribution des périodiques a également augmenté. Il y a aussi eu plus de visites complémentaires et d’études bibliques. Tout cela a grandement contribué à la croissance de l’œuvre dans la République de Haïti. Les missionnaires, secondés par quelques pionniers spéciaux nouveaux, ont fait un très bon travail durant l’année et on espère pouvoir trouver encore d’autres pionniers spéciaux. Le serviteur de filiale relate quelques expériences intéressantes faites au cours de l’année passée.
Un prédicateur des Pentecôtistes discuta et étudia pendant un mois avec un pionnier spécial, après quoi le frère l’abandonna. Mais, un jour, alors qu’il accomplissait son service, le prédicateur l’appela et lui dit qu’il était d’accord avec lui qu’il n’y a pas de trinité. L’étude biblique fut reprise avec lui et après quatre études ce prédicateur, que la direction de l’église pentecôtiste avait récemment nommé inspecteur d’églises dans un district rural, abandonna ces fonctions et n’est plus retourné à l’église. Lors d’une visite à Port-au-Prince, il désira loger dans la maison du pasteur, mais celui-ci n’accueille pas des gens d’hors de la ville. Après avoir passé la nuit sur un banc d’église, il alla trouver les témoins de Jéhovah le dimanche matin et les accompagna dans le service. Le soir il vint à la Salle du Royaume et des frères lui accordèrent l’hospitalité. Lorsque les diacres de l’église de Hinche le visitèrent, il leur montra que les chefs de l’église étaient dans l’erreur et que, comme le montrait le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ”, ils pratiquaient des traditions et discréditaient la Bible. Les diacres lui dirent : “ Vous perdrez votre âme ; vous êtes un témoin de Jah. ” Il répondit : “ C’est mon affaire. Si vous le désirez, j’étudierai la Bible avec vous. ” Selon le rapport du pionnier “ il prêche maintenant et j’étudie avec sa femme et son frère. Quelle joie ! Rien dans ce vieux monde ne pourrait m’arracher aux rangs des combattants à plein temps ”.
Un couple de mariés fit quelques expériences merveilleuses pendant une visite à Jacmel, ville aux belles plages au sable fin. Ils voulurent bien accepter un nouveau territoire lorsque deux couples nouveaux furent envoyés à Haïti, et c’est ainsi qu’ils se rendirent à Jacmel en avril. Voici ce qu’ils écrivent maintenant : “ Il y a plusieurs années, faisant ici une visite de deux semaines, nous remîmes des livres à un certain monsieur. Étant arrivés ici pour établir le home missionnaire, nous le rencontrâmes un jour et lui dîmes que cette fois-ci nous resterions ici. Comme nous lui demandâmes s’il désirerait étudier la Bible moyennant le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ”, il dit : “ Tout de suite ? ” et nous répondîmes “ Oui ”. Quinze minutes après l’étude commença dans son appartement et il n’y a pas manqué une seule fois. De treize assistants à une conférence publique, lui en avait amené à peu près la moitié. Il alla à Port-au-Prince pour entendre le discours de frère Franz et fut enthousiasmé par le nouveau film. Il se sert maintenant d’un bref sermon dans le service. Nous avons vingt études. ”
À l’occasion du discours public prononcé par frère Franz à Port-au-Prince nous eûmes une assistance-record. Une représentation fut annulée et le gouvernement nous accorda l’usage du Théâtre de Verdure à titre gracieux. Grâce à vos arrangements, frère Knorr, nous jouissions d’un triple festin : 1o le discours fait par frère Franz, 2o la pétition adressée à Boulganine, adoptée par les 858 personnes présentes, et 3o la présentation du nouveau film de la Société devant 1 019 spectateurs. Il y eut un retard à cause de la pluie mais tout le programme se déroula de façon excellente. Nous, les vingt missionnaires, réunis pour la première fois, étions très heureux d’accueillir frère Franz dans notre home où il fit la prière et parla ensuite à nos proclamateurs et intéressés.