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  • Augustin et “ La cité de Dieu ”

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  • Augustin et “ La cité de Dieu ”
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1958
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1958
w58 1/12 p. 365-366

Augustin et “ La cité de Dieu ”

“ C’EST à juste titre qu’Augustin a été appelé le plus grand docteur du monde catholique ”, a déclaré Stöckl⁠1. Né dans la province romaine d’Afrique, il se révéla un étudiant énergique. Il apprit à fond les classiques latins, étudia Aristote et fut profondément influencé par Platon. Après sa conversion, en 387, à l’âge de trente-trois ans, il fut baptisé dans l’église catholique et devint un écrivain fécond. Il fut l’évêque de Hippone, dans l’ancienne Numidie.

The Catholic Encyclopedia dit de lui : “ Dans les questions importantes qui constituent la foi de l’église, le docteur de Hippone est vraiment le témoin de la tradition faisant autorité (...) mais les problèmes secondaires, concernant la méthode plutôt que le fait, sont abandonnés par l’église à l’étude prudente des théologiens⁠2. ”

Rome tomba aux mains des Goths en 410 après J.-C. On émit l’opinion que la calamité fut une conséquence de l’abandon des dieux de Rome et de l’adoption du christianisme. En l’année 413, Augustin entreprit de rédiger une réponse. Avant qu’elle fût terminée en 426, son œuvre La Cité de Dieu s’était développée jusqu’à inclure une justification de la philosophie chrétienne en réponse à la philosophie du monde païen.

Les cinq premiers livres de son œuvre immense attaquent l’idée selon laquelle la prospérité humaine dépendait du maintien du culte des nombreux dieux païens et que l’abandon d’un tel culte eut pour conséquence la chute de Rome. Dans les cinq livres suivants de La Cité de Dieu il s’attaque à l’idée que le malheur a toujours accompagné le genre humain et que le culte d’un grand nombre de dieux est profitable. Jusqu’à ce point, son argumentation est dirigée surtout contre les païens. Dans son onzième livre, il lance son traité sur l’origine des deux cités, celle de Dieu et l’autre de ce monde. À mesure que nous avançons dans la lecture jusqu’au quinzième livre, nous voyons le développement progressif de ces deux cités, et finalement, dans les quatre derniers de ses vingt-deux livres, sont exposés les buts auxquels ces cités tendent.

SES ENSEIGNEMENTS

Dans La Cité de Dieu, de nombreux commentaires sur des questions doctrinales sont entremêlés d’autres matières. Comme il est appelé le “ témoin de la tradition faisant autorité ”, ses commentaires nous intéressent. Ils fournissent un exemple de la façon de penser religieuse de l’église à ce moment-​là. En la comparant à l’enseignement catholique d’aujourd’hui, il est facile de voir en quoi le catholicisme romain est resté attaché à sa doctrine et en quoi il a dévié.

Augustin était un défenseur de la valeur de la Bible dans la foi chrétienne. Il ne considérait pas la tradition comme étant d’une égale autorité, mais déclara que la Parole de Dieu était “ de la plus haute autorité ”⁠3. Bien qu’il fît des citations des livres apocryphes, comme il en fit de nombreux écrivains païens, il dit cependant : “ Par conséquent, passons sous silence les écritures appelées apocryphes, parce que les anciens pères, dont nous eûmes les écritures, ne connaissaient pas les auteurs de ces ouvrages, dans lesquels, bien qu’il y ait quelques vérités, la foule de faussetés fait qu’ils ne sont d’aucune autorité canonique⁠4. ”

Il ne soutenait pas la primauté de l’apôtre Pierre dans l’église chrétienne quand il dit : “ Nous qui sommes chrétiens re et ore, de fait et de nom, ne croyons pas en Pierre, mais en Celui en qui Pierre croyait. Nous sommes édifiés par les sermons de Pierre sur le Christ mais non ensorcelés par ses charmes ni trompés par sa magie, mais aidés par sa religion. Le Christ, qui enseigna à Pierre la doctrine de la vie éternelle, nous enseigne aussi nous-​mêmes⁠5. ”

Dans ses Rétractations, écrites vers la fin de sa vie, Augustin exposa de nouveau sa position sur Matthieu 16:18 de cette façon : “ Dans mon premier livre contre Donat, j’ai mentionné quelque part en me référant à l’apôtre Pierre que “ l’église est fondée sur lui comme sur un roc ”. Cette signification est chantée aussi par de nombreuses lèvres dans les vers du bienheureux Ambroise où, parlant du coq domestique, il dit : “ Quand il chante, lui, le roc de l’église, absout du péché. ” Mais je me rends compte que, depuis, j’ai fréquemment expliqué les paroles de notre Seigneur : “ Tu es Pierre et sur ce roc je bâtirai mon église ”, dans le sens qu’elles devraient être comprises comme se référant à celui que Pierre confessait quand il dit : “ Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ”, et comme voulant dire que Pierre, ayant été nommé après ce roc, représentait cette personne de l’église qui est édifiée sur ce (roc) et a reçu les clefs du royaume des cieux. Car ce qui lui fut dit n’était pas : “ Tu es le roc ”, mais “ Tu es Pierre ”. Mais le roc était le Christ, confessé comme tel par Simon (comme l’église entière le confesse) et qui de ce fait fut nommé Pierre. Que le lecteur choisisse celle de ces deux interprétations qui lui semble être la plus correcte⁠6. ” Eu égard au fait qu’Augustin montre que son dernier point de vue est que le Christ, et non Pierre, est le roc dont il est parlé dans Matthieu 16:18, il est clair que c’est la bonne position, à son avis.

En discutant la chute de l’ancienne ville de Troie, il déclare correctement pourquoi les images ne peuvent aider leurs adorateurs : “ Ce n’était pas l’image qui gardait les hommes, mais c’étaient les hommes qui gardaient l’image. ” Il ne soutenait pas que les rites pour les morts étaient une aide pour eux quand il affirme : “ Par conséquent, toutes ces cérémonies concernant les morts (...) sont plutôt une consolation pour les vivants qu’une aide pour les morts. ” Il montra que les chrétiens n’offrent pas de “ temples, d’autels ni de sacrifices aux martyrs, parce que ce ne sont pas eux (les martyrs) mais leur Dieu, qui est notre Dieu⁠7. ”

Il n’eut pas idée de distinguer certains hommes en raison de leurs vêtements sacerdotaux, ainsi que le montre la déclaration suivante : “ Peu importe à la cité de Dieu le vêtement que les citoyens portent, les règles qu’ils observent, aussi longtemps qu’ils ne sont pas en contradiction avec les saints préceptes de Dieu, mais que chacun garde la foi, le vrai sentier menant au salut. ” Et, bien qu’Augustin employât lui-​même le latin à une époque où il était parlé par le peuple, il soutient que l’église devrait employer la langue du peuple à qui elle prêche. Il dit que le Christ “ donna ce signe manifeste et nécessaire de la connaissance des langues de toutes les nations, pour signifier qu’il n’y avait qu’une seule église catholique, qui, dans toutes les nations, devrait faire usage de toutes ces langues⁠8. ”

Augustin enseigna-​t-​il la doctrine du purgatoire ? C’est un point qui a été débattu. Le mot “ purgatoire ” apparaît dans son œuvre. Mais, de quelque manière que la question soit considérée, sa pensée ne suggère en aucune façon que la souffrance serait allégée par les prières d’un prêtre offertes à prix d’argent.

Il s’opposa fortement à l’idée, soutenue par beaucoup, que tous les hommes sont une partie de Dieu. “ Peut-​il y avoir une absurdité plus odieuse que de croire qu’une partie de la nature de Dieu est battue, quand un enfant fautif est battu ? Prendre les parties composantes du Dieu tout-puissant pour aussi lascives, injustes, méchantes et détestables que le sont certains hommes, quel homme peut supporter d’entendre cela à moins d’être complètement fou ? Pour finir, comment Dieu peut-​il être en colère à juste titre contre ceux qui ne l’adorent pas, quand ce sont des parties de Sa propre personne qui sont coupables ?⁠9 ”

Plus loin, Augustin soutint l’enseignement scriptural “ que si nos premiers parents n’avaient pas péché, ils ne seraient pas morts ”. Il dit : “ Pourquoi Dieu n’aurait-​il pas alors décidé à propos des corps terrestres, qu’étant amenés à l’existence ils ne devaient plus être anéantis (...) mais devaient jouir d’un éternel bonheur dans cette combinaison ? ” Nos premiers parents le perdirent, cependant, quand ils échouèrent dans l’épreuve de la “ simple obéissance ”. Augustin ne considérait pas le récit de la Genèse comme une légende, mais comme la vérité révélée. En outre, il était nettement en désaccord avec ceux qui attribuent des dates fantastiques à l’ancienneté des réalisations humaines, “ considérant qu’il n’y a pas encore six mille ans depuis le premier homme Adam ”⁠10.

INFLUENCE PAÏENNE

Cependant, tout l’enseignement d’Augustin ne fut pas aussi solidement fondé sur la vérité biblique. Sous certains rapports, il fut influencé par les idées des mythologies païennes et par les philosophes de ce monde qu’il connaissait si bien. The Catholic Encyclopedia rapporte : “ Augustin connut progressivement la doctrine chrétienne, et, dans son esprit, se produisit la fusion de la philosophie platonique avec les dogmes révélés⁠11 ”. Les résultats de cette fusion se révélèrent dans des doctrines telles que la trinité et l’immortalité de l’âme humaine. Les mythologies égyptienne, romaine et grecque, ainsi que les enseignements de Platon, propageaient différentes trinités. Augustin adopta cette manière de penser, soutenant que le Père, son Fils et le saint esprit sont tous égaux en puissance, en substance et en éternité, au lieu de s’attacher à l’enseignement de Jésus qui dit : “ Le Père est plus grand que moi ”, ou à la déclaration inspirée de Paul, qui montra que le Fils n’avait pas toujours existé, mais qu’il est le “ premier-né de toute la création ”. — Jean 14:28 ; Col. 1:15.

Au cinquième siècle avant le Christ, Socrate avait enseigné l’immortalité de l’âme humaine. Platon, son premier disciple, perpétua la doctrine et la rendit plus populaire. Augustin, qui fut profondément influencé par Platon, ne rompit pas avec cette “ tradition des hommes ” quand il rédigea ses écrits, bien que la Bible affirme que “ tous ont péché ” et que “ l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ”. — Col. 2:8 ; Rom. 3:23 ; Ézéch. 18:4.

La prédestination fut une autre doctrine qui fit trébucher Augustin. Il essaya de faire fusionner son idée de la prédestination avec le “ libre arbitre ” en enseignant que Dieu confère à l’homme un tel tempérament et donne ou refuse Sa bénédiction de telle façon que l’homme fait librement ce que Dieu sait à l’avance qu’il fera. Mais il laissa sans réponse les questions qui se posent relativement à un tel enseignement. Les réponses à ces questions ne se trouvent pas dans cette idée de la prédestination, mais dans la Bible. “ Dieu ne fait point acception de personnes. ” “ Le temps et les circonstances les atteignent tous. ” — Actes 10:34 ; Eccl. 9:11, Da.

LES DEUX CITÉS

Maintenant, tournons brièvement notre attention vers le thème fondamental de La Cité de Dieu d’Augustin. Deux cités, ou deux sociétés, sont placées devant nos yeux. Rome, ou quelque autre gouvernement terrestre, n’est pas montré comme le royaume du Diable, mais plutôt, d’après Augustin, pareille cité comprend les injustes à la fois du ciel et de la terre. Il n’est pas dit non plus que la cité de Dieu est l’église catholique, mais elle est décrite comme une ville universelle qui comprend Dieu, les anges obéissants, les saints dans le ciel et les justes sur la terre. Les habitants de la terre qui appartiennent à cette cité céleste sont considérés comme des pèlerins jusqu’à la venue du royaume de Dieu. C’est ainsi qu’Augustin déclare : “ Ces cités, nous les appelons mystiquement deux villes ou sociétés, l’une prédestinée à régner éternellement avec Dieu, l’autre condamnée aux tourments éternels avec le Diable⁠12. ”

Dans la dernière partie de son ouvrage, l’église émerge dans une position puissante, dominante. Augustin affirma que, depuis l’expansion de l’église au delà de la Judée, Satan a été lié et ne jouit plus de son plein pouvoir de tentation. Pendant ce temps, le Christ, dit-​il, règne avec ses saints. “ Et ainsi, prétend-​il, l’église maintenant sur la terre est à la fois le royaume du Christ et le royaume des cieux ”, bien qu’un règne éternel s’étende au delà⁠13.

Les vrais chrétiens peuvent admirer la connaissance claire qu’Augustin avait de nombreuses vérités fondamentales de la Bible, mais ne peuvent accepter les enseignements qui découlent de ses tentatives visant à faire fusionner la Bible avec la mythologie païenne et la philosophie platonique. Les chrétiens bibliques ne considèrent aucun système religieux sur la terre comme le “ royaume des cieux ”, mais continuent à mettre leur confiance dans les “ nouveaux cieux ” que Dieu crée comme son moyen pour octroyer des bienfaits sans fin à l’humanité obéissante. — És. 65:17 ; II Pierre 3:13.

RÉFÉRENCES CITÉES

1 The Catholic Encyclopedia, tome II, p. 91.

2 id., p. 103.

3 The City of God, de St Augustin, traduit par John Healey, Every-man’s Library, tome I, p. 313, 314.

4 The City of God, tome II, p. 91.

5 id., p. 230.

6 Rétractions, de St Augustin, I, p. 21, 1ère citation tirée de The Church, An Introduction to the Theology of St. Augustine, par S. J. Grabowski, prêtre de l’archevêché de Détroit, p. 124.

7 The City of God, tome I, p. 3, 16, 252.

8 The City of God, tome II, p. 256, 224.

9 The City of God, tome I, p. 224.

10 The City of God, tome II, p. 2, 13, 17, 213, 214.

11 The Catholic Encyclopedia, tome II, p. 85.

12 The City of God, tome II, p. 60.

13 id., p. 283.

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