Dieu exige l’obéissance

“Écoutez ma voix, et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple ; marchez dans toutes les voies que je vous prescris, afin que vous soyez heureux.” — Jér. 7:23.

1. a) Quelle est la situation actuelle concernant l’obéissance ? b) Quelles en sont les conséquences ?

EN CE vingtième siècle, l’obéissance est tout aussi rare qu’une pierre précieuse. Les gouvernements ont essayé de nombreux moyens pour développer cette qualité désirable chez leurs sujets. Les autorités chargées d’appliquer la loi se rendent compte que la crainte et la force n’incitent pas les citoyens à obéir. Les religions découvrent une désobéissance accrue parmi leurs ouailles. Quels que soient le lieu et la situation pécuniaire ou sociale des gens, le foyer devient un endroit où les relations sont tendues, où les tensions provoquent la rupture, où les jeunes gens se moquent de leurs aînés et où l’amour est peu à peu relégué à l’arrière-plan. La question de l’obéissance est à la base de cette situation très grave. Le principe de soumission au mari a incité les femmes à l’agitation parce que cela signifie qu’elles doivent obéir. Les théories ébauchées par l’homme ont écarté l’obéissance qui revient à Dieu, si bien que la majorité des gens ne savent pas ce que Dieu exige d’eux.

2, 3. Quelle a été la conséquence de la désobéissance des hommes depuis le commencement jusqu’à nos jours, et où en sommes-​nous à ce propos ?

² La désobéissance n’est pas une chose nouvelle. Elle existe sur la terre depuis presque aussi longtemps que l’homme. Dans Romains 5:19, nous trouvons une explication très claire de l’origine de la désobéissance ; il est écrit : “Par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs.” Depuis le jour où Adam désobéit jusqu’à maintenant, l’humanité est devenue de plus en plus désobéissante, à tel point que les hommes qui se sont soumis à Dieu, se sont distingués de leurs contemporains et ont été remarqués. La Bible en mentionne quelques-uns au chapitre onze de l’épître aux Hébreux Hé 11. Parlant de l’un d’eux, Abraham, le Hé 11 verset huit déclare : “Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut appelé, obéit.” Jésus, un autre homme remarquable et obéissant annonça que le moment viendrait où ‘à cause de l’accroissement de l’iniquité, l’amour du grand nombre se refroidirait’. (Mat. 24:12.) Il apparaît que nous sommes déjà bien avancés dans cette époque.

³ Ainsi, depuis près de six mille ans la désobéissance n’a fait qu’augmenter à tel point qu’elle peut être comparée à l’eau et à l’air pollués de notre planète. Des hommes insensés déversent continuellement leurs déchets dans nos réserves d’eau et d’air, tout en se plaignant de la pollution de ces éléments indispensables à notre vie. Depuis sa rébellion, l’homme a négligé le vrai culte et favorisé la désobéissance, tant à cause de son imperfection héréditaire que par son désir obstiné d’être indépendant.

4. a) Définissez l’obéissance. b) Quel rapport y a-​t-​il entre la crainte et l’obéissance à Dieu ?

⁴ Le dictionnaire définit l’obéissance comme “l’action ou le fait d’obéir”. Obéir signifie : “Se soumettre à ; se conformer à la direction de quelqu’un ; par exemple, obéir à la raison ou à la loi de la pesanteur.” La Bible parle de l’obéissance en ces termes : “Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme.” (Eccl. 12:15 12:13, NW). Certains ne veulent pas obéir à Dieu par crainte. Cependant, nous obéissons aux lois de la pesanteur et durant toute notre courte vie nous avons une crainte respectueuse de cette force. Elle fait partie de notre vie et nous l’acceptons ; nous entendons rarement quelqu’un s’en plaindre, bien qu’elle soit rigoureuse et inflexible. Si nous voulons comprendre les exigences divines tout comme nous comprenons l’action de la pesanteur, nous adopterons l’attitude que le Psaume 112:1 (AC) décrit en ces termes : “Heureux l’homme qui craint Jéhovah, qui met toute sa joie à observer ses préceptes !”

5. Comment le juge Samuel a-​t-​il mis en évidence l’obéissance ?

⁵ Jéhovah Dieu exige l’obéissance de son peuple. Au roi Saül, qui s’était montré désobéissant, il fit dire par le juge Samuel : “L’obéissance vaut mieux que le sacrifice et l’observation de sa parole que la graisse des béliers. Car la rébellion est aussi coupable que la divination, et la résistance est autant que l’idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de Jéhovah, il te rejette aussi pour que tu ne sois plus roi.” (I Sam. 15:22, 23, AC). Les Israélites devaient se montrer obéissants (Deut. 10:12, 13). Jésus exerça cette qualité (Héb. 5:8) ; les apôtres aussi (Actes 5:29). Des milliers de serviteurs fidèles de Dieu lui ont obéi en toutes circonstances.

6. Quelles questions se posent à propos de l’obéissance ?

⁶ D’où vient l’obéissance ? Le chrétien agit-​il comme l’enfant qui fait telle chose parce que cela lui a été demandé par quelqu’un qui lui est supérieur ? L’obéissance est-​elle une qualité que seuls les chrétiens exercent ? Puisque tous les hommes sont nés pécheurs, est-​il possible d’être vraiment obéissant dans notre génération ‘inique’ ? (Mat. 24:12.) La Parole de Dieu répond à ces questions et nous donne des conseils encourageants.

7. a) Expliquez l’objet du raisonnement de Paul dans Romains 2:8-11. b) Selon Romains 6:17, d’où vient la véritable obéissance ?

⁷ Considérons les chapitres cinq et six de l’épître aux Romains Ro 5-6, où l’apôtre Paul traite la question de l’obéissance. Fallait-​il obéir à la Loi qui avait été donnée aux Israélites et qu’un grand nombre d’entre eux avaient suivie pendant des siècles, ou fallait-​il obéir à la bonté imméritée de Dieu qu’il avait rendue manifeste en prenant une disposition incitant les hommes à lui obéir, c’est-à-dire le sacrifice rédempteur par le moyen de Jésus-Christ ? Chacun doit décider aujourd’hui s’il désire obéir à Dieu ou imiter la multitude de gens iniques et désobéissants du présent système de choses. Il ne s’agit pas simplement de choisir entre l’ancienne alliance de la Loi donnée par Dieu et sa nouvelle alliance, mais de savoir si l’on veut obéir à sa vérité. Considérez les paroles suivantes très nettes rapportées dans Romains 2:8-11: “Cependant, pour ceux qui sont querelleurs et qui désobéissent à la vérité mais obéissent à l’injustice il y aura courroux et colère, tribulation et détresse sur toute âme d’homme qui fait ce qui est mauvais, du Juif d’abord et aussi du Grec ; mais gloire et honneur et paix à quiconque fait ce qui est bien, au Juif d’abord et aussi au Grec. Car il n’y a pas de partialité chez Dieu.” Mais qu’est-​ce qui incite une personne à obéir volontairement à Jéhovah ? Le texte de Romains 6:17 nous aide à comprendre en disant : “Mais grâces à Dieu de ce que vous étiez les esclaves du péché mais que vous êtes devenus obéissants de cœur envers cette forme d’enseignement à laquelle vous avez été remis.”

L’obéissance venant du cœur

8. Pourquoi ne faut-​il pas craindre d’obéir à Dieu ?

⁸ L’obéissance vient donc du cœur. Pour le chrétien, obéir ne signifie pas être forcé d’adhérer à des règles ou ordonnances. Le Psaume 112:1 (AC) nous dit : “Heureux l’homme qui craint Jéhovah, qui met toute sa joie à observer ses préceptes !” Le Psaume 119:33, 34 (AC) ajoute : “Enseigne-​moi, Jéhovah, la voie de tes préceptes, afin que je la garde jusqu’à la fin de ma vie. Donne-​moi l’intelligence pour que je garde ta loi, et que je l’observe de tout mon cœur.” Si nous remplissons notre cœur de la sagesse que renferme la Parole de Jéhovah et que nous ne cessions de l’absorber comme une nourriture, nous croîtrons certainement. Ce genre de connaissance remplit de gratitude un cœur bien disposé et l’incite à obéir spontanément.

9. a) Énumérez certaines lois physiques dont nous constatons l’application. b) Qu’est-​ce que cela signifie pour nous ?

⁹ Dans le domaine de la chimie, certaines lois agissent d’une manière équilibrée et interdépendante pour produire des transformations dont l’homme apprécie la valeur. L’oxygène fait rouiller le fer et décompose les arbres morts. Il joue également un rôle important dans le phénomène de la respiration. Les plantes dégagent de l’oxygène que les hommes et les animaux respirent en le prenant dans l’air. Les poissons respirent l’oxygène que l’eau a reçu de l’air ou qui a été libéré par les plantes aquatiques. L’oxygène que nous respirons est absorbé par l’hémoglobine du sang et véhiculé dans tout le corps. Les tissus s’oxygènent lentement et produisent de la chaleur qui maintient la température du corps. Ces divers processus existent parce que Jéhovah les a créés ; cependant, avant de pouvoir nous y soumettre complètement, il faut faire des recherches pour les découvrir et en connaître l’influence sur notre organisme. L’utilisation complète de ces phénomènes dans notre vie nous procure une satisfaction et le bonheur. Ces règles n’ont pas changé pour plaire à l’homme, mais celui-ci est parfois trop paresseux ou trop obstiné pour s’y conformer. C’est plutôt l’homme qui doit changer pour se soumettre aux principes immuables de la création. L’obéissance à ces règles signifie en réalité la vie tant pour celui qui reçoit que pour celui qui donne. Elle signifie le bonheur et non le malheur pour ceux qui reconnaissent leur utilité.

10. Qu’est-​il raisonnable de faire avant d’obéir à Dieu, et où peut-​on trouver les preuves nécessaires à cela ?

¹⁰ On comprend clairement que pour obéir à Dieu il faut rechercher des preuves indiscutables qu’il existe et qu’il s’intéresse à ceux qui le servent. On peut démontrer cette vérité en examinant en détail la création visible qui nous entoure. Seule une personne douée d’une intelligence extraordinaire et ayant de nombreuses qualités peut produire les innombrables données de la connaissance terrestre. La prophétie biblique, c’est-à-dire l’histoire écrite à l’avance, prouve également l’existence de Dieu. Dans toute la création on trouve beaucoup plus de preuves qu’il n’en faut pour démontrer l’existence de Dieu. — És. 45:18 ; Rom. 1:20 ; Ps. 19:2-5 19:1-4, NW ; És. 40:26.

11. Quelle est la responsabilité de chacun à propos de la Bible ?

¹¹ Puisque la Bible est la Parole de Jéhovah, chacun est tenu de démontrer qu’elle est la révélation authentique et inspirée de Dieu. Malgré les déclarations non fondées et contradictoires de ses ennemis, la Bible reste harmonieuse et offre une image très claire des desseins de Dieu et de ce qu’il attend de l’homme. Une comparaison continuelle de la Bible avec les manuscrits nouvellement découverts, la géographie des pays bibliques, les découvertes archéologiques et divers objets mis au jour démontre la véracité des récits bibliques (Voir “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, page 324.

12, 13. Comment Esdras met-​il en évidence l’obéissance à Dieu ? Quelle a été la conséquence de son obéissance ?

¹² La Bible donne des exemples d’hommes ayant obéi à la volonté de Jéhovah. Le livre d’Esdras exalte à plusieurs reprises l’obéissance dans son récit sur le retour des exilés juifs à Jérusalem pour reconstruire le temple et restaurer la ville. Dans Esdras 7:10 (AC), nous lisons : “Car il [Esdras] avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de Jéhovah, et à enseigner en Israël les lois et les ordonnances.” C’était un homme qui refusait de s’appuyer sur la sagesse et la force humaines, préférant obéir fidèlement à la Parole de Jéhovah et rechercher sa protection. Quand il était prêt à entreprendre son long voyage jusqu’à Jérusalem, Esdras déclara : “J’aurais eu honte de demander au roi une escorte et des cavaliers pour nous protéger contre l’ennemi pendant la route, car nous avions dit au roi : ‘La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l’abandonnent.’” — Esdras 8:22.

¹³ Jéhovah protégea Esdras et sa petite troupe qui apportèrent un trésor à Jérusalem. Dans Esdras 8:31, nous lisons : “La main de notre Dieu fut sur nous et nous préserva des attaques de l’ennemi et de toute embûche pendant la route.” À son arrivée à Jérusalem, Esdras donna l’or, l’argent et les ustensiles du temple aux prêtres, et transmit les lois du roi à ses satrapes.

14, 15. Quelle leçon tirons-​nous de l’action entreprise par Esdras lors de son retour à Jérusalem ?

¹⁴ Esdras apprit alors que les exilés, y compris leurs chefs, qui étaient déjà revenus à Jérusalem environ soixante-neuf ans plus tôt n’avaient pas obéi aux commandements de Jéhovah. Ils s’étaient mariés avec des femmes de cinq des sept nations avec lesquelles Dieu leur avait interdit toute relation (Deut. 7:1-4 ; Esdras 9:1, 2). L’esprit contrit, Esdras s’écria : “Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j’ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu’aux cieux.” — Esdras 9:6.

¹⁵ Lorsque les choses allaient bien, cet homme humble espérait recevoir la bénédiction de Jéhovah ; il déclara : “Cependant Jéhovah, notre Dieu, nous a un moment témoigné sa miséricorde, en nous laissant quelques réchappés et en nous accordant un abri dans son lieu saint, afin de faire briller nos yeux et de nous rendre un peu de vie au milieu de notre servitude. Maintenant, ô notre Dieu, que dirons-​nous après cela ? Car nous avons abandonné vos commandements.” (Esdras 9:8, 10, AC). Esdras agit promptement et se mit à régler cette affaire qui allait être sa préoccupation majeure jusqu’à ce que les Juifs obéissent à la loi de Dieu.

16. a) Comment Jésus considérait-​il l’obéissance ? b) Comment les apôtres ont-​ils réagi à l’enseignement de Jésus sur cette question ?

¹⁶ Jésus était un homme très doux et humble de cœur (Mat. 11:29). Par ses paroles comme par ses actes, il encouragea toujours ses disciples à être obéissants. C’est ce que nous montre Hébreux 5:8, 9, en ces termes : “Bien qu’il fût Fils, il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et après avoir été rendu parfait, il est devenu cause du salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.” Quelques années plus tard, Paul expliqua avec quelle énergie les apôtres exhortaient les chrétiens à l’obéissance ; il écrivit : “Car nous renversons des raisonnements et toute chose élevée dressée contre la connaissance de Dieu ; et nous amenons toute pensée en captivité pour la rendre obéissante au Christ ; et nous nous tenons prêts à infliger un châtiment pour toute désobéissance, dès que votre obéissance sera pleinement mise en pratique.” — II Cor. 10:5, 6.

17. Devons-​nous penser que l’obéissance à Dieu est un fardeau ?

¹⁷ Cela allait-​il être difficile ? Celui qui décide de servir Dieu a-​t-​il l’impression d’être condamné à la prison ? Ce serait le cas pour l’homme avec ses nombreuses règles et ordonnances. Étant donné la tendance humaine à prévoir une réglementation pour chaque chose et les possibilités modernes accrues pour faire des analyses grâce aux statistiques, nombreux sont ceux qui ont abandonné l’enseignement clair et simple de la Parole de Dieu ainsi que l’obéissance qui vient du cœur (Ps. 119:11, 12 ; Rom. 6:17). Le texte de I Jean 5:2-4 indique la voie à suivre tout en reconnaissant les problèmes et en donnant leur solution ; il dit : “Par ceci nous acquérons la connaissance que nous aimons les enfants de Dieu : quand nous aimons Dieu et pratiquons ses commandements. Car voici ce que signifie l’amour de Dieu : que nous observions ses commandements ; et cependant ses commandements ne sont pas pesants, parce que tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et voici la victoire qui a vaincu le monde : notre foi.”

18, 19. Quelle est la chose la plus importante dans notre vie, et quels points de vue erronés pourrions-​nous avoir ?

¹⁸ Lorsque nous servons notre Dieu Jéhovah, ce qui compte le plus dans notre vie doit être l’attachement plein d’amour que nous lui offrons, tout en édifiant et préservant continuellement notre foi. Nous ne servons pas Dieu parce que le présent système de choses n’a plus que peu de temps à vivre ou parce qu’une autre créature imparfaite et pécheresse nous surveille (Tite 3:3-6). Si nous obéissons à Dieu parce que nous l’aimons, nous trouverons alors du plaisir à travailler avec nos frères chrétiens qui rendront notre joie complète.

¹⁹ Réfléchissez un instant. Si vous servez Dieu hâtivement parce que vous vous rendez subitement compte de notre situation dans le temps, que ferez-​vous après la disparition du présent système de choses, lorsque commenceront les millénaires à venir ? Si vous suivez les commandements de Dieu parce qu’une autre créature humaine ne cesse de vous exhorter à aller aux réunions, à étudier ou à prêcher la Parole, que ferez-​vous quand elle cessera de vous encourager ou quand le moment viendra d’agir selon votre cœur ? Si vous passez beaucoup de temps à prêcher avec zèle la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, vous souciant constamment d’y consacrer de nombreuses heures, quelle serait votre attitude si vous n’étiez pas obligé de remettre un rapport de votre activité ? De nombreux frères ont enduré la persécution pendant des années, travaillant dans la clandestinité avec pour principal souci de préserver leur foi et non de remettre un rapport ; il ne fait pas de doute que Jéhovah les a bénis. Si votre culte est motivé par autre chose que votre profond attachement pour Dieu, examinez vos mobiles à la lumière puissante de la Parole de Dieu.

20. a) Où pouvons-​nous trouver des exemples et des conseils qui nous aideront à adopter une attitude équilibrée ? b) Selon Jésus, est-​il compliqué d’obéir à Dieu ?

²⁰ Considérez le cas des premiers chrétiens et des apôtres. Ces frères fidèles avaient été instruits par Jésus-Christ. Le temps était également très précieux. Ils avaient de nombreuses raisons d’accomplir promptement leur mission, mais ils n’étaient jamais trop occupés pour pratiquer l’amour l’un envers l’autre. Leur culte était simple, exempt des complications que créent les méthodes modernes de transport ou de communication. Pourquoi permettre au présent système trépidant de changer les choses ? Nous utilisons la même Bible, adorons le même Dieu et suivons le même Conducteur, Jésus-Christ. Ce n’est pas parce que des appareils pratiques et efficaces, devenus populaires et soumis à des spécifications de tout genre, rendent aujourd’hui esclaves des millions de personnes que nous devons devenir des chrétiens qui sacrifient tout à l’efficacité. Jésus-Christ, notre exemple parfait, nous dit lui-​même : “Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” — Mat. 11:30.

21. Quel doit être notre principal souci, et comment pouvons-​nous instruire nos semblables pour qu’ils agissent de même ?

²¹ Si nous servons Jéhovah avec un attachement plein d’amour, nous veillerons à garder notre foi solide grâce à une nourriture spirituelle régulière. Lorsque nous instruirons d’autres personnes nous appuierons notre enseignement par des preuves bibliques. C’est du cœur que viendront alors les progrès et que l’obéissance à Dieu deviendra plus grande (Héb. 4:11, 12). Remarquez en quels termes Paul montre la nécessité d’être poussé par un attachement empreint d’amour lorsqu’il dit : “Et il rendra à chacun selon ses œuvres : la vie éternelle à ceux qui cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité par l’endurance dans une œuvre qui est bonne ; cependant, pour ceux qui sont querelleurs et qui désobéissent à la vérité mais obéissent à l’injustice il y aura courroux et colère (...). Car il n’y a pas de partialité chez Dieu.” (Rom. 2:6-11). Les appareils et les machines doivent être au service de l’homme et l’aider. C’est ainsi que les chrétiens doivent les considérer, et non pas se sentir obligés de satisfaire les exigences d’une machine et de son mode d’emploi.

Poussés par l’amour

22, 23. Qu’est-​ce qui doit nous inciter à obéir ?

²² Prenons un exemple. Un chariot est un moyen de transport, mais il ne se déplace pas de lui-​même. Pour le faire bouger, il faut qu’un cheval, un bœuf ou toute autre source d’énergie le tire ou le pousse. Sans cette force, c’est un engin inutile. En tant que chrétiens, nous devons être poussés par un attachement empreint d’amour envers Jéhovah, ce qui se manifeste clairement par notre désir de faire sa volonté. Nous pouvons avoir besoin d’être poussés avec amour sur la voie de l’obéissance, mais il ne semble pas raisonnable qu’un ministre chrétien ait toujours besoin d’être poussé ou tiré pour se rendre à chaque réunion biblique ou pour accomplir toutes les formes de son ministère. Nous devons être stimulés par un désir intérieur, celui de servir Jéhovah ; ce désir occupera ainsi toute notre vie. Plutôt que de nous cabrer lorsqu’il nous faut obéir, nous serons reconnaissants pour la direction qui nous est accordée, ce qui nous rapprochera davantage de notre Père céleste.

²³ Souvenez-​vous du Psaume 112:1 (AC), où il est écrit : “Heureux l’homme qui craint Jéhovah, qui met toute sa joie à observer ses préceptes !” Celui qui agira ainsi ne sera ni inactif ni indifférent, mais décidé à toujours servir Jéhovah en toutes circonstances. Ce mobile n’est pas inhérent à l’homme quels que soient les pressions ou l’attrait qui s’exercent sur lui ; il vient plutôt de Jéhovah par sa Parole et son esprit.

24, 25. Quels bienfaits le chrétien qui obéit à Dieu et s’affranchit des règles humaines reçoit-​il ?

²⁴ Les bienfaits que procure une telle attitude sont innombrables. Elle permet au chrétien d’être naturel et de ne pas déformer sa personnalité véritable, éduquée par les Écritures, pour se plier au goût de gens manquant de discernement. C’est ce qui donne aux congrégations une variété colorée de membres ayant pour qualité de ne pas craindre de rester naturels. Si les petits enfants sont si agréables, c’est entre autres choses parce qu’ils n’ont pas peur de ce que les autres pensent d’eux. Jésus aimait les enfants et leur attitude. Matthieu 19:13, 14, nous rapporte ce qui suit : “Alors on lui amena de petits enfants, pour qu’il leur imposât les mains et fasse une prière ; mais les disciples les réprimandèrent. Jésus, cependant, dit : ‘Laissez les petits enfants, et cessez de les empêcher de venir à moi, car le royaume des cieux appartient à leurs pareils.’”

²⁵ Il existe aujourd’hui une grande diversité parmi les habitants de toutes les régions de la terre. Ils sont différents les uns des autres. Leurs habitudes et leurs coutumes varient, et ils s’acquittent de leurs tâches de façon différente et à un rythme varié. Cependant, Jéhovah leur a donné la possibilité de connaître la vérité et de le servir. Pourquoi étouffer un aspect particulier de la personnalité de votre frère par des règles humaines ? Le conformisme se manifeste quand la majorité des gens se mettent à suivre une mode qui envahit le monde, pour l’abandonner bientôt et la remplacer par une autre. Les sociétés commerciales du présent système ont fait fortune en se confiant en leur capacité de réprimer la personnalité individuelle pour amener les gens à se conformer à la majorité.

26, 27. a) Y a-​t-​il une certaine uniformité dans la façon dont les chrétiens adorent Dieu, et l’obéissance permet-​elle la variété au sein de la congrégation de Dieu ? b) Quelles questions peut-​on encore inclure dans ce sujet ?

²⁶ L’obéissance à Dieu élimine ce danger. Il est vrai qu’il y a une certaine ressemblance dans la façon dont les ministres chrétiens effectuent leur œuvre ; cependant la personnalité de chacun, la profondeur de leur attachement, la rapidité de leurs progrès vers la maturité, leurs capacités, leurs origines diverses et le but recherché par chacun laissent la place à une grande variété qui permet une association joyeuse.

²⁷ Considérez attentivement les hommes fidèles mentionnés dans Hébreux chapitre onze. Ils avaient une chose en commun : leur foi en Jéhovah. Cependant, ils étaient très différents quant à leur personnalité et à leur vie. Prenez le cas des hommes qui ont été employés pour écrire la Bible. Ils se sont montrés fidèles et obéissants, mais de façon très différente. Puisque Jéhovah non seulement permet à ces hommes de le servir, mais les invite à le faire, pourquoi voudrions-​nous chercher à transformer en robots les gens qui désirent aujourd’hui le servir ? Pierre déclara : “Soyez comme des hommes libres, et cependant gardez votre liberté, non comme un voile pour la corruption morale, mais comme esclaves de Dieu.” (I Pierre 2:16). Mais quelle est l’influence de ces vérités sur votre vie de ministre chrétien apprenant à obéir à Dieu ? Comment affectent-​elles l’instruction que les parents donnent à leurs enfants ? Qu’en est-​il de la congrégation ? Influent-​elles sur les relations entre la femme et son mari ? Affectent-​elles notre soumission aux divers gouvernements du présent système de choses ? Nous garderons ces questions présentes à l’esprit en étudiant l’article suivant intitulé “L’obéissance conduit au bonheur”.

[Illustration, page 650]

Au roi Saül qui n’avait pas fait preuve d’obéissance, condition requise par Dieu, le juge Samuel déclara : “L’obéissance vaut mieux que le sacrifice.”

[Illustration, page 654]

Quiconque aime vraiment Jéhovah n’a pas besoin d’être constamment exhorté par les autres pour participer activement au service de Dieu.